24 septembre 2017

BULLRUN - Interview / Photos Session : Rémy Gohard (V/B) - Gaël Berton (G) - Mark Dezafit (Batterie / Drums) - 22 sept 2017

 

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==> Chronique: cliquer ci-dessus / French Review: click above

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From left to right / De gauche à droite: 

 Gaël Berton (G) - Rémy Gohard (V/B) - Mark Dezafit (Batterie / Drums)

 

 

Belle rencontre, ce vendredi 22 septembre 2017, avec le trio de passionnés qui compose BullRun : ils assurent avec leur EP six titres, « Dark Amber » et se montrent chaleureux, se prêtant à cette journée promo au Hard Rock Café parisien, avec bonne humeur, humour et précision dans les réponses :

Merci à eux trois ! ainsi qu’à Roger Wessier et à la team Hard Rock Café ! :)

BullRun, retenez ce nom, ce ‘badass’ de trio de vrais passionnés, le vaut!

 

(Interview/Photos: Tasunka)

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** Promo "Dark Amber" - Hard Rock Café **

 

 

 

  • Félicitations pour « Dark Amber », quel album !

Le duo Rémy (basse/ chant) et Gaël (Guitare) en chœur : Merci à toi!

(NDTasunka: Mark, le batteur, rejoindra le duo à mi-interview après avoir fini d'en donner une autre)

  • Vous avez eu deux dates en septembre: le 16, le premier jour du Fertois Rock In Fest (77) et au Dr Feelgood à Paris, le 9 : comment ça a été ?

Rémy et Gaël : Très bien, on a eu d’assez bons retours en plus d’avoir reçu un bon accueil.

  • BullRun, sur scène, c’est comment ?

Gaël : BullRun sur scène, c’est assez vivant, ça bouge et on essaie de créer une connexion avec le public. pour nous, jouer simplement le CD sur scène, ne nous intéresse pas. Quoiqu’il arrive, en live, nous on s’amuse tout le temps et on essaie de faire ressentir la même chose au public.

  • Et ça a été pareil, ce même état d’esprit au moment de créer votre EP six titres, « Dark Amber » ?

Rémy : En fait, la création de l’album, c’est un peu particulier parce que, avant, on a fait des maquettes, des pré-prods nous-mêmes, une bonne douzaine en fait.

  • Pourquoi une douzaine ? Vous êtes perfectionnistes, vous n’étiez pas satisfaits ?

Rémy : Il y a de ça (rires). On compose beaucoup et on aime bien avoir le choix à la fin. Oui, nous sommes très perfectionnistes et on a en plus eu la chance de rencontrer Symheris et Jelly (Cardarelli) qui sont encore plus perfectionnistes que nous (NDTasunka : ces deux pointures se sont chargé des mixage, master, enregistrement de « Dark Amber » au Creampie Studio)

Gaël : Symheris c’est T.A.N.K (Think Of A New Kind) et Jelly, c’est l’actuel batteur d’Adagio. Ils ont une philosophie musicale, un perfectionnisme à tous les niveaux et ils nous ont fait passer ça: on est aussi devenus perfectionnistes, du coup. Disons qu’on était déjà comme ça mais cette rencontre avec eux, l’a accentué davantage. Ils nous ont prouvé qu’on avait raison de le faire. Les deux ont un vécu plus construit que le notre et une expérience qui fait qu’on les a écoutés.
Si cet album t’a plu, on va faire encore mieux pour la suite : le but, c’est de faire mieux.

  • Si vous avez déjà visé haut avec « Dark Amber », comment pouvez-vous faire encore mieux ?

Rémy : On découvre plein de choses; tu vois, avant cette collaboration, on pensait être perfectionnistes alors qu’on s’est aperçu qu’en fait, on ne l’était pas assez, Du coup, on continue à travailler davantage, à tous les niveaux, musicalement, le son aussi, par exemple.

Gaël : On a passé deux semaines en résidence tous les trois à faire de la musique tous les jours, à bosser de façon intense : c’était notre choix et surtout, à la fin de chaque journée, on sortait avec la banane.

Rémy : On est perfectionnistes parce qu’on veut tout faire le mieux possible, on veut toujours afficher la meilleure image pour le groupe, de la pochette, la musique, tout. Aussi, au niveau humain, on veut être le plus sympa possible avec les gens qui viennent nous voir : c’est grâce à eux que nous sommes là ! On a ce côté bons vivants et c’est un plaisir de boire une bière en leur compagnie.

Gaël : C’est ça la perfection en fait, de créer cette convivialité.

  • Comment vous avez réussi à garder cette énergie, ce côté naturel malgré cette recherche de la perfection qui aurait pu atténuer cette dynamique ?

Gaël : Mark, notre batteur, a cette phrase : la musique, c’est comme conduire une voiture, tu as travaillé, pratiqué au point que cela en devienne naturel: quand tu conduis tu n’y penses pas et pourtant tu conduis. A force de pratiquer, tu chopes des codes et au final, tu arrives à ça, tu n’y penses plus en le faisant et ça devient naturel.

 

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  • Belle réponse ! Vous pouvez revenir rapidement sur le parcours de BullRun : fondation en 2011 et vous étiez potes au lycée, il me semble ?

Rémy et Gaël : Oui, c’est ça, on se connait depuis un moment.

Rémy : Mark et moi, on venait d’une autre formation et on avait envie de faire quelque chose de plus épuré, plus Hard Rock; il nous fallait un guitariste et pas de choix…

Gaël avec humour : Et le seul qui trainait autour …

Rémy : Et le meilleur

Gaël toujours avec humour: Flatteur

Rémy : On n’a pas trop galéré au niveau de la formation: on en a parlé et le mois d’après, le groupe se faisait. En plus, on était déjà tous les trois et comme c'est ce que nous voulions, un trio, ça s’est fait tout seul. On est bien comme ça, aucune envie de changer cette configuration. On va rester très simples, très épurés au niveau de la formation. Même au niveau de la composition, le trio est le mieux pour nous

Gaël : Tu as Motörhead, Freak Kitchen qui fonctionnent très bien en trio. Et en plus, être trois, ça nous laisse de la place et sans parler du fait que ça coute moins cher, surtout en tournée quand il s’agit de prendre des chambres d’hôtel (rires)

  • Et qui compose au sein de votre trio, justement ?

Rémy : Nous deux avec Gaël. Musicalement, c’est Gaël et moi principalement et on mélange ça avec le style de Mark à la batterie. On compose toujours en dehors de répétitions, on va travailler sur la musique et au moment de répètes, on va sortir ça et le proposer. C’est vraiment là que le vrai travail commence : celui de travailler la structure, le style etc.…

Gaël : Les compositions qu’on amène en répètes ont une structure qui est en apparence déjà terminée, mais pour que tout le monde prenne plaisir à le jouer, on laisse un petit temps à la réadapter, cette structure. Si c’est trop long, pas assez long, ceci ou cela et du coup, ça nous permet de trouver des compromis, des trucs qui, au final, plaisent plus ou moins à tout le monde, mais on sait que ça marche.

  • Combien de temps cela a pris pour « Dark Amber », du coup ?

Rémy : Pour six titres, il y a eu quatre mois d’enregistrement. Que ce soit pour la voix, la basse, la guitare, la batterie, c’était beaucoup de travail. Et pour les compositions, ça a été par contre assez rapide, elles étaient prêtes avant l’enregistrement dans l’ensemble mais aussi pendant l’enregistrement.

Gaël : Il arrivait de s’apercevoir que telle chose du morceau ne marchait pas du tout et certaines journées pouvaient, du coup, ne pas être productives du tout, mais le lendemain, tu te lèves et tu as une idée qui change la donne.

  • Quel morceau a été le plus dur à enregistrer ?

Rémy : Je pense que c’est « Highway Glory ». En fait, c’était l’une de nos plus vieilles compos; ça faisait tellement longtemps qu’on l’avait dans les pattes qu’on s’est retrouvé à y avoir incorporé beaucoup de choses dedans contrairement à ce qui se passe quand tu es face à une chanson qui a seulement un mois.

  • Un filet garni, si je puis dire ?

Rémy : On peut dire ça (Rires). On a passé beaucoup de temps sur la voix, à l’harmoniser, à faire plein d’effets : on a fait pas mal de versions de « Highway Glory » en studio pour arriver à celle-là.

Gaël : C’est pareil pour « Burn », il ne ressemblait pas au résultat final; il était parti pour être plus acoustique. Mais ça ne nous correspondait pas, on ne prenait pas plaisir à jouer cette version, ni à l’écouter. Pour la musique, trois semaines avant l’enregistrement, on était en train de la finaliser et ce qui est sûr c’est que cette version-là, nous plait.

Rémy : Trois semaines avant l’enregistrement pour la musique et quant à moi, pour les paroles, j’étais dessus la veille d’entrer en studio.

 

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  • Comment vous définiriez le style BullRun, même si cet étiquetage de style est un peu réducteur, je me doute ?

Rémy : Je dirais old school avec un son moderne.

Mark (le batteur, qui nous rejoint après avoir donné une autre interview) : Hard Rock très énervé, un peu Metal.

Gaël : Heavy Metal mais c'est vraiment si je devais donner une définition.

  • Et pour vous, quel morceau représenterait le plus BullRun ?

Gaël : « Dark Amber », parce que c’est, à mon avis, une synthèse de l’EP : c’est une musique rapide, efficace et toujours sans compromis.

Mark : « Dark Amber » aussi, parce que les chœurs correspondent bien à l’ambiance qu’on essaie de dégager en concert. Si quelqu’un devait de se faire une idée de BullRun au travers d’un titre, j‘aimerais que ce soit celui-ci.

Rémy : Je trouve qu’on a un style très épuré, très simple, comme « Dark Amber » : une chanson simple, épurée et qui va droit au but. C’est pour cela que le EP porte ce titre.

  • Le son est énorme, justement, à la fois seventies et moderne : vous aviez ce son en tête au moment de l’enregistrement ou il s’est défini en studio ?

Rémy et Gaël : On savait ce qu’on voulait mais on a laissé Jelly et Symheris nous donner leurs indications. Ils nous disaient que ce serait mieux de jouer plus comme ci ou comme ça et au final, ça sonnait différemment et on leur a fait confiance.

Gaël : Les mecs qui sont à côté de nous sont d’excellents musiciens, ils ne sont pas juste ingé son.

Rémy : Du coup, comme ils ont une culture vraiment vaste, on a pu s’y retrouver et ils savaient très bien ce qu’on voulait faire : ils savaient mieux que nous ce qu’on voulait faire, ils ont su exprimer ce qu’on avait en tête. Ca a été extrêmement bénéfique. On est très contents de les avoir rencontrés.

  • L’un des autres atouts de votre six titres vient de ce que les instruments et la voix sont bien en place, rien n’est en retrait.

Rémy : La basse a une bonne place sur l’album et c’est ce qu’on voulait. C’est bien d’être en trio, parce que dans un groupe où tu as deux guitares, il reste moins de place pour la basse, ce qui n’est pas le cas avec BullRun. En live, la basse a aussi une grosse place et ça se retrouve sur l’album : c’est plutôt réussi. Pour la batterie, Symheris s’en est chargé aussi. En fait, la seule chose qui était dans le cahier des charges, c’est que la voix soit mixée comme un instrument, ce qui me semble assez réussi aussi et sinon, on a délégué notre identité sonore. Ils nous ont proposé quelque chose qui nous convenait

Gaël : Proposer, c’est ça : ils nous proposaient des choses et c’est nous qui confirmions ; quand on validait, alors, il faisait leur boulot. On préfère qu’ils proposent et que nous, on valide. On les laissait ensuite faire, en toute confiance, sans être derrière eux ; ils connaissent leur boulot.
En tout cas, on les remercie d’avoir pris autant de temps pour nous !

 

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  • Ca se comprend vu le résultat des plus à la hauteur. Mark, puisque tu t’es joint à nous, dans une question précédente, tes deux acolytes disaient composer la majorité des morceaux: il te reste de la place ?

Mark enthousiaste et en souriant : Oh oui, à chaque fois je les embête en disant qu’il faut trouver autre chose, etc...

Gaël : Au départ, c’était moi l’enquiquineur du groupe du groupe et puis, c’est devenu lui (éclat de rires des trois)

Mark poursuit : Quand j’apporte une rythmique, le simple fait de jouer, change le morceau. Une mélodie peut être jouée ou pas jouée, mais tu arrêtes les notes au même endroit, alors qu'avec la batterie, à mon goût, il y a plus de sens à l’interprétation et ça peut changer une chanson du tout au tout. Ma place, c’est d’arranger et de valoriser au mieux ce qu’on me présente.

  • Un retour aux origines, pourquoi ce nom de BullRun : question posée à maintes reprise j’imagine (rires)

Gaël en riant : Du tout ! 

Rémy : En fait, je suis un passionné de la guerre de sécession (USA – 1861 à 1865) et Bull Run en a été la première bataille majeure (NDTasunka : avec pour cadre la rivière Bull Run, le 21 juin 1861), alors, vu qu’à l’époque, on cherchait un nom court, ça s’est imposé. on voulait un nom avec deux syllabes maximum, et BullRun sonnait bien, en plus d’être un petit clin d’œil à l’Amérique, patrie des groupes qu’on aime. La boucle était bouclée.
Ca tombait bien qu’on soit tous d’accord et que ce choix ait été comme ça, vu qu’on avait encore pas mal de compos à faire, on n’avait pas envie de passer du temps sur le nom.

Gaël : C'est le coté Rock’n’ Roll de la chose, on ne passe pas trop de temps à prendre des décisions, si ça nous plait, on y va ! 

Rémy : D’ailleurs, c’est pareil pour le choix de l’anglais, il était simple étant donné le style et qu’en plus, c’est beaucoup plus facile de composer en anglais sur ce genre de musique et de toute façon, toutes nos influences sont en anglais et on ne les cache pas.

Gaël : De toute façon, le Metal, le Rock n’est pas une musique d’origine française mais bien américaine ou anglo-saxonne : chanter en français, ce n’est pas nos origines, nos racines.

  • L’artwork est très réussi, et reflète bien BullRun : c’est SLO qui s’en est chargé ?

Rémy : SLO est un artiste indépendant qui est très demandé : on a eu de la chance qu’il puisse s’occuper de nous. Il a tout fait, aussi le logo en arrière plan, vraiment tout. On lui a donné très peu de direction, juste la forme du logo, la typo,
Il l’a dessiné très rapidement et dans la foulée, on lui a envoyé les six titres en lui disant qu’en fonction de ce que les morceaux lui évoquaient, il fasse ce qu’il avait en tête. Il nous a envoyé des ébauches qui étaient déjà de bonne facture et en fait, il a complètement compris l’ambiance de ce qu’on voulait : on a validé ce qu’il nous avait envoyé et une semaine plus tard, il nous a sorti le boulot terminé.

Gaël : L'aspect dessin, c’est voulu, parce que ça rappelle justement le côté old school des pochettes de groupes qu’on aime énormément. On n’aime pas le côté moderne, les pochettes modernes sont bien mais ce style ne nous correspond pas.

  • En parlant visuel, la vidéo manque ! C’est prévu une video de BullRun ?

Rémy : On y travaille. En fait, il n’y en a pas encore, parce que le problème, c’est le temps, vu qu’on aimerait faire un clip, mais un vrai clip, un court métrage avec une vraie équipe et pas se filmer uniquement nous-mêmes avec quatre caméras

Gaël : On a les caméras mais on a envie d’abandonner le ‘fait maison / do it yourself’. On pense à des clips comme ceux de Gojira, ils sont magnifiques, la direction artistique est superbe, et c’est ce qu’on veut : on veut au moins ça et s’en rapprocher. Tant qu’on ne peut pas ça, aucun intérêt pour nous de faire quelque chose qui sera entre guillemets, ‘médiocre’.
Tu vois, toujours ce côté perfectionniste (sourire)

  • Pour conclure, que souhaitez-vous pour l’avenir de BullRun ?

Rémy : Qu’un maximum de personnes découvre notre univers.

Mark : Un maximum de dates aussi.

Gaël : Pareil. En plus, on a déjà commencé à composer de nouveaux morceaux, ce qui nous permet d’offrir une set list de plus de six titres sur scène. 

  • Merci à vous trois ! 

 

 

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BullRun au complet avec l'équipe du HARD ROCK CAFE (Paris)

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30 mars 2017

ALCATRAZ HARD ROCK & METAL FESTIVAL (Be) - 11/12/13-08-2017 - 10th Edition/10ieme Edition! - Interview Filip Nollet (24/03/2017)

 

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Pour sa première visite à Paris, c’est un Filip Nollet décontracté et très sympa qui se prête à la promotion auprès des médias français, avec son collègue Mattias Vanderschueren, du fameux Alcatraz – Hard Rock & Metal Festival, qu’il a co-fondé en 2006 avec Mario Mortier.

Un festival à la très bonne renommée méritée et qui fête en cette année 2017, ses dix ans d’existence : bon anniversaire, alors !

Let’s Rock'n' Roll in Belgium ! ;)

 

(Interview / Photos: Tasunka)

 

 

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  • Félicitations pour les dix ans du festival, cette année !

Cette édition 2017 marque une décennie du festival, tu peux m’en dire plus sur cette occasion, s’il y a des surprises, quelque chose de spécial pour fêter l’événement ?

On est très heureux d’être arrivés jusqu’ici et on est passé par des étapes surtout au début, où tu as à survivre, alors, aujourd’hui, c’est un plaisir d’y être parvenu. Cette année, il y a un jour d’ajouté à l’affiche, le vendredi: il y aura cette 'nuit du Heavy Metal' justement ce soir-là, comme introduction à la fête, avec entre autres, DIRKSCHNEIDER, KROKUS, le groupe des guitaristes originaux de Mercyful Fate: DENNER et SHERMANN ou encore EVIL INVADERS, une formation locale prometteuse. Oui, je pense que nous allons avoir un bon démarrage avec tout ça (rires)

Ca va se passer sur la nouvelle scène et va l’inaugurer, du coup, en ce dixième anniversaire. Le festival va avoir pour la première fois, une scène en plus à son actif. Cette nouveauté permettra aussi d’avoir des performances avec un rendu qui se fasse dans les meilleures conditions et cet ajout vient de ce que, si sur la première scène, la principale et historique, les groupes de Heavy, de Thrash s’y produisent, nous voulions aussi introduire de la diversité cette année, via la seconde scène. Sous chapiteau, on a ajouté du Black, du Death, du Stoner et dans un endroit couvert, ce sera aussi plus propice aux ambiances propres aux styles cités. Le Black, par exemple, fonctionne évidemment mieux sous l’éclairage d’un chapiteau qu’en pleine lumière sur la grande scène. 

