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ISKA Photos & Works
24 mai 2010

PHILIP SAYCE "Innerevolution" - Interview / Photos Session - :)

PhilipSayce_Innerevolution

PHILIP SAYCE est un nom à retenir absolument!! L’homme est non seulement un guitariste talentueux au possible, mais aussi un artiste à part entière avec son approche musicale aussi chaleureuse que peut l’être la personne-même :)

(Interview / Session photos : Tasunka)

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Bio PHILIP SAYCE: ici ;)

Live Photos PHILIP SAYCE @ Paris 2010: ici ;)

Live Report PHILIP SAYCE @ Paris 2010: ici ;)

Chronique "Innerevolution": ici ;)

Chronique "Peace Machine": ici ;)

Comment tu présenterais « Innerevolution » en comparaison avec « Peace Machine », le précédent album?

Je dirais tout d’abord qu’il est plus personnel : cet album raconte vraiment ma vie, ce que j’ai vécu, il y a une paire d’années. Ensuite, au niveau de la production, plus de temps lui a été consacré que pour « Peace Machine », qui est un album aussi tout à fait honnête, ce que je veux dire, en fait, c’est que « Innerevolution » est plus un disque avec une approche actuelle, ce qui demande une production plus poussée, tandis que le précédent album était rétro, ce qui était tout à fait volontaire de ma part: « Peace Machine » sonne comme une performance live.

Tu parlais de ce côté personnel de « Innerevolution » et c’est vrai que l’on ressent un feeling à fleur de peau en l’écoutant

En fait, je le vois comme une sorte de thérapie. C’est quelque chose dont j’avais besoin, besoin de sortir de moi ce que j’ai vécu, certaines expériences de ma vie en les exprimant via les enregistrements. Ces morceaux ne sont pas les mêmes quand ils soient joués en live ou entendus sur album, étant donné que l’enregistrement et le live sont deux moyens d’expression avec leur ambiance propre. C’est très spirituel et vaut de le vivre quel que soit le support.

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Pourtant, ce n’est pas difficile certains soirs de jouer, en live, des titres qui te sont si personnels, de revivre ce à quoi ils renvoient ?

Absolument, c’est une bonne remarque. Je pense que si c’était le cas, il se pourrait que le morceau ne soit pas joué, ou plutôt, plus exactement, je pense que nous le jouerons de façon et avec une approche différentes: c’est une nouvelle expérience intéressante à vivre et en général, c'est le cas pour chaque morceau, jour après jour. Mais c’est vrai que tu as raison, sur cet aspect possible lié à ta question, mon avis est que pour chasser ce côté un peu douloureux, le mieux est de jouer les chansons encore et encore avec une couleur un peu différente chaque fois, les transformer de quelque chose de pénible en quelque chose de joyeux. Et si ce côté joyeux parle aussi à tous ceux qui écoutent, alors, c’est une très bonne chose :)
C’est bien ce dont l’album parle, cette expérience que nous avons tous en commun, d’avoir traversé des moments difficiles, mais on évolue, on apprend de ces expériences passées et on avance, d’où le titre « Innerevolution » :)

L’album touche beaucoup pour cela, justement. Pour rester sur le côté humain, tu pourrais m’en dire plus sur les personnes qui collaborent avec toi ?

J’ai composé l’album avec mon ami, Dave Cobb, avec Marty Frederiksen, qui est aussi un très bon compositeur, même chose pour mon ami Richard Marx, qui est un super compositeur avec sa propre carrière, mais qui compose aussi pour et en collaboration avec pas mal d’autres artistes. Et sans oublier, bien sûr, Mike Bradford. Ces personnes, j’aime beaucoup collaborer avec eux, d’autant que j’apprends à leur contact et c’est bien, ça fait évoluer, avancer. C’est ce qu’on est tous supposés faire et moi, je veux grandir, apprendre.

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Tu as une chaîne sur YouTube et c’est incroyable de te voir, par exemple, en train de jouer « Little Miss America »  en studio : quelle intensité tu mets en jouant !

C’est vraiment émotionnel quand je joue, je ne fais pas semblant, je ne pourrais pas, quand je joue, c’est vrai! Ce que je souhaite, c’est transmettre à ceux qui écoutent, cette émotion, les faire se sentir bien, libres, dans le sens de se sentir libre de faire ce que tu veux, d’être libre de faire et d’être qui tu veux être. Que tu sois un athlète qui te donne à fond ou quelle que soit ton activité, peu importe, l’essentiel est de rayonner, de ressentir et de donner cette chaleur, cette émotion et je la ressens quand j’ai en retour des commentaires dans ce sens sur ma musique

Et toi tes influences, ce qui te fait te sentir bien ?

Tu parles d’influences et je dois dire que je me sens comme un étudiant : plus je pense savoir et plus je m’aperçois que je ne sais pas grand-chose. Les Beatles, Clapton, Hendrix, Stevie Ray Vaughan, notamment, comptent pour moi et je dois dire que j’ai eu de la chance d’avoir grandi avec ce qu’écoutaient mes parents et mon frère, qui, lui, passait du DIRE STRAITS et ça, c’est super cool (rires) Ils m’ont toujours soutenu et s’intéressent de près à tout ce que je fais :) Mon père, musicalement, c’est plus Richard Thompson, des très bons artistes comme ça. Dans la vie quotidienne, ce sont mes amis qui m’inspirent et là, je pense à mon meilleur ami, Marc qui est un ange; je veux dire par là que, avec lui, tout comme tous les gens qui t’aiment et que tu aimes, tu te sens en confiance et tu peux te laisser aller, laisser tomber toutes les conneries pour discuter vraiment, à cœur ouvert, de choses importantes ; ma femme, Kelly, est la plus grande source d’inspiration dans ma vie, elle est incroyable, je l’aime !! Je suis vraiment reconnaissant pour avoir ces personnes dans ma vie, j’en suis d’autant plus reconnaissant que, parfois, il arrive qu’avec le temps, les liens avec les gens auxquels tu tiens, s'estompent parce que chacun grandit différemment et ne partage plus le même centre d’intérêt que l’autre…ils restent pourtant dans ton cœur, même si il n’y a plus rien en commun…

Je pense que tous voient ce que tu veux dire. Tu parlais d’inspiration : comment est-ce que tu composes ?

ça dépend du feeling du moment et tu ne peux rien planifier à l’avance. Je compose d’abord la musique, les paroles viennent ensuite. Pas à chaque fois, mais c’est généralement ma façon de faire ; j’enregistre sur une machine et ensuite, je reviens sur les mélodies.

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« Innerevolution » mérite un coup de chapeau pour sa très bonne production !

Merci ! :) Dave Cobb a produit l’album et il est fantastique. On a enregistré "à l’ancienne" côté façon de faire, si je puis dire, avec des bandes magnéto de 2 pouces et il a fait du très beau travail, en plus d’être vraiment patient et talentueux. J’aime autant être en studio que jouer en live ; en fait, c’est du pur fun d’être en studio, parce que c’est sans limites, tu peux faire tout ce que tu veux, et jouer en live, j’adore la connexion avec les gens : c’est comme donner et recevoir, un échange incessant que j’apprécie beaucoup surtout quand le public est bon :)

Tu as cette superbe Fender de 1963 comme fidèle amie (Philip l’a amenée avec lui lors de l’interview et c’est une merveille de vécu :) Tu la présentes ?

Son nom est « Mother » et je suis reconnaissant de l’avoir, tout comme ma Stratocaster de 62. Plus une Gibson, que j’aime beaucoup aussi. J’utilise pas mal de guitares différentes, mais celle dont j’aime le plus jouer est celle-ci et même chose en studio, c’est elle que j’utilise beaucoup. C’est un peu comme un jean que tu aimes et que plus tu portes, plus tu te sens super bien avec et là, ma Fender, c’est mon jean de 63 (rires)

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Le 26 mai prochain, tu seras au « Réservoir » à paris, tu peux en dire plus ?

Ce sera ma première date en France et je suis certain que ça va être fun, vraiment :) Je pense que je vais transpirer à grosses gouttes (rires) et qu’il va faire chaud :) J’espère t’y voir toi et vous y voir tous :)

Avec plaisir :) Merci beaucoup pour cette interview vraiment sympa et pour ta musique!! :)
Merci à toi aussi!! :)

(NDT : Et effectivement il a fait très, très chaud le 26 mai 2010: la magie a opéré ce soir-là !!!  :)

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10 janvier 2010

THE TANGENT - Interview Andy Tillison - 8 janv 2010

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THE TANGENT « Down And Out In Paris And London », interview avec ANDY TILLISON, une crème de chez crème d’artiste auteur-compositeur/ musicien, qui fait comprendre la profondeur et l’accroche de la musique de THE TANGENT en s’entretenant avec lui ; d’ailleurs, l’homme a été gentleman jusqu’au bout en ayant la gentillesse de répondre en français aux questions posées en anglais, ce qui est plus que sympa lui qui a quitté le sud de la France pour revivre en Angleterre :)

(Interview réalisée par téléphone, le 8 janvier 2010 par Tasunka)

==> Chronique « Down And Out In Paris And London » ici :) / French Review here ;)

Q- Comment présenterais-tu le nouvel album ? Dans le sens où il semble que « Down And Out soit différent des autres?

Andy Tillison : C’est intéressant parce que actuellement j’ai fait un tas d’interviews et donc eu des avis qui varient beaucoup : certains pensent que le nouveau disque c’est juste du THE TANGENT, le même que d’habitude, d’autres que c’est vraiment différent, mais pour moi, c’est une continuation logique parce que, naturellement, il y a des nouveaux musiciens, mais c’est écrit par le même mec (NDT : par Andy :) A mon avis, la principale chose qui soit différente c’est que je voudrais avoir une atmosphère différente,  créer quelque chose qui soit réalisée avec notre instrumentation, notre méthode d’écriture. D’ordinaire pour créer un album de Rock Progressif,  très anglais le processus est comme d’habitude, très lyrique et très mélodique, mais là, j’y ai ajouté cette atmosphère de la nuit. Comme le projet l’indique, peut-être c’est un album qui donne un sentiment urbain, dans le sens d’un sentiment de la ville pendant la nuit, avec l’éclairage, le noir et tout ça et pourquoi ne pas avoir un album pour la nuit et un album pour le jour ?! :)
Le premier album de THE TANGENT était sans doute un album ‘de jour’, avec le soleil qui brille très fort et celui-ci est de la nuit, ce qui ne veut pas dire qu’il soit sataniste (rires) Non, c’est simplement que la nuit fait partie de notre vie et n’est pas quelque chose de mauvais. « Down And Out » est simplement un album plus de la nuit / noir que les autres.

Q- C’est un projet 100% centré sur la musique

Absolument ! C’est une chose qui a été fait exprès. Avec THE TANGENT, il faut que je réalise que la raison principale de notre existence, c’est que ce soit pour la musique. Je veux dire par là que, quelques fois dans l’histoire du Rock Progressif, il y en a qui sont devenus très ambitieux pour faire de grands albums et projets, mais de temps en temps tu peux, du coup, oublier la raison pour laquelle tu es ici. Par exemple, si on regarde les gens des années 70s, c'est arrivé à des groupes de faire chaque fois un album plus ambitieux que le précédent et encore plus ambitieux ensuite et qui chaque fois vaut le coup de posséder, mais après tout ça, je pense que beaucoup finissent par en oublier la racine: la musique elle-même. Notre album de 2008 « Not As Good As The Book » a été une grande chose multimédia avec un livre, la bande dessinée, un double CD conceptuel et je me suis dit qu’il fallait simplement s’arrêter là pour ça et faire un nouvel album, un album de chansons. Peut-être plus tard envisager quelque chose de plus ambitieux, mais pas pour l’instant! Aujourd'hui,  nous offrons un disque absolument basique de notre musique, présenté avec une pochette très simple et c’est juste nous, ce que nous faisons en somme :)

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Q-Pour la première fois, l’enregistrement est entièrement Britannique : tu peux le présenter ?

