Il est rare de trouver Ralf Scheepers sans ses collègues de PRIMAL FEAR où là, c’est plutôt Mat Sinner (basse) qui s’exprime, alors une interview avec ce grand costaud autant vocalement que physiquement et en plus pour son premier album solo « Scheepers » (sortie mondiale le 18 février 2011), très bon au passage, ça ne se refuse pas. Et l’homme se révèle on ne peut plus sympathique, loquace et enjoué à rencontrer, alors, un grand merci à lui pour cette entrevue cool et pour sa gentillesse
(Interview / photos : Tasunka)
Chronique « Scheepers » : ici :)
Pourquoi cet album et pourquoi maintenant ?
Cela fait dix ans que je crée des morceaux, qui étaient surtout des balades, aussi, comme ces titres ne collaient pas réellement avec la ligne musicale de Primal Fear, ils sont en partie sur mon album. J’aimerais ajouter que nous sommes une vraie équipe, avec Mat (Sinner), Magnus (Karlsson) et Alex (Beirodt) plus Stefan Leibing notre ex-guitariste, qui ont, eux aussi, co-composé sur « Scheepers ». L’idée de mon album solo est venue de façon plus concrète trois ans avant, quand Mat et Frontiers (via son boss : Serafino Perugino) m’ont dit que ce serait bien de faire quelque chose de ce tout ce que j’avais comme morceaux. J’avais déjà cette intention en tête avant cela, mais seulement d’un projet qui comprenait des ballades et suite à cette rencontre, il a été décidé d’ajouter aussi des chansons qui soient Heavy.
Pourtant, c’est de ton album dont il s’agissait, c'est-à-dire de ton propre choix de création et de style : pourquoi avoir ajouté du Heavy puisque tu étais parti sur des ballades au départ ?
Je comprends ce que tu veux dire. Avant tout, la raison tient au fait que j’adore le Heavy Metal et que je savais que sortir un album uniquement de ballades, aurait été plus difficile à faire. J’ai donc été totalement d’accord pour ça, et ce, d’autant qu’il ne s’agit ici pas du même genre de Metal que pratique PRIMAL FEAR. J’admets que deux-trois chansons peuvent figurer sur un album du groupe et pourquoi pas, étant donné que nous avons quelques vraiment bons morceaux pour ça, qui pouvaient de même figurer sur "Scheepers". Nous avons formé une bonne équipe pour composer les titres sur mon album solo, notamment en coécrivant avec Magnus, avec Sander(Gommans- lead guitare / ex-AFTER FOREVER) qui a composé deux morceaux. Ça a été facile, vu que parfois il se trouve qu’une fois que tu as le feeling, le flux du morceau, tout le reste coule de source. C’est venu de façon très naturelle de composer et collaborer avec Mat, Magnus et Alex, étant donné que nous nous connaissons très bien avec PRIMAL FEAR. Quant tu es musicien, tu n’as pas d’œillères, tu ne vois pas les choses en noir ou blanc, mais en plusieurs couleurs, tu es ouvert à ça, à composer d’autres choses, voilà pourquoi, j’avais toute confiance en le talent de mes camarades pour être les bonnes personnes à mes côtés
Tu n’as pas eu la crainte que le public, qui n’aurait pas encore entendu tes propres créations, se demande l’intérêt que peut avoir l’album solo du chanteur de PRIMAL FEAR, qu’ils pensent que c’est du PRIMAL FEAR II ?
Non, absolument pas. Je fais ce que j’aime, je me suis fait plaisir avant tout et si les gens apprécient tant mieux et sinon, j’en suis désolé pour eux (rires) En fait, j’aimerais ajouter que « Scheepers » offre des morceaux plus diversifiés que ceux de PRIMAL FEAR, ils explorent des ambiances différentes et ça me tenait à cœur de le faire
Tu parlais de la décision de concrétiser ton album solo trois ans auparavant : pourquoi un si long laps de temps entre ce moment et sa sortie effective (le 18 février 2011) ?