Ce qui donne deux scènes, trois jours et 35 groupes, de quoi passer un bon moment! 

 

  • C’est alléchant ! Et l’idée d’ajouter une seconde scène ou en général, comment ça se passe pour prendre une décision au sein de l’organisation ?

Pour ce qui est de la seconde scène, par exemple ou comme souvent, on en discute tous ensemble et la décision se fait. En fait, l’idée du chapiteau nous était venue il y a déjà deux ans, mais nous n’étions pas prêts à cette époque. Aujourd’hui, nous avons grandi et nous sommes entourés de gens qui nous aident à tout réaliser. Comme le festival accueille encore plus de groupes, nous avons eu besoin d’être entourés d’un nombre plus grand de personnes pour gérer tout ça. Ce qui bien sûr demande plus d’argent.

 

 

 

 

  • Beau festival qui s'annonce et en sortie ou dessert, un feu d’artifices en plus de celui musical, est-il prévu ?

Oui et on poursuit dans la continuité d’en avoir un à chaque édition. Mais cette année, nous allons faire quelque chose en plus, dans le sens plus impressionnant encore que d’habitude.

 

  • Puisqu’il est question de dixième anniversaire, un petit récapitulatif, historique du festival ?

La première édition s’est faite en 2008, l’organisation a quant à elle débuté en 2006. C’est Mario (Mortier) et moi qui sommes à l’origine du Festival. En fait, dans les années 80s, j’étais déjà dans le monde de la musique, j’avais un bar en Belgique et y organisais des concerts régulièrement; j’ai arrêté par la suite. Mon bar s’appelait « Alcatraz », d’où le nom qui en a découlé, du festival quand Mario qui avait un magazine et moi, nous sommes rencontrés et avons mis en route sa réalisation, vers 2005-2006.

Nous voulions organiser nos propres concerts, notre propre truc et même si nous avons assisté à d’autres festivals, vu leur façon de faire, au final, nous voulions que ce festival soit le notre, fait à notre façon.

 

  • Pour continuer dans un bref retour sur les dix ans du fest’, quel est le meilleur et le moins bon souvenir au long de ces années ?

Le meilleur est celui avec TWISTED SISTER, en 2016 ; c’était leur tout dernier concert et pour tout le monde, le groupe, nous, le public, cela a été un moment mémorable, fort en émotions sur scène et hors scène. Le groupe nous en a remerciés. Pour ce qui est du souvenir le moins agréable, c’était avec MARYLIN MANSON : c’était en 2014, il ne nous a pas facilité les choses, vu qu’il avait plusieurs managers, un pour la scène, un pour ceci, un pour cela, il demandait toujours une chose, en rajoutait une autre. A quoi ça sert, où est le Rock’n Roll dans tout ça ? En plus, au final, il n’a même pas donné un bon concert…Mais bon, la plupart du temps à plus de 99%, tout est cool et du pur fun, alors, c’était juste un moment en dessous, c’est tout.

 

 

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  • Pour la première année, il y aura plus de groupes à l’affiche, 35, cette fois, bravo !

Merci ! Oui, et les noms sont dévoilés régulièrement. Ce qui est bien, c’est qu’avec deux scènes, cela a permis d’accueillir un si grand nombre de groupes qui, qui plus est, peuvent jouer sur l'une ou l'autre des scènes à disposition. Certains des noms à l’affiche sont des habitués et reviennent dont DORO, qui était là dès la première édition en 2008 puis, en 2013 ou encore DEATH ANGEL (en 2011, 2013, 2015). D’autres se produiront pour la seconde fois au festival : LIFE OF AGONY (en 2014) ou SAXON et TESTAMENT qui ont joué en 2009. OBITUARY, quant à eux, se produiront pour la première fois au festival tout comme PARADISE LOST, pour exemples. Ca faisait déjà quelques années que nous essayions d’avoir OBITUARY. On est fier de cet ajout, tout comme de chaque groupe qui a rejoint l’affiche, dont KORN (NDT: qui venait tout juste d’être annoncé au moment de l’interview).

 

  • Gérer autant de groupes à la fois, ça se passe comment ?

En général, les groupes arrivent sur le site le jour qui précède le coup d’envoi du festival, avec pour la plupart, leur propre bus de tournée ou d’autres séjournent, sinon, à l’hôtel. On dispose d’un large parking pour les bus et de tout le confort, alors, tout va bien, les groupes sont contents et nous aussi (rires). Tout se passe au mieux en général sur et hors scène. En fait, on apprend et s’améliore chaque année, ce qui fait que le festival s’étoffe et se bonifie au fil des éditions. Et ça, à tous les niveaux: groupes à l’affiche, organisation, accueil et bien sûr, financièrement, vu qu’il y a un risque de ce côté comme organiser une telle manifestation coute pas mal d’argent, mais on a toujours réussi à survivre chaque année et continuer, ce qui est cool. Bien sûr, ce sera génial de ne plus avoir à songer à ça dans le futur; on verra (sourire).

 

  • On vous le souhaite :) En parlant argent, tu peux m’en dire plus sur les billets et notamment le ‘combi-ticket’ ?

Il y a le choix, et tu as particulièrement le ‘combi-ticket’ qui, pour 127,50 euros, te donne gratuitement accès à la soirée et concerts du vendredi, en plus de l’accès à l’intégralité des shows des deux autres jours, samedi et dimanche.

 

  • Et le camping ?

Il sera dispo une nouvelle fois et pour mieux accueillir encore le public, cette année, il sera ouvert un jour plus tôt : dès le vendredi matin pour pouvoir profiter de la journée, ensuite.

 

  • Le public compte beaucoup pour vous apparemment 

Oh oui, c’est pourquoi nous écoutons leurs avis et leur opinion compte pour nous. La majorité des retours que nous avons de leur part sur le festival, l’affiche, l’accueil, est majoritairement très bonne, ce qui nous fait plaisir et quand il y a des points à revoir qui nous sont signalés comme un nombre insuffisant de toilettes, l’année dernière, nous en tenons compte. Il y en aura deux fois plus cette fois. Pour cette dixième édition, on attend quelques 25 000 personnes, ce qui est vraiment bien et que l’on peut gérer pour offrir des conditions maximales. Le festival grandit en nombre, mais notre intention est de le garder à une taille qui fasse qu’on s’y sente toujours bien, à l’aise, ce qui changerait s’il y avait encore plus de monde : aucune envie que si les gens ont besoin d’aller aux toilettes, ça leur prenne une heure de queue, par exemple (rires)

 

  • Puisque le festival reste à bonne taille et convivial, des « Meet an Greet’, séances de rencontres et autographes avec les groupes, sont-elles prévues ?

Oui, et la majorité des groupes s‘y prêtent volontiers. C’est toujours important et un plaisir pour nous aussi d’organiser ça chaque année, 2017 inclue.

 

  • Et toi, quel est ton style préféré en parlant d’être fan ?

Je suis ‘old school', alors, c’est d’autant plus cool d’avoir pu rencontrer des groupes avec qui j’ai grandi, comme SAXON, par exemple et même chose avec le Thrash Metal et TESTAMENT. Testament sont de la région où se situe la prison d’Alcatraz aux USA et comme en plus, on voulait avoir des groupes à l’affiche qui venaient de ce coin-là, histoire de coller au titre du festival, ça fonctionne bien.

 

  • En parlant d’Alcatraz, le thème est respecté puisque de même au niveau de la mascotte du festival, on trouve « Officer Nice » : un sympathique personnage en uniforme de gardien de prison, guitare en mains.

Il y aura la surprise d'avoir du nouveau là-dessus, pour cette dixième édition.

 

 

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  • Le festival a-t-il le soutien du gouvernement ou des autorités locales belges ?

Nous avons eu de la chance, depuis le début, le maire qui est fan de Rock, nous a soutenus et donné le feu vert dès que nous lui avons exposé le projet d’organiser notre festival. On est resté au même endroit pendant cinq ans et quand le bail s’est fini, nous avons déménagé, depuis, pour celui-ci à Courtrai.

 

  • Pour finir, quelles sont tes et vos attentes pour ce dixième anniversaire et pour l’avenir ?

Que ce soit une grosse fête ! 

Et vous tous metalleux de France, vous êtes les bienvenus, on vous attend au festival pour faire la fête tous ensemble ! Et côté climat, j’aimerais souligner que nous avons eu de la chance chaque année : la météo a toujours été bonne, sans pluie.
Plus sérieusement, j’aimerais redire combien on aime ce qu’on fait et notre souhait est que tous passent un très bon moment et reviennent chez eux avec un large sourire après le festival! Quant au souhait pour l’avenir, c'est celui que le festival voit sa renommée grandir encore plus.

 


Venez nombreux au ALCATRAZ, un festival fait par des passionnés pour des passionnés: la fiesta et l’affiche vont valoir le détour !!!

Happy 10th anniversary, Alcatraz - Hard Rock & Metal fest' et merci pour cette interview fort cool! :)

 

 

 

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21 mars 2017

THE RAVEN AGE - Interview: Michael Burrough (V) - Photo Session: Michael Burrough (V) / George Harris (G)

 

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==>"Darkness Will Rise" (French Review / Chronique) + Videos: Here / Ici :)

==> Live Photos @ Paris - 16 / 03 / 2017 : here / ici :)

 

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Déjà sur leur accrocheur ‘debut album’ « Darkness Will Rise » (chez BMG, le 17 mars 2017), THE RAVEN AGE fleuraient bon la passion et la détermination, mais ce jeudi 16 mars 2017, en interview et juste avant leur dernier concert de la tournée en support de ANTHRAX, la chose se révélait encore plus vraie.

A l’image de son cool et talentueux chanteur, Michael Burrough, THE RAVEN AGE savent faire ressentir ce feu sacré qui les anime.

Un grand merci à Michael Burrough pour cette interview et pour à la fois lui et George Harris (G), pour une session photos aussi cool que l’entrevue même.


(Interview, photos : Tasunka)

 

 

 

 

 

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  • Ce soir, c’est la dernière date de votre tournée en support d’ANTHRAX, comment ça a été ?

Super bien, le groupe et toute son équipe nous ont très bien accueillis et supportés. Pareil pour le public au long des dates, on a eu un très bon accueil, même si bon nombre d’entre eux, majoritairement venus pour ANTHRAX ne nous connaissaient pas et que nos deux groupes jouent un style différent, mais non, aucun problème au contraire, l’accueil a été génial. Ce soir c’est la dernière date de la tournée et c’est toujours un sentiment mêlé avec à la fois du plaisir de savoir qu’on va revoir ses proches et aussi de ce sentiment drôle que tu as malgré tout que la tournée et son rythme de vie auquel tu t’étais habitué, s’arrête net, d’un coup.

 

  • THE RAVEN AGE a tourné alors que votre debut album «Darkness Will Rise » n’était pas encore sorti, il sortira le lendemain de cette dernière date, c'est-à-dire le 17 mars : ce n’était pas bizarre de jouer chaque soir alors que le public n’ayant pas l’album, n’était donc pas familier des morceaux ?

Cela a été mais il faut dire que «Darkness Will Rise » devait sortir avant cette date, avant le 17 mars 2017. Il était déjà prêt fin 2016. C’est certain qu’il est plus logique de livrer un disque en premier et enchainer avec une tournée pour le promouvoir. On avait d’ailleurs eu un live qui servait de ‘teaser’, d’avant goût à l’album à sortir. Auparavant, on a bénéficié d’une exposition incroyable lorsque nous avions tourné avec IRON MAIDEN, au point d’avoir eu plus de 100 000 écoutes sur le net, sur Spotify, notamment, grâce à ça. A peine étions-nous sortis de jouer avec IRON MAIDEN, qu’on a appris que BMG étaient intéressés par THE RAVEN AGE. En fait, on avait déjà auto-réalisé « Darkness Will Rise » nous-mêmes, avant de signer avec BMG.

 

  • Ce qui veut dire que votre premier album était déjà prêt avant même de signer?

Quasiment, oui et nous étions prêts depuis un moment. On avait du temps pour soigner l’artwork en plus, du coup comme cela été décalé. Notre grande chance malgré ce retard a été que nos fans ont pré-commandé le disque en nombre dès qu’ils ont su, ce qui fait que pour la plupart, les morceaux étaient connus lors de la tournée. Mais tout cela valait le coup, y compris ce délai, vu que, comme nous voulions que notre ‘debut album’ soit le plus fort possible, alors, avoir BMG derrière nous, c’est plus qu’appréciable et valait bien un délai.

 

  • Qui a contacté qui en premier ?

On a très honnêtement bénéficié de l’exposition qui a découlée de la tournée avec IRON MAIDEN et BMG ont entendu parler de nous, du coup. Ce qui est au top avec eux, c’est qu’ils nous laissent toute liberté, qu’ils sont contents de la façon dont nous gérons le groupe, alors. ils n’interfèrent pas. Ils nous soutiennent logistiquement. Par exemple, l’artwork était déjà prêt avant et quand nous l’avions à d’autres labels, on avait eu comme commentaire qu’ils le trouvaient trop sombre, que ça ne collait pas avec la musique, mais avec BMG rien de tout ça : ils ont respecté notre choix et conservé intact ce que nous leur amenions. On s’était toujours tenu au conseil que George (Harris) nous a donnés quand nous avons commencé le groupe : de rester sur tes positions, tes choix. Quand le gars de BMG à Berlin, très enthousiaste, nous a contactés, on était très contents : tout se passe au mieux avec eux et ils respectent le groupe.

 

  • THE RAVEN AGE a signé pour combien d’albums avec BMG ?

(En souriant) je ne sais pas si j’ai le droit d’en parler. Disons que vu qu’ils aiment ce que nous faisons, on verra de quoi le futur va être fait, mais je pense qu’il ne devrait pas y avoir qu’un seul album avec eux. (et d’ajouter avec humour) Qui sait dans le futur, à une nouvelle interview, on pourra, en regardant en arrière, se remémorer le nombre de sorties de THE RAVEN AGE qu’il y aura eues depuis, chez eux, et se dire : quand on songe qu’en 2017, c’était seulement le premier.

 

  • On vous le souhaite :)

Vous aviez déjà joué à Paris, une première fois le 14 juillet 2014 en support de BRITISH LION, le side project de Steve Harris ( IRON MAIDEN) et ce soir à l’Elysée Montmartre, le 16 mars 2017 : c’est la seconde fois, à Paris, cette première partie d’ANTHRAX ?

Aussi en novembre-début décembre 2015, je crois, mais en tout cas, mon souvenir préféré a été la salle du Divan Du Monde (Paris – 14 juillet 2014). On a tous hâte de jouer à nouveau à Paris, ce soir !

 

  • Il s’en est passé tant de choses entre votre premier EP autoproduit et ce ‘debut album’ signé chez BMG, sans compter que vous avez aussi tourné partout dans le monde ? Tu peux retracer briévementle parcours de THE RAVEN AGE et comment tu as rejoint le groupe ?

Oh oui, et c’est incroyable tout ce qui a pu nous arriver. THE RAVEN AGE a été crée par George et Dan (Wright) en 2009 et pour ma part, j’ai rejoint le groupe quand George m’a contacté via internet (NDT : en 2013). En fait, je n’avais aucune idée de qui il ou le groupe était et je n’ai pas vraiment, du coup, donné suite quand il m’a contacté, mais il l’a fait plusieurs fois, me laissant des messages pendant trois mois ; c’est mon ex petite amie qui m’a, à l’époque, poussé à donner suite, ce dont je suis plus que content : avant, je chantais dans un groupe de reprises mais j’en avais marre de ne faire que cela, ça trouve très vite ses limites, j’étais même sur le point de laisser tomber quand George m’a contacté. Maintenant, je suis avec des mecs géniaux, je chante dans TRA qui est génial et on a tourné partout autour du monde et joué avec des groupes géniaux dont GOJIRA, MASTODON OU MAIDEN…ça a été et cela reste un vrai rêve éveillé !

Mais pour être juste, c’est aussi et avant tout, le résultat d’une somme de dur travail, d’une complète implication dans le groupe, de la part de nous tous. Bien sûr, des gens vont rétorquer que le fait que George soit le fils de Steve Harris le bassiste d’IRON MAIDEN a aidé, mais je leur répondrai que cela n’a rien à voir, que c’est notre travail qui a rendu cela possible.

 

 

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  • C’est pourquoi je n’allais pas poser de question sur cette filiation, vu qu’il semble clair que c’est cela n’a rien à voir avec la qualité de THE RAVEN AGE, le groupe existant par lui-même, c’est clair.

Tu sais quoi ? J’en suis content que tu n’allais pas demander, parce que cette question ressort tout le temps. Certes, cela a facilité des contacts mais aussi amener un poids : on a, du coup, à prouver que nous faisons ce que nous faisons parce que c’est simplement ce que nous aimons. Heureusement, lors de la tournée avec IRON MAIDEN, les gens ne savaient pas à quoi s’attendre avec THE RAVEN AGE, aussi ça a été très sympa de voir autant de bons commentaires, après les shows, disant que nous étions le meilleur groupe de première partie et ce, depuis un moment. Avec ANTHRAX, même si nos musiques sont différentes, les réactions sont bonnes elles-aussi et c’est bien de jouer avec des groupes similaires au sien ou comme là, différents. Les gens sont, en général, ouverts d’esprit pour accueillir une formation d’un style différent de la tête d’affiche, heureusement. C’est cool de voir des gens portant le T-Shirt d’ANTHRAX venir nous trouver et dire qu’ils ont aimé ce que nous faisons. Pour moi, quand la musique est bonne, c’est tout ce qui compte, et ce, quel que soit le style pratiqué.
C’est le top quand tu vois le public reprendre et chanter les morceaux en chœur. En tant que frontman, j’aime désigner du doigt telle ou telle personne dans la foule qui le fait et créer ainsi un lien entre le groupe et le public et ça, où que l’on soit et quelque soit la taille de la foule, 5 6 000 personnes ou comme avec IRON MAIDEN, 50 000, ça ne change rien : quand je vois quelqu’un qui me regarde dans la foule, je le pointe du doigt et m’assure qu’il sait que ce geste est pour lui, ce qui est plus qu’apprécié et fait plaisir de part et d’autre.