Bien sûr ! Pour moi, l’histoire de THE TANGENT a été difficile, très compliquée, parce que toujours été touché par la logistique parce qu’au début, j’étais en Angleterre, puis j’ai habité dans le sud de la France, alors que le reste du groupe était en Grande Bretagne, en Suède et il était très difficile simplement de faire une répétition ensemble vu que ça devenait très compliqué avec les avions et tout ça (rires) Alors, la réputation du groupe a été formée par l’union avec moi-même et les FLOWER KINGS (Suéde) et  j’avais décidé, après 6 ans, de mettre fin à cette union avec eux et je voulais faire mes preuves et me tenir droit sans les autres plus connus que moi et voir si que ceux qui aiment THE TANGENT  pouvaient comprendre et aimer ma musique sans que les gens plus connus que je ne l’étais, ne soient de la partie. J’ai pris cette décision, il y a plus d’un an maintenant, et j’ai donc cherché des musiciens ici en Angleterre et pour la première fois, nous avons fait un album de THE TANGENT entièrement composé de musiciens britanniques.

Q- Theo (Travis – Saxophone, Flute), Guy (Manning – Guitare acoustique, chant) et toi restez mais tu pourrais présenter les deux ‘nouveaux’ : Jonathan Barrett (Basse - Po90 / MAGNA CARTA) et Paul Burgess (Batterie – 10CC) ?

Il faut dire que tout change tout le temps dans le line up, mais là, Il se trouve que Jonathan est devenu avec moi, le second membre à part entière du groupe. Nous étions très fiers avec le travail de Paul Burgess à la batterie, mais étant donné qu’il joue encore et toujours avec 10CC, cela va être difficile pour les emplois du temps, c’est la raison pour laquelle nous sommes à la recherche d’un autre batteur. On jouera peut-être encore avec Paul si c’est possible. Ce dernier album a été fait sans un guitariste régulier mais je suis très enthousiaste parce que là je pense en avoir trouvé un : il est très jeune, il a 21 ans, soit 30 ans de moins que moi, c’est très excitant, d’autant que c’est un guitariste formidable. Je ne peux pas encore te dire son nom, c’est un secret (rire) Sinon, Theo Travis est encore avec nous, mais il est très occupé avec beaucoup de choses. Depuis qu’il a commencé avec THE TANGENT EN 2004, il était sensiblement connu pour son travail de jazz, maintenant il joue avec GONG, avec le SOFT MACHINE, avec ROBERT FRIPP,  avec son propre groupe, et pas mal d’autre chose mais il est encore dans THE TANGENT avec nous et c’est l’un de mes très bons amis.

Q- C’est Jakko (M JAKZSYK – musicien entre autres sur « Better Than The Book ») qui fait une apparition et joue de la guitare électrique sur un morceau du dernier album

Oui, absolument. Sur le reste de l’album, c’est moi qui joue de la guitare électrique, mais sur « Perdu Dans Paris » j’ai voulu avoir quelque chose de superbe et ce n’est pas moi (dit avec humour et modestie) aussi, j’ai téléphoné à Jakko qui a accepté. Ce qu’il a fait est excellent sur ce titre et c’est toujours très bon de travailler avec Jakko, qui est en plus aussi un ami.

Q- A propos du très beau morceau de 19 minutes « Where Are They Now ? », qu’aimerais-tu en dire ?

C’est l’un de mes morceaux préférés dans toute l’histoire de THE TANGENT. L’idée de départ était d’expérimenter, d’écrire quelque chose de neuf tout en continuant l’histoire. L’histoire de départ était celle d’un homme travaillant dans le secteur de la finance que j’avais commencée dans le deuxième album, le morceau s’appelait « The Winning Game », Je voulais la continuer parce qu'avec la crise, le monde a beaucoup changé pour ces gens qui travaillent dans le domaine boursier, et quand j’ai commencé, l’idée s’est développée vu que ce n’est pas seulement cette histoire mais la mienne aussi qui a changé, mais aussi celle de mes enfants que j’avais racontée déjà dans THE TANGENT, et celle d’Earnest’ , l’un de mes personnages. J’ai pensé que peut-être nous pourrions composer une chanson avec le tout et faire un update, une mise à jour générale. Ce sont 5 – 6 petites vignettes réunies dans un morceau.

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Q- Comment tu présenterais les 4 autres titres, plus celui qui figure en bonus track ?

Le second morceau (« Paroxetine – 20mg »), je n’étais pas sûr que soit un titre pour THE TANGENT ou pour Po90, mais j’ai décidé que ce serait plus moderne et contemporain pour THE TANGENT. Le Paroxetine est un antidépresseur que j’ai pris pendant la période où je me sentais un peu seul dans le sud de la France. La vérité de ça est que c’est très bien pour combattre la dépression mais ça fait aussi baisser la joie de vivre. Avec, la vie semble très plate, la joie de vivre est un peu à la baisse. C’est une chanson d’auteur, mais il y a beaucoup de mélodie dans ça. « Perdu Dans Paris », je suis très heureux de cette chanson : c’est un poème. J’étais à Paris pour faire des interviews pour « Not As Good As The Book », l’hôtel était formidable, avec un balcon dans ma chambre d’où je pouvais voir le Paris typique, avec toutes les lumières, les cafés, le Sacré Cœur que je voyais et quand je suis revenu de faire des interviews, tout avait changé après ces quelques heures : j’avais regardé encore en revenant dans ma chambre, mais la place était à présent vide, très noire et seuls restaient environ 50 SDF couchés sur le trottoir. J’ai trouvé ça absolument triste et en même temps intéressant, étant donné qu’il y a eu des jours dans ma vie, autrefois, en France et aussi en Angleterre où je n’avais pas de toit. Je me suis dit combien la ligne est très mince entre eux qui sont dehors et moi qui les regarde de mon balcon : un jour ce pourrait être moi sur le trottoir et quelqu’un d’autre qui me regarde de là haut. Avec THE TANGENT les mots sont très importants et je veux réfléchir les choses vraies qui m’arrivent à moi, mes enfants ou les personnages que j’ai créés. Ces choses qui arrivent me donnent beaucoup d’émotion. Partout, tout le monde connait le Paris touristique bien connu avec les monuments mais les gens ne se rendent pas compte de la réalité des gens pauvres. Cette réalité est dans le livret au travers des photos que j’ai faites ; certaines ont été prises de sans abris qui étaient au dehors de grands magasins sur les Champs-Elysées. Il y aussi une femme asiatique qui dormait dans le métro au pied de l’arc de triomphe. J’ai parlé avec eux et leur ai demandé s’ils seraient d’accord pour voir leur photo figurer dans le livret de l’album et ils ont tous dit oui. « Down And Out » est une expression qui veut dire en anglais, « être sur la paille », d’où le titre de l’album. J’avais autrefois vu des enfants qui trainent à Londres, aussi j’ai posé ce titre à Londres et à Paris. C’est une chanson plus ancienne que j’avais gardée pour un instant comme ça. « Ethanol That Nail » est, quant à elle, une chanson dont le titre est en fait l’anagramme de NATIONAL HEALTH (NDT : Groupe des 70s associé à la scène Rock Progressif de Canterbury) (rires). C’est la deuxième partie de ma « Canterbury Sequence ». Une partie de l’histoire du Rock Progressif a commencé dans le sud de l’Angleterre, à Canterbury avec des groupes comme SOFT MACHINE, TANTUM, GONG et bien sûr CARAVAN. Je pense que la percée, l’influence de cette scène a fait que THE TANGENT a pu être plus facile à reconnaitre grâce à ça. C’est un aspect de THE TANGENT cette influence de la scène de CANTERBURY. La première fois que j’ai entendu SPOCK’S BEARD, j’ai été très enthousiaste c’est le vrai Rock Progressif, me suis-je dit, mais je me suis demandé ce qu’il manquait dedans. Je pense que c’est l’influence anglaise. A mon avis, le Rock progressif a quelque chose de très spécial avec l’Angleterre : beaucoup de groupes qui y ont fait leurs débuts, comme GENESIS, YES, EMERSON-LAKE & PALMER, etc… sont britanniques et je pense que beaucoup des choses humoristiques manquent dans les autres formations. Mon but, après ça, a été pour restituer les choses de façon plus britannique dans notre musique, aussi, j’ai écouté beaucoup de musique de Canterbury et au final, j’ai mis de ces influences dans notre mélange de  Rock Progressif, dans notre musique.

Q- « Down And Out » a été enregistré en 1 an

L’album a presque entièrement été enregistré chez moi, dans une petite pièce grande comme une minuscule salle de bain, avec 2 hauts parleurs vraiment bon marchés et un ordinateur et naturellement beaucoup d’instruments de musique. Il n’y a eu que 3 jours passés dans un véritable studio, notamment pour enregistrer la batterie. Le reste l’a été dans notre maison, ce qui n’est pas très glamour (rires) mais ça m’a permis d’avoir du temps dont j’ai besoin pour créer quelque chose. C’est que c’est compliqué la musique, le mixe, les systèmes électroniques :) Il faut dire qu’avec THE TANGENT, l’ordinateur ne sert qu’à enregistrer et tout le reste est vraiment joué avec les claviers, la batterie, tout est  créé comme ça, on n’utilise pas de programmation ou de chose du genre. Ça fait partie de notre façon de faire : il faut être vrai, réel et pas programmé (rires) Nous n’avons pas joué tous ensemble, mais nous avons tout ajouté avec chaque instrument et le tout est bien réel (rires)

Q- En parlant de réel et de live, en quelque sorte, des concerts sont-ils déjà prévus pour 2010 ?

Oui, en mai prochain au « Progeny Festival » en Angleterre mais nous espérons avoir d’autres dates en Europe et pouvoir aussi venir jouer en France pour la deuxième fois. Pour le moment, rien n’est fait, les négociations sont en cours.

Q- Qu’aimerais-tu pour l’avenir ?

Continuer à faire de la musique. Je suis là pour donner du plaisir avec la musique et j’aimerais apporter un petit peu de joie à ceux qui l’écoutent :)

Q- Je peux te dire que c’est le cas et pas qu’un peu

Alors, nous avons réussi ! :)

Q- Qu’aimerais-tu ajouter pour conclure cette très sympa interview ?

Ce que j’ai dit à la plupart des journalistes, c’est « merci » aux journalistes et à leurs lecteurs. Il y a, à mon avis, beaucoup de musiciens qui l’oublient, mais c’est une roue qui tourne dans les deux sens : je veux dire par là que sans les musiciens la foule n’a pas de groupe mais sans le public les musiciens n’ont personne pour qui jouer : il faut avoir les deux ! Et entre les deux extrémités, il y a les journalistes qui recommandent les groupes au public, ce qui est très important ; alors, merci à vous, à vos lecteurs et à tous ceux qui sont enthousiastes et intéressés par des musiques plus ambitieuses que d’habitude et peut-être plus sincères que d’habitude.

Merci Andy et THE TANGENT!!! Pour cette musique pleine d’émotion et de naturel !

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10 décembre 2009

THE MURDER OF MY SWEET - Interview Angelica Rylin (V) / Daniel Palmqvist (G) @ Paris, Dec 2009

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THE MURDER OF MY SWEET « Divanity »

A huge Thank You!! / Merci!! to Angelica / Daniel Palmqvist and Daniel Flores for being so funny and kind and last but not least for the fantastic music  ;)

==> Chronique "Divanity" ici ;) / Check out the French review of "Divanity" here ;)

==> Photos session here / ici ;)

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Avec à leur actif un album convaincant attendu avec impatience pour fin janvier 2010, « Divanity », les suédois de THE MURDER OF MY SWEET peuvent se vanter d’être non seulement un très bon groupe, mais aussi des personnes d’une gentillesse épatante.
Rencontre avec Angelica (V) et Daniel (G) suivie d’une session photo avec Daniel Flores: batteur / compositeur / producteur du groupe :)
(Photos, interview Tasunka)

Q : Angelica, comment as-tu rejoint THE MURDER OF MY SWEET?

