11 ans pour ce festival éclectique, c'est assurément un gage d'une qualité qui se répète année après année. Pourtant, cette réussite ne leur est pas montée à la tête, les prix sont toujours aussi petits, l'atmosphère conviviale et l'accueil chaleureux. Alors merci pour ces deux jours classes !
(Tasunka)
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Le beau temps a brillé les deux jours du festival et entamer cette première journée avec White Horse sur la scène principale avait de quoi réjouir. Le Pop Rock Latino du groupe avait de quoi plaire, même devant un public encore peu fourni, mais qui a apprécié la prestation
Aurélia Lafine qui ouvrait sur la seconde scène, a été manqué par pas mal de monde, faute de pouvoir trouver une place de parking: succès oblige, le public très nombreux qui allait venir au fur et à mesure, a fait rendre les places où se garer aussi rares que de l'eau dans le désert :)
En parlant de la seconde scène, le duo Rap, Kazdall Et Faraone a fait mouche avec leur textes pleins d'un bel humour tout autant que de charisme: un gros potentiel pour un duo qui ira loin, par leur originalité et leur présence scénique assurées.
Michel Delpech, c'est un artiste reconnu depuis pas mal de temps et pourtant, celui-ci a su réunir pas mal de générations pour l'écouter et l'applaudir comme en ce 8 juin 2007. Ses succès sont passés avec aisance, tout comme le chanteur lui-même, à l'aise dans ses interventions entre deux titres et sauf la surprise de le voir se produire un peu tôt: 19h15, le concert a rencontré l'adhésion d'une foule ravie de reprendre en chœur les refrains bien connus
Deepxfan à l'autre bout de l'aire du festival ont enchaîné avec un Rock pas mal du tout.
Axelle Red toute d'allure menue hors scène, était tout autant d'une présence forte et imposante sur scène: cette artiste vivait tellement intensément ses morceaux que son concert en a été d'autant plus marquant et acclamé: cette chanteuse n'est décidément pas là par hasard, son talent étant certain.
Retour sur la seconde scène, pour, une nouvelle fois, passer de la variété au Rock et Hard Rock, puisque c'est le style pratiqué par Succubes, qui s'en sont plutôt bien sortis, sous de belles lumières et devant un parterre accroché par la prestation
Tout comme Petite Madame, qui est venu clore les concerts de cette première journée sur la petite scène: il faut dire que le mélange chanson française, rock et ballade était bien amené :)
Entre SUCCUBES et Petite Madame, une pointure attendue par tous sur la grande scène: INXS. Quel groupe !! enchainant les tubes, son chanteur étant aussi charismatique que doué aux vocaux et pour ce qui est de la prestation scénique, le concert a répondu à toutes les attentes et s'est trouvé salué très chaleureusement et avec plaisir par toute la foule au top de sa forme.
A cause de l'heure, minuit passé, le public s'est retrouvé à être moins nombreux et peut-être aussi à cause du style pratiqué, l'homme étant adepte du remix de qualité mais qui a surtout séduit les connaisseurs et les plus jeunes, David Vendetta, puisqu'il s'agit de ce DJ bien connu s'est produit à son tour sur la grande scène. Ses mixes sont originaux, surtout couplés avec un violoniste à l'instrument électrique, ce qui a fait impression.
Place à une seconde journée, toujours sous le soleil et avec des artistes bien sympas, avec en préliminaires:
Les Troubadours Du Désordre: sur la petite scène l'année précédente, le groupe avait pâti du retard pris et vu leur concert amputé, très fair play, l'organisation leur a octroyé en retour, cette année, la première place sur la grande scène. Avec leur Folk, country Rock allumé, ils ont assuré.
Elijia ont ouvert ce second jour sur la petite scène et malgré le peu de monde encore présent et un ciel gris, le groupe s'est donné à fond avec son rock à l'image de sa chanteuse-guitariste énergique et impliquée et la recette est efficace.