A cause de nos emplois du temps chargés. L’objectif prioritaire est et sera toujours PRIMAL FEAR, c’est mon job principal ainsi que celui du reste du groupe. Cela a aussi demandé si longtemps, à cause du temps passé à pouvoir réunir tous les invités qu’il y a sur « Scheepers ». Ils ont tous des plannings très serrés pour pouvoir se libérer ; que ce soit Kai (Hansen – GAMMA RAY), Tim (« Ripper » Owens), Victor (Smolski – RAGE), Sander, entre autres. Au long de ces trois années, il a fallu saisir au vol la période propice pour collecter soit un solo, par ci, les vocaux, par là et ainsi de suite.
Sur la reprise de JUDAS PRIEST « Before The Dawn », tu as joué de tous les instruments, sauf le solo de guitare interprété par Victor (RAGE)
Effectivement. Et Victor a fait du très beau travail. J’ai joué de la guiatre acoustique, la basse, tous les claviers et même si je sais jouer de la guitare, notamment, c’était néanmoins bel et bien la première fois que je jouais de tout pour ce morceau. De façon générale, j’avais l’occasion de travailler tous les instruments ensemble, du coup, de voir comment ça pouvait sonner, de modifier et d’obtenir ce que je voulais, en composant les titres. Quand j’avais les notes qui formaient la base d’un morceau, le reste suivait facilement, naturellement : quand tu as ça, tu peux alors l’enregistrer jusqu'à obtenir le meilleur résultat possible. « Before The Dawn » est un titre qui a pour fondement la guitare acoustique, ensuite, les claviers, je les ai programmés en final. Ce morceau a toujours eu un sens et un feeling spéciaux pour moi, étant donné que JUDAS PRIEST est le groupe qui m’a amené à la musique et je veux leur rendre hommage pour ça au travers de ce titre. C’est aussi un morceau qui me donne la chair de poule, me remue
JUDAS PRIEST est présent aussi sur ton album de par les collaborations avec Tim « Ripper » Owens (ex-chanteur de JUDAS) et « Metal » Mike Chlasciak (guitariste de HALFORD)
Oui, tu vois, au long des années, se sont tissées ces connections et nous avons établi une vraie relation entre nous. Au travers des tournées, des festivals ou du business en général. Mike nous avait déjà rendu visite dix ans auparavant, en studio avec PRIMAL FEAR en jouant l’un de ses soli pour « Rust ». Tim et moi avons fait connaissance il y a quatre ou cinq ans, durant un festival. Nous sommes restés en contact proche et sommes finalement devenus potes. Nous sommes tous très occupés, mais nous sommes collègues et la chose la plus importante est ce respect mutuel que nous nous portons tous. C’est pareil pour JUDAS PRIEST : à l’époque où ils cherchaient un nouveau chanteur, j’avais postulé et la réponse était un oui ou un non, J’avais accepté que ce soit ‘non’ et cela n’avait en rien modifié le respect que je leur porte. Ils avaient trouvé le chanteur parfait pour JUDAS PRIEST en la personne de Tim, selon moi. Je pense que j’aurais aussi collé, mais c’était leur décision et j’ai respecté ce choix. Ce qui s’est révélé finalement être une bonne chose, puisque PRIMAL FEAR a démarré pile à ce moment-là (rires)
En décembre prochain, JUDAS PRIEST entamera sa tournée d’adieu ; quels sont tes sentiments à ce sujet ?
Franchement, je ne sais pas s’ils vont véritablement faire leurs adieux, mais je trouve que si c’est bien le cas, c’est triste vu que c’est ‘le’ groupe de Heavy Metal. D’un autre côté, ils méritent cette retraite, après autant de bonne musique, de bons moments depuis 40 ans. Je sais ce que c’est pour un musicien que d’être en tournée, les conditions et combien ça demande d’être en forme pour envoyer, chaque soir, toute la puissance sur scène, alors, quand tu prends de l’âge, il semble clair que ça devient un peu plus délicat de réaliser ça.
En parlant d’années de carrière, tu as près de 30 ans d’actif à ton service : tes souvenirs sont-ils majoritairement bons ?