 

  • Ce soir est le dernier gig de la tournée : il y a un échauffement spécial pour ta voix ?

(En riant) Non et en général, je ne pratique pas d’exercice particulier ou reste silencieux avant le show comme il est fréquemment recommandé : au contraire, souvent, je discute, ris avec le groupe. Et ce soir, comme c’est le final, je ne vais pas faire attention à ma voix sur scène ; au contraire, je sais que c’est la dernière, alors, je vais y aller encore plus à fond et tout donner sans m’inquiéter de si je pourrai encore chanter dans les jours qui suivent, étant donné qu'il n’y a pas de gig le lendemain. Tout le groupe va se donner encore plus à fond.

 

  • On attend ça avec impatience :) Pour revenir au style de THE RAVEN AGE, si je dis Melodic Metal, tu approuves ?

Entièrement, c’est bien ces deux termes-là. On a été qualifiés de Metalcore, mais de toute façon, dès que tu mets une étiquette, c’est trop réducteur et étroit d’esprit. C’est vrai qu’il y avait des touches de vocaux en ‘scream’ sur le EP, mais c’est tout et personnellement, les vocaux de ce style ne me gênent pas à condition que ce soit un peu, mais tout un morceau en ‘scream’, je pense que ça ne fonctionne pas, en tout cas pas pour moi. On en a discuté au sein du groupe et décidé que ce serait mieux de conserver le chant en mode mélodique. D’ailleurs BMG qui nous soutiennent, sont heureux de la direction dans laquelle nous poussons THE RAVEN AGE.

 

 

 

 

 

  • Un bon choix assurément. En parlant de bon choix, celui du titre « Salem’s Fate » pour le single, en est un: qu’en dis-tu ?

C’est un titre dynamique, Heavy et c’est, en plus, un morceau qu’on adore jouer en concert, alors ? je ne te dis pas, ce soir à Paris, ça va être un régal.
On a fait une vidéo de ce titre et même s’il n’y a pas un paquet d’argent qui a pu être investi de notre poche, on y a néanmoins tout mis dedans et gardé l’ensemble. On a fait ce qu’on a pu et ça a marché. C’est évident que si, dans le futur, BMG qui nous laisse libre sur aussi tout l’artistique, veulent s’impliquer aussi dans ce domaine avec nous, ce sera sympa, c’est sûr (rires).

 Nickelback viennent tout juste de signer chez eux et pour nous qui sommes un groupe qui débute, c’est une telle fierté d’être chez BMG aux côtés d’une telle formation, c’est incroyable !

 

  • THE RAVEN AGE a été fondé par deux guitaristes : comment se passe la composition des titres, du coup ?

Comme c’était George et Dan qui ont formé le groupe et vu qu’ils ont passé du temps au début à composer tout à eux deux et seulement ensuite, fini de boucler le line-up, il est clair que l’écriture se fait via eux deux. George s’est aussi occupé des paroles, entre autres nombreuses choses qu’il assure. Mon apport personnel sur « Darkness Will Rise » provient de mes vocaux, c’est tout. Ce qui ne veut pas du tout dire que le duo est fermé à toute suggestion, c’est juste que l’album était déjà écrit. Par contre, pour un second disque, si je leur parle de suggestions au niveau de ma voix, je sais qu’ils seront ouverts à ce que je dirai. Ce n’est pas du tout comme si c’était le groupe de George et que par conséquent, il n’écoute pas, non, ce n’est pas le cas, il est très ouvert. Il faut dire que les deux ont fait et font du bon travail et que je suis content de chanter ce qui a été écrit, alors, ça me va. Ah si, là où je me plains auprès de George, c’est vocalement parlant, du fait quand le chant doit être si haut, surtout que sur tout un set, ça finit par faire atteindre les limites de ta voix, de chanter en haut. Je peux le faire, mais bon. Je suis atypique, je ne reste pas silencieux pour présever ma voix, au contraire, je ris, discute tout le temps, plaisante avant le show. En fait, j’ai appris avec l’expérience : en effet, au début, je reposais ma voix et je me suis aperçu que le concert n’était pas aussi bon alors, depuis, je fais le contraire et pousse ma voix avant le gig, et ça marche, le concert est bien meilleur. C’est étrange, mais ça marche. La seule chose que je fais toujours est de boire une boisson chaude avec du miel, avant, je ne sais pas si c’est juste un effet placebo mais ça a l’air de fonctionner. Pas d’alcool, avant, donc, mais après la dernière date de tournée ce soir, un Whisky pour fêter ça, ce ne sera pas assez (rires de délectation)

 

  • C’est George qui s’est chargé de l’enregistrement de « Darkness Will Rise » ?

Il a enregistré chez lui, avec le même logiciel et procédé que pour le EP (2014), puis, envoyé le tout à cette pointure qu’est Matt Hide (SLIPKNOT, Trivium, Bullet For My Valentine, Funeral For a Friend). On l’aime beaucoup, il a fait un très beau travail de production. L’album sonne et cela s’entend notamment sur "Behind The Mask" et particulièrement sur une partie du titre, qui est emblématique et démontre tout ce que THE RAVEN AGE peut offrir.

 

  • Côté artwork, vous avez aussi mis dans le mille.

Merci ! George l'a contacté: je ne sais comment, mais il le connaissais déjà. C’est un artiste graphique et aussi côté tatouages, qui est aussi en contact avec MAIDEN. Il est arrivé avec ce qu’on lui avait dit de l’album et ce qu’il nous a montré, nous a plu et est donc devenu la pochette que tu vois.

 

 

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  • En parlant art et tatouage, il semble que bien des membres de la bande soient tatoués et principalement, George. Toi aussi ? Et est-ce que certains des tatouages des autres membres du groupe ont un lien avec THE RAVEN AGE ?

En riant : moi, je suis encore une page blanche, sans aucun tatouage. Par contre, George notamment, en a de très beaux, mais je ne pense pas qu’il y avait un lien avec le TRA, quand il les a faits. Pour un groupe c’est une fierté quand tu vois tes fans se faire tatouer quelque chose en rapport avec toi, mais même su je comprends et respecte, ce n’est pas pour moi-même. Parce que je pense que, si un jour le groupe que tu as tatoué sur la peau, tourne mal, se retrouve mêlé à un sale affaire, tu vas te sentir embarrassé d’avoir un tel tatouage.

 

  • Parlons du futur : des nouveaux morceaux ont-ils déjà été écrits ?

Oui, pas mal, d’ailleurs, l’ont été à l’issue de la dernière tournée. En fait, tant, qu’on a été tentés de sortir non pas un simple debut album mais un double. Mais cela aurait été trop dingue et risqué, d’où une sélection pour « Darkness Will Rise ». Même si on est déjà très heureux du résultat, il y a définitivement bien plus à venir. Cela aurait été bien un second album en fin 2017, mais d’un point de vue logistique, cela serait compliqué de sortir deux disques la même année. Pour être franc, on pourrait quasiment sortir un nouvel album, dès la semaine prochaine, tant on a de matériel, mais on préfère se concentrer et tirer le meilleur de ce premier album « Darkness Will Rise ». Quand j’ai rejoint THE RAVEN AGE, la structure était déjà en place, mais à présent que George et moi, on est devenus amis et se connait tellement bien, il sait ce que je peux faire et dans quoi je me sens le plus à l’aise, cela fait penser qu’il y aura une progression et que les choses iront encore mieux à l’avenir, faisant encore progresser THE RAVEN AGE. Ce qui vaut le coup d’être sensé.

On n’a pas l’intention de devenir IRON MAIDEN deux, mais de faire ce que nous aimons, avec notre identité.

Nous souhaitons devenir de plus en plus appréciés et gagner en renommée.

 

  • Pour conclure et puisque le meilleur est encore à venir pour THE RAVEN AGE, j’aimerais te citer cet avis, partagé par tous, de Thomas Jensen, le co-fondateur du fameux festival allemand le Wacken Open Air , qui déclare à votre propos : ‘THE RAVEN AGE sont destinés à de grandes choses’.

C’est un grand compliment ! On souhaite que ce ne soit que le commencement pour THE RAVEN AGE.

 

C'est tout le mal qu'on leur souhaite, THE RAVEN AGE en ont assurément sous le pied  et le prouvent !! ;)

 

 

 

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31 octobre 2015

Interview WALTER TROUT - 29 Octobre 2015 (@ Paris)


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gif_anime_drapeaux_angleterre French Review Of "Battle Scars": here :) 

 

gif_anime_drapeaux_pays_141  Chronique "Battle Scars": ici :)

 

 

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 Walter Trout a débuté sa carrière musicale à la fin des années 60 comme musicien de session pour Percy Mayfield, Deacon Jones, John Lee Hooker ou Joe Tex

En 1981, il devient guitariste de Canned Heat avant de rejoindre les Bluesbreakers de John Mayall avec lesquels il jouera pendant 8 ans.

C’est en 1989 qu’il forme le Walter Trout Band et lance sa carrière solo. « Life in the Jungle » sort en 1990 sur Mascot / Provogue, label avec lequel il collabore toujours aujourd’hui. Avec une bonne vingtaine d’albums au compteur Walter est un « vétéran » de la scène blues / boogie, mainte fois honoré par différentes nominations et victoires à des cérémonies telles que les British Blues Awards ou les Blues Music Awards.

En juin 2015, 13 mois après une greffe du foie, il se produisait sur la scène du Royal Albert Hall (Angleterre)

Son nouvel album, "Battle Scars" est un témoignage de sa victoire sur la maladie, l'album de son retour et sa venue promo à Paris, l'occasion d'en savoir plus.

(Interview Tasunka)

 

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13 mois après ta transplantation du foie, le 15 juin 2015 a marqué ton retour sur scène au Royal Albert Hall (Angleterre) : un moment émouvant, certainement!

Oui, mon retour sur scène après des mois d’absence, au Royal Albert Hall (Angleterre), a été très émouvant pour moi : j’ai eu droit à trois 'standing ovations' juste pour deux morceaux joués (sourire attendri de sa part en y repensant). En fait, la première standing ovation a eu lieu avant même que je joue quoi que ce soit, simplement le fait que j’entre sur scène a suffi. Je pense que les gens étaient déjà contents de voir que j’étais là et tenais debout, la seconde a eu lieu quand j’ai interprété le premier titre et là, il se sont levés et ont applaudi, parce qu’ils se sont probablement dit: « il peut encore jouer » et la troisième 'standing ovation' est arrivée à la fin du second titre, je pense parce qu’ils ont vu qu'en plus, je pouvais vraiment encore bien jouer, comme avant.

 

Un nouveau bassiste, Johnny Griparic, a rejoint le Walter Trout Band, en remplacement de Rick Knapp, parti jouer avec le grand guitariste, Jimmy Thackery : tu peux le présenter ?

Il est arrivé pile avant l’enregistrement de « Battle Scars » et il apporte son talent, sa pèche et un bagage marquant puisqu’il a, entre autres, joué avec Slash, Richie Kotzen, Ace Frehley, Richie Sambora, Steve Lukather, Gilby Clarke, Billy Bob Thornton, Perry Farrell, Richie Kotzen, Uli Jon Roth…
Avant de recruter mon nouveau bassiste, Walter Trout Band, c’était un quatuor avec trois musiciens qui avaient le même but et un, moins, mais depuis l’arrivée de Johnny Griparic, c’est à nouveau quatre musiciens soudés, qui marchent à l’unisson.

 

« Battle Scars » a été enregistré à Los Angeles et sonne à merveille : c’est Eric Corne qui a à nouveau été aux commandes ?

Tout à fait, oui. Avec mon producteur de longue date, Eric Corne, on s’entend vraiment bien et le courant passe à merveille; il a toujours senti et compris ce que je voulais et c’est le cas pour « Battle Scars » qu’il a réalisé au mieux, captant ainsi l’esprit de ce que je voulais.

 

La pochette étant le premier contact avec « Battle Scars », la photo de ton visage en gros plan avec ta guitare, est réussie : elle reflète la profondeur de ton album.

Merci ! En fait, La photo de la pochette de « Battle Scars, c’est moi qui l’ai choisie et j’ai du lutter pour imposer ce choix, étant donné qu’un photographe avait fait déjà pas mal de photos de moi et le label (Provogue) avait arrêté son choix sur l’un des clichés, où j’étais chez moi, devant une fenêtre, ma guitare à la main en train d’avoir un large sourire en prenant la pose qu’il m’avait demandée, mais cette photo que le label avait choisie, ne me satisfaisait pas du tout, vu qu’elle ne reflétait pas le côté profond, sombre du propos de l’album, qui est un témoignage de ce que j’ai traversé et qui m’a vu frôler la mort et revenir. Quelques trois cents clichés avaient été faits, dont un que j’avais suggéré en gros plan qui mette les yeux en valeur, le regard de ce que j’avais traversé. Or, le label ni personne ne la voulaient justement cette seule et unique photo qui m’intéressait. En tenant bon, au final, elle est sur la pochette et ce qui est amusant, c’est que j’ai de très bons retours dessus; c’est drôle, d’un coup, tout le monde semble l’aimer.

 

Le titre « Battle Scars » est sobre et fort, lui aussi : il en dit long.

A ce sujet, un vétéran de guerre m’a écrit pour me dire que je n’avais pas le droit de nommer mon album comme ça, que je ne savais pas de quoi je parlais, que je n’avais pas souffert. Je lui ai répondu que même si je n’avais pas été enrôlé dans l’armée, ni fait la guerre, je suis d’ailleurs contre toute guerre, je lui ai donc dit que les cicatrices pouvaient être aussi douloureuses et de toutes sortes, qu’elles soient physiques, une blessure de cœur, une souffrance mentale ou autre: la souffrance et les cicatrices d'où qu'elles viennent, font toutes aussi mal et c’est ce dont parle mon album. Si, à travers mon témoignage, je peux partager ce que j’ai traversé et du coup, en aider d’autres, ce sera bien. « Battle Scars » parle du fait de continuer à y croire, à lutter et s’en sortir. A ce vétéran, je lui ai ajouté que je portais véritablement des cicatrices sur mon corps dues à ce que j’avais traversé physiquement. Ce même vétéran m’a répondu et s’est alors excusé.

 

Qu’est-ce que t’a fait tenir dans les pires moments ?

Je veux rendre à tous ceux qui m’ont écrit, soutenu (ses fans ont participé à réunir des fonds pour sa transplantation du foie du 26 mai 2014), tout ce qu’ils m’ont donné et ce, en jouant pour eux, en donnant le meilleur de moi, en témoignage de ma reconnaissance.
Ma femme (Marie, qui est aussi son manager) m’a lu des messages de soutien quand j’étais au plus bas et quand elle m’a, par exemple, lu ce message d’un homme qui me disait qu'écouter l’un de mes morceaux l’avait sauvé de son envie de se suicider, ça m’a aidé et donné la volonté de me battre, de m’en sortir. Tu sais, ce n’est pas facile et le premier morceau de l’album, « Almost Gone » parle de ça, du fait de voir tes proches, les médecins, qui essaient de leur mieux de faire bonne figure, d'avoir des paroles rassurantes mais quand tu devines dans les yeux de ta femme, qu’elle redoute le pire, c’est dur. La volonté m’a soutenu: je ne voulais pas m’arrêter là, je voulais continuer mon chemin, rejouer et je voulais voir mes enfants grandir, vieillir aux côtés de ma femme, comme je le lui avais promis quand je l’ai rencontrée.

 

Quand tu as pu à nouveau composer, jouer, il me semble que « Omaha » a été le premier titre? (morceau nommé en référence à l’endroit où la transplantation du foie, a eu lieu)

J’avais en tête la mélopée de « Omaha » et même si je ne pouvais pas parler, m’exprimer, ni me tenir debout, juste rester étendu sur mon lit lors de mon hospitalisation, elle était dans ma tête. Dès que j’ai pu bouger à nouveau, après la transplantation, que mes forces sont petit à petit revenues, tout est sorti comme un flot: j’ai composé six titres en cinq heures et l’album complet en à peine deux jours; ça a jailli en un flot ininterrompu. 
Cette renaissance, cette chance qui m’a été donnée de vivre à nouveau, me fait voir que la vie est magnifique et d'avoir traversé ça, m’a donné une leçon, celle qu’il faut la savourer l’instant et relativiser les petites choses qui nous gachent la vie et ne sont pas importantes au final.

Aujourd'hui, je veux être un meilleur homme, un meilleur père, un meilleur guitariste et compositeur : je sais la chance que j'ai d’être vivant et je me sens avoir à nouveau 15 ans. Je suis très excité par mon nouvel album « Battle Scars », par ma vie, par ma musique. Comme un témoignage, je souhaite qu’il puisse montrer aux gens qui doivent faire face à quel que moment dur que ce soit et qu’il est possible de s’en sortir.

 

Quand as-tu pu jouer de la guitare à nouveau ?

En rentrant à la maison après la transplantation, je ne pouvais absolument pas me servir de mes doigts, je n’avais pas de force et je ressentais quand je voulais presser les cordes, combien ça faisait mal ; je me suis même demandé comment j’avais pu un jour jouer avec autant de facilité, vu que là, je ressentais la douleur au bout de chaque doigt de simplement appuyer sur les cordes. Mais j’ai persévéré même si je n’avais pas de force dans les mains, les avant-bras, et petit à petit, en m'entrainant, c’est revenu, j’ai pu rejouer et retrouver ce plaisir dont je te parlais, que j’avais de jouer, adolescent.

 

Quels sont tes critères quand tu composes ou joues ?

Quand je compose, joue de la guitare, chante, c’est avant tout pour susciter une émotion et je suis critique envers ce que je fais, dans le sens où quelle que soit la forme d’art, il faut, à mon avis, que cela suscite une émotion, sinon ce n’est pas de l’art, juste de la technique, qui, seule et aussi bonne soit-elle, devient vite ennuyeuse. Et c’est valable dans tout art dont bien sûr, la musique: quand tu prends les Blues Men, leur technique n’est pas parfaite, mais l’émotion qu’ils procurent, est unique.
Dès mes 6 ans, je savais que j’avais un don pour quelque chose, je me sentais artiste, mais je ne savais pas dans quel domaine: j’ai essayé de dessiner sans succès, j’écrivais des poèmes, je me baladais toujours avec un carnet pour noter mes idées, j’ai aussi rejoint une école où il y avait des cours de théâtre et j’ai réalisé que j’aimais être sur scène; alors, en fait, ce que je fais, ma musique, rassemble avec bonheur tout ce que j’aime : les textes, la scène et jouer, composer.