Daniel (Flores) a fondé le groupe et pour le line up, il a contacté d’emblée des musiciens avec qui il avait déjà travaillé auparavant mais il lui manquait un chanteur, au final. Il ne savait pas encore à cette époque, s’il serait mieux d’avoir un ou une chanteuse. Pour le savoir, il y a eu pas mal d’essais de faits, mais ça ne collait pas et puis, un jour, il a entendu parler de moi, par hasard. Je ne connaissais pas du tout le monde musical, auparavant j’étais danseuse, mais je me suis aperçue que ce que j’aimais, c’était chanter et voilà qu’un jour, Daniel me contacte par téléphone, m’explique de quoi retourne le groupe et je passe des essais. Je dois avouer qu’au début, j’étais sceptique, je ne pensais pas que je pourrais chanter Rock, que ce serait pour moi, mais je suis curieuse, alors je suis venue en studio faire un essai vocal ; c’était sur « Kiss Of Death » morceau sur la démo. J’ai chanté le titre du début à la fin et le résultat a totalement collé et nous a tous les deux enthousiasmés. J’ai été ravie d’avoir suivi ma curiosité et d’avoir pris ce nouveau départ (rires)

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Q : Daniel est récompensé dans tous les domaines et reconnu : tu sais pourquoi il a voulu ce nouveau départ justement?

Daniel est quelqu’un de très curieux, qui a sans cesse de l’inspiration et n’a rien à prouver: comme batteur, producteur, ingénieur du son, compositeur, mais il est curieux et avait envie de tenter de nouvelles expériences, d’évoluer et de voir ce que ça pourrait donner.

Q : THE MURDER OF MY SWEET a une atmosphère unique, qui fait penser à un film, noir en l'occurrence : comment tu présenterais l’atmosphère du groupe ?

Je pense que le film noir et le cinéma les vieux films en général, sont une grande influence et si tu ne nous trouves pas en studio, tu trouveras probablement l’ensemble du groupe dans les salles de ciné (rires) On aime tous ça, de la B.O. à l’histoire. chaque morceau peut être vu comme un petit film et les arrangements sont faits comme des B.O. de films. Particulièrement, « Death Of A Movie Star » dans lequel on a voulu qu’il y ait une histoire mais aussi tous les éléments qui font le groupe, toutes les influences: que soient rassemblés toutes les capacités, les expériences, le bagage musical de chacun. Ce titre a pris du temps à faire, quelques mois en fait. On a travaillé sur sa base, puis en fil rouge, régulièrement quand venaient de nouvelles idées, on l’a repris là où il en était, pour l’enrichir, le faire évoluer. Au final, il ne s’est pas fait en une seule fois, mais en plusieurs réparties sur plusieurs mois. Tout est parti d'un jour où Daniel et moi étions en studio : Daniel a eu une inspiration, j’ai chanté dessus et c’est parti comme ça, ça collait vraiment bien et nous avons beaucoup travaillé dessus étant donné que nous voulions que ce morceau sonne au mieux. Tu as l’histoire de ce titre qui parle d’une star de cinéma dont l’heure de gloire est passée et qui jalouse une jeune star montante qui l’a remplacée : c’est vraiment un ensemble, un petit film en soi.
Quand tu laisses le morceau venir à toi, c’est ce qui donne le meilleur résultat. D’ailleurs, « Death Of A Movie Star » a été, pour ces raisons, le dernier titre à avoir été fini de composer

Q : C’est Daniel et toi qui avez composé la grande majorité des morceaux me semble-t-il, et ce même si les 3 autres membres du groupe ont participé : comment ça s’est passé ?

Une paire de titres étaient déjà écrits quand j’ai rejoint le groupe et ensuite, nous en avons composé de nouveaux, puis repris certains de ceux qui étaient déjà écrits. Un tas d’autres morceaux ont été écrits par la suite, une vingtaine en fait, pour n’en garder que 12 sur l’album et 1 sur le site internet : « Another Dawn ». C’était l’une des premières chansons que nous avons écrites, une ballade qui a bien plu. Tu vois, les morceaux sont tous comme nos bébés. (NDT: Angelica a un sourire attendri en en parlant) Quand ça colle avec certaines personnes, la magie opère et je peux te dire que je n’en reviens pas encore de tout ce qui m’arrive : je n’avais encore jamais écrit de morceaux, ni chanté dans ce contexte et voilà que tout marche à merveille, je me sens privilégiée :)
Quand tu regardes la pochette de « Divanity », l’image qui me représente en train de flotter dans l’air, le toit de la maison ouvert, reflète le groupe: viser le ciel sans savoir où cela mène. Rien de paisible : comme tu ne peux jamais savoir ce qui peut arriver :)

Q : Est-ce qu’il est prévu de filmer une vidéo dans le style cinéma, justement de « Death Of A Movie Star » ?

Je t’avoue que nous avons un tas d’idées pour faire un vrai clip vidéo pour chaque titre, mais ça ne dépend pas de nous, mais des finances, alors, on verra :)

Q : En parlant de ça, comment c’est d’avoir rejoint Frontiers Records ?

Nous avons de bonnes relations avec eux :) Ils nous laissent vraiment libres de nous exprimer ce qui est appréciable. ça a été une surprise cette signature dans ce label, étant donné que THE MURDER OF MY SWEET n’entre pas exactement dans leur catalogue habituel, me semble-t-il, mais je pense qu’ils ont dû être curieux à notre sujet…Tu vois, encore la curiosité comme moteur commun (rires)

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(NDT : Le guitariste Daniel Palmqvist, qui a fini une autre entrevue, nous rejoint pour la suite de l’interview et c’est bien agréable d’avoir à présent deux artistes de talent et tout aussi chaleureux:)

Q : Daniel, on évoquait la 'curiosité' comme fil rouge Et toi, c’est la raison pour laquelle tu as aussi rejoint le groupe ?

Daniel : Bien sûr, j’adhère avec ce mot: oui, je suis curieux :) Je connais Daniel Flores depuis longtemps et j’ai été très intéressé quand il m’a parlé de ce qu’il voulait faire
Angelica : Pour nous tous, au sein du groupe, c’est une nouvelle expérience que nous avions envie de tenter, d’explorer ce que nous n’avions jamais encore fait auparavant.
Daniel : Je suis le « Muscle » du groupe (rires). Dans le sens où depuis que je suis gamin, j’ai grandi dans le Hard Rock et pour THE MURDER OF MY SWEET, je participe aussi aux compositions en amenant ce que je sais faire, avec mon bagage, mais sans en faire non plus trop, le tout étant que ca colle avec l’ensemble et lui apporte le « Muscle » :)

Q : Il y a eu de bons moments et de plus difficiles en studio ?

Angelica : On s’est vraiment tous beaucoup fait plaisir avec une vraie joie collective (NDT : qui s’entend sur le résultat final ;) et en même temps, avec Daniel (Flores) qui est vraiment un très bon producteur, il y en a eu de plus difficiles. Je veux dire par là que Daniel est tellement bon que son niveau d’exigence est aussi à la hauteur, ce qui fait que je me suis retrouvée parfois en train de pleurer en studio. Mais tu vois, des pleurs non pas de tristesse mais sur le moment, parce que je voulais aussi que ce soit au mieux. Je voulais me dépasser quand j’enregistrais le chant et ça donnait ce résultat quand je ne parvenais pas à ce que je m’étais fixé, sur l’instant. Ces larmes dûes à l’effort intense, au travail ardu, sont arrivées quelques fois, mais ça valait le coup de se dépasser, quand tu entends le résultat et que tu ne perds pas de vue que l’objectif est vraiment de faire de ton mieux pour l’album
Daniel : Quant à moi, je n’ai pas pleuré (rires collectifs) par contre, même si je ne disais rien, tu pouvais quand même voir dans mes yeux, où j’en étais sur le moment : c’était éloquent (rires)
Un album représente beaucoup de boulot, de rude boulot, d’interrogations quand tu te dis « comment je vais passer ou trouver le bon riff ? », d’heures passées sans compter, mais c’est pour le meilleur album possible, alors, c’est OK :)

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Q : Daniel a fait tout le travail de production et du beau travail. C’est MATS LINDFORS (Gorgoroth, Candlemass, Glenn Huges, Talisman), qui s’est chargé du mastering final ?

(En commun) Angelica : Tout à fait. Il était établi dès le départ que Daniel serait en charge des production, enregistrement et mixage de l’album, mais il voulait néanmoins le meilleur mastering pour mettre la touche finale à l’album et comme Mats et lui, avaient déjà travaillé ensemble et se connaissaient, ce choix a été naturel. Quand tu crois que tu as déjà atteint le top et que tu entends le résultat du mastering en te disant : « Wow !! », là, tu sais que ce choix était le bon : c’est ce que nous  avons ressenti en entendant le mastering final
Daniel : Les gens ne se rendent souvent pas compte qu’un album est le fruit d’une longue chaine et combien le mastering peut être réellement important !

Q : Le single « Bleed Me Dry » s’est classé second sur les téléchargements sur MySpace et 14ième dans les charts Suédois : félicitations ! :) Quelles sont vos attentes pour la sortie de l’album début 2010 ?

Angelica : On ne s’attendait à rien : nous sommes des nouveaux venus et c’était vraiment incroyable, on était scotchés de voir ce classement et toutes ces réactions si positives à notre musique. C’est bien de voir que les gens ont l’esprit ouvert :)
Daniel : C’était fantastique d’apprendre ça. D’ailleurs sur notre site qui est ouvert depuis peu (http://themurderofmysweet.com) les gens peuvent venir écouter et voir avec les clips ce que nous faisons et le plus important est que s’ils aiment notre musique, ils l’achètent : c’est le meilleur moyen de nous soutenir et de nous donner la possibilité de venir jouer en live

Q : Est-ce que des dates sont déjà prévues ?

Angelica : On y travaille avec des promoteurs pour rendre ça possible, étant donné que pour le moment ce n’est encore pas planifié, mais ce qui est certain c’est que ce sera un fantastique plaisir de venir jouer partout en Europe et particulièrement au Japon
Daniel, enthousiaste, ajoute : Ah oui, le Japon ce serait vraiment bien aussi
Angelica : nous aimerions jouer aussi dans des festivals à gauche à droite et j’ai entendu dire que vous en aviez un en France ?

Q : Le Hellfest, qui est effectivement un très bon festival :) Qu’aimeriez-vous ajouter pour conclure cette interview ?

Angelica : J’espère que chacun de vous aimera l’album tout comme nous l’aimons et que chacun ressentira les larmes, la joie, enfin tout ce que nous y avons mis :)
Daniel : Exactement et le livret, le visuel sont aussi importants : les photos, le graphisme (de Mattias Norén) font partie intégrante de l’ensemble. Je pense que les gens vont aimer
Angelica : et ressentir le plaisir, le Rock’n Roll qu’il y a dedans :)

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21 septembre 2009

SLAYER "World Painted Blood" - Conference Presse - Paris 31 Aout 2009

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Avoir SLAYER au complet en conférence de presse, ça se savoure et que dire d’avoir le plaisir d’entendre en avant première la dernière mouture du groupe, rien d’autre si ce n’est que : put…, ça fait plaisir !!

(Questions x2, toutes photos: Tasunka)

La Chronique "World Painted Blood" ici ;)

Les photos de ce fantastique after: ici ;) (Merci infiniment aux crèmes que sont Dave, Jeff, Kerry, Jim (Tour Manager SLAYER) plus Stef, ainsi que Roger Wessier et Nounours du Black Dog ;o))

Retrouvez aussi le tout sur laguitare.com: ici ;)

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Les enregistreurs de tous poils ayant été confisqués, ce qui est normal, l’écoute de « World Painted Blood » a dégagé un fort sentiment, celui d’être en présence d’un bon brulot entre classique typique SLAYER et renouvellement, sans révolution, certes, mais très prenant. Alors, inutile de dire qu’il tardait d’attaquer les questions, une fois le groupe en place pour la conférence de presse.

Tom Araya (V / B) a de suite renoncé à venir, n’aimant guère l’exercice, laissant Kerry King (G), Dave Lombardo (D) et Jeff Hanneman (G) entrer et s’installer dans la salle. Enfin, pour Jeff, ce ne fut qu’une brève apparition, vu qu’à part 5 / 6 journalistes, l’ensemble de la salle était scolaire, n’osant pas intervenir, ce qui laissait planer, parfois un silence gênant. Du coup, un verre à remplir a été l’excuse idéale pour Jeff de quitter la salle un sourire aux lèvres et de ne plus reparaitre :o)

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Q : Il s’est écoulé moins de temps entre le nouvel album et le précédent qu’entre « Christ Illusion » et « God Hates Us All ». Est-ce parce qu’il restait des morceaux non utilisés pour le précédent opus et que du coup, ils ont été employés pour « World Painted Blood » ou alors, tous les titres sont-ils complétement inédits ?
Kerry King : Mes compos sont nouvelles. Et les tiennes aussi me semble-t-il? Hein Jeff ? (NDT : Jeff acquiese avec un sourire:)
C’est possible que sur le nouvel album, il y ait des riffs dont on ne s’était pas servis sur « Christ Illusion », mais certainement pas des titres. J’ai commencé à écrire vers mi-Janvier 2009, les morceaux se sont mis en place et étaient ok vers fin Février, début mars. En fait, ça a été très vite.