C’est vrai que les bons comme les mauvais moments sont indissociables quand tu repenses au parcours que tu as eu; c’est la même chose quelque soit le boulot que tu fasses, d’ailleurs. Personnellement, j’ai eu de tout, mais je préfère bien sûr ne me remémorer que les meilleures années, les meilleurs instants, ça me rend plus fort, au final. La chose la plus importante tirée de tout ça, c'est de savoir rester un être humain digne de ce nom, d’avoir les pieds sur terre et du respect envers les autres, qu’ils soient musiciens ou pas
Ton album est justement placé sous le signe de l’amitié, du respect
Exactement ! Toutes les personnes qui sont intervenues sur l’album, ont quelque chose à voir avec mon histoire, à l’exception de Snowy à la batterie (Shaw – THERION / KING DIAMOND), que je n’ai pas eu l’occasion de connaitre avant. C’est vrai que j’ai collaboré avec THERION, mais c’était pas mal d’années auparavant et je n’ai pas le souvenir d’avoir alors croisé personnellement Snowy. Tu vois, là encore les connections ont joué un rôle, puisqu’avec THERION nous sommes restés en contact depuis cette époque, ce qui a permis la participation de Snowy
Tu as une belle brochette d’intervenants sur « Scheepers » : tu avais beaucoup d’autres noms en plus en tête, au départ ?
Non, en fait, peut-être Rob (Halford) en plus, mais il était vraiment trop occupé. Je dois dire que je suis très honoré d’avoir déjà tous ces guests et il n’en fallait pas plus, c’est déjà une très bonne chose que d’avoir à bord des musiciens comme Kai, par exemple. Notre amitié et relation dure depuis des années, tout comme celle avec les autres invités.
Ce projet d’album solo est différent non seulement musicalement, mais aussi de par la manière dont il a été réalisé et bien sûr, par les personnes qui y ont pris part. Il a été fait et enregistré de façon mondiale, en collectant et échangeant les fichiers entre nous tous, tout autour du monde, le tout étant assemblé et mixé par Achim Köhler. J’ai enregistré mes parties chant chez moi, dans mon studio, tout le monde en a fait de même dans le leur, Tim a ainsi fait ses vocaux (« Remission Of Sin ») en Amérique. C’était la seule façon de procéder, ça aurait, sinon, coûté trop cher de faire venir et rassembler tout le monde dans le même studio. Un de mes amis a fait les prises batterie dans un studio en Suède. On a donc tous fait une session d’enregistrement mais par internet (rires)
De quoi es-tu le plus fier à propos de ton disque ?
En fait, de tout mais en tout premier, du son. Je suis très agréablement surpris par le résultat global et d’avoir un son qui soit même mieux que ce que j’avais imaginé. L’album sonne vraiment bien
C’est tout à fait le cas et justement, j’aimerais revenir sur l’un des titres : « The Pain Of The Accused « qui est un titre fort et sur lequel Kai Hansen a donné de la guitare
C’est un morceau très spécial et je suis d’autant plus ravi que ce soit Kai qui ait fait un solo dessus. A enregistrer, ça a été particulièrement difficile, vu qu’il était sur le point de partir pour une tournée avec AVANTASIA et il a joué le solo à la toute dernière minute. Kai a immédiatement aimé l’idée de ce morceau, ce qui m’a rendu très heureux, d’autant que je trouve qu’il a joué un solo incroyable. « The Pain Of The Accused » est spécial également parce qu’il parle d’une histoire qui fait partie de ma vie privée, très privée, d’un fait dont j’ai été accusé et qui a pris des proportions au-delà de la réalité des choses. En général, j’écris beaucoup de titres en me basant sur ce que je vis, mais en gardant leur signification ouverte pour que les gens puissent se les approprier, via leur propre vécu.
Un autre morceau fort est « Doomsday », qui hante de par son atmosphère particulière
Je peux très bien imaginer pourquoi. De par sa variété, c’est l’une de ces idées qui n'auraient jamais été pour un album de PRIMAL FEAR. Je me souviens avoir commencé à l’écrire à quatre heures du matin. J’étais en train de faire autre chose, de travailler sur une autre chanson et avec le nouveau micro que j’avais eu, je me familiarisais à ce nouvel équipement en faisant des essais, quand j’ai mi-chanté, mi-parlé d’une voix spéciale, ce qui m’a plu et donné l’idée de base du morceau. C’est la première fois que la mélodie est arrivée avant le reste, et le titre a, ensuite, été construit tout autour. Parfois, c’est en faisant des essais, que ça marche en fin de compte. Magnus m’a aidé pour ce titre, bien sûr. J’avais l’intro et Magnus a construit tout le morceau dessus
Une chose caractérise « Scheepers » à mon avis : c’est son évolution d’atmosphères au fil des morceaux, puisqu’on démarre sur la force du Heavy, pour progressivement changer d’ambiance un peu et surtout, pour conclure l’album par un côté très positif, comme apaisé. Tu partages cet avis ?