Quand mon frère a ramené une guitare, ça a été la révélation, je savais, dès que je l’ai eue dans les mains, que c’est pour ça que j’étais doué: j’ai vite appris, monté mon premier groupe à 15 ans et c’est fou ce qu’on peut s’éclater à cet âge à jouer dans un simple garage. Plus tard, dès 17 ans je me suis produit dans les bars et rejoint un groupe, tourné, mais par contre dès cet âge, tu es confronté aux excès dont la drogue, la boisson et la sensation que j’avais à 15 ans, s'est mise a changer: ce n'était plus fun. Je suis sorti de ces excès depuis longtemps, mais là, cette renaissance avec « Battle Scars », fait que je ressens à nouveau ce plaisir que j’avais en jouant à mes tous débuts.


Les morceaux clés abondent dans ton nouvel album, dont “Omaha”, “Almost Gone”, “Gonna Live Again” ou encore, « My Ship Came In »: à quoi ce dernier titre est-il lié ?

Au fait que le label Provogue (qui l’a signé et soutenu dès ses débuts en solo avec son groupe Walter Trout Band, en 1989) avait tout préparé pour célébrer mes 25 ans de carrière solo, une biographie a été écrite, une réédition en vinyle des mes albums devait sortir, un film même sur ma vie devait sortir lui aussi et cerise sur le tout, une grande tournée était planifiée pour célébrer ces 25 ans: en somme, 2014 devait être l’'année Trout", mais à cause des événements dans ma vie, il a fallu tout annuler au tout dernier moment: d’où ce titre en argot anglais, « My Ship came In », qui veut dire que tu as 'gagné le gros lot', mais là, ‘le gros lot’, le ‘bateau (Ship)’ était reparti sans moi.

 

Pourquoi la tournée de ton retour ne passe pas par la France, en novembre? C’est pourtant la partie européenne de ta grande tournée, qui avoir lieu ?

La partie européenne de la tournée («’I’m Back Tour’) passe effectivement par pas mal de pays mais c’est vrai, pas la France cette fois, mais je garde bon espoir que ce soit faisable pour la seconde, l’été 2016: j’aime jouer en France.

 

Nous aussi, on l'espère! Merci pour cette interview et cet album: welcome back ! :)

Merci à toi et à tous !

 

En attendant, ruez-vous sur "Battle Scars", un grand album poignant et énergétique au possible de ce 'vétéran' de la scène Blues / Boogie aux 50 années de bons et loyaux services au compteur et de retour d'un voyage en enfer  !

 


 

 

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09 octobre 2015

T.A.N.K. "Symbiosis" - Interview Clément Rouxel (Batterie) @ Hard Rock Cafe (Paris - 08 Oct 2015)

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gif_anime_drapeaux_pays_141  Chronique "Symbiosis": ici :)

 

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Forts d’un très puissant troisième album, “Symbiosis”, qui montre toute la passion et le savoir-faire de T.A.N.K. en matière de 'Death Metal Melodique qui arrache' et avant que le groupe n’embarque pour une tournée d’anthologie avec SOILWORK et HATESPHERE, la journée promotionnelle au Hard Rock Café parisien a été l’occasion de constater combien les 'Think Of A New Kind' assurent autant qu’ils sont cools.

Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus forts et T.A.N.K. ont surmonté de récents problèmes de line-up, incorporé du sang neuf avec un nouveau guitariste et avec panache encore et sont prêts à tout faire exploser avec leur tournée ! (dates ici)

Alors, oui, les français méritent une carrière internationale, étant donné qu’ils jouent largement dans la cour des grands à tous points de vue !


- Entretien avec Clément Rouxel (aussi ONE-WAY MIRROR, LYZANXIA, ex-ZUUL FX) batteur et compositeur de son état -


(Interview / Photos : Tasunka)

 

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  • Quel est ton point de vue, de  batteur, sur votre dernier album « Symbiosis » ?

Clément Rouxel : je pense que tout le groupe serait d’accord avec moi et pas juste pour la batterie, de dire que avec « Symbiosis », on a fait comme d’habitude, c'est-à-dire sans aucun plan établi, sans aucune limite. Techniquement et sans le vouloir, on s’est un peu challengés ; on est en train de répéter les nouveaux morceaux et à la batterie, par exemple, il y a des trucs vachement durs: on a mis la barre haute mais cela fait partie aussi de l’envie, de l’épanouissement d’un musicien, ce challenge. On l’a tous fait, tous ensemble. On ne planifie pas un solo de batterie, de guitare ou autre, non, simplement s’il y en a un qui amène un truc, on voit, et si c’est bien on fait, sinon, non. Par exemple, vu qu’on compose tous dans le groupe, parfois c’est moi qui ai créé des riffs pas évidents pour les autres et inversement, eux qui ont écrit des choses diffcilement jouables à la batterie, mais je me suis quand même plus que donné à fond pour essayer de les reprendre.

 

  • Quel album ! A tous les niveaux, dont celui technique, justement !

Merci ! En fait, « Symbiosis » a été fait de façon un peu différente : il a été compliqué et un peu douloureux, à pas mal de moments, côté fonctionnement interne. Jusqu’ici, on a toujours fait les choses, comme on voulait, à savoir chacun ramène des idées, et parfois tu te prends un râteau, parfois tu gardes, mais là, on a eu des difficultés internes puisqu’un membre a commencé à se désintéresser du groupe. T.A.N.K. a démarré en 2007 et au bout de 8 ans, c’est comme un couple, un cercle d’amis, mais les objectifs, la vie personnelle, font que parfois les chemins se séparent et là, c’est le cas avec Symheris (Guitare). C’est toujours compliqué ce genre de chose pour tout groupe, quel qu’il soit, grand ou petit. Ca a été difficile, c’est arrivé en plein process de l’album et à cause de ça, on a eu peur de ne pas pouvoir écouter "Symbiosis", parce qu’il aurait été trop douloureux pour nous, mais quand on a eu la galette entre les doigts..je te jure on s’est fait flipper mais grave mais au final, on est super contents et fiers de ce qu’on a fait. En fin de comptes et en essayant de tirer le positif de tout ça, ce nouvel ingrédient qui est la douleur et le mal, on se dit qu’il nous a peut-être inspirés. Si ça transpire dans « Symbiosis », tant mieux !

 

  • Ces problèmes sont arrivés quand: avant, pendant « Symbiosis »?

Un peu tout ça. Un peu avant, beaucoup pendant et quand l’album a été enregistré. La chance qu’on a, c’est que « Symbiosis » est là, est bien accueilli et qu’on a un nouveau guitariste (Charly Jouglet) qui est un vent frais. Donc, toute cette histoire de malheur, qui a été dure, qui nous a fait nous poser pas mal de questions, fait que maintenant, cela nous a ressoudés, nous quatre et le nouveau guitariste, Charly, nous apporte beaucoup de bonheur, en plus d’un second souffle.

 

  • Vous le connaissiez déjà, avant qu’il ne rejoigne le groupe ?

Non, du tout. En fait, ce qui est spécial, c’est que déjà pour le deuxième album, (« Spasms Of Upheaval» (2012), on avait changé de guitariste en cours et Nils (Courbaron – Guitare), du coup, en était arrivé à énormément composer pour « Symbiosis » à l’époque, et là, c’est pareil : à nouveau, on change pendant l’album et Charly est déjà en train de composer pour le prochain, le quatrième album.

On a toujours besoin d’avoir le cerveau en ébullition ; il faut qu’on aille vite, on a des choses à dire, on en a besoin et aussi envie. En fait, on est excités aussi parce qu’avoir un nouveau membre, c’est une motivation. Charly nous inspire et tant qu’on peut, on y va, parce qu’il faut saisir l’inspiration dès et tant qu’elle est là. Au moment où je te parle, c’est la journée promo où on est en train de représenter « Symbiosis », on en est fiers malgré toutes les difficultés, mais je pense déjà au reste et là, j’imagine qu’il faut aborder la suite : on arrive à un virage super important pour T.A.N.K. qui est que le but de cet album, c’est de s’exporter. Justement, là, on arrive à notre tournée avec SOILWORK, ce qui représente l’aboutissement. On est tellement excités par cette tournée que la plupart de ce qu’on fait, notre temps, passe dans l’organisation de ça. Il faut qu’on pense déjà à la suite, roder notre tournée et on a toujours eu comme but de s’exporter, parce que même si on aime notre pays et qu’on y a beaucoup joué, la France n’est pas la nation du Metal. A côté, tu as l’Allemagne, pays du Metal largement plus que nous et tu as les scandinaves, qui nous ont influencés. On a fait des festivals en Allemagne (Wacken Open Air), un peu aussi dans les pays de l’Est, le Metal Camp ( Slovénie) ou encore le Basinfirefest (Rep. Tchèque), mais nous ne sommes jamais allés en Scandinavie, ce qui nous excite à mort. La chance qu’on a, c’est que « Symbiosis », va être distribué dans ces pays-là, ce qui fait que tout s’emboite très bien: On va dans des pays où on joue et est distribués, du coup.

 

  • Tu parlais des nouveaux morceaux pour le futur quatrième album; où cela en est au moment où on parle ?

Pour l’instant, les compositions sont un peu mises de côte. On s’envoie des trucs, les écoute mais on y reviendra plus tard. Là, c’est vraiment priorité à la tournée.

 

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  • Vous avez lancé une campagne INDIEGOGO pour collecter des fonds sur internet et les objectifs financiers ont été atteints : tu en dis quoi ?

Que c’est le pompon, du bonheur, la cerise sur le gâteau. Je dois avouer que comme l’album s’est fait douloureusement, ça a été chaud, mais là, nouveau guitariste, « Symbiosis » qui est bien reçu, journée promo et tournée avec SOILWORK.

Tu sais quoi ? Ça nous arrive rarement, mais j’ai envie de dire : wow !! C’est le bonheur ! C’est cool en ce moment ! On est heureux, ce qui nous arrive rarement, mais là, on est bien.

Il y a des gens qui ne sont inspirés que quand ils sont mal, mais nous, on est inspirés quand ça va bien aussi. En même temps, on n’a jamais composé dans le mal. Quand on compose, c’est chacun de notre côté et chez moi, je ne suis pas en train de me projeter sur comment le titre va rendre en live, non, je pose simplement ce que j’ai envie de faire, je le propose et si ça passe, tant mieux, sinon, tant pis, je le garde pour moi. On est une démocratie et le but, c’est que chaque musicien s’épanouisse, mais on prend aussi en compte l’avis des gens, puisque sans eux, en fait, on ne sert à rien. Quand tu t’expose, il y a des à-côtés, mais on s’en fout, on est ravis d’écouter les avis et un maximum de retours: on restera toujours ouverts à l’avis du public, tant que cela reste constructif.

 

  • Quels sont les retours sur « Symbiosis », que vous avez déjà eus, justement ?

Ecoute, du super positif. Quand, notamment, ça concerne la composition, ça nous touche personnellement. C’est génial, quand on nous dit que c’est cool, que ce troisième album est un suite logique du groupe: ça, c’est du bonus. Pour « Symbiosis », on a choisi avec qui travailler et même si on n’a pas tout contrôlé, au moins, il y a ces choix de notre part, à la base. On se rend compte que nous avons bien choisi, par exemple pour la production, quand on nous dit que le son est mortel, on est très content d’avoir travaillé avec David Potvin, au Dome Studio (One-Way Mirror, Lyzanxia, Phaze 1), qui nous a fait un super boulot, ou encore pour la pochette : on nous dit qu’elle est géniale, oui, mais c’est parce qu’on a choisi de travailler avec RUSALKA DESIGN.

 

  • En fait, tout est dans la continuité autant dans la production que dans l’artwork, puisque vous avez à nouveau fait appel aux mêmes personnes pour "Symbiosis" ?


Ce qui s’est passé, c’est que Ludovic, avec qui on avait fait la pochette du deuxième album, on a adoré travaillé avec lui, parce qu’il a tout de suite saisi ce qu’on voulait et il a un univers graphique qui nous convient. Instantanément depuis la pochette du second album, nous l’avons considéré comme un membre du groupe, vu que lui, il est capable de gérer une chose que nous ne savons pas faire, à savoir gérer un univers graphique. On adhère à ce qu’il réalise et pour cette pochette, on lui a fait complètement confiance et le résultat, c’est le nombre de très bons commentaires dessus. Ce qui peut paraitre étonnant étant donné qu’on est à l’ère du numérique, ce qui fait que les gens n’achètent plus d’albums physiques, et là, on a un beau livret, un bel objet qui est apprécié. La génération plus jeune s’en fout d’avoir un objet dans les mains, alors que moi, étant de la génération précédente, je galérais, j’aillais à la FNAC commander un album à disons 25 euros pièce et je l’attendais pendant des lustres. Or, maintenant, on a toute la musique de suite à portée de main, mais bon, j’aime toujours avoir un bel album, dans les mains.

 

  • Comme pas mal de monde, on dirait bien. Pour en revenir au titre « Symbiosis » ou aux paroles de ce troisième album, est-ce que les événements difficiles survenus au sein de T.A.N.K. ont eu une influence sur leur choix ou pas du tout ?

Je dirais que oui et non. La symbiose ne s’est pas faite au sein du groupe puisqu’on a changé un membre de T.A.N.K. mais par contre, Raf (Pener) notre chanteur et tous, ne voulions pas de ce cliché de dire (et Clément de prendre avec humour une voix guindée pour dire ce qui suit): ’ ce troisième album, c’est l’album de la maturité’; non, « Symbiosis » fait simplement partie de l’évolution du groupe. Du coup, on s’est demandé ce qu’était cette évolution : on a fait un premier album (« The Burden Of Will »), qu’on aime toujours, un second qui a été très bien accueilli aussi et on s’est demandé ce que serait la suite et en fait, notre troisième album est une symbiose vraiment du premier et du deuxième. Graphiquement, Ludovic a bossé de la même façon : il a pris la première pochette qu’il n’avait pas faite, la seconde qu’il avait réalisée et a mélangé l’ensemble, c’est ça la symbiose.

 

  • Au chapitre symbiose, c’est une première pour T.A.N.K. d’avoir un invité femme : Jessy Christ (Syndro-syS) qui pose ses vocaux sur le titre "The Edge of Time".

Oui et comme je te le disais, on ne se limite à rien : si un jour on a envie de mettre de la clarinette, on en mettra :)

 

  • Remarque, il y a déjà du violon sur cet album

C’est vrai mais seulement dans une introduction :)

En ce qui concerne les voix de femmes, Raf et moi, ce n’est pas vraiment nos influences, les groupes avec chanteuse, mais là, ça n’a pas été traité de ce point de vue-là. C’est juste qu’un jour, Olive (Olivier D’Aries, Basse) nous a proposé une ligne de chant et nous a dit qu’il risquait de se prendre des cailloux, mais tant pis et avec une belle voix de tête façon façon féminine, s’est mis à nous l’interpréter et en fait, c’était cool. On s’est dit qu’après tout, quoi de plus logique? C’est juste une phrase anecdotique dans le morceau mais qui apporte quelque chose. Ce morceau est un peu, pas progressif même si c’est un grand mot, mais un peu, dans le sens où ce titre se développe beaucoup. Partir dans cette direction, une fille qui chante, ce n’était pas prémédité du tout, mais Olive nous l’a suggéré et ça nous a plu. On l’a proposé à Jessy Christ qui est une amie de longue date et qui chante très bien : on en est très contents du résultat.

 

  • En second ‘guest vocal’, vous n’avez pas moins que Björn « Speed » Strid de SOILWORK, sur le très accrocheur et riche « Blood Relation ». Comment vous avez réussi à ce qu’il se joigne à vous ?

Comme Jon Howard (THREAT SIGNAL) était en invité sur le deuxième, aussi pour le troisième album, nous voulions à nouveau avoir l'une de ces quelques voix qui se reconnaissent en une note, ce qui est le cas de Björn, d’autant que SOILWORK a toujours été une influence pour nous. Dans SOILWORK, il y a des éléments qui ressortent plus que d’autres et ce sont tous d’excellents musiciens, mais la voix de Björn, c’était une évidence pour nous. Comme Jon (Howard) et lui, sont amis et qu’en travaillant avec David (Potvin) qui joue avec moi dans ONE-WAY MIRROR, a fait la première partie de SOILWORK, le tout s’est assemblé et a donné qu’on a pu lui envoyer un email pour lui dire qu’on aimait beaucoup sa voix et expliquer nos propositions, qu’on lui a fait parvenir, après lui avoir demandé si ça le tentait. Très vite, on a constaté que ce complément de voix se mélangeait au mieux, vu que la voix de Raf et celle de Björn se complètent bien. On n’avait pas du tout envie de lui imposer quoi que ce soit, et lui, de son côté, avait aussi envie, comme T.A.N.K. n’est pas son groupe, de ne pas être lâché dans du n’importe quoi, non plus; ce qui fait qu’ on avait déjà défini les parties pour Raf et celles pour lui, avant, ensuite, de lui demander de nous faire du «’Björn’, ce qu’il a executé merveilleusement bien. Il y a dans sa partie de l’aigu comme il sait faire, mais aussi, du ‘gueulé’ ; en fait, le tout s’est réalisé très naturellement. Avec ses harmonies, sa façon de faire et on n’avait rien à redire, on a pris le tout comme ça: super contents du résultat. On trouve tous que « Blood relation » est un morceau qui ressort et qu'on adore.

 

  • Et toi, quel(s) titre(s) tu préfères, surtout sachant qu’il y a pas mal de diversité dans l’album ?

Le problème c’est qu’il y a des morceaux sur lesquels j’ai plus participé et me suis plus impliqué que d’autres. Mais personnellement, il y a un morceau qui me tient énormément à cœur, c’est « Baneful Storm » que j’ai beaucoup composé avec Raf, c’est vraiment un travail commun. A la base, c’est un titre que j’ai commencé il y a longtemps. Le riff principal, le groove, puisque c’est plus un groove qu’un riff, qui est stimulant à la batterie et que j’avais depuis longtemps mais que je n’avais jamais proposé. J’ai fini par me dire que c’est un morceau que je regretterais de ne pas avoir sur l’album. Quand je l’ai mis dessus et l’ai montré au reste du groupe, c’est passé nickel. Raf m’a proposé un refrain et c’est un des rares morceaux où je me suis impliqué dans la ligne de chant, ce qui en fait un titre vraiment personnel. Ce serait un peu prétentieux et nombriliste de dire que c’est mon préféré, en plus ce n’est pas vrai. Tu sais, la difficulté, ce n’est même pas que je les aime tous ou pas, même si j’ai des préférences, mais c’est surtout que « Symbiosis » vient de sortir et c’est un ‘bébé’ pour moi, ce qui fait que j’ai du mal à choisir un titre ou un autre. Je pourrais quand même te citer « The Edge Of Time » avec Jessy au chant : en fait, je suis très attiré par ce genre de morceaux qui prennent plus leur temps, je trouve et sont moins rapides que les autres mais qui ont du relief et c’est ce que j’aime dans la musique.