Blast Dog avaient de quoi convaincre avec leur Blues-Rock mais être sur la seconde scène et le peu de monde à leur concert semblent avoir rendus timide le groupe; à revoir, pourtant, pour l'harmonica et la bonne ambiance du quatuor
Perle Lama, c'est du soleil et pas plus les nuages que le public ne s'y sont trompés, puisque les uns se sont écarté pour laisser le soleil briller sur la belle demoiselle et les seconds ont applaudi à tout rompre cette charismatique chanteuse qui possède voix et talent assuré. Première grosse impression de cette seconde journée, en somme, surtout que les choristes et les musiciens qui l'accompagnaient étaient enjoués et à la hauteur :)
Cap A L'Ouest avec violon électrique au corps épuré bien joli et chanteur le maniant au T-shirt marqué du sceau Ireland, avec un guitariste au T-shirt Ramones qui affiche le drapeau lui aussi, c'est donc bien à un mélange Rock celtique teinté de passes d'armes au violon qui tendait les bras au public, de plus en plus nombreux et réactif: pas mal du tout, en somme
Pour Doc Gyneco, le soleil brillait à plein, comme pour Pearl Lama et c'est vrai qu'avec ses complices que ce soit au chant, sa compagne pour un langoureux slow, de vrais musiciens heureux d'être là et un Doc Gyneco fidèle à lui-même, nonchalant et tout à la fois performant dans l'interprétation de son registre lover, plus soutenu ou tendre: bref, une réussite pour un réel artiste
LM Paris sur la seconde scène, ont étonné par leur pèche et mis tout le monde de belle humeur avec leur hargne Rock mêlée au Funk et un chanteur, à l'image de tout le groupe: qui en voulait. Bien, quoi ! :)
Avec Anggun, sous un soleil à présent de plomb et un public au complet, soit plus de 10000 personnes, s'il vous plait, l'un des moments phares de cette seconde journée de la 11e édition de ce festival convivial, peu cher, bref, génial, avait lieu: quel tourbillon cette jolie miss et quel charisme, doublé d'une vraie capacité à se mettre un public dans la poche à coups de facéties tout autant que d'une interprétation et des titres impeccables: ou comment être pro tout en s'amusant et étant des plus sexy, et sympathique ? Un carton pour la jolie Anggun, ses musiciens et complices!
Pleymo, c'est simple, c'était le choc dans tous les sens du terme: musicalement, excellent groupe qui se déchaîne et déchaîne les foules sur scène avec son Metal/ Rock plus que dynamique, vraiment bien fait et original et ses deux chanteurs qui s'époumonent, se répondent, se complètent dans un ensemble vraiment bluffant. Par contre, le choc, pour un public au premier rang qui ne s'attendait ni au style proposé, il faut dire entre Anggun et Les Gypsies King, ni surtout à ce que slammer voulait dire et encore moins à avoir une "battle" d'organisée par le chanteur dans le public, c'est-à-dire de diviser la foule en deux groupes qui se font face et se rentrent dedans au signal. Ça fait partie de la musique, de l'ambiance, mais là avec un public ayant des enfants et peu averti du pourquoi du comment, ça a plutôt tourné à l'affolement des enfants, à l'énervement des parents et à un service de sécurité qui a assuré comme des dingues pour gérer le tout et faire passer les barrières aux poussettes renversées dans l'enthousiasme du public adepte de Pleymo. En résumé, un super groupe mais qui aurait dû des compromis en incitant son public à ne pas se comporter à 100% comme dans un concert Metal. Les organisateurs du festival ayant eu de l'audace dans la programmation, ça méritait un geste aussi de la part du groupe, en retour. Ceci mis à part, quel concert Pleymo a offert: un vrai coup de tonnerre !