Tes sentiments sont exactement ceux que Mat et moi avons eus, quand nous discutions de l’ordre des titres de l’album. Nous avons trouvé que c’était une très bonne chose de clore l’album avec "compassion", avec ce fait que nous devrions tous avoir un peu plus de sentiments envers ces gens qui souffrent de famine, par exemple. Ce feeling positif dont tu parlais vient aussi du banjo : Magnus, qui en joue, a eu une très bonne idée de l’amener dans la composition. C’est un titre un petit peu original, mais à quoi sert un album solo, sinon ? (rires)
Tu as l’intention de sortir un autre disque solo dans le futur ?
Oui, absolument. Je suis sûr qu’il y en aura un autre, bien sûr sans pouvoir dire quand, étant donné que PRIMAL FEAR est ma priorité et le restera, mais je suis certain qu’il y aura encore d’autre idées comme celle-là à l’avenir :)
Tu as le soutien de Frontiers records pour ton projet, ça s’est traduit comment ?
Par un grand soutien. Chez Frontiers, ils ont été vraiment sympas et patients avec moi, parce qu’un contrat avait été signé qui spécifiait que « Scheepers » aurait dû sortir il y déjà deux ans de ça maintenant, mais ils sont au courant à quel point nous sommes pris par PRIMAL FEAR , aussi ont-ils attendu. Ils aiment bien l’idée que l’album soit dans les bacs à présent (rires)
Je suis content de voir qu’il y a déjà de bonnes critiques sur le disque, surtout que quand tu travailles quelque chose et passe une année à composer, enregistrer, mixer, tu perds de vue la façon dont les morceaux peuvent être perçus par les gens : tu ne sais pas s’ils vont apprécier ou pas et les retours sont positifs, ce qui fait plaisir. Bien sûr, il y aura toujours des personnes qui adorent critiquer sur tout et rien, et vont le faire avec les titres, mais ça n’a aucune importance, je suis heureux des morceaux
Tu vas bientôt partir en tournée avec PRIMAL FEAR : il y une chance que des morceaux de ton album solo soient joués sur scène, en même temps que les titres du groupe ?
C’est une bonne idée et on en a déjà discuté tous ensemble : il est possible qu’il y ait effectivement une chanson sur la setlist. En février, le groupe sera en Amérique du sud, en Bolivie, Chili, Argentine et Brésil et nous allons jouer « Remission Of Sin » là-bas, bon, sans Tim (qui avait chanté en duo avec lui sur le morceau) mais c’est un titre vraiment ‘catchy’ et qui groove bien ; je suis sûr que PRIMAL FEAR peut tout donner dessus (rires)
Ta voix est très puissante : comment tu en prends soin ?
Merci ! Là où il faut y faire particulièrement attention, c’est en tournée. Là, c’est délicat: chaque soir, tu pousses des notes hautes, comme si tu faisais du bodybuilding avec ces muscles, ce qui n’est pas toujours simple quand tu es malade ou quoi que ce soit d’autre. Pour me maintenir en forme, j’essaie de dormir le plus que je peux, de boire beaucoup d’eau, d’avoir une vie saine en général. Je pense que c’est l’une des conditions principales pour que tout ton corps, à commencer par ta voix, reste au top. En Bolivie, par exemple, je me demande ce que ma voix va donner, vu que c’est à 4 000 mètres d’altitude et je n’ai encore jamais chanté dans de telles conditions. On verra bien à la descente d’avion. Il y un an, nous avions déjà été en Amérique du sud et cela avait été une tournée infernale : on n’avait quasiment pas dormi à cause du rythme soutenu : donner le concert, aller directement à l’aéroport pour rejoindre une autre ville, faire les balances, puis, à nouveau jouer, retour à l’aéroport et ainsi de suite. Ça a été épuisant mais on l’a fait, PRIMAL FEAR et SINNER ensemble sur ces dates ; imagine Mat (basse commune et chant pour SINNER) et « Henny » (Wolker – guitariste à l’époque dans les deux formations) qui font partie des deux groupes, ont vécu le même enfer, mais en devant jouer, en plus, deux sets d’un coup à chaque date
Et d’avoir un mental et une attitude positifs, ça aide, je pense :)
Oui ! C’est un point très, très important ! L’année dernière, avec PRIMAL FEAR, nous avons eu la meilleure tournée que j’ai pu avoir dans ma vie et j’ai remarqué que c’est à cette période que j’ai eu le moins de problème de santé. Il faut dire que toute l’ambiance était très positive, l’équipe l’était, non seulement les musiciens, mais aussi les roadies, tout le monde. On a tous passé de très bons moments et quand j’allais me coucher, j’étais très content de ça, très détendu et ouvert d’esprit. Penser positif est un très bon placebo (rires)
On parlait de ta voix, tes trente ans de carrière et ton expérience dans ce domaine, tu les enseignes à d’autres ?