Q : Même chose pour les paroles de l’album : rien que du neuf ?
KK : Tout à fait.

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Q : Rick Rubin (production) a une approche particulière dans son travail.
Qu’est-ce que ça a apporté ou modifié de collaborer avec lui et même chose, avec Greg Fidelman (METALLICA, SLIPKNOT) à la production (NDT : Greg que Rick a recommandé au groupe) ?

KK : ça peut inspirer de bosser ensemble, mais tout ce qui compte et est primordial, c’est que le résultat final corresponde à ce que nous voulions
Il n’y avait pas de plan préétabli. Ce qui est cool avec Greg c’est qu’il était là tous les jours, le premier arrivé avant nous et le dernier parti bien après nous. Pour cette raison, on le voit comme celui quasiment un 5ème membre du groupe comme l’était Andy Wallace dans les années 80. Il nous a proposé des idées, des choses auxquels on n’aurait peut-être pas pensé. Et je m’en suis servi pour un titre au moins : quand je respecte la personne et là, le producteur, la porte est ouverte à ça. Il est d’ailleurs possible que nous retravaillons à nouveau ensemble, à l’avenir. Si Greg a apporté quelques idées d’un point de vue musical, son plus grand mérite est humainement parlant : c’est un mec bien.

Dave Lombardo: A mon niveau, en tant que batteur, il m’a amené à fouiller encore plus, à développer les rythmes. J’avais déjà ma base, avec quelques rythmiques différentes et il me proposait d’essayer ceci ou cela, ce qui m’a donné des idées et c’est ce qu’il me fallait. Tu vois, j’ai un tas de rythmes dans ma tête et c’est parfois peu évident de déterminer lequel serait le plus approprié et collerait au mieux. C’est un bon producteur, dévoué, en qui on peut fait tout confiance dans son jugement, ce qui est une aide précieuse qui t’aide à être toujours meilleur batteur, dans mon cas.
KK : C’est vrai que c’était sympa et efficace ce que Greg a apporté sur certains titres. Il faisait jouer un même passage par Dave, quelque chose comme 6 fois et au moment de repasser derrière la console, il voyait de suite ce qu’il y avait de différent entre chaque prise et laquelle il pensait être la toute meilleure ou la meilleure. Si on en préférait une autre, il disait à Dave ce qu’il avait fait joué pour que celui-ci s’y retrouve parmi le paquet d’autres choses qu’il avait faites entre temps. C’est vraiment bon d’avoir quelqu’un d’aussi impliqué, d’aussi exigeant que lui. Je trouve que ça a été un plus pour « World Painted Blood » dans son entier.
DL : Ce gars avait des feuilles de papier tout le temps. Je veux dire qu’il n’y avait pas seulement la grosse table de mixage quand on enregistrait, mais il avait tous ses documents et ses papiers et ses notes, le tout posé sur la table de mixage. A chaque fois que j’entrais, je voyais ce qu’il faisait, c’était du style, « Wow, ce mec est vraiment un producteur » :) Je veux dire : pas quelqu’un qui s’investit 10 minutes et c’est tout
KK : C’est vrai que Greg n’était pas là pour sa gloire perso et a au contraire mouillé la chemise. Il me semble que c’était sa première fois en tant que producteur, vu qu’auparavant, il était ingé son et il s’est vraiment investi pour que tout soit au top, avec le meilleur résultat possible.

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Q (NDT : il me tardait de poser cette question sur DIMEBAG (PANTERA) qui manque à tous et forcément à Kerry) Kerry, c’est une question pour toi. En studio tu avais avec toi la guitare de Dimebag. Tu veux bien en parler ?
KK : ‘Dime’ comptait parmi mes amis et sa compagne, Rita, est toujours une bonne amie à moi et à ma femme.
DL : A moi aussi.
KK : En fait, c’est une idée de mon technicien guitare, qui m’a dit: "pourquoi ne pas appeler Rita pour qu’elle nous apporte ‘Dean From Hell’, au moins pour l’inspiration? ". C’est ce qui est arrivé et cette guitare est restée sur mon stand en studio. L’intention était de jouer quelque chose avec mais il me semblait qu’elle est encore accordée avec les cordes que ‘Dime’ a utilisées pour la dernière fois. Du coup, je dois dire que, ça m’aurait fait bizarre de la réaccorder avec quelque chose qui marcherait pour moi, de changer le son de tout mon équipement parce que les réglages de sa guitare sont différents des miens. Du coup, au final, elle n’a pas été jouée mais sa présence a été, plus ou moins, en hommage à 'Dime'.

Q : A propos du nouvel album, « God Hates Us All » et « Christ Illusion » étaient insultants envers la religion, je me demande si … quelle est la guerre avec ce nouvel album. Quelle est la guerre menée par SLAYER? Est-il question de politique, de religion à nouveau, de tueurs en série ?
KK : Oui.
DL : C’est ça, c’est tout ce que tu as dit.
KK : Aujourd’hui, tout le monde a entendu « Psychopathy Red », c’est un morceau sur les tueurs en série. « Hate Worldwide », d’une certaine manière, parle de nous. Quand tu lis les paroles, “répands la haine à travers le monde”. C’est bien ce qu’on fait. Certaines paroles, je les ai plus ou moins écrites sur moi mais je pense que « Hate Worldwide » reflète ce qu’on fait. Si c’est moi qui l’ai écrit, c’est clair que ça va aligner la religion et qu’il va y avoir du couplet sur la guerre. Tom a participé à certaines titres, je ne sais plus vraiment lesquels. De toute façon, chacun sait très bien à quoi s’attendre avec un album de SLAYER et il n’y aura pas de changement de cap, point !

Q : Vous avez fait plusieurs concerts au Canada avec MEGADETH. Vous pouvez nous parler de ça ?KK : Il n’y en a eu que 4. L’Australie en fait partie. Je pense que c’est sympa pour les fans, ce genre de chose. Tout le monde s’inquiète du différend entre Dave (Mustaine) et moi. On ne s’entend pas mais je n’ai pas vraiment quoi que ce soit contre lui. Je pense que c’est un très bon guitariste et par conséquent quand cette opportunité Canadienne est arrivée, je me suis dit que j’allais y aller et que si je voyais Dave je serais cordial et que je le saluerais même par un: “Hey! Dave, ça va?” Mais bon, au cas où il se montrerait con envers moi, je serais encore plus con envers lui. C’est comme ça que ce sera en Australie et pour la prochaine tournée au Canada. Je souhaite qu’il ait mûri un peu, parce que je le vois comme quelqu’un d’un peu suffisant, un gros hypocrite. En ce qui me concerne, c’est mon problème avec lui, mais je n’ai rien à redire sur ses talents de guitariste. Je trouve qu’il est génial.

Q : Quand est prévue la nouvelle tournée européenne pour cet album? Ce sera une tournée de festivals ou de grandes salles ?
DL : A ce qu’on en sait pour l’instant, en novembre et décembre, on joue en Europe et on se produira dans des salles de 3-4 000 places. Des salles plus petites, de manière à être plus proches des gens..

Q : Et donc, cette fois vous ne jouez pas, comme pour la dernière tournée, avec d’autres groupes ?
KK : Les trois dernières fois qu’on est venu c’était pour la tournée « Unholy Alliance ». On ne pouvait jouer que quelque chose comme une heure mais pour celle-ci il y a une première partie. Donc, j’imagine qu’on joue au moins 1 heure 30 voire 40 / 45. Du coup, ce sera le premier ‘vrai concert’ de SLAYER depuis des années, à mon avis.

Q : Une question sur le nouvel album. Avez-vous déjà prévu les chansons que vous avez l’intention de jouer sur scène ou allez-vous jouer 5, 6, 7, chansons ou juste 2 et puis faire un best-of?
KK : Ce n’est pas  notre façon de faire de jouer live, en étant centrés sur le nouvel album parce qu’avec notre histoire, les gens veulent inévitablement entendre tel ou tel morceau, ce qui fait qu’il est impossible de ne pas en laisser de côté, à chaque tournée. On n’a pas joué « Seasons » depuis un bout de temps alors qu’il faudrait qu’on le joue tout le temps. Mais c’est impossible, il faut laisser la place aux autres titres. Je pense que, quand on va venir en Europe, 4 des nouveaux morceaux figureront dans la setlist, mais je n’ai pas encore réfléchi auxquels.
DL : On fera « Hate Worldwide », « World Painted Blood » plus 2 autres : on verra ceux que nous aurons envie de faire à ce moment là.

Q : Vous avez fait un genre de tournée anniversaire pour « Reign In Blood ». C’est prévu d’en faire une pour d’autres albums comme « Seasons In The Abyss »?
DL : Non, je ne crois pas.
KK : On a marqué un anniversaire pour « Reign In Blood »?
Je crois que vous avez fait tout l’album, oui.
KK : Je sais mais ce n’était pas pour fêter ses 20 ans ou …
Un DVD est sorti.
KK : Je vois. Le seul album que je n’ai jamais envisagé de faire dans son intégralité, c’est bien « Seasons In The Abyss » mais il faudrait que Tom, Jeff et Dave soient de la partie aussi. Je crois que ce serait vraiment sympa parce que j’en ai ras le bol de jouer ce putain de « Reign In Blood ».

Q : De quoi parle « Unit 731 »?
KK : « 731 » parle de … Ça me fait bizarre d’évoquer le sujet parce que, d’habitude, quand on a fini un album, je connais toutes les lyrics à fond , mais bon, cette fois-ci la façon ‘compacte’ de travailler, a fait que pendant que Jeff bossait avec Tom sur les paroles ou les solos entre autres, moi j’étais à l’hôtel à écrire des paroles ou composer des solos et du coup, c’est le premier album dont je ne connais pas chacune des paroles de chaque chanson. Ça me fait bizarre. Mais dans « Unit 731 », il me semble que Jeff traite d’une unité Japonaise qui peut être assimilée à Mengele, je crois. Je n’en sais pas plus mais il me semble bien que ça parle de ça.
Donc la Seconde Guerre Mondiale mais vue du côté des Japonais.
KK : On dirait bien. C’est tout Jeff!

Q : J’ai entendu dire que vous aviez fait cet album de façon collective. Du coup, est-ce que ça été plus facile à faire ou bien avez-vous dû faire beaucoup de concessions, à cause de ça ?
DL : C’était très collectif. Si je me fie à mon expérience de batteur des précédents albums, cet album-ci a été cool à faire. On répétait, le producteur assistait aux répétitions, ce qui était vraiment bien. Il avait son ‘Pro Tools’, son ordinateur et nous enregistrait. Après chaque répétition, on ramenait un CD chez nous pour se faire une idée du rendu de ce qui avait été fait. Ce qui m’a plu, c’est qu’on pouvait rentrer chez soi, écouter, revenir et faire une ou des suggestions sur une chanson de Kerry ou de Jeff: "Pourquoi ne pas jouer ce passage plus long ou plus court ?" bref, suivre ce eu l’on ressentait, c’était selon. On a apprécié de pouvoir proposer, d’essayer, de tenter des trucs et soit c’était OK, soit Jeff ou Kerry disaient: “D’accord pour le jouer comme ça mais avec l’optique de ne pas le garder". Du coup, c’était génial qu’il y ait cette collaboration entre nous 4 et en rentrant chacun chez soi, de mettre  le tout en ordre : la musique, le PC, le logiciel de montage, le lecteur et c’était parti pour bosser. On a vécu des moments et une expérience sympas. En tout cas, l’important était d’avoir Greg à nos côtés comme point de ralliement. Greg était un peu... le porteur de l’anneau. En somme, ça nous a aidés et rendus encore plus impatients de revenir répéter et de dire "Qu’est-ce qu’on fait de ce passage-ci ou de celui-là ?", "Pourquoi ne pas le refaire ? . Pour moi, à la batterie, c’était passionnant.