 

  • Tu en penses quoi, du fait que sur le Facebook du groupe, quelques personnes y ont trouvé des touches de Rock Progressif ?

Je trouve que progressif est un grand mot, après, dans le groupe, certains dont moi, sommes influencés par du 'vieux Prog’. Je suis fan de KING CRIMSON, mais parmi les plus récents, DREAM THEATER fait partie de mes influences aussi, même si je ne voudrais pas jouer ce genre de musique-là. De temps en temps, on est tiraillés dans le groupe, parce que certains comme Raf, aiment quand ça bourrine et moi aussi, j’aime ça, mais avec parcimonie. Peut-être qu’il y a beaucoup de métalleux qui aiment juste quand c’est directement dans la gueule mais perso, j’aime quand c'est le cas mais quand avant, ça ne l’a pas défoncée: c'est comme ça que cela donne du relief. Sur ces morceaux-là, il y a des évolutions et c’est pour ça que j’ai des préférences pour « The Edge Of Time », « Baneful Storm » : ces titres comptent pour moi.

 

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  • Tu disais que Ludovic et son univers graphique était vu comme un membre du groupe, vous considérez de même David Potvin, à la production?


David, et c’est pour ça qu’on a retravaillé avec lui, sait tout simplement faire sonner notre musique et de toute façon, la musique, en général. Il n’est pas juste un ingé son qui ouvre les micros et fait de la captation, non, nous, on peut dire qu’il a vraiment un rôle de producteur. En plus, il a chanté dans l’album et même chose sur le précédent. Il nous a aidés : il y a eu des moments où il nous a proposé des arrangements au chant, à la guitare et il y a carrément des fois où il nous a dit que telle ou telle chose n’était juste pas bien. Et quand tu as confiance en quelqu’un, tu sais que s’il le dit, c’est qu’il n’a probablement pas tort. Il a, donc, un rôle bien plus important qu’un simple ingé son. Il nous a conseillés et s’il n’a pas participé à la composition, il a vraiment fait partie des arrangements, de la production. On verra à l’avenir s’il a envie de s’impliquer autant ou nous, si on va avoir envie de changer de façon de travailler, vu que c’est comme ça que tu te renouvèles. Mais en tous cas, il nous a fait du bien, parce que, justement, dans ces instants douloureux où on a eu des moments d’hésitation, lui a fait partie de ceux qui nous disaient que ce n’était pas le moment de se poser des questions. Il a été une locomotive pour nous. On le remercie énormément pour ça et il a un rôle très important dans cet album.

 

  • Pour cette première tournée qui arrive et même si T.A.N.K. n’est pas en tête d’affiche, il y a quand même une intention de faire un DVD ?

Oh, un DVD, c’est un grand mot. A notre ère et pour nous, ce qui est important, et ce, d’autant plus qu’on va être loin, ça va être d’alimenter nos réseaux sociaux. Je pense qu’on va tous partir avec des cameras et collecter des putains de moments, proposer aux gens de nous suivre sur la route. Même si c’est vrai que c’est notre première tournée, que c’est un aboutissement, on est en première partie, alors, un DVD, non. En plus, le format DVD est comme le format CD, pas le premier qu’on a envie d’utiliser, même si j’aime encore ce format-là. Il y aura des vidéos, ça c’est sûr et en direct encore :)


Merci à Clément Rouxel pour cette interview aussi cool, top et classe que le groupe T.A.N.K. même : ces gars assurent sans prise de tête et avec passion et savoir-faire. A ne pas manquer sur album et bien sûr, en live.

 

 

 

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Clement (D) / Raf (V) / Olive (B)

 

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18 mars 2015

MAGIC KINGDOM "Savage Requiem" - Interview Dushan Petrossi (Paris- 09 Mars 2015) + Videos "Dragon Princess" / "Savage Requiem"

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Fort d’un nouvel album très réussi à tous les niveaux, "Savage Requiem" (sortie 20 mars 2015), MAGIC KINGDOM prouve combien le groupe compte avec son Power Symphonic Speed Metal et son mentor, compositeur, guitariste de talent qu’est Dushan Petrossi (aussi à la tête du tout aussi bon IRON MASK), a accordé, avec classe et gentillesse, une interview pour en savoir plus sur "Savage Requiem" et plus encore..

(Journaliste / Photographe: Tasunka)

==> Chronique "Savage Requiem" ici <==


==>Tu avais déclaré qu’il y aurait moyen de sortir les albums de MAGIC KINGDOM de façon plus régulière : pourquoi cette avancée et pourquoi ce n’était pas le cas par le passé ?

Dushan Petrossi : J’étais fort occupé avec IRON MASK, vu qu'on a sorti deux albums consécutivement en 2011 et 2013, là, il était temps de se remettre à mon premier groupe qu’est MAGIC KINGDOM ; je vais me consacrer plus à MAGIC KINGDOM et IRON MASK viendra plus tard


==>Comment tu présenterais ce quatrième album, « Savage Requiem » ?

En fait, je voulais faire un album plus court, cette fois-ci, comme le dernier était un double album, avec, cette fois, moins de passages symphoniques qui pouvaient donner des morceaux de 29 minutes. Là, c’est un disque avec dix morceaux plus courts, vraiment rentre-dedans, un peu comme dans les années 80s où tu avais 8-9 morceaux que tu peux retenir à chaque fois. Je voulais vraiment faire quelque chose comme ça


==>Avec « Savage Requiem », qu’est-ce qui a évolué dans la façon de composer et qui reste similaire ?

C’est moi qui ai composé. Je n’ai pas vraiment d’autre façon de travailler différemment depuis le début ; c’est aux gens de dire s’il y a une différence dans le style

 
==>Et qu’est-ce qui t’inspire en général ou dans la continuité ?

Dès que je prends ma guitare, le clavier ou la basse, ça sort de moi, je ne peux pas t’expliquer, autre que: l’album c’est nous-mêmes, on ne suit pas de mode. Je cherche à faire des chansons qui restent dans la tête des gens et qu’ils peuvent chanter


==>Comment tu fais pour te renouveler, ne pas te répéter, entre les nombreux morceaux déjà créés pour MAGIC KINGDOM, IRON MASK ?

C’est difficile. Comme un écrivain, tu peux te retrouver devant une page blanche. Surtout que plus tu fais d’albums, plus cela peut arriver de te dire que c'est du 'déjà-fait', donc non. En plus il faut retenir tous les morceaux que tu as déjà composés avant, pour justement ne pas avoir de redite; aussi, parfois, je dois ré-écouter l’album et il m’arrive de me dire que c’est pas possible sur tel ou tel point. Mais bon, l’inspiration vient quand même au final (sourire)


==>Quand tu composes pour MAGIC KINGDOM, t’arrive-t-il de te dire que tel titre sonne finalement plus pour IRON MASK et inversement ou cela n’arrive pas ou peu ?

Cela m’est arrivé une fois ou deux de switcher un des morceaux, mais c’est super rare. Quand je commence un album, je sais exactement comment ça va être, ce qui est le style pour MAGIC KINGDOM et pour IRON MASK aussi. Cela ne m’est pas arrivé plus que ça, de caler un morceau qui sonnait trop FM pour IRON MASK et inversement, un plus rapide, du coup, qui a basculé pour MAGIC KINGDOM. J’ai une ligne directrice, qui fait que quand je commence à composer un album, je me dis, ça va être comme ça et ce sera comme ça !


==>Comme tu définirais, justement, la ligne directrice de « Savage Requiem » ?

C’est peut-être un des albums les plus néo-classiques qu’on a faits,mais aussi l’un des plus rentre-dedans. Malgré ses passages symphoniques et classiques, cela reste quand même plus rentre-dedans, disons que c’est plus dans le mixe que par exemple juste avec de longues pièces symphoniques comme pour certains groupes qui mettent plein de couches symphoniques, de chœurs, ça ne devient même plus une chanson Rock. Tu te demandes ce que c’est, à la fin. Je n’avais pas envie de faire ça. J’avais envie de faire une chanson quand tu viens en live, tu as la guitare, la basse, la batterie qui viennent d’abord, et le reste qui vient agrémenter l'ensemble. Je suis d’abord là pour créer des morceaux qui restent dans la tête des gens


==>Tu composes, t’occupes de beaucoup de choses, reste-t-il de la place pour que les autres dans le groupe, dont le nouveau chanteur (Christian Palin – ex-Adagio), s’expriment?

Oui. Pour moi, le plus rapide et facile, c’est de faire comme ça. A l’époque, quand j’avais 19-20 ans, j’avais aussi des autres groupes où tout le monde essayait de composer, et cela te prend deux ans pour faire un démo, aussi, quand j’ai eu 23 ans, je me suis dit : « J’arrête, je fais mon truc, ça va être comme ça et s’ils ne sont pas ok, ils prendront quelqu’un d’autre ».Pour l’instant, Les membres dans MAGIC KINGDOM aiment et sont contents que ce soit comme ça. Je ne dis pas qu’ils ne peuvent rien apporter comme idées. J’ai toujours dit: amenez-moi vos idées, si vous voulez composer, faites-le, mais ils ne le font jamais (rires)

 

==>Mais ce n’est pas parce que tu es un peu trop charismatique ?

(décontracté) Non, c’est vraiment qu’ils aiment bien ce que je leur amène et voilà. Ils l’interprètent à leur façon en studio et tout s’emboite comme ça et donne une belle chanson, dont ils sont super fiers et contents. Un jour, pourquoi pas, on pourra composer tous ensembles ?

 

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==>Justement, Christian Palin (Ex-Adagio), le nouveau chanteur, envoie! Il a du cœur et du coffre : comment tu le présenterais et dans le futur, aura-t-il une part plus active au sein de la création ?

Oui, je voulais vraiment des gens qui sont là en live et sur album et non plus, comme avant, où les mecs sont présents sur album mais tu ne les vois plus jamais parce qu’ils ont un projet par ci, un projet par là. Il m’est arrivé d’entendre qu’au sein de MAGIC KINGDOM, on changeait souvent le line-up, ce qui n’est pas vrai, c’est juste que, parfois, c’est la vie qui fait ça, le mec arrête la musique ou autre; c’est des choses qui arrivent, tu ne peux rien y faire, tu es obligé de prendre de nouvelles personnes, d’où, récemment, l’arrivée de notre nouveau chanteur. On a fait très attention à ce qu’il ait un vraiment bon niveau, que ça chante bien, que ce soit pro et encore mieux qu’avant. Je sais qu’il y aurait beaucoup de fans qui aiment le précédent chanteur et qui voudraient que ce soit encore lui, mais bon, s’il disparaît de la circulation… Je sais qu’il a eu un deuil dans sa famille, donc il a arrêté et peut-être qu’il reviendra vers la musique, mais cela fait cinq ans, tu vois, que l’on a sorti le dernier album de MAGIC KINGDOM, il était temps de faire quelque chose, du neuf!


==>C’est certain. Tu parlais du live et une chose m’intrique, étant le seul guitariste qui assure rythmiques et solos sur album, comment ça se passe sur scène, cela demande un second guitariste pour certains passages ?

(Amusé) Non ! Je suis seul! Tu as la basse, la batterie, plus les samples aux claviers pour assurer les rythmiques quand je fais un solo et les solos, ce n’est pas tout le temps, il y a ma rythmique à la guitare le reste du temps. Tu sais, parfois, il y a des harmoniques que je fais à la guitare sur album et qui peuvent se faire aux claviers sur des bandes, en live. Donc je joue l’harmonie et la guitare sur la ligne principale et sinon, la rythmique est toujours là; les solos sont parfois plus longs, parfois plus courts mais au final les gens ne se sont jamais plaints qu’il y ait un manque de guitares par rapport à l’album. Quand tu as un bon bassiste, un bon batteur qui frappe bien, franchement, tu n’en as pas besoin. Regarde LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE, ces groupes-là !


==>C’est vrai :) Pour revenir à l’album même, « Savage Requiem » n’est pas du tout un concept album !?

Non, ce n’en est pas un. On n’a même plus de Metal Opera, cette fois-ci, contrairement aux albums d’avant où à chaque fois, il y en avait du Metal Opera, où intervenaient cinq différents chanteurs pour cela. Avec "Savage Requiem", il n’y en a pas, je voulais vraiment faire un truc court mais sur l’album suivant, il y en aura

 

 ==>Tu sais déjà comment sera le prochain album ?!

Oui, je vois déjà plus ou moins ce que sera le prochain, d’autant que là, on va peut-être avoir la chance d’avoir un orchestre pour le prochain album, donc, je pense qu’il devrait y avoir quelques passages plus symphoniques, en intro ou au milieu des morceaux, ce qui devrait le faire (sourire)


==>Justement, tu t’occupes aussi des arrangements et orchestraux, comment tu fais ?

J’ai un bon clavier chez moi, avec des samples que j’ai achetés, qui sonnent super bien, mais même si tu sais le faire sonner vraiment comme un orchestre, cela prend beaucoup de temps. Je n’ai pas voulu noyer le tout que dans des orchestrations, comme certains groupes le font. Je préfère que ça sonne plus réel, en général et en avoir moins, que d’en avoir plus et que ça sonne comme un bête clavier


==>MAGIC KINGDOM et « Savage Requiem » ont ce côté réel, naturel qui dégage ces sensations accrocheuses. Ce côté ‘bonnes vibrations ‘ vient-il de ton ressenti au moment de composer et du groupe lors de l’enregistrement ?

En fait, sur certains disques, pas sur tous, tu as cette petite magie qui se crée et qui vient aussi de cette alchimie qui existe entre les musiciens et là, ça a vraiment bien accroché tout de suite. Par exemple, le batteur (Michael Brush), cela fait dix ans qu’il m’a contacté, c’est un fan de MAGIC KINGDOM mais il était encore jeune à l’époque. Là, il a pris de la bouteille et est devenu un super batteur, alors, pourquoi pas. En tant que fan, d’être maintenant dans le groupe, cela fait qu’il est aux anges, ce qui s’entend dans son jeu. Il répétait les morceaux pendant les six mois avant d’entrer en studio à Birmingham, pas loin ce chez lui, en Angleterre. Il était fin prêt, au top, ce qui fait, qu’en deux jours, on a enregistré toutes les batteries, pareil pour le chanteur, je lui ai envoyé les démos avec mes voix, pour ensuite enregistrer le chant au sud de l’Italie

 

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==>Tu aimais déjà le nouveau chanteur, Christian Palin, me semble-t-il : est-ce toi qui l’as contacté pour rejoindre le groupe ou lui ?

C’est vrai. En fait, c’est lui qui m’a contacté aussi comme Il savait que je cherchais à le joindre. Au début, c’était pour IRON MASK et puis au final, j’ai préféré que ce soit pour MAGIC KINGDOM, et lui aussi, comme j’étais occupé à écrire le nouvel album. On a gardé le contact depuis le début et finalement, au mois d’août (2014) il a été décidé de partir au sud de l’Italie là où il y a les mixeurs de l’album à 100 mètres de la plage. (production - mixage par Angelo Buccolieri et Dushan Petrossi, mastering par Giampiero ’Pape’ Ulacco au Spitfire Studio). On en a profité pour aussi prendre un peu le soleil et la mer là-bas, ce qui était chouette : c’était la première fois que j’enregistrais comme ça, ça change un peu :)


==>Et justement, le soleil et la mer, ça n’a pas joué un peu sur le nouvel album, ça se sent ?

(rires) oui, ça a peut-être joué. Il y a une énergie, ça s’entend dans la voix des choses comme ça. Quand tu parles au téléphone avec quelqu’un qui sourit, tu l’entends et c’est un peu pareil dans la musique

 
==>Pour rester sur le studio, tu peux en dire plus ?

Les batteries ont été faites en Angleterre, comme Michael Brush notre batteur est anglais. Il râlait quand on était en Italie pour faire les voix, vu qu’on envoyait des photos de là-bas sur Skype et qu’il n’y était pas (sourire). A part ça, les guitares, la basse, les orchestrations ont été faits dans mon studio. J’ai tout envoyé pour le mixage en Italie, Tous les jours, je bossais avec lui, jjsuqu'à avoir le morceau fini et savoir qu'il était prêt


==>J’ai lu que toi et tous dans le groupe, étiez fiers de cet album : de quoi, tu et vous tous, êtes le plus fiers ?

Ce n’est pas conscient, ça n’arrive pas souvent avec les albums que tu fais, on essaie de sortir le meilleur qu’on peut, mais là, c’est vraiment un album qui donne de l’énergie positive, chacun d’entre nous a amené un truc spécial qui s’entend sur le disque et une énergie positive que tout le monde peut ressentir ou ce sont le morceaux qui donnent ça ou encore aussi parce que les morceaux ne sont pas trop longs et peut-être que les gens préfèrent ça

 
==>En parlant des titres, pourquoi ce choix de « Guardian Angels » comme single ?

On a tous décidé quelle serait la liste des morceaux pour ça et tous, nous avions mis « Guardian Angels » en premier dans notre liste, en plus, il représente un peu tout l’album : il y a du speed et des moments plus techniques. Ce n’est pas un morceau lent mais qui rassemble la qualité du groupe au long de sa carrière  


==>Et l’autre morceau qui j’avoue est mon préféré : « Ship Of Ghosts »

Et désignant son manager : elle aussi ! et d’ajouter, les femmes aiment ce morceau (amusé)


==>Pourquoi, pas les hommes ?

Si, mais peut-être est-ce parce que c’est plus joyeux, alors que ça parle pourtant de l’esclavage, ce qui n’est pas très gai, mais c’est vrai que la musique l’est, elle est plus majeure. Cela faisait des années que j’avais l’idée de mettre ce thème de Beethoven sans réussir à le caser dans aucune des chansons, je voulais vraiment le mettre quelque part et là, dans ce titre, ça s'emboitait bien, sinon j'aurais attendu un autre titre pour l'incoporer. C’est une de mes chansons préférées aussi, avec un refrain qui se retient bien, ça se chante directement

 
==>Et pourquoi ce titre de l’album : « Savage Requiem » ?