David Law "n" The Arkitekts ont eu la difficile tache de prendre la suite, mais avec ce handicap, le groupe a semblé ne susciter que moyennement l'intérêt du public, malgré une envie de bien faire apparente de la part du groupe. A revoir dans d'autres circonstances et même chose pour Nameless qui a suivi avec un intervalle, même si ce groupe s'en est mieux sorti avec un bon Rock option furieux
Avec un soleil moins mordant, avec la soirée qui s'amorçait, Chico et les Gypsies ont su mettre le soleil du sud et des rythmes endiablés ou caressants des guitares et chants si typiques. Tellement typiques, bien connus et appréciés d'ailleurs, que le public a réclamé un rappel, acclamé et laissé partie le groupe avec un regret évident
Les rangs du public devant la grande scène n'avaient pas bougé ou presque, craignant trop de voir disparaitre leurs places en cas de départ et de rater les autres têtes connues qui arrivaient: à commencer par Nolwenn Leroy. La jeune femme s'est emparée de la scène et toute la durée de son concert, a su faire plaisir à un public venu l'applaudir en famille. C'est vrai que son style et ses titres sont bien calibrés, doublés d'une interprète au sourire radieux et de musiciens maitrisant leurs instruments respectifs, ce qui ne gâche rien; bref, tout était bien huilé et roulait tout seul :)
Chicago Line et son Blues bien balancé s'en est sorti avec les honneurs et un paquet d'adeptes en plus, auprès d'un public amateur de ce blues qui donne la pèche et de belle humeur. Francis Dewigne et son Jazz électro qui a suivi quelques temps plus tard a, lui, eu moins de soutien, le style pratiqué étant bien fait, mais reconnu surtout des connaisseurs.
Pour ce qui était des 2 derniers concerts de la scène principale, Axel Bauer a joué les avants derniers de la soirée et le chanteur a laissé plus d'un photographe sur sa faim, ainsi qu'une partie du public, en se cachant derrière des lumières sombres ou plutôt en gardant souvent, trop souvent, son visage dans l'ombre. Dommage, surtout que musicalement, le courant lui, passait plutôt bien.
Par contre, pour conclure ce festival THIN LIZZY ont, quant à eux, assuré à tous les niveaux et ce, autant visuellement qu'au niveau sonore: quelle claque !!!! et quel plaisir d'avoir enfin en France ces titres originaux tellement inoubliables et qui font revivre l'incomparable "pied" (si, si ;) procuré par Thin Lizzy. Pas une ride pour les titres toujours aussi accrocheurs les uns que les autres, un public et un groupe véritablement aux anges et heureux tout comme nous tous, de vibrer aux accords, aux refrains tellement parlants et entrainants, bref, un accent de bonheur :) Et ce n'est pas un ampli qui lâche en début de concert, remettant même un instant en cause le concert même, qui a pu finalement arrêter ce grand moment, puisque les choses rentrées enfin dans l'ordre, c'était reparti en compagnie de Scott Gorham et John Sykes en duo extra à la guitare, de Marco Mendoza à la basse très efficace et Tommy Aldridge aux tambours bien affutés :) Juste une parenthèse à propos de l'épisode où le concet a du s'arrêter momentanément: c'est que c'était troublant de voir réduit au silence tous les instruments, tous sauf la basse, sauf la voix de l'instrument pratiqué par Phil Lynott. La voix de la basse, au travers de Mark Mendoza, en train de faire un solo pour meubler, s'est fait entendre. Oui, troublant… En tout cas, le courant remis, c'était donc reparti pour le plaisir de tous, au choix, avec: "Are You Ready", "Jailbreak", Don't Believe A Word", Bad Reputation", "Emerald", "The Boys Are Back In Town", "Massacre" (superbe d'entendre à nouveau ce titre :) "Cowboy Song", "Still In Love With You", "Waiting For An Alibi", "Dancing In The Moonlight" et en rappel "Rosalie" et le très émouvant et fort: "Balck Rose" repris à pleins poumons par toute la foule. Du pur bonheur !!
Thank you John Sykes, Marco Mendoza, Scott Gorham, Tommy Aldridge: the spirit of Phil Lynott THIN LIZZY is alive !!!!