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Q : Ça fait un bout de temps que vous faites ce genre de musique et sans vouloir vous comparer à des ‘vieillards’, on entend dire que ça pourrait être le dernier album de SLAYER ou peut-être l’avant dernier. Vous en pensez quoi ? Et vous arrive-t-il de vous dire “Comment je vais y arriver cette fois ?"
KK: Jamais. Quand on se posera ce genre de question c’est que ça sera le moment d’arrêter. A mon avis, c’est lié à notre pause de 5 ans, entre « God Hates Us All » et « Christ Illusion » . Je me souviens qu’à un moment j’ai déclaré que si les 2 prochains albums demandaient 5 ans pour les faire là oui, il se pourrait qu’il n’y en ait qu’on en sorte qu’1 ou 2 parce que, putain, ça nous rajeunira pas, sinon. A mon avis, l’essentiel est de sortir un produit de qualité et de s’éclater en tournée. J’ai entendu Dave dire, il y a peu, qu’il va jouer jusqu’à ce qu’il crève sur son siège de batterie. Putain, ça, ça m’éclate ! Les concerts se passent vraiment bien, et monter sur scène, ça vous donne envie d’y retourner. Etre en tournée, c’est pesant, c’est sûr, mais monter sur scène dépasse tout le reste.
DL : Cette heure et quart sur scène, vaut bien tout ce qu’on en bave pour y être et croyez-moi, que, parfois, ce n’est pas facile tout ce qui est autour. Je veux dire que tout le monde ne voit que le côté ‘Rock Star’, alors que la réalité, c’est de partir de chez toi, monter en voiture, aller à l’aéroport, de cet aéroport tu montes dans un avion, de l’avion dans une voiture et de la voiture à l’hôtel. A l’hôtel, tu patientes et tu patientes….. Ok, et après tu montes sur scène. Non, avant ça, il faut encore te rendre à la salle, attendre l’instant fatidique et quand, enfin, c’est l’heure, là je peux dire que c’est l’heure la plus fantastique et le quart d’heure le plus fantastique : c’est pour ça que tu vis, alors, même si les à cotés sont durs, ça en vaut la peine.

Q : Etre en tournée, c’est un style de vie en quelque sorte. Est-ce pour vous, une chose qui, lorsqu’on en parle, renvoie à la famille et au fait qu’il vous faut faire des sacrifices d’une certaine manière? Comment vous gérez ça ?
KK : En ce qui me concerne … l’alcool, ça aide. Ma femme vient parfois me rejoindre quelque temps en tournée. Je la connais depuis 8 ans, elle savait à quoi s’attendre  dès le départ. C’est mon métier et, si on veut payer les factures je dois partir en tournée. Il n’y a pas moyen d’éviter ça. C’est dur, ce n’est pas comme avoir un boulot classique où tu rentres tous les soirs chez toi, je pense que je m’ennuierait si c’était le cas, de tout façon. Il faut faire en sorte que ça marche pour toi, d’une manière ou d’une autre

(Ma question finale, pour le fun, j'avoue, surtout pour SLAYER qui n’ont besoin de l’avis de personne, c’est évident ;o)
Q : Vous avez mentionné la famille. Est-ce que l’opinion de votre famille sur votre musique compte ?

Kerry part d’un rire et Dave est plus que d’accord :o) : Wow, alors, là, pour moi, pas du tout !!!
A la base, c’est du business, SLAYER c’est une marque depuis 28 ans que je fais ça et putain, si mon père venait me voir pour me dire: “Tu sais, j’approuve pas…"

Q : (je titille ;o) Pas votre père mais votre femme?
KK : c’est que mon père est censé compter pour moi plus que ma femme vu que c’est mon géniteur, mais même s’il venait me dire : “Hé! Je n’aime pas ce que tu as écrit", je lui répondrais : "Va te Faire f… !!! »
DL : Je suis d’accord avec ça.

Ce qui a fait rire les deux protagonistes quand j’en ai discuté avec eux, par la suite : Bien sûr que SLAYER et eux encore moins que quiconque,  n’en a rien à faire de l’opinion des autres, quels qu’ils soient !! C’était évident dès le départ ;o)

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24 mai 2009

Hellfest 2009 - Interview Ben Barbaud - Paris 19 mai 2009

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Ben Barbaud est un mec épatant, permettez-moi de le dire : c’est qu’à chaque interview, il arrive toujours à surprendre par son enthousiasme loquace et sa conviction que rien ne semble altérer, ajoutez à ça une ouverture d’esprit et un bel humour, et vous aurez un aperçu de qui est véritablement le fondateur du Hellfest : à l’image du festival, en somme :)


(Merci à Roger Wessier pour cette interview avec Ben Barbaud :)

(Par Tasunka)

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- Quoi de neuf depuis la conférence de presse générale d’avril dernier ? (vous la trouverez ici ;)
Depuis la conférence de presse, ça suit son cours, même s’il y a des annulations, Edguy, Deicide, ou les changements de noms : Godseed avec Gorgoroth, par exemple. Il y a des aléas, comme KFDM qui se rappellent d’un coup qu’ils n’ont pas checké pour leurs visas et ne peuvent, donc, pas venir. Tu as des histoires comme ça qui te mettent en porte à faux, vu que tu avais déjà annoncé leur set. Ou tu as les inversions d’horaire que les groupes réclament, mais bon cette année, c’est un peu l’hécatombe déjà 5 annulations, mais c’est les aléas du truc :)

En 2008, le but était de prouver que 2007 était un problème financier et pas un problème de compétence, ce qui a été démontré côté compétence, vu les retours positifs qu’a reçus l’édition de année dernière. En 2009, s’il fait beau, tout devrait bien se passer aussi, on a pris un risque supplémentaire en terme de programmation, augmenter aussi la jauge du festival, des écrans sur la grande scène, une scène supplémentaire.
On a fait le calcul pour ne pas décevoir les gens qui aiment ce qui a fait le succès du festival, l’extrême, l’éclectisme et que ce ne soit pas accès sur le Heavy avec les têtes d’affiche.
Voilà pourquoi on a rajouté une quatrième scène pour accueillir tous ces groupes divers et variés et tous, dans le public, devraient trouver leur bonheur.

Ce qui coûte le plus cher dans un festival, ce n’est pas de payer les têtes d’affiche, mais simplement d’avoir une bonne organisation: quand un festival est réussi, c’est que l’infrastructure est bonne et pour qu’elle soit bonne, ça se paie pour s’entourer de personnes pros et compétentes.
Si les gens veulent une affiche de tarés, ok, mais le billet va être cher ou alors on rogne sur le budget avec moins de toilettes, mais c’est un choix, comme en 2007. Heureusement là, même si en 2008 on n’a pas gagné d’argent, cette année, on a eu pas mal de moyend et ça devrait aller :)

-Côté partenariat : il y a de nouveaux partenaires ?
Il y a la peur, les préjugés, surtout en province, quand tu amènes un projet comme le Hellfest : c’est vrai que je suis Clissonais, que le maire de Clisson était mon prof de maths quand j’étais gamin, alors étant déjà dans la place, connu, les choses étaient quand même plus faciles pour amener l’idée du festival. Tu vois, les gens il, faut leur dire ce qu’ils veulent entendre, ce qui signifie que je n’ai pas maquillé les choses, juste que je les ai amenées petit à petit et les gens de Clisson maintenant, avec le recul, s’aperçoivent que l’investissement valait le coup, ce qui n’était pas gagné au départ, vu que le Métal portait sur son nom, beaucoup de préjugés pour eux qui ne connaissaient pas. Les élus de la commune, du département, les habitants, reconnaissent qu’en terme de sécurité, c’est ok, que les retombées en terme de bonne image, en terme financier sont largement positives.
On a pris un risque et le pari s’est révélé gagnant.
Côté budget des institutions publiques, on est passé de 1 à 2% pour le festival, mais il n’y a pas encore cette démarche d’être de vrais partenaires, de leur part, c'est-à-dire de pouvoir permettre à beaucoup de jeunes de venir au festival avec des tarifs préférentiels : tu vois, j’offre des conditions de tarifications avantageuses pour des riverains et des communes voisines , pour permettre aux jeunes de venir à ce festival ; ce qui me sidère c’est que ce soit à nous de faire cet effort là et pas aux institutions alors que c’est leur rôle et que l’argent public, c’est notre argent, l’argent de tous je veux dire !
Je suis pour toutes les musiques et on nous donne l’impression que personne n’écoute du Métal, mais je ne désespère pas que d'autres sphères s’y intéressent. Maintenant qu’on commence à en parler à la télé que ça fait la couverture de Rock’n Folk, les portes s’ouvrent plus, mais je dois avouer que je trouve ça un peu hypocrite : j’aurais aimé que ces demandes de partenariat ou cet intérêt se manifestent quand il y avait besoin, aux débuts du festival ce qui nous aurait évité de faire quelques erreurs.

-Critiques et louanges reçues sur le festival 2008 et les autres années ?
Il y a toujours des gens qui jugent sans savoir sous le couvert de l’anonymat d’internet, ce qui m’énervait quand j’étais plus jeune, mais maintenant je leur dis: ok, dis-moi en face la raison de ta critique et si tu as raison on changera, sinon, ferme-là :) La critique liée à la programmation cette année, c’est celle par rapport aux années précédentes où les groupes d’extrême étaient mis en avant, mais même si je peux comprendre cette remarque, je leur dirai de regarder l’affiche cette année, avec son éclectisme. Les jeunes ne s’avouent pas fiers d’avoir Marilyn Manson en tête d’affiche ce à quoi je leur réponds que grâce à ces groupes, on attire un plus vaste public, donc des retombées financières dont, on en a besoin pour aller dénicher ensuite des petits groupes extrêmes. J’ai dit à un gars, il n’y a pas longtemps que sur la scène Rock Hard, il y avait de très bons groupes comme Amon Amarth et rien que cette scène, à elle seule, a de quoi satisfaire ceux qui aiment le lourd dans le domaine extrême.

-Pour le fun, que penses-tu du mini débat sur les strip teaseuses ? :)
Ouh là, c’est notre partenaire internet qui a mis l’accent là-dessus, ce qui, de l’extérieur donne le cliché du metalleux tel que les gens le voient. Alors qu’elles étaient déjà là l’année dernière (NDT : très jolies, les demoiselles il faut avouer ;) mais tout comme le skate ou cette année, le catch, alors pas de quoi faire un débat sur internet (rires communs)

-Le festival débute dans un mois pile : comment tu te sens à l’approche de l’ouverture ?

Je me sens serein, je prends du recul sur les choses qu’on ne peut pas maitriser comme le temps ou un problème de sécurité ou encore le taux de remplissage, même si à l’heure où nous parlons, c’est typique du Hellfest, à savoir que la moitié des places soient achetées en préventes et l’autre sur place :)

D'accord avec Ben: on attend tous avec impatience ce Hellfest d’anthologie !!!!

5 avril 2009

Tout sur le HELLFEST 2009 !! :) / Conférence de presse avec la Hellfest Team :)

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Affiche Complète: ici ;)

Interview avec Ben Barbaud, le 19 mai 2009, ici ;)

La même bande de potes passionnés depuis le départ, des challenges de plus en plus importants depuis le début, avec des bas en 2007 et surtout des hauts et une stabilité, un professionnalisme avéré depuis 2008, le Hellfest édition 2009 s'annonce comme un génial événement dont la France peut être fière :) Merci à l'équipe de passionnés, Ben Barbaud en tête, d'avoir répondu avec enthousiasme et honnêteté à la conférence de presse donnée en mars 2009
(Photos / Report: Tasunka)

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Quel est le bilan de 2008 et quid de 2009 ?

En 2008, on avait pris le pari de dépenser plus et le résultat a été payant dans le sens où on a eu ensuite des très bons retours autant de la part du public que des artistes. On avait décidé de faire et de prendre le pari en 2008, d'avoir une édition plus carrée, de dépenser plus qu'en 2007: on est très contents de l'édition 2008. On a réussi un peu à faire oublier entre guillemets nos "erreurs" de 2007, où il y avait eu, aussi, des problèmes techniques et le temps qui s’étaient aussi mis contre nous.
Il faut souligner que le Hellfest n'a pas été créé à la demande des institutions, ce qui fait que les risques financiers sont à notre charge, les subventions ne représentant qu'un faible pourcentage du budget du festival. La part technique coûte plus cher que la part artistique et à un moment, on s'est demandé s'il y avait des choix à faire: en 2007 on avait été frileux et en 2008, moins frileux côté financier; il faut savoir faire la balance des chose pour les coûts et ça,  aussi en 2008 : autant les moyens mis sur la technique que l'accueil ont été valorisés tout en gardant les finances aussi pour une belle affiche. En 2008, le festival n'a fait aucune rentrée une fois les dépenses et rentrées de billetterie faites.