En fait, l’album est dédié à tout le monde, de faire sa vie vraiment le plus de façons possibles : si tu aimes un truc, alors, lance-toi à fond dedans. La mort rode autour de nous à chaque instant, alors. Un requiem, c’est triste mais en même temps, ça ne l'est pas. Avec 'Savage' accolé, c’est plus un Requiem Métal. Cela donne plus d’espoir que de pleurer quelqu’un qui est parti. En fait, j’avais déjà choisi le tire au tout début et je me suis dit que ça donnait bien et avec tous les événements de ma vie, j’ai brodé un peu toutes les paroles, cela s’est bien emboité et voilà ; c’est un peu autobiographique et un peu universel en même temps. Le couplet de « Savage Requiem » est un peu plus personnel et le refrain, plus pour tout le monde

 

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==>Je me demandais par rapport aux événements, je veux dire ce qu'il est arrivé récemment en Belgique, les terroristes abattus, je pense que l’album était déjà terminé quand c'est arrivé: il n’y a pas d’impact dessus, du coup ?

C’est marrant, parce qu’il y a un morceau dans l’album, « King Of Shadowland », qui parle de ça, alors qu’il était déjà composé et terminé avant tout ces événements. Tout le monde pense que les paroles de ce morceau sont imaginaires, alors que non, elles sont vraiment en rapport avec le terrorisme. J’ai vu un reportage sur les gens qui partent faire la guerre, les jeunes, qui se font embobiner ; ça m’a paru dingue de tuer des gens pour rien. J’ai donc écrit à ma façon, tout en mettant une histoire un peu fantaisiste dessus mais en même temps ce ne l'est pas si tu creuses


==>Fort ! Et pour finir avec les morceaux, « Battlefield Magic » ?

C’est le titre le plus rapide de l’album, le batteur l’a senti passer et n’a pas pu déplier ensuite ses jambes pendant trois jours (rires) En plus, c’est vrai, j'ai voulu commencer le morceau avec un passage super classique et ça s’emboite bien avec ce genre de riffs ‘’open string' et pour les paroles, c’est une légende celtico-nordique ; je ne sais plus le nom de la princesse ni des rois, mais je sais qu’il y a eu un des rois qui a kidnappé la fille, le princesse d’un des rois nordiques: le père a suivi, ils se sont battus pour la reprendre et comme la fille aime le père autant que le nouveau roi de l’autre pays, il lui faut un enchantement magique où elle va sur le champ de bataille et en lisant le livre magique, chaque nuit, elle ressuscite tous les morts qui se battent à nouveau pour la même cause, la fille et ce, sans arrêt


==>Pourquoi, en bonus, c’est « Dragon Princess » qui a été choisi en acoustique ?

On était en Italie et l’idée est venue de faire cette autre version parce que c’est une chanson pas commerciale et qui, disons, peut être le hit de l’album. On s’est demandé pourquoi ne pas en refaire une version acoustique ? En deux semaines, nous l’avons réalisée avec un violoniste, un vrai piano en studio avec des plafonds, super hauts, pour l’acoustique. Cela a pris deux jours, on a répété, tout a été fait en même temps, sans prises séparées, je veux dire que nous avons fait plusieurs prises, tous ensemble, pas l’un après l’autre, dans les conditions du live et ça rend bien


==>Et il y aura un clip ?

Il n’est pas encore sorti. Ce sera fait quand l’album sera disponible dans le commerce, dans ces eaux-là, aux environs du 20 mars

 

 


==>De jouer ce titre en acoustique, toi le maitre du shredding, quelle sensation cela donne, en acoustique ?

Tu peux toujours faire des solos en acoustique et j’en fais. Quand c’est une ballade, les notes sont plus lentes et mélodiques. J’aime bien les deux, jouer en acoustique et en shred, branché: c’est complémentaire. Certains morceaux sonnent mieux avec une guitare acoustique qu’avec une guitare électrique. Les sensations sont différentes quand tu joues, tu dois vraiment faire sonner, chaque note ça peut friser, ce qui n’est pas tout le temps le cas en électrique. C’est un peu plus difficile sur une acoustique car tu dois faire sonner chaque note, mais j’aime bien. Quand je compose, c’est guitare branchée. Même si parfois quand j’ai un refrain, je prends la guitare acoustique pour le rejouer, et que je le retienne


==>Il y a toujours à apprendre et même si ton niveau est déjà bluffant, quel est ton but ?

C’est ce que j’ai toujours dit, il y a toujours à apprendre des nouveaux trucs. Il ne faut pas se limiter, dans chaque style, dans le jazz ou même dans le blues, il y a à apprendre. Ce n’est pas parce que tu fais dans un style qu’il faut t'en contenter. Il y a à apprendre partout, dans tous les styles. Au fur et à mesure, tu te fais ton propre truc. En fait, pour les guitaristes, ce qui est important ce n’est pas de jouer vite, c’est que chaque note s’entende, qu’elle s’exprime, parce que jouer rapidement, pour ça tu peux faire des gammes, des exercices mais ça ne va rien apporter, c’est comme parler pour ne rien dire ; quand tu joues, c’est pour dire quelque chose, l’exprimer. J’adore toujours Gary Moore pour ce qu’il a fait en Blues, en Rock celtique, j’adore ça ; ça a été l’une de mes plus grandes influences entre lui et Michael Romeo ; je te parle de ça, c’était dans les années 80s : c’est plus ce genre-là, et j’ai appris avec des gens comme ça

 
==>Et justement si tu pouvais faire ton groupe ou duo, trio de rêve, ce serait avec qui?

Bien sûr, j’aurais voulu Gary Moore, mais il est mort, Ronnie James Dio, mais là, même chose, bon, je vais arrêter de souhaiter des trucs, parce que sinon, ils vont aussi y passer (rires)

Je veux bien tout le monde :(sourire). IRON MAIDEN, j’aimerais bien, parce que c’est un rêve de gosse; dans les années 80s quand j’avais 8-12 ans, à apprendre la guitare avec les titres d’IRON MAIDEN, ça m’aurait bien plu, j’en rêvais. Sur les titres des albums que j’adorais particulièrement d’eux : « Powerslave », et l’album d’après « Somewhere In Time », qui est l’un des meilleurs albums du groupe, je trouve


==>En ce moment, tu écoutes quoi ?

Pour l’instant, j’écoutes mes trucs à moi, pour vérifier les mixes, mais c’est vrai que que n’achète plus trop d’albums comme j’écoute toujours mes anciens disques, donc, je ne suis pas très à jour avec ce qui sort actuellement, mais c’est vrai que je crois que le dernier disque que j’ai acheté, c’est peut-être SYMPHONY X, le « PARADISE LOST ». Sinon, j’ai entendu le dernier HELLOWEEN, mais à part ça, je n’écoute pas grand-chose, j’écoute et ai beaucoup écouté de classique pour m’inspirer pour certains passages

==>Et ton compositeur préféré ?

C’est Hendel, qui est vraiment le maître des maîtres pour moi. C’est pour moi, le meilleur compositeur classique qu’il y a avec Bach


==>Ce qui peut largement être approuvé. Pour rester sur le classique, cette fois, pourquoi ce thème classique du dragon de la superbe pochette de « Savage Requiem » et qui l’a faite ?

C’est un français, qui travaille avec beaucoup d’artistes chez Frontiers Records. Je lui ai juste lançé l’idée que je voulais un dragon qui défonce une cathédrale, 'je ne sais par quel côté et rajoute des anges, rajoute le sorcier', je lui ai dit et il m’a demandé 'ok mais où est-ce que je vais mettre tout ça ?' (rires). Comme il aimait bien l’idée, il s'y est mis et finalement a réussi à le faire, ce qui fait que tout le monde était content. Le pourquoi du dragon sur la pochette, est parce que ça nous caractérise Magic kingdom, c’est un peu notre style de dire, c’est le dragon, le feu : ça a toujours été là, ce style, depuis le deuxième album et je voulais faire un retour aux sources, là où on était à l’époque: bien plus un groupe et pas un truc de projets entre deux.

C’est un petit clin d’œil pour dire, on est de retour, comme le dragon le montre

 

 

 
==>Et puisque vous êtes de retour comme un dragon, est-ce qu’il y a déjà des dates de concerts prévues ?

Pour l’instant pas encore, mais je sais qu’il y a quelque chose qui se prépare. On ne peut pas encore me dire avec qui, les choses attendent d’être confirmées, comme nous avons des contacts qui travaillent sur une tournée et peut-être aussi des festivals, tout sera sur le facebook, mais c’est sûr il y aura une tournée en octobre et j’aimerais beaucoup venir jouer en France


==>Ce sera avec plaisir ! Pour terminer cette interview très sympa avec toi, quels sont tes prochains défis ?

Je me tate de faire deux albums en même temps, un pour IRON MASK et un pour MAGIC KINGDOM, maintenant, ça c’est fait et je suis tranquille pour les trois prochaines années (rires). Sinon, ce sera MAGIC KINGDOM et IRON MASK séparément. J’ai déjà commencé le prochain IRON MASK et ça me motive de travailler avec un vrai orchestre ou ce sera peut-être MAGIC KINGDOM à la place d’IRON MASK, il faut voir

 
==>Pour la dernière question, je me demandais si tu avais déjà fait des bandes originales de films ou été sollicité pour en faire ?

Non, ils ont déjà pas mal de compositeurs pour ça dans ce milieu-là. C’est vrai que ça me tenterait bien ou pour des jeux vidéos. Pourquoi pas, peut-être dans le futur?


==>Merci à toi pour cette très cool interview et pour « Savage Requiem » ; très bel album!

Merci à toi et à tous les gens qui nous suivent et qui jetteront une oreille sur l’album :)

 

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06 février 2015

EUROPE / Joey Tempest - "War Of Kings" / Conference De Presse @ Hard Rock Cafe ( Paris - 03 Feb 2015) + Video "War Of Kings"

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***** Chronique "War Of Kings"; ici ****

 


 

C’est un Joey Tempest seul, alors qu’il devait se présenter avec son complice et collègue batteur Ian Haugland, qui est apparu dans la salle de conférence du Hard Rock Café parisien, ce mardi 3 février 2015 et le toujours jeune et très sympathique chanteur, guitariste, compositeur d’EUROPE, a assuré avec sourire, humour et sérieux, pour répondre aux nombreuse questions d’une salle pleine et ainsi défendre ce très bon nouvel opus d’EUROPE, « War Of Kings », sans doute le plus fort que le groupe ait sorti

(Premier disque d'EUROPE chez UDR Records / Warner - sortie le 6 mars 2015)


A noter que EUROPE sera en guest de la tournée de SCORPIONS et de passage dans l’hexagone, donc, fin 2015: ça ne se rate pas ! :)

(Journaliste / photographe: Tasunka )

 

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==>Avec "War Of Kings", on peut parler d'un retour aux racines pour EUROPE et vos influences lors de la composition et comment avez-vous fait pour obtenir ce son ?

Cela vient de deux choses, tout d’abord du fait que les autres membres du groupe ont pris part à la composition de façon vraiment active et la seconde chose à mentionner, est la part importante que Dave Cobb a prise pour ce qui est de la production. Il voulait que nous trouvions une atmosphère, une vibration, lors de l’enregistrement, qu’il y ait quelque chose de majestueux, de spécial pour cet album, ce qui fait, à mon avis, de « War Of Kings » l’album le plus intéressant d’Europe. Nous en sommes très fiers. Dave Cobb a aussi été actif dans la composition des titres ainsi qu’une grande aide pour ce faire. Nous avions répété 11 morceaux et quand nous sommes arrivés en studio, nous avons écrit une chanson avec Dave Cobb : « Angels (With Broken Hearts)». C’est un morceau chargé en émotions, étant donné qu’il a été écrit la nuit où Jeff Brudges est décédé. Ce qui transparait un peu dans les paroles, oui, c’est un morceau décidément chargé en émotions.

Pour revenir aux deux semaines passées en studio,  à vivre le moment présent, elles ont été intenses en idées qui fusaient de tous dans le studio et ont impliqué tout le groupe. On a utilisé plus de claviers, pour que l’album sonne de façon majestueuse

 

==>Tu parlais de Dave Cobb, tu pourrais en dire plus sur sa production, vu que l’album sonne extraordinairement bien ?

Oui, il a utilisé de nouveaux matériel dans un nouveau studio (PanGaia Studios – Stockholm) pour ce faire, Il a su enregistrer les claviers, la basse, les guitares de la façon appropriée, juste. Nous l’avions découvert pour son travail avec RIVAL SONS, un jeune groupe américain et le son de la batterie nous avait bluffés. On s’était demandé qui pouvait enregistrer la batterie comme ça, faire sonner ça comme ça, c’était extraordinaire. Deux ans plus tard, en entendant « Open My eyes » ou «Electric Man « (RIVAL SONS), la sensation était la même et a fait se dire : « ce mec est toujours incroyable ! ». On a alors demandé à notre manager de l’appeler. On ne s’attendait pas à grand-chose, peut-être que Dave Cobb n’avait pas entendu parler de EUROPE et ne serait pas intéressé, mais il nous a répondu qu’il jouait de la batterie sur du EUROPE quand il était jeune et qu’il aimait produire, alors, il a répondu par la positive et il a été incroyable. Voilà Europe avec un nouveau producteur, une nouvelle aventure et Dave Cobb voulait s’impliquer dans le processus de « War Of Kings », en étant à nos cotés dans le studio même, pour les guitares, il a été d’une grande créativité et nous a beaucoup aidés

 

==>Est-ce que vous avez pris ce nouvel opus comme un défi ?

« Bag Of Bones » (2012) en était déjà un en quelque sorte, étant donné qu’il a été enregistré en studio dans les conditions du live. C’est un album de Rock qui a reçu de bons retours et va droit au but, avec des touches, influences de blues, alors que pour « War Of Kings », nous voulions moins de blues et plus quelque chose de majestueux, de Classic Rock, avec un plus de claviers, d'orgues Hammonds. Nous voulions amener « Bag Of Bones » à un autre niveau avec « War Of Kings ». C’est un disque vraiment cool

C’est vrai que « Praise You » est un titre où se retrouvent les influences Blues, en plus d'être l'un de mes morceaux favoris. Je dirais que « War Of Kings » est le parfait successeur à « Bag Of Bones » (2012). Nous y avons travaillé un peu plus, avec plus de temps en studio, de préparation, de mélodies, nous avons aussi laissé le producteur venir nous aider ici et là, ce qui fait que cet album est le produit d’un travail d’équipe avec lui et tout le groupe. « War Of Kings » succède bien à « Bag Of Bones » : tout comme ce dernier, il a, lui aussi, été enregistré en deux semaines dans les conditions du live, et à part les orgues Hammonds et quelques autres choses dont quelques soli de guitare qui ont été ajoutés à postériori, le procédé d’enregistrer dans les conditions du live, a été similaire, ce qui s’entend notamment sur un titre rapide comme « Hole In My Pocket ». J’aime cette façon de faire!

 

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==>Comment EUROPE s’est-il retrouvé être en guests sur la tournée de SCORPIONS , fin 2015 ?

On nous l’a demandé et c’était extraordinaire, aussi, notre réponse a été de dire immédiatement, oui! On a toujours aimé SCORPIONS. Au tout début des années 80s, nous étions allés les voir à Stockholm et à l’époque, c’était DEF LEPPARD qui jouaient en guest. Avec leur album « On Through The Night » si je me souviens bien et « Lovedrive » pour ce qui était de l’album de l’époque de SCORPIONS. Nous avons été bluffés par SCORPIONS et toujours suivi le groupe, écouté leurs disques, depuis : « Tokyo Tapes », leur live (premier live de SCORPIONS enregistré au Japon, en 1978), a représenté un influence importante pour EUROPE. C’est un honneur pour nous de jouer avec eux et aussi une occasion de rencontrer plus de monde en France, grâce à cette tournée, en venant dans de plus grandes salles et endroits. Nous attendons cette tournée avec impatience. « Rock The Night », « Superstitious » et « Final Countdown », nous adorons jouer ces titres sur scène, aussi seront-ils au rendez-vous, tout comme « Bag Of Bones » ou le titre « War Of Kings » que nous aimons beaucoup, entre autres

 

==>Et quels autres morceaux du nouvel album seront dans la setlist de la tournée ?

Nous ne savons pas encore, ce sera plus clair vu que nous allons répéter dans les semaines à venir et nous embarquer pour une tournée en Angleterre, en mars prochain, avec BLACK STAR RIDERS, tournée qui démarre le 2 mars prochain. Nous avons l’habitude de jouer environ quatre / cinq des nouveaux titres en concert, mais je suis déjà sûr qu’il y aura comme nouveaux morceaux, « War Of Kings », « Hole In My Pocket », puis « Praise You », « Angels (With Broken Hearts) » ; en fait, il va nous falloir décider lesquels prendre. Peut-être que « Second Day » sera aussi du lot ?

 

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==> "War Of Kings" a cette orientation très seventies, début eighties mais avec ce côté moderne, à la fois. Cela provient-il du producteur Dave Cobb ou du groupe, du fait que chacun a pris part à la composition des morceaux ?

C’est une combinaison de choses. Quand tu es en studio, il n’y a pas beaucoup de place pour la nostalgie, au contraire de quand tu joues sur scène. En fait, en studio, tu dois aller de l’avant, en ce sens d’avoir de nouvelles idées, d’être toujours meilleur avec ton instrument, c’est ce qui explique cette sensation de modernité. Nous voulons avoir cette fraicheur tout en gardant la légende, avec nous. Il faut aller de l’avant en s’appuyant sur le passé mais sans le répéter. Dave Cobb est un peu plus jeune que nous et se montre être un très bon musicien et un talentueux producteur qui ose les effets de son, qui a appris de ses expériences au long de son parcours, avec Brandon OBrian avec qui il a travaillé quand il était plus jeune. Sa façon de produire, d’enregistrer avec ce coté live mais tout en utilisant la technologie des vieux Dmikes (micros), pour enregistrer la batterie, fait que notre album sonne de la chaleur du Classic Rock tout en ayant cette fraicheur, cette vitalité ! C’est comme ça qu’il faut faire !

 

==>Vous vous sentez encore jeunes et liés avec BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN ou DEEP PURPLE ?