J’ai commencé à le faire, oui. L’année dernière, c’était mes débuts d’enseignant dans une école qui s’appelle la « Pop Music School » et bien entendu, je donne des cours dans le style Rock. J’essaie de transmettre ce que je sais aux autres. En ce qui me concerne, je n’ai jamais pris de cours de chant mais en autodidacte, je peux leur apprendre comment se servir de leur diaphragme, leur faire partager mes trucs pour se chauffer la voix, ce dont je me sers effectivement moi-même quand je suis en tournée. Depuis toujours j’ai chanté à l’instinct, je chantais d’ailleurs vraiment fort en étant beaucoup plus jeune quand j’ai commencé à chanter dans ce type de registre. Je me suis, à l’époque, posé des questions, je me suis demandé si je faisais bien ou pas, si ma voix ne serait pas morte à cause de ça, dans deux ans, mais en fait, ça l’a entrainée tout comme on le fait dans un sport : plus tu pratiques et plus tes muscles se renforcent. Mon diaphragme et les muscles autour, se sont construits en chantant comme ça. Chanter fait intervenir beaucoup de muscles dans tout ton corps, y compris dans le dos, en plus de demander aussi une bonne respiration. Au final, tu chantes avec toute ton anatomie. Ce qui est bien, c’est quand l’une des personnes à qui j'enseigne, revient me dire, après deux-trois mois de cours, qu’elle a gagné une note et peut chanter plus haut grâce à mes cours: c’est un retour qui fait plaisir :)
Ca se comprend. Dis-moi, la pochette de « Scheepers » bénéficie d’une photo puissante ; c’est ton choix ?
Oui. On avait un choix de photos et celle qui a retenu notre attention était l’une d'Alex, qui avait déjà fait des clichés pour PRIMAL FEAR. Mat et moi, nous avons de suite trouvé qu’elle était suffisamment puissante pour devenir la pochette de l’album. Il a fait du bon boulot. Parfois je trouve que l’artwork est un peu agressif, mais c’est du Heavy Metal après tout !! (rires) Et c’est ce qu’il fallait pour la pochette. Pour rendre toute la diversité des atmosphères de l’album, il y a d’autres photos, différentes, dans le livret. Au travers de cette photo (sur la pochette) particulièrement, tu retrouves toute la passion qui est en moi :)
Avant de conclure cette interview, en tant que chanteur spécialement, comment tu as ressenti la disparition de Ronnie James Dio ?
C’était une année tragique. C’est une grande perte pour le monde de la musique, pas seulement parce que c’était un extraordinaire chanteur, mais aussi parce qu’il était un être humain d’une grande gentillesse. J’ai eu le plaisir de le rencontrer et de parler avec lui : c'était quelqu’un de très ouvert, très sympa et je ressens la même chose pour Steve Lee (le regretté chanteur de GOTTHARD). C’est une grande perte et je suis sûr qu’ils sont à présent des "Saints Of The Rock" (référence au sixième morceau de "Scheepers" :)
Comment aimerais-tu conclure cette entrevue ?
Par un : merci ! Merci de promouvoir mon album. Il est très important pour moi et j’en suis vraiment content :)
Merci à toi aussi :)