Niveau technique et accueil, quelle différence entre 2008 et 2009 ?

Même base que pour 2008, même si comme il y aura plus de monde, on va monter le nombre de toilettes, les animations, avec du catch, du striptease, en plus bien sûr de la quatrième scène. On va privilégier l'accueil, les douches, les toilettes, et tout ce qui va avec :)

Et les relations avec le maire, ça s'améliore ?

Tu vois, le maire, c'est mon ancien prof de maths, quand j'avais 11 ans, alors !! (rires) En fait, l'événement n'est pas pris à sa juste valeur par manque de connaissance du style joué; surtout avec Marilyn Manson qui est, pour pas mal de monde exterieur à ça, l'emblème des à prioris généraux sur ce style de musique. Mais les choses s'améliorent car les Clissonais voient que ça se passe bien. Les commerçants sont contents, en plus, de constater que leur chiffre de vente monte (rires) On a du mal à avoir des subventions, des partenariats privés car il y un manque d'intérêt du genre pratiqué: tu ne verras pas TF1 venir; mais peut-être que ça va changer, qui sait ?

L'affiche est éclectique; choix à faire ?

Comme l'année dernière, on a essayé de proposer une large palette qui satisfasse tout le monde et c'est sûr que celui ou celle qui aime toute la palette proposée, va avoir des choix à faire vu que un groupe d’un style risque forcément de jouer en même temps qu'un autre, même si on a fait attention à ce que ça ne se produise pas trop.
On tient à garder cet éclectisme pour le festival, d'autant que nous avons envie de nous démarquer en gardant de côté là, même si des gens risquent de ne pas comprendre comment peuvent être programmés Europe et Destroyer au sein d'un même festival :)
On aime tous, dans l'équipe, un paquet de genres et nous avons envie de faire plaisir à un maximum de monde, tout autant que de nous faire plaisir à nous: l'affiche va de l'underground à de Hardcore, Hard Rock, Heavy, etc...  :)

Félicitations d'avoir Mötley Crüe à l'affiche: depuis le temps qu'ils n'étaient pas venus en France : premier concert dans l’hexagone en 20 ans !!! :) Ça a été facile de les convaincre ?

Aucun groupe n'a fait de problème pour venir et eux non plus ; après, le seul problème vient de leur disponibilité et du chèque que tu mets au bout: il faut reconnaître ce qui est, le groupe ne connaissait pas le festival, mais été intéressé par ce retour financier plus important que s'ils avaient joué sur une date seulement en salle. D'ailleurs, c'était une véritable volonté du festival d'acquérir ce type d'artiste, pour donner une couleur différente à l'affiche et cette année, Mötley Crüe était disponible et ça nous fait très plaisir de les avoir à l'affiche.
Sans dévoiler le prix mis pour leur venue, je peux néanmoins dire qu'ils n'étaient pas les plus chers pourtant.
On a eu aussi Machine Head et c'est bien: on a discuté avec le chanteur et c'était ok, ce qui m'a soulagé, parce que j'avoue avoir eu peur de n'avoir qu'en unique tête d'affiche Marilyn Manson (le 20 juin). Ils ont accepté de venir jouer, ensuite ils repartent en Espagne pour une autre date.

Et qu'est-ce qui n'a pas pu se faire comme groupes et qui étaient prévus pour l'édition 2009, par contre ?

En extrême reconnu, on a eu un peu plus de mal, cette année, à trouver, par manque de dates et de disponibilité des artistes, même chose  pour les têtes d'affiche: il y avait des tournées de prévues; j'espère qu'on les verra un jour. C'est en Death / Black que nous avons eu du mal à les avoir. Dans ce genre spécialement, comme il n'y a pas beaucoup de festivals à les faire jouer, ça risque de coûter plus cher de les faire venir, de leur payer l'avion pour se déplacer: je veux dire qu'en terme économique, ils risquent de coûter plus cher parce qu'il y a moins de public, que c'est plus ciblé et donc plus onéreux en terme de retour financier qu'un groupe classique qui assemble plus de monde. Pourtant, on a quand même pas mal de groupes en extrême, à l'affiche. On n'a pas pu tous les prendre, parce que si cela avait été le cas, le prix du ticket d'entrée aurait dû monter et nous ne le voulions pas.
Sinon, si concurrence avec d'autres festivals il y a, c'est de leur côté, du côté de la surenchère où chacun veut avoir des têtes d'affiche de choix, encore te toujours plus. En France, on a la chance d'être encore seuls sur ce créneau, ce qui nous permet d'avoir encore des prix raisonnables pour avoir les artistes.

Est-ce que le revival du Hard Rock, par exemple, Twisted Sister est prévu un jour à l'affiche ?

Je peux livrer une info: à savoir que nous avions justement contacté le chanteur (Dee Snider) et pile, le week-end du festival, il sera en vacances, alors que tous les autres week-ends, il était libre. Mais bon, c'est sûr, TWISTED SISTER, on les verra un jour en France :)
On est sensibles à toute demande du public dans le sens où notre boulot, c'est de ne pas être égoïste et d'écouter les requêtes du public et de prendre le risque pour faire venir des groupes demandés.

Et Manowar ?

C'est un groupe à part et surtout Joey, leur chanteur: ça fait 3 ans que nous discutions avec, mais bon on a réussi à se mettre d'accord pour cette année. Ce mec est exigeant car, pour exemple, le logo n'est pas assez grand ou autre :) S'il était moins casse-c... je pense que ce groupe qui assure pas de doute pour les avoir vus sur scène, aurait encore plus d'opportunités, mais bon, je ne suis pas dans sa tête (rires)
Sinon, pour revenir au flyer, il y est écrit « Surprise Act » et non, ce n'est pas le nom d'un groupe (rires), mais Nashville Pussy: ils nous ont confirmé leur venue alors que les flyers étaient déjà partis à l'impression, pour aujourd'hui :)

Comment vous voyez les futurs challenges du festival ?

On voit année par année :) Mais c'est vrai que si l'édition 2008 n'avait pas bien marché, il aurait été impossible d'avoir les moyens de réinvestir dans des personnes un peu plus compétentes à chaque fois et d'avoir de nouveaux artistes: tout ce qu'on gagne, on le réinvestit et on le met en salaire pour embaucher du monde, dès qu'on peut.
On aimerait rester comme ça, en rester à une capacité de 20 / 25 000 personnes maxi, ce qui permettra de ne pas se lasser, parce que, sinon, tu as un festival, comme le Wacken, qui est une surenchère sans fin autant au niveau affluence que surenchère d'affiche. Nous, non :)
On ne veut pas perdre l'identité de ce que nous avons construit: faire jouer un maximum de groupes divers :)

NDT: Ne manquez pas l'édition 2009 du Hellfest: ça va être inoubliable !! ;)

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3 avril 2009

Special KORITNI: "Game Of Fools" / Interview Lex Koritni - Eddy Santacreu :)

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==> Dates Concerts ici ;)

==> Photos Session ici ;)

==> Chronique "Game Of Fools" ici ;)

==> Tout KORITNI ici ;)  (Interview 2009, Interview 2007, "Lady Luck", "Game Of Fools", Live Report 20 mars 2007, Photos du 20 mars 2007, Session Photos 2009, Session Photos 2007 :)

Retrouver KORITNI pour une nouvelle conversation, c'est toujours le même plaisir: le groupe sait être drôle, chaleureux et intéressant quand il parle de sa musique, quand il parle tout court :) Voir L’interview de 2007 déjà réalisée pour la sortie, à l'époque de "Lady Luck": ici ;)
Pour promouvoir
le très réussi "Game Of Fools", ainsi que les dates de leur tournée française, en mai, juin au Hellfest et juillet, (voir flyer), c'est en duo que Lex (Koritni / chant) et Eddy (Santacreu / guitare)
ont parlé, avec passion, de ce qu'ils aiment: le Rock'n Roll, l'album, mais pas seulement:)

(Interview / Photos: Tasunka)

Merci pour cette interview :)
"Game Of Fools" est un très bon album; je voudrais avoir votre opinion sur ce qui reste inchangé et ce qui a évolué comparé au précédent "Lady Luck" (2007)

Lex: c'est toujours le même bon Rock'n Roll pour boire, le plaisir et plus :) Notre public n'a pas à avoir peur, nous ne sommes pas devenus d'un coup, un groupe d'Acid Jazz (rires) D'ailleurs, ceux qui l'ont conseillé sont déjà dans la tombe (rires) Pour "Game Of Fools", il y de nouveaux éléments, même si les choses sont dans la continuité: par exemple, tu as un titre en 2 parties: "Tornado Dreaming" et "Tornado Dreaming II". On l'a écrit avec Eddy et il a demandé beaucoup de sueur et de temps. Tu as également "The Devil's Daughter" qui sonne comme une ballade à la guitare acoustique et ensuite, ça embraye Rock. Tu sais, "Game Of Fools" est le premier album dont je sois content; Pour "Lady Luck", je me dis que telle ou telle chose aurait pu être mieux. Avec le nouvel album, je n'ai aucun regrêt, aucune envie d'améliorer quoi que ce soit, au contraire: il représente bien le groupe tel qu'il est!

Il semble que pour « Game Of Fools », vous ayez pris plus de temps ?

Lex : C’est vrai. Nous avons fait 2 tournées pour « Lady Luck » en 2007 et sommes partis loin de chez nous 7 ou 9 mois, il me semble; ensuite, s’est fait sentir l’envie de se poser, de se détendre et de voir où nous voulions aller pour un nouvel album et le temps s'y prêtait. Nous avons commencé à composer quelques titres pendant l'une des tournées et en novembre 2007, j’ai passé une paire de mois à Paris et avec Eddy, ensemble, on les a travaillés. Quand, ensuite, il est venu en Australie, à son tour, nous avons bossé sur les morceaux, puis pris des vacances à faire le tour des pubs et boire, et il nous semblait que nous avions encore besoin de vacances, alors on a remis ça (Rires) C'est aussi une bonne expérience pour écrire :)  On a pris le temps de faire "Game Of Fools" et ça a été bénéfique :) On monte paliers par paliers, comme on le ferait sur une échelle :)

Je suis d'accord :) Et justement, je trouve "Game Of Fools" meilleur que "Lady Luck" pour beaucoup de raisons dont le son qui est nickel; comment tous les deux, vous le définiriez ?

Lex: Une chose me suprend quand je réécoute "Lady Luck", c'est le son de ma voix. A l'époque, la technique avait été différente, avec un micro sur pied mais pour le nouvel album, les conditions ont été plus naturelles: pas de micro sur pied, ni de casque sur les oreilles, mais je m'entendais dans les amplis; j'ai aussi utilisé le même micro que celui que j'ai sur scène, je pouvais donc bouger plus facilement, le tout donne des conditions assez live, et un son plus naturel. C'est vrai que de mon côté, je suis aussi plus âgé et je trouve que chanter est plus aisé: je n'ai pas à me soucier de telle note, ni de me demander si elle est trop haute ou pas, si ma voix va se briser dessus. A présent, je ne suis pas superman au chant, mais je suis sûr de ma voix, je sais que je vais chanter sans problème la note et ça, aussi, fait partie de ce côté plus naturel qui s'entend pour "Game Of Fools".

Tu prends des leçons de chant ou en a pris ?

Lex: Non, du tout, c'est juste que je connais mieux mon corps maintenant, même si donner pas mal de concerts joue un rôle, chanter est avant tout biologique, physique. J'ai trouvé mes marques et me sens plus naturel à l'heure actuelle quand je chante :)

Cette évolution vient-elle aussi de vos nombreux concerts et aussi d'avoir cotoyé d'autres groupes et vu leur façon de faire ?

Lex: Ce que nous avons appris lors de nos concerts, n'est pas quantifiable, pas comme quand tu te brûles, par exemple, tu peux décrire exactement le sensation. Disons, que nous avons appris à être plus relax. On se sent plus confortables, plus decontactés et donc, libres dans ce que nous faisons et plus distraits par une nana au premier rang, par exemple :)

Et toi Eddy, tu dirais que tu as une évolution dans ton jeu de guitare ?

Eddy: C'est vai que le jeu évolue. C'est vrai aussi que je suis peut-être plus maintant à l'aise: on a fait pas mal de tournées et ça fait partie de ça, de cette évolution, que je me sente à ma place. Je pense que maintenant, on est arrivés à avoir un style plus reconnaissable, une véritable identité et je pense que ça se retrouve bien sur cet album-là. Tu parlais du son et c'est vrai qu'il est plus percutant, plus organique aussi. Comme par exemple, la batterie qui sonne énorme. On a eu la chance d'avoir tout ce qu'il fallait en studio, beaucoup de matos: c'était comme un magasin de musiques là-bas :) On a eu l'occasion d'avoir les moyens de nous exprimer, J'étais comme un gamin: il y avait de super bonnes guitares, de super bons amplis :) Du coup, ça s'entend sur l'album, ça sonne puissant !
Lex: En fait, je pense que le son n'est pas le principal. Pour le nouvel album, le fait qu'il soit meilleur, vient, à mon avis, plus de ce que nous tous, pensons d'une même voix, opérons comme une unité. Après des années à jouer, à être ensemble, on se connait bien maintenant, on connait la façon de chacun de jouer, ce qui intervient dans la composition et l'interprétation.

Pour "Lady Luck", on a beaucoup répété et en studio, on était encore à peaufiner les titres, par contre pour "Game Of Fools", nous avons, avec Eddy, fait le travail en amont: les morceaux venaient comme ça, naturellement, ce qui faisait qu'on composait d'un coup et ensuite allions au pub, passer le reste du temps :)
Après 4 ou 5 heures de répètes ensemble, les morceaux avaient pris forme et en les entendant, ça nous semblait très bien, alors, rien de plus à y ajouter. Pour cet album, à ce niveau aussi, les choses se sont faites très simplement.
 

Comment c'était de travailler avec de telles pointures: Mike Fraser (AC/DC), Daniel Leffler au mixage, Anton Hagop (SILVERCHAIR) à la production, Ryan Smith (MÖTLEY CRÜE, IRON MAIDEN) au mastering au Sterling Studio de New York ? (NDT: surtout quand on sait que Mike Fraser choisir les artistes avec lesqules il collabore, c'est dire la qualité humaine et artistique de KORTINI ;)

Lex: C'est toujours bien de travailler avec Mike Fraser: il est simple à vivre, adorable, sait parfaitement ce qu'il fait et est, à mon avis, le meilleur dans ce business. Malheureusement, la collaboration avec Anton a été une brève expérience, quant à lui: après une semaine de prise de son de la batterie, on a dû s'arrêter car il a eu des problèmes de santé. Des problèmes avec son oreille interne qui font qu'il souffrait de vertiges, ne tenait plus debout et a dû s'arrêter pour le restant de l'année. L'enregistrement a été suspendu pendant quelques jours, mais par chance, il a repris avec l'arrivée de Daniel Leffler en tant qu'ingénieur du son. Je pense que c'est ma faute pour Anton, parce que pendant la prise de son de la batterie, j'étais juste à côté de lui, à chanter à fond à la console de contrôle, alors j'ai dû lui exploser les oreilles. C'est toujours de ma faute, de toute façon (rires) 

Pour l'artwork, c'est à nouveau Mark Wilkinson (IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, MARILLION) qui s'est mis à l'ouvrage, après avoir déjà réalisé la pochette du CD / DVD "Red Live Joint": beau travail :)

Lex: on n'a pas travaillé avec lui directement, je veux dire nous-mêmes, mais le résultat nous plait bien: ça correspond bien à l'idée de l'abum et c'est marrant ce visuel :)

Lex, tu écris les paroles et ton inspiration vient de tes expériences: dis-moi, quand on voit un titre comme "Stab In The Back" qui veut dire poignardé dans le dos ou "Deranged", je me pose des questions sur ta vie :)

Lex, riant: Tu as aussi des titres qui parlent du plaisir de rouler vite au volant de ta voiture comme "V8 Fantasy" :) Pour "Stab In The Back", c'est plus émotionnel, c'est certain, à propos d'une ex qui m'a fait des coups dans le dos,ou comme le dernier titre "The Devil's Daughter", mais la vie est faite de part d'ombre et de moments ensoleillés, d'où la variété des sujets qui se reflète dans les paroles: c'est un mélange de tout ce que je vis :) 

Eddy prend une part plus active dans la composition des morceaux, cette fois, étant donné que la majorité d'entre eux est signée par vous deux: comment l'ensemble du groupe participe aux compositions, en général et là, je pense à "Deranged" écrit par Luke (Cuerven - G) ?

Lex: Chacun apporte ses idées. Pour "Deranged" Luke a apporté les siennes et ce qu'il proposait était complet et vraiment bien, on l'a pris en entier et utilisé.
Et là, à côté, Sam, manager au combien sympathique du groupe, laisse échapper un "pas cette question !" ce qui fait rire le trio de l'interview dont je fais partie: ok, alors question suivante :)

KORITNI va faire une belle tournée en France, en mai prochain, pas moins de 26 dates dont le 26 mai au Trabendo -Paris, puis au Hellfest en juin (voir le flyer ;) Que représente la France pour le groupe ?

Lex: J'aime la France, l'accueil et je dois dire la nourriture, la raclette entre autres :) J'aime cuisiner et j'apprécie d'autant de manger ici :) Sinon, pour ce qui est de la tournée, nous n'avons pas besoin de beaucoup de répétitions préalables, étant donné que nous sommes prêts, on va répéter un peu à Sydney auparavant, alors, l'ensemble du reste du groupe arrivera quelque chose comme 2 jours avant le début des dates françaises. On n''a plus besoin de beaucoup de préparation, nous connaissons les morceaux et sommes plus sûrs de nous. En tout cas, je pense que jouer en France va être fantastique !! :)
Je me suprends encore à réaliser combien le groupe sonne vraiment bien. Tu vois, à l'image de Chris (Brown) qui a un jeu de batterie qui a évolué et sonne à présent avec encore plus de puissance, de groove: il est fantastique :)

Luke (guitare) chantait en lead lors d'une de vos tournées, sur un titre: c'est prévu qu'il renouvelle l'expérience pour les futures dates ?

Lex: C'était pour la seconde tournée, la première de "Lady Luck". Il chante les versets et on pense faire une cover, laquelle ? c'est encore à déterminer et oui, il y a des chances que l'expérience se renouvelle :)

Le 14 mars dernier, vous avez donné avec Eddy un concert acoustique, en présentation de la sortie de "Game Of Fools" quelques jours plus tard: comment ça a été ? :) (flyer ici ;)

Lex: Bien :) Le public a apprécié et tu peux retrouver les videos sur You Tube ou encore Daily Motion :) Par contre, pour moi, c'était une aventure parce que je joue de la guitare pour composer, mais jouer de la guitare et chanter en même temps a été vraiment une aventure, je le répète. Je ne l'avais pas fait depuis des années et au final, je trouve que je m'en suis sorti mieux que ce que je pensais: c'est que chanter en même temps que tu joues sans être obnubilé par ton jeu de guitare, c'était quelque chose. Mais bon, je me suis explosé le cerveau avec ça (rires), ça a été du pur fun, le public a aimé et nous avons ri un paquet: ça a été une bonne soirée :)
Eddy: J'avais un peu d'appréhension pour cette performance
: on avait déjà fait des trucs acoustiques avec le reste du groupe, mais, là je me demandais si les morceaux seraient bien en acoustique, à 2. En fin de compte, ça s'est super bien passé et on a été super contents qu'il y ait du monde et que tous aient apprécié. On a eu pas mal de retours positifs depuis, ce qui fait très plaisir
:)

Quelles sont vos attentes pour le futur: comment vous voyez le groupe évoluer ?

Lex: Continuer à produire un bon Rock'n Roll. Nous prenons toute opportunité valable. Sinon, pour ce qui est du futur, c'est difficile de dire ce que nous serons dans 10 ans. J'aimerais continuer à faire ce que je fais: de la musique, des concerts. Tu vois, je n'ai en fait pas trop d'attentes, c'est un bon moyen de ne pas être déçu au final. Je profite et apprécie le présent et ce que j'ai :)

Le line up est inchangé depuis les débuts du groupe en 2006 et comme tu le disais précédemment, vous vous connaissez bien: comment vous deux définiriez le groupe, du coup ?

Lex: C'est une comédie dans le sens où on se marre vraiment beaucoup tous ensemble :) Avec Eddy, on habite ensemble depuis la fin de la dernière tournée, il est venu définitivement en Australie depuis 1 an et demi. C'est pourquoi il est facile de travailler tous les 2: il est dans la chambre voisine et du coup, on se voit beaucoup. On se rencontre tous plus que souvent, pour prendre un pot, parler musique: on est tous dédiés à la musique. Tu vois, ça fait carrément bizarre quand tu te retrouves chez toi à la fin d'une tournée, tu te réveilles le matin et tu te demandes où sont les autres; ils ne sont plus là, alors qu'en tournée oui: ça fait drôle, comme si on t'avait amputé d'une partie de toi-même. Avec les années, nous sommes devenus et opérons comme une entité :)
Et en cas de conflit, on fait toujours pleurer Matt (le bassiste) ça détend l'atmosphère (rires)

C'est dire le degré de complicité de ce quintet pour qui amitié et musique vont de paire dans la bonne humeur ;)

Merci encore à eux pour ce bon moment qu'est, chaque fois, une interview en leur compagnie et même chose pour leur musique et leurs concerts, où ils donnent tout à chaque fois: coup de coeur confirmé pour KORTINI, donc !!!
Venez nombreux à leurs concerts: ça va être du pur plaisir !!! :)

1 avril 2009

...And You Will Know Us By The Trail Of Dead / Interview Conrad Keely (artist :)

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Il est des artistes qui marquent: Robbi Robb de TRIBE AFTER TRIBE m’avait laissé cette impression inégalable (voir: interview, photos et chronique) d’être face à quelqu’un d’unique et à présent, via ce phoner, cette sensation était de retour avec Conrad Keely (chant, guitare, claviers, batterie, artwork) de cette excellente unité de création qu’est …And You Will Know Us By The Trail Of Dead et son superbe dernier opus : « The Century Of Self » (Chronique ici ;)

D’ailleurs le résumé de l’homme tient dans sa citation :
« J’aime rendre aux gens ce qu’ils nous donnent, j’aime être un professeur »

(Interview: Tasunka)

Merci pour cette interview ! :) Dis-moi, tu composes, écris, chantes, crées l’artwork : comment te considères-tu, plutôt comme un musicien ou comme un artiste ?

Je me considère comme un artiste et comme un musicien: pour moi, l’un ne va pas sans l’autre, les deux se complètent et permettent de pleinement s’exprimer, de donner toute sa dimension à ce que tu veux dire et créer. Tu sais, j’aime beaucoup me voir comme un professeur, comme quelqu’un qui fait passer un savoir ou une philosophie à d’autres et particulièrement aux jeunes: par exemple, sur mon My Space(www.superballmusic.com), il m’arrive d’être contacté par des jeunes qui veulent avoir des détails techniques sur le type de micro utilisé, par exemple et je suis toujours partant pour leur répondre, pour montrer l’envers du décor, en quelque sorte et que la technique est un appui à la création, que créer n’est pas une chose « ésotérique » ou je ne sais quoi encore (rires) mais bel et bien une chose concrète à portée de main et de tous :)

L’émancipation d’avec votre ancienne maison de disques Interscope et la création de votre label, c’est la liberté, enfin ?

Tout à fait :) Notre structure: Richter Scale Records  a été créée pour pouvoir faire notre musique en toute indépendance, ne pas être simplement un « rooster » au sein d’une major, mais aussi dans l’idée de pouvoir donner leur chance à de jeunes groupes, pas encore signés et qui ont pourtant un potentiel bien réel. Toujours dans l’optique de « rendre ce que l’on nous donne », ce sera une belle occasion de leur donner leur chance. On a déjà fait ça en emmenant avec nous, sur scène, des groupes que je trouve vraiment bons, pour leur donner l’occasion de jouer et ça s’est super bien passé :)

Comment tu présenterais « The Century Of Self » et TRAIL OF DEAD à l’heure actuelle ?

J’aime et vois le groupe comme en évolution constante et « The Century Of Self » est un condensé de tout ce que le groupe a fait, de ce qu’est le groupe; mais après cet album qui est un sommet, il y aura quand même une continuation, pas de souci (rires), l’évolution continue de se faire :)
D’ailleurs, j’ai déjà au moment où je te parle, la tête au prochain album, regardant vers le futur et ce disque « Century Of Self » est déjà du passé pour moi, du point de vue création; je suis ravi de faire la promo pour faire partager ce plaisir artistique et pour permettre à tous de découvrir ce qu’il y a derrière un album, comment il s’est fait, pourquoi et quel est son contexte, mais c’est vrai aussi, que je vais déjà de l’avant dans mon esprit :)
De nouveaux titres sont d’ores et déjà en cours de création :)
La promo, c’est toujours aussi un moment spécial, celui de rencontrer, d’être confronté à l’opinion que les autres ont de ce que tu as fait: en tant qu’artiste, c’est un instant assez particulier, chargé de sentiments entre émotions et plaisir. C’est vrai que jusqu’à maintenant, toutes les opinions que j’ai entendues à propos du nouvel album, sont positives :)

Et je joins ma voix à celle des autres : « The Century Of Self » est superbe !! :)

Merci :)

Le fait d’être acclamé par les critiques et le public : c’est une pression ou un moteur pour le groupe ?

On n’a pas de pression du tout, dans le sens où on suit ce qui nous motive: nos envies :) L’envie qui est de nous dépasser nous-mêmes, de faire mieux que nos précédents morceaux, d’aller plus loin, d’évoluer constamment

Pour cet album, tu y as posé des touches intimes il me semble

Dans « The Century Of Self » j’y ai effectivement mis des touches personnelles, c’est vrai. D’ailleurs, le meilleur sujet et source d’inspiration, après tout, n’est-il pas tout simplement soi-même ? (rires)
Un titre comme « Pictures Of An Only Child » est vraiment très autobiographique et on ne peut plus personnel: il parle de mon enfance, de mes parents. Je l’avais écrit il y a des années, bien avant même la formation du groupe. Il devait figurer sur le précédent disque, mais ça ne s’est pas fait; je pense que ce n’était pas encore le moment, contrairement à maintenant et à ce nouvel album qui s’y prêtait bien.

Quelles sont tes sources d’inspiration, elles semblent bien variées ? :)

Pour ce qui est des sources d’inspiration, elles viennent de pas mal de choses, de ce que je vis, mais aussi de mes expériences et du bagage que peuvent être, par exemple, les films. Les bandes originales de films comme « The Shining » et spécialement celle du remake de 2001, me sont restées à l’esprit: l’ambiance est véritablement effrayante grâce à une b.o. très efficace, très prenante et je voulais retrouver cette intensité dans le nouvel album
Sinon, je n’écoute pas ce qui passe à la radio, actuellement, par contre, j’aime écouter la radio sur le net, ça permet d’entendre pas mal de bonnes choses actuelles
Mon bagage est et reste les géants avec qui j’ai grandi, entre autres et en premier, les BEATLES, mais aussi tout le Rock des années 70 et enfin, les RAMONES
Je suis gâté parce que depuis que j’ai déménagé à Brooklyn, j’ai pas mal d’endroits où se produisent des groupes, à aller voir, qui sont près de chez moi et c’est aussi une source d’inspiration: j’aime aller écouter les autres jouer.

La composition des titres se passe comment ?

Elle se fait par deux voies: soit je compose et amène ce fondement aux autres, on les travaille ensemble en répètes, soit les idées viennent en répétant, justement et là, c’est le point de départ pour construire le reste ensuite :)

Vous avez été en studio de mars à août 2008 à New York et Austin (Texas) : comment ça a été ?

Du point de vue création, les choses ont été aisées, mais du point de vue technique, c’est toujours le même processus un peu ennuyeux: je veux dire par là, que tu te retrouves à attendre encore et toujours sans rien faire, que vienne le moment de faire ou refaire une prise, mais passé ce « rush », les choses retombent et l’attente se refait jusqu’au prochain prise; tu vois c’est comme être un pompier, quand tu enregistres :)
Tu es prêt, tu attends que se déclenche l’alarme d’incendie, sans savoir quand ça va arriver et d’un coup, l’alarme retentit, tu sautes en plein rush, donnes le meilleur de toi et une fois, l’incendie éteint, tu te retrouves à attendre encore jusqu’au prochain: oui, le studio c’est ça pour moi (rires)

C'est une sacrée façon amusante de décrire les choses :) Pour revenir à ce que tu disais sur les b.o. de films, tu as déjà eu envie de composer toi-même une bande originale pour un long ou court métrage ?

Tout à fait, ça me plairait. En fait, je ne suis pas quelqu’un de vendeur, alors ce n’est pas moi qui ferais la démarche d’aller trouver une personne pour leur proposer de faire une b.o. ensemble. Par contre, je laisse les choses se faire dans le sens où je me dis que si un jour quelqu’un entend notre musique, il se peut qu’il ait, alors, l’envie de collaborer avec nous. Je préfère que ce soit dans ce sens-là :)

Toujours en parlant de cinéma, comment tu envisagerais que serait un clip tiré de l’album?

S’il devait y avoir un clip tiré de « The Century Of Self » je ne voudrais pas me voir dessus: je voudrais qu’il n’y ai aucun être humain, mais que ce soit un film d’animation, qui reflète bien l’ambiance des morceaux

Tu pourrais m’en dire plus sur le contenu du DVD qui accompagne le digipack du nouvel album ?

Je ne sais pas vraiment ce qui a été retenu pour le DVD (filmé à Düsseldorf en Allemagne, le 25 mars 2008) : il me semble qu’il doit effectivement y avoir ce concert mais aussi d’autres extraits filmés aux USA.
En fait, c’est ce concert allemand qui figure sur le DVD, pas parce que c’est le meilleur que nous ayons donné, mais parce que ce soir-là, nous pouvions filmer, c’est tout :)
D’ailleurs, je ne suis pas fan de ma voix, ce soir-là, je la trouve rauque dessus.
Je ne m’occupe pas de tout ce qui concerne le maniement de la caméra, j'ai plus d'intérêt en ce qui concerne écrire, que ce soit musicalement, mais aussi des essais: justement, je suis en train d’en écrire un à propos des documentaires :) Sinon, j’aime prendre des photos, m’exprimer par pas mal de moyens différents, en fait :)

Génial :) Au fait, Que représente pour toi, d’être sur la route, en tournée pour ce « The Century Of Self » World Tour ?

Etre en tournée me plait: je trouve que c’est un bon moyen pour les gens de mettre un visage sur la musique, de nous rencontrer et aussi, en quelque sorte de « passer derrière le rideau »: ça j’ai toujours aimé, découvrir l’envers du décor.
C’est aussi une vraie source d’inspiration pour composer de nouvelles choses: via de nouvelles expériences :) J’aime beaucoup voyager et particulièrement en dehors des états Unis, étant donné le climat général qui est assez étroit d’esprit; par exemple, pour la prochaine tournée, je vais beaucoup aimer explorer et  ou redécouvrir l’Europe, à travers ça. C’est toujours un plaisir de s’imprégner d’autres façons de penser, d’entendre d’autres musiques.
J’aime énormément rendre ce que l’on nous a donnés: au public, en allant au devant de tous, en donnant des conseils quand on me les demande, en montrant une philosophie de la vie, qui puisse dire, particulièrement aux jeunes, les possibilités qu’il y a de s’exprimer.

Pourquoi seulement  une date à Paris (le 7 avril 2009 au Trabendo: voir flyer !! ;) ?

On a fait pas mal de dates déjà en Allemagne par le passé, le groupe marchant plutôt bien là-bas, par contre, en France, il semble que ce soit plus difficile, qu’il y ait encore à faire: on m’a dit que ce n’était pas un pays encore très Rock, mais si l’occasion de faire venir faire une date de plus se dessine, j’en serai très content. C’est un plaisir de jouer à Paris ;) J’adore littéralement cette ville, m’y promener, flâner dans les rues, me laisser surprendre par les richesses architecturales, J’ai souvent mon calepin sur moi et je dessine, je fais des esquisses de ce qui me plait, de ce qui me parle. Je suis sur un projet de faire une exposition de ce que je fais, peut-être au cours de la prochaine tournée
Sinon, tu as une idée de dates qui seraient possibles en France, au fait ?

Laisse moi réfléchir : oui, Lyon, ce serait un bon compromis : c’est une grande ville et ça permettrait aux gens du sud qui ne montent pas à Paris, d’y aller et de vous voir :)

Ok, je poserai la question :) Par contre, c’est bizarre, parce qu’en France, ça ferait jouer dans un petit nombre de grandes villes alors qu’en Allemagne, c’est le contraire, nous y avons donné des concerts, mais dans pas mal de petites villes :)

Tu me fais beaucoup penser à Robbi Robb de Tribe After Tribe pour ta philosophie, ton envie de découverte, ton ouverture d’esprit : tu es d’accord ?

Je ne connais pas du tout. (après qu’il ait noté le nom) Je vais voir pour en savoir plus, tu m’intrigues :)

Merci pour cette interview trop tôt arrivée à son terme, car super intéressante :)
Alors, à bientôt à Paris, le 7 avril 2009, pour acclamer tout le groupe comme vous le méritez :)

Merci à toi aussi :)

1 novembre 2008

TRIBE AFTER TRIBE / Intw Robbi Robb (Artist :)

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Rencontre avec ROBBI ROB, cet homme à la présence artistique et humaine, unique. « M.O.A.B » le dernier album de TRIBE AFTER TRIBE est une perle à lui seul. Merci à Robbi Robb pour cet échange au parfum d'hors norme: il est bien « The Bearer Of The Flag Of Truth » (rencontrez cet artiste et vous comprendrez l’aura que tous lui prêtent et avec raison :). Merci à Roger Wessier aussi pour avoir rendu cette interview possible.
(Interview, photos: Tasunka)

Photos ROBBI ROBB ici ;) / Chronique TRIBE AFTER TRIBE: "M.O.A.B." ici ;)

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Pour commencer cette interview, j’aimerais t’avouer avoir eu un problème : eh oui, c’est que « M.O.A.B » est tellement bon qu’il m’inspire trop de questions pour ce petit laps de temps : et toi ? Tu as eu le même problème, à savoir trop de chansons pour juste la place d’un album ?

En riant, Robbi répond: Franchement, oui !! D’autant que l’histoire de « M.O.A.B.» suit Moïse de sa sortie d’Egypte jusqu’à la terre promise, avec un événement de sa vie retracé chacun dans un morceau. Mais le tout étant vu avec un regard aussi porté sur les événements actuels. Tu vois, comme il y avait au final beaucoup d’histoires, j’ai dû laisser de côté quelques éléments et c’est notamment le cas d’un belle chanson dont le sujet parle d’une femme et d’un attentat suicide. Comme elle est porteuse de bombe: on la suit la veille de son acte, quand elle songe à ses amis, à sa famille, à sa place de mère. C’est un très beau titre. Je ne sais pas, peut-être que par le futur il sera en ligne sur le net: on verra :)

J’espère :) Dis-moi, la multitude, la richesse, semblent être le fil rouge de l’album : par le nombre d’histoires, par la présence de nombreux musiciens connus ou moins et enfin, par la richesse d’interprétations du sens de « M.O.A.B » même.

Tout à fait :) Pour citer les artistes qui m’entourent, j’aimerais commencer par David, c’est simple, vu qu’il vit non loin de chez moi. Il a quitté les grandes villes pour s’installer dans la nature. Quand il a su pour le nouvel album, les choses se sont faites naturellement, il m’a simplement demandé: « Je peux venir ?» et la réponse était bien sûr oui; on a jammé ensemble et voilà :) « M.O.A.B.» s’est fait assez rapidement mais avec le 11 septembre et ce qui est arrivé ici aux Etats-Unis, ça a suscité une telle émotion que j’ai pris du temps pour réfléchir et méditer sur ce qui venait