Oui, absolument. Quand tu as entre 15 et 25 ans, en tout cas cela a été le cas pour moi, la musique que tu écoutes, te marque pour le reste de ta vie. Les artistes, leurs albums restent gravés en toi. Et même si la vie continue, que tu fais autre chose au long des années, ces influences se manifestent à nouveau à toi . Avec EUROPE, nous ne cherchons pas à sonner comme eux, mais c’est automatique, vu que nous aimons cette musique, mais sans pour autant que nous oublions d’aller de l’avant

 

==>Pourquoi ce titre en suédois, « Vasastan » pour le bonus track (Instrumental) de «War Of Kings » ?

C’est simplement le nom de l’endroit où se trouve le studio, à Stockholm. ‘Vasa’ était un roi d’antan et ‘Stan’ signifie ‘ville’. John Norum (G) et Mic Michaeli (K / G) ont fait de cet instrumental , un très beau morceau

 

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==>Ce titre « War Of Kings » a-t-il à voir avec les groupes de référence des eighties qui veulent rester sur scène, quoi qu’il arrive ?

J’aime bien cette idée ! (rires) Non, je pense qu’il est plus question de 'nous contre le monde'. Nous avons toujours eu cette impression au sein du groupe. Toutes nos décisions ont été prises en commun; la clé étant de ne pas trop écouter ce qui vient de l’extérieur. En fait, le titre « War Of Kings » vient d’un livre ou plutôt en est librement inspiré pour ce qui est des paroles. C’est un livre suédois dont le titre se traduit en anglais, par « The Long Ships » (‘les longs vaisseaux’ par Frans G. Bengtsson). Il est question des origines de l’age des vikings, de la façon dont cela a commencé, dont le roi a conquis des terres, de comment les origines de tout ça se trouvent à la fois chez les Danois et les Suédois, des grandes batailles importantes qui en ont découlé. Les paroles s’inspirent de ce sujet. Quand nous avons envoyé nos demandes à la personne responsable de faire la pochette, Paul Tipett, nous avons précisé de vouloir ni épées, ni navires, ni feu comme nous ne voulions pas qu’il y ait une connexion directe avec ce thème visuellement, même si c’est le cas pour les paroles mais au final, c’est une belle pochette plus actuelle, vraiment belle

 

==>Tu évoquais les paroles et dans celles de « Praise You », tu veux remercier quelqu’un : de qui s’agit-il ?

C’est une chanson très personnelle et chargée d’émotions pour moi, pour les gens aimés, proches. C’est aussi, musicalement, un très beau titre, avec juste avant que ne démarre le solo de guitare, ce chorus touchant. C’est une chanson incroyablement émouvante et personnelle. Les lyrics, en général dans l’album, ont été inspirés pour certains des nouvelles de ce qui passe aux actualités, d’autres de choses tirées de relations proches dont « Angels » évoqué plus tôt, il me semble en avoir parlé. Je ne sais plus, je deviens vieux (rires). En fait, concernant les paroles, je ne veux pas trop les expliquer, je préfère que les gens les lisent et y voient ce qu’ils y apportent. Je dois dire que j’aime jouer avec les mots, les expressions, comme une sorte d’art à l’image du ‘Pop Art’, du ‘RockART’ (autre activité graphique aussi du réalisateur de leur clip : Patric Ullaeus). Je préfère m’amuser avec les mots ainsi, parce que raconter une histoire au travers des paroles, cela a déjà été fait tellement de fois de par la passé et avec talent, notamment par Ian Hunter, Phil Lynott, que je préfère jouer avec les mots, les coller, les tordre et les faire sonner. Il y a beaucoup de sens cachés dedans et beaucoup de fun, aussi

 

==>Cela fait 12 ans maintenant depuis le retour d’EUROPE, et tu dis que la musique d’Europe est unique et évolue. Qu’est-ce qui a bougé au sein du groupe ?

Ce qui a évolué, c’est la part plus grande que tous dans le groupe prennent à l’écriture des morceaux. Au début d’EUROPE, je voulais tout composer moi-même. Pour revenir au processus actuel de composition au sein du groupe, les membres sont tous impliqués et quand par exemple, Mic Michaeli m’amène des idées, je m’en inspire. Même chose pour John Norum (lead guitar) ou John Leven, notre bassiste, qui lui, a apporté les riffs pour « War Of Kings ». Maintenant, je prends les idées venant de tous dans le groupe, les colle ensemble et je finis le tout avec la mélodie, assemble le tout et c’est comme ça que les choses se font. Nous sommes une véritable équipe à présent dans ce domaine et c’est formidable d’avoir ces aides, où chacun aide l’autre. Nous avons de la chance de pouvoir compter les uns sur les autres dans le groupe, de nous avoir depuis toutes ces années. A l’heure actuelle, nous faisons de même attention à tout ce qui est autour de la musique, comme la maison de disques, sur ces choses aussi, nous nous aidons. Les choses ont évolué, d’autant qu’avec l’ère actuelle, ou avec Facebook, les échanges se font plus aisément. Nous avons, d’ailleurs, fini la vidéo de « War Of Kings » avec Patric Ullaeus, un gars extraordinaire. Il est bon de montrer aussi la musique, de montrer ce que tu fais

Europe, c’est beaucoup de travail, mais aussi beaucoup de fun!

 

 

==>Justement au sujet de cette vidéo de « War Of Kings » que vous venez de finir, tu peux en dire plus et surtout au sujet de son réalisateur Patric Ullaeus ?

Oui, nous sommes allées à Gothenborg dans cet immense endroit où avaient été installés quatre podiums, une estrade pour chacun du groupe, avec, en arrière plan, un écran avec une projection faite dessus, montrant du feu, et d’autres choses. Nous avons joué le morceau peut-être de cinq à dix fois et Patric Ullaeus est un très bon réalisateur ce qui fait que sur le moment, tu ne sais pas  quel va être le résultat, mais quand tu le vois fini, tu te dis que c’est une vidéo extraordinaire et avec le recul, cette sensation restela même. C’est une performance, cette vidéo sur laquelle nous avons joué, un autre domaine exploré que de faire ça

 

==>Quelles sont vos attentes pour cette tournée en Europe ?

C’est une longue tournée qui nous attend cette année ; elle démarre en Angleterre le 2 mars, en compagnie de BLACK STAR RIDERS, pour trois semaines et nous allons rejouer à Dublin, pour l’occasion, alors que la dernière fois remonte à 25 ans en arrière, puis en Ecosse et Angleterre. Après une brève pause, nous allons en Amérique, et ce, pour la première fois depuis 10 ans, pour une tournée de courte durée; jouer là-bas nous permettra de mieux faire connaître nos nouveaux albums, auxquels l’Europe et la Scandinavie sont plus habitués que là-bas. Ensuite, ce sera les festivals d’été et retour en France avec SCORPIONS, avec aussi quelques autres dates européennes, après Noël, en automne ; en somme, toute une année sur la route. Et ça continue l’année suivante. On adore ça !

 

==>Pour revenir à vos anciens morceaux , que penses-tu de ces partis politiques qui estiment que « Final Countdown » est l’hymne politique ultime ?

Que c’est étrange. Je n’aime pas particulièrement ça ! Le morceau a été écrit comme un titre d’ouverture de nos concerts et pour ce qui était des paroles, c’était inspiré de « Space Odyssey » de David Bowie, qui parle de voyage dans l’espace, après avoir quitté la terre épuisée par l'homme. C’est amusant de voir que les gens l’utilisent lors de mariages. Musicalement, l’inspiration venait d'un groupe Rock britannique et d'une comédie musicale et un peu de David Bowie, mais aussi de ma propre fascination pour les voyages spaciaux, l’espace, que j'ai depuis que j'étais enfant. Ce titre n’était pas destiné à être utilisé pour la politique ou le sport, mais il l’est et beaucoup encore. Cela ne veut pas dire grand-chose pour nous

 

==>Le premier titre de l’album, « War Of Kings », fait penser à un morceau de Ronnie James Dio et surtout ta voix : tu as travaillé pour ça ?

(Joey Tempest, heureux) : non, mais avant l’enregistrement, nous avions évoqué des albums de BLACK SABBATH . Tu as raison, il pourrait y avoir un lien avec « Heaven And Hell », disque que j’aime beaucoup et avec lequel nous avons grandi. En studio avec Dave, nous avions discuté du fait de commencer à chanter haut et ensuite redescendre, DIO procédait comme ça quelques fois, aussi. Quand tu commences haut, pour redescendre, alors que naturellement, c’est l’inverse qui se produit : tu chantes dans les bas pour monter, ensuite. Sur « War Of Kings », c’est ce qui se produit : le couplet est chanté dans les hauts pour finir dans les bas. Ce n’est pas délibéré de sonner comme le chant de Ronnie James Dio, c’est simplement arrivé comme ça

 

==>Que penses-tu du marché de la musique qui a changé, avec les nouvelles technologies en ligne, le téléchargement des albums ?

Je ne suis pas fan d’écouter un album en streaming, je préférais que toutes les sorties d’albums bénéficient de 3 mois sans possibilité d’écoute en streaming, pour que les gens profitent de et apprécient leurs CDs, leurs albums et ensuite seulement, il pourrait etre diispos en streaming. Tout change si rapidement et nous nous adaptons. C’est impressionnant de pouvoir etre sur les réseaux sociaux, d’avoir des gens qui vous suivent, qui réagissent à ce que vous faites. En Amérique, San Francisco, et là-bas, il y a beaucoup de fans du groupe en ligne, alors que nous n’y sommes pas allés depuis un moment. Il y a de bons côtés avec ces changements, je ne dirais pas que ce nouveau marché de la musique est mauvais. Il y a quelques années, certains groupes disaient qu’ils ne sortiraient plus de CDs, mais les temps changent et ils s’y remettent. Les gens réalisent l’importance des albums. Si tu ne sors rien, tu ne progresses pas et tu tombes dans la nostalgie. On a toujours besoin d’être poussé à faire de nouvelles choses

 

Ainsi se conclue un très bon moment en compagnie d'un Joey Tempest, qui aime assurément ce nouvel album et s'en montre fier, à l'image de tout le groupe et de ceux qui y ont collaboré et ils peuvent en être contents, "War Of Kings" étant un album qui vaut le détour !

Tasunka

 

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25 septembre 2014

EVERGREY "Hymns For The Broken" - Interview Rikard Zander (K) - Paris 20 Sept 2014

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Review in French click above / Chronique en Français: cliquer ci dessus

Photo Session EVERGREY / Tom S. Englund - Rikard Zander : here / ici

evergrey_kofE

 

Un grand merci à Rikard Zander (claviers) pour cette interview, la session photo ainsi qu'à Tom S. Englund (V / G) pour les photos: les membres d’Evergrey sont décidément aussi naturels et classes que leur musique

"Hymns For The Broken" est un album qui marque

Alors, c’est parti pour cet entretien qui reste un très bon souvenir, même si la foudre et le tonnerre étaient au rendez-vous : eh oui, la météo était taquine en ce 20 septembre 2014-là. Merci aussi à Roger Wessier :)

(Intw / Photos: Tasunka)

 

  • Tasunka: Comment va EVERGREY ? Il a été dit que le groupe était presque mort, passé un temps ?

Rikard Zander: Je trouve exagéré de dire ça. Bien sûr, ça a été difficile quand notre batteur (Hannes Van dahl) est parti pour rejoindre Sabaton, Markus (basse) avait d’autres projets, aussi Tom et moi nous sommes nous une nouvelle fois retrouvés seuls et avons ressenti la même chose que quand 5 ans auparavant Jonas (Ekdahl) et Henrik (Danhage) avaient quitté le groupe. Nous nous sommes dit qu’il fallait trouver un nouveau guitariste et batteur et ce d'autant plus, étant donné que nous avançons en âge (rires). Nous étions assis à se demander ça et nous nous sommes posé la question : devrait-on arrêter le groupe ? On en a sérieusement parlé. Nous ne ressentions pas d’amertume en disant ça, simplement, se demander s’il n’était pas temps de faire autre chose

 

  • C’est surprenant d’entendre que vous ne ressentiriez aucune amertume si vous arrêtiez ?

Non aucune, vu que nous avons accompli beaucoup avec le groupe, sorti de bons albums, aussi, nous sommes nous dit que peut-être le temps d’Evergrey était fini. On a continué à en discuter mais sans idée de quoi faire ensuite. En fait, nous avons fini par signer un contrat avec AFM vu qu’entre les deux choix possibles, continuer Evergrey ou arrêter, le sentiment de continuer, s’est imposé. Le fait que nous devions nous mettre à composer de nouveaux morceaux, étant donné que le deal signé le demandait, cela a été, à mon avis, une grande aide pour nous pousser à redevenir créatifs

Tom et moi nous sommes donc mis à écrire quelques nouveaux titres et comme nous avions du live de prévu mais pas de batteur, de guitariste, nous avons demandé à Jonas et Henrik de nous rejoindre pour jouer avec nous sur scène : Jonas a accepté sans problème étant donné que nous sommes toujours restés amis depuis son départ, même chose avec Henrik. Le concert s’est vraiment passé. Avec Tom, on s’est posé la question de demander à Jonas de continuer à jouer avec nous, en tant que musicien de session, pour l’album, vu qu’il nous était indispensable d’avoir un batteur, mais nous n’osions pas. Il a été un peu vexé, simplement parce que je pense qu’il voulait être plus qu’un musicien de session, ce que nous n’avions pas réalisé à ce moment-là. Même chose pour Henrik, alors qu’avant ça, avec Tom, nous nous étions même demandés pourquoi ne pas rester sur une guitare et non plus deux, celle de Tom?

Après avoir passé quelque temps ensemble, à nous revoir, avec Jonas et Henrik, Tom et moi leur avons posé la question de rejoindre le groupe et ils ont tous deux accepté. En fait, il s’est avéré que Jonas y avait pensé depuis longtemps : il avait d’ailleurs composé de nouveaux morceaux sur son temps libre. Aussi nous a-t-il présenté un tas d’idées, de nouveaux titres. Ce qui a été parfait pour Tom et moi, qui avions juste commencé à composer. Il a apporté beaucoup à la création à l’album. Jonas et Henrik ont un studio d’enregistrement ensemble, aussi nous sommes-nous dit, avec Tom, que les deux seraient à prendre comme un lot (rires) pas l’un sans l’autre

ils ont donc dit oui pour revenir au sein d’Evergrey. C’est un sentiment génial et étrange parfois, de les retrouver, un peu comme quand tu reviens dans une relation avec ton ex. Mais je pense que nous avons grandi et qu’eux deux ont appris à apprécier EVERGREY tout autant que nous avons appris à les apprécier aussi. En fait, ça faisait longtemps que nous n’avions plus joué ensemble, mais ça n’en a été que meilleur : c’est une sensation géniale !

 

  • Comment tu présenterais l’album étant donné qu’il est, de l’avis du plus grand nombre, l’un des meilleurs d’Evergrey ?

Merci ! Même si nous n’avons jamais vraiment cessé EVERGREY, cet album donne le sentiment d’un nouveau départ. C’est difficile d’analyser le pourquoi du comment de ça vu que nous composons en nous efforçant de toujours donner le meilleur de nous-mêmes: nous avons de la chance « Hymns For The Broken » apparait comme un bon album aux yeux de beaucoup

 

  • Quand tu entends les gens dire que c’est un très bon album, le meilleur d’Evergrey, tu sembles surpris ?

Peut-être effectivement, je le suis. Jonas et Henrik avaient quitté Evergrey et dans leur esprit, c’était effectif. En quelque sorte, nous ne sommes pas demandés le pourquoi de leur départ et l’avons accepté. Je pense qu’ils voulaient faire quelque chose de différent ou de plus et je ne les blâme pas, qu’après avoir passé autant de temps au sein du groupe, ils aient choisi de partir, à l’époque. Alors, si tu vois les choses sous cet angle, leur retour non planifié, tout ce qui arrive à EVERGREY, maintenant, c’est du bonus. Si nous sommes présents dans la scène musicale c’est bien, mais si nous n’y étions pas, ca irait aussi ; ce ne serait pas la fin du monde pour nous. Mais je trouve intéressant d’entendre combien EVERGREY peut être important pour beaucoup de gens, tu vois, il est facile, parfois, d’oublier que le groupe compte autant pour les autres

 

Evergrey_Rikard02

 

  • Tom a traversé des moments difficiles depuis les six dernières années et est-ce qu’il en est de même pour toi ? Et qu’as-tu appris sur toi-même au travers de tout ça ?

C’est bien que tu me poses la question à mon sujet, étant donné que la plupart des gens me demandent pour Tom, comment il va. Tom a traversé des périodes de questionnement personnel, à propos de sa vie, de qui il était, ce qui n’est pas mon cas à l’heure actuelle mais je dois dire que cela l’a été par le passé. Beaucoup de questions sur l’avenir de ma carrière musicale, sur Evergrey, vu que le groupe a connu pas mal de choses désagréables. En fait, j’ai toujours gardé une échelle de valeur, qui fait que même si c’est bien de savoir gérer avec ce qui ne va pas, passé un moment, tu t’aperçois que l’équilibre ne se fait plus entre toi qui gères et la merde et que les problèmes font pencher la balance vers le bas. Là, tu sais qu’il est temps de laisser tomber, de partir. Pour moi, au cours des dernières années, je me suis demandé ce que je devrais faire. Mais nous avons appris beaucoup, en traversant ça, non seulement Tom et moi, mais aussi les autres gars. Au final, c’est une bonne situation, dans laquelle nous nous sentons à présent relax, décontracté

 

Evergrey_Tom02

 

  • Tu dirais que « Hymns For The Broken » dans son ensemble, reflète cette traversés de moments moins biens et le fait d’être enfin en paix ?

Oui, mais comme je l’avais dit, nous n’analysons pas ce que faisons, nous ne composons pas pour exprimer ceci ou cela, pour ce qui est de la musique elle-même, c’est avant tout un ressenti, un feeling ; par contre, c’est vrai que les paroles écrites par Tom, lui sont très personnelles

En ce qui me concerne, prends un morceau comme « Hymns For The Broken » : j’étais chez moi et j’écoutais les enregistrements que j’avais faits des années auparavant, mais qui n’avaient pas été utilisés pour Evergrey. Il arrive que tu aies beaucoup d’idées, mais qu’au final, tu n’arrives pas à réaliser lesquelles sont bonnes ou moins

J’étais donc en train d’écouter cette base écrite pour le précédent album mais non utilisée et je me suis surpris à la trouver vraiment bonne. J’avais oublié que je l’avais écrite et d’un coup en l’entendant, j’ai su qu’elle était bien. Je l’ai donc envoyée à Tom qui m’a dit qu’il aimait aussi et c’est devenu le thème principal pour ce titre « Hymns For The Broken ». La plupart du temps, pour choisir quel morceau ou base est bien, je me fie au feeling, au ressenti que j’en ai dans mes tripes

 

  • Pourquoi ce titre « Hymns For The Broken » et cette ligne rouge qui lie « Hymns For The Broken » : la bataille, la guerre, la révolution ?

Le pourquoi du titre vient tout simplement du fait qu’ « Hymns For The Broken » est le premier titre que nous ayons écrit pour l’album et la maison de disques voulait un nom à annoncer pour notre album, afin de pouvoir commencer à travailler sur sa publicité. Vu qu’à ce moment-là, la seule chanson que nous avions, c’était celle-là, c’est devenu le titre général. Pourquoi pas après tout, c’est un bon titre (rires)

 

  • Vous avez collaboré avec deux pointures, Patrick Ullaeus pour la vidéo de « King Of Errors » et Jacob Hansen pour la production et le mixage de l’album. Tom déclarait, avec humour, que ces collaborations ont été une bénédiction mais aussi une malédiction : tu peux m’en dire plus là-dessus et surtout, sur comment vous avez obtenu ces collaborations ?

Nous collaborons avec Patrick depuis pas mal de temps : il a, depuis, réalisé toutes nos vidéos et est devenu un bon ami. C'est un élément à part entière d’EVERGREY. Il aime vraiment le groupe et faire des clips avec lui, c’est du plaisir. C’est un très bon réalisateur qui fait des vidéos pour beaucoup d’autres groupes et aussi en dehors de la musique, des publicités, pour des combats d’avions, par exemple. Il est très occupé mais quand il réalise une vidéo pour Evergrey, il est centré sur ce qu’il fait avec nous. « King Of Errors » a demandé 10 jours, dont une journée pour le passage sur la grue: nous sommes restés là-haut près de huit heures à refaire les prises encore et encore. Il faisait très chaud ce jour-là, en plus du vent et bien sûr, avec la hauteur, la grue faisant environ 85 mètres de haut, ça n’a pas été de tout repos. Surtout que certains dans le groupe ont le vertige. A la fin de la vidéo, tu vois Tom qui coure avec le drapeau à l’autre bout de la grue, alors qu’il a peur d’être en hauteur; c’était un défi pour lui et il l’a relevé (rires)

 

  • Et « King Of Errors » peut-il être pris comme une métaphore ?

Exactement oui, on peut un peu voir « King Of Errors » comme le roi, qui est la façon que les gens ont de se présenter sous leur meilleur jour, de se montrer ayant réussi mais derrière cette façade, il y a autre chose de différent, c’est un peu la signification du morceau. Tout le concept de l’album traite du fait de se trouver soi-même

 

  • Et qu'en est-il de la collaboration avec Jacob Hansen ?

C’était la première fois que nous travaillions avec lui et pourtant, nous avons immédiatement eu cette impression qu’il savait exactement ce qu’est Evergrey, son univers

 

  • C’est vous qui l’avez contacté ou vous avez été mis en relation pour l’album ?

Tom discutait avec lui sur internet et lui a demandé de façon légère : on devrait peut-être collaborer ensemble pour notre prochain album ? Et Jacob Hansen a répondu sérieusement qu’il adorerait, qu’il aimait beaucoup le groupe. Tout est parti de là. Il comprend qu’Evergrey, c’est guitare et claviers en premier et ensuite, le reste. On n’aurait pas être plus heureux du travail qu’il a fait

 

  • Combien de temps a pris la réalisation de l’album ?

6 mois, ce qui est rapide. Nous avions signé un contrat et tout est parti de là, nous avions un flingue sur la tempe pour faire cet album (rires) 

On avait cette pression due au contrat, celle de nous mettre à composer. Jonas et Henrik ont aussi pris part à l’écriture des morceaux. En fait, nous en avions déjà composé deux-trois quand ils ont rejoint le groupe: « Hymns For The Broken », "Archaic Rage", « Missing You »

 

  • Sur l’édition limitée, il y a trois titres, tirés du dernier album pour deux d’entre deux : "Hymns For The Broken", « Barricades » et un plus ancien "These Scars": comment s’est fait ce choix d’en faire des versions avec piano ?

Nous voulions apporter à cette édition limitée quelque chose en plus. Tom et moi, nous avions déjà joué assez de versions acoustiques avec piano et chant, pour savoir que cela fonctionnerait. On les a enregistrées live dans le studio en plusieurs prises. Des captations vidéos ont aussi été faites lors de l’enregistrement de ces bonus

 

  • Question traditionnelle : quel(s) morceau(x) tu aimes particulièrement sur « Hymns For The Broken » ?

je les aime toutes, mais plus spécialement, je dirais « Black Undertow »

 

  • Peut-on s’attendre à une tournée ?

Nous allons donner des concerts de promotion autour de la sortie de « Hymns For The Broken », le 26 septembre. Ce sera en acoustique et aura lieu en Suède, en Allemagne (Hambourg), notamment. En fait, il n’y a qu’un seul concert de programmé en électrique, en Roumanie, en octobre. Ce sera le premier vrai concert

 

  • Quelles attentes tu as, vous avez, pour le nouvel album ?

Le fait que les retours ont jusqu’à présent été très bons, nourrit tes attentes mais en même temps, à l’heure actuelle, nous ne prenons rien pour acquis, aussi, si après une année ou deux nous avons le sentiment que ça ne vaut pas le coup de continuer, nous ferons, alors, autre chose. Ce n’est pas une grosse affaire

Nous avons toujours nos rêves et nos espoirs pour Evergrey, mais si ça ne marche pas, pas de problème

Nous avons tous une famille au sein d'Evergrey, famille, qui nous soutient, mais il n’est plus question de rester longtemps éloignés d’eux au cours d’une tournée trop longue. Aussi, mes espoirs pour Evergrey sont que cet album marche tellement bien que nous pourrons partir jouer, donner des concerts, gagner correctement de l’argent avec; ce serait d’ailleurs des concerts que nous donnerions plus lors de festivals. Si nous devions repartir pour une grande tournée, il faudrait qu’il y ait quelque chose en plus qui fasse que cela vaille le coup, avec un grand groupe par exemple ou avoir les moyens de faire vraiment une belle tournée

 

  • On le souhaite. Merci pour tes réponses et pour l'album: très bon :)

Merci à toi et à vous tous ! :)

 

Evergrey_Rikard03

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18 août 2014

JAY SMITH - Interview (English)

JaySmith_kofm

 

 "King Of Man" Review:  english copie           /       "King Of Man" : Chronique : Franceflag04

 

 

  • Tasunka : You won awards as an ECMA award winning songwriter, won Swedish Idol, your first solo album was nominated for Music Nova Scotia 2011 "Rock Recording of the Year" and went platinum, your singles are played on radios in Sweden, etc…: 

So, did that success bring pressure or enthusiasm when you wrote your second album?

Jay Smith : I think both, but the pressure I put on myself is always greater. I always try to outdo myself.

 

  • How would you introduce yourself as an artist and your music as it shows so many facets?

As a pop musician with a lot of blues and country influences. The making of this second album took a long time and I think it´s because of that and all the phases I went through that made the album so diverse.

 

  • The artwork of “King of Man” is pure Rock Rebel spirit: tattoos, smoking, a real bad boy image different from the first album. 

Was it your idea and was it a way to make people react or pure fun?

The cover of the album was just a pic that came out from a long photo session and I didn´t think of it as rebelling, it´s just something I do without meaning to.

 

  • On your first album there were covers of famous hits from pop to metal. 

So, did you write all the songs for the second album and could “King Of Man” be then seen as your actual first album?

I consider King Of Man as my first solo album, since the first had just one original track that I didn´t write myself. The only song that I haven´t written on King Of Man is the title track. It´s written by Richard Larsson and Alexander Scheele. I heard a demo and I just loved it.

 

  • Can you tell me about the way you write songs?

Well, because I have a background in rock n roll and hard rock. I had to use a lot of different instruments that were new to me, because every time I picked up the guitar a riff came out which reminded me of the music I used to write. So I had to lean towards different instruments like the piano, because I wanted to make music that was far removed from what I´ve done before and in the same instance still be myself.

 

  • What does inspire you when you write songs?

The people I surround myself with often inspire me, I like to have one or two musicians to bounce ideas off. Mostly I it's think because of my past, being a part of a group. I find it hard to write soupy on my own.

 

  • Why this title: “King Of Man” and what are the main themes of the lyrics?

I just thought that it was cool title, and the main themes of the album are:love, death and redemption.

 

  • Which songs of your second album represent you the best as an artist? As there are so many facets in this album and all of them are worth it

I think it's "Tramp of love" and "the Blues" and maybe "women"

 

  • Can you tell me more about “Cowboys From Hell” ?

I have always loved Pantera and I had wanted to record this version for some time. If you listen to Pantera, their music is almost always based on a blues riff deep down any way.

 

  • “King Of man”was produced by Dan Sundquist and sounds in an amazing way. How did you get to have him on board and how was it to work with him?

I actually had two producers on this album, Dan Sundquist and Richard Larsson. They are very different from each other in ways of making music, I learned a lot from both of them.

 

  • How long did it take to record the whole album and where was it recorded?

Approximately a year and a half and it was recorded both in Stockholm and south of Sweden.

 

  • Your voice is unique from smoky, Rock, swinging, touch of jazzy, Blues and so amazing to bring emotions to all of the songs whatever the music you play: did you have singing lessons or is it an instinctive singing with soul and guts?

It´s instinctive singing with soul and guts.

 

  • There are many different instruments on this album: of course, drums, guitar, bass but also piano, hammond, saxophone, etc.. : 

Did you play just guitar or any of the other instruments too?

I didn´t play any of the other instruments. I wrote a lot of the ideas for the album on the piano but I´m not good enough to record, hehe

 

  •  Is ‘Jay Smith’ a band or are you playing with different artists ? Could you introduce them?

The drum tracks where laid down by two drummers, Louisian Boltner and Robert Young. The piano and hammond is mostly recorded by Richard Larsson. Guitars by Pelle Holmberg and bass by Dan Sundquist and Linus Blad.

 

  • In your ‘dream band’, with who would you like to play / sing? Alive or in Heaven I mean :)

That´s a tough question… I would like to have Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters, ..) et Jerry Cantrell on the drums, Zakk Wilde (Black Label Society, ..) and Jerry Cantrell (Alice In Chains) on guitar and Mike Inus (Inez – Alice In CHAINS) on the bass.

 

  • Next october you will tour Germany: Are there concerts planned in the rest of Europe and of course France?

It would be then a great pleasure for the French audience to welcome you
I hope to play in all over Europe, but as for now the only tour dates that are set are in Germany.

 

  • “Kings Of man” was released in Scandinavia, last December and now in France in July: what are your expectations for its release in France and Europe ?

Very modest but hopeful.

 

  • What are your plans for the future ? Musically speaking of course :)

I hope to release an EP with a bit of acoustic material I´ve been working on, which has an attendency to lean towards country more than anything else.

 

  • Thank you for your answers :)

Thank you very much and have good day :)

 

JaySmith_2013_Foto_AndersBengtsson

Posté par Tasunka à 23:03 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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17 août 2014

JAY SMITH - Interview (Fr)

JaySmith_kofm

"King Of Man" chronique:  Franceflag04         /       "King Of Man" Review:  english copie  

 

 

  • Tasunka : Tu as remporté plusieurs récompenses, en tant que gagnant du prix ECMA récompensant les compositeurs, tu as gagné le Swedish Idol, as été nominé pour l’album Rock de l’année aux Music Nova Scotia 2011 et ton disque s’est vu disque de platine, tes singles tournent sur les ondes en Suède, etc..

Dis-moi, ce succès a-t-il été une source de pression ou d’enthousiasme quand tu as composé ton second album ?

Jay Smith : Les deux, je pense, mais la pression que je me mets est toujours plus importante. J’essaie toujours de me dépasser.

 

  • Comment te présenterais-tu en tant qu’artiste et même chose pour ta musique, étant donné qu’elle est multifacettes ?

Comme un musicien pop bardé d’influences blues et country. Le fait que la réalisation de ce second album ait pris du temps et aussi à cause des étapes que j’ai traversées, le tout a fait, je pense, que ce disque soit aussi diversifié

 

  • La pochette de « King Of Man » te montre avec un esprit rebel du Rock ; avec les tatouages, la fumée de cigarette, en somme une image de ‘bad boy’ différente de la pochette de ton précédent album.

Etait-ce ton idée et une façon de faire réagir les gens ou simplement c’était par pur fun ?

La pochette de l’album est simplement un photo qui est ressortie après une longue session photo et je ne le vois pas comme quelque de l’ordre de la rébellion, c’est seulement une pose, quelque chose que je fais sans y mettre de sens particulier

 

  • Sur ton premier opus figuraient des reprises de hits célèbres allant de la pop au metal. Et pour ce second ? Tu as écrit tous les morceaux et si oui, pourrais-tu dire que « King Of man » est, du coup, vraiment ton premier album ?

Je considère « King Of Man » comme mon premier album solo, étant donné que le précédent n’avait qu’un titre provenant de ma main. Pour « King Of Man », le seul morceau que je n’ai pas écrit est le titre même de l’album : c’est Richard Larsson et Alexander Scheele qui l’ont composé. J’en avais entendu une démo et j’ai tout simplement aimé

 

  • Quelle est ta façon de composer les morceaux ?

Et bien, puisque mon bagage est Rock’n Roll et Hard Rock, j’ai dû utiliser différents instruments, qui étaient nouveaux pour moi. Téant donné qu’à chaque fois que je prenais la guitare, un riff sortait, qui me rappelait la musique que j’avais l’habitude d’écrire. Aussi ai-je dû me tourner vers d’autres instruments diffé&rents, tels que le piano, vu que je voulais créer une musique éloignée de ce que j’avais pu faire auparavant tout restant en même temps fidèle à moi-même

 

  • Qu’est-ce qui t’inspire quand tu te mets à composer ?

Les gens qui m’entourent m’inspirent souvent ; j’aime avoir deux, trois musiciens avec moi, histoire de faire jaillir les idées. La plupart du temps, je pense que cette manière de faire vient de mon passé, d’avoir fait partie d’un groupe. Je trouve difficile d’écrire de la substance, moi seul

 

  • Pourquoi ce titre « King Of man » et quels sont les principaux thèmes dont parlent les paroles ?

Je me suis juste dit que c’était un titre cool et pour ce qui est des sujets principéux : il est question d’amour, de mort et de rédemption

 

  • L’album présente beaucoup de facettes et toutes valent le détour, quels morceaux de ton second disque te représentent le mieux en tant qu’artiste ?

Je pense à « Tramp Of Love » et « The Blues », peut-être aussi « Women »

 

  • Tu pourrais m’en dire plus sur « Cowboys From Hell » ?

J’ai toujours adoré Pantera et ça faisait un moment que je voulais enregistrer cette version. Si tu écoutes Pantera, tu t’aperçois que leur musique est presque toujours basée sur un riff de Blues, bien profond dans tous les cas

 

  • La production de Dan Sundquist sonne de façon incroyable. Comment s’est-il retrouvé embarqué dans l’hirstoire et comment c’était de travailler avec lui ?

J’ai eu deux producteurs, en réalité sur cet album : Dan Sundquist et Ricahrd Larsson. Ils sont très différents l’un de l’autre dans leur manière de faire de la musique et j’ai appris beaucoup de tous les deux

 

  • Combien de temps a pris l’enregistrement de l'album et où cela s’est-il passé ?

Cela a pris approximativement un an et demi et a été enregistré à la fois à Stockholm et dans le sud de la Suède

 

  • Ta voix est unique, allant de rugueuse, rock, swing, avec une pointe de jazz ou encore de Blues et le tout en apportant beaucoup d’émotions à chaque titre, quellle que soit son atmopshère : tu as pris des cours de chant ou est-ce dû à une façon de chanter instinctive et avec tes tripes et ton âme ?

Comme tu dis, ma façon de chanter vient bien des tripes et de l’âme

 

  • On peut entendre différents instruments sur l’album ; bien sûr des guitare, basse, batterie, mais aussi du piano, hammond, saxophone, etc… Tu joue juste de la guitare ou aussi un ou plusieurs des autres instruments ?

Aucun des autres instruments. J’ai composé beaucoup des idées sur un piano, mais je ne suis pas assez bon pour ce qui est de passer à l’enregistrement, hehe !

 

  • 'Jay Smith', c’est un groupe à part entière ou tu joues avec différents artistes ? Si oui, pourrais-tu les présenter ?

Les pistes batterie ont été posées par deux batteurs : Louisian Boltner et Robert Young. La plupart des enregostrements piano et hammond sont dûs à Richard Larsson, les guitares à Pelle Holmberg et la basse à Dan Sundquist et Linus Blad

 

  • Quel serait ton groupe de rêve, les musiciens vivants ou au paradis, avec qui tu aimerais jouer ?

C’est une question difficile…J’aimerais avoir Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters, ..) à la batterie, Zakk Wilde (Black Label Society, ..) et Jerry Cantrell (Alice In Chains) à la guitare et Mike Inus (Inez – Alice In Chains)à la basse

 

  • En octobre prochain, tu vas tourner en Allemagne ; est-ce qu’il est prévu de faire aussi des concerts dans le reste de l’Europe et bien sur, en France ? Le public français serait ravi de t’accueillir

J’espère pouvour jouer partout en Europe mais pour l’instant, les seules dates de tournée prévues, sont en Allemagne

 

  •  " King Of Man " est sorti en décembre 2013 en Scandinavie et ici, en juillet 2014: quelles sont tes attentes pour cette sortie en France et en Europe?

Très modeste et plein d’espoir

 

  • Musicalement parlant, quels sont tes futurs projets ?

J’espère sortir un EP avec un peu de compostion acoustique sur lequel j’ai travaillé et qui a tendance à pencher plus vers la Country que vers n’importe quoi d’autre

 

  • Merci pour tes réponses :)

Merci beaucoup à toi aussi

 

JaySmith_2013_Foto_AndersBengtsson

Posté par Tasunka à 22:04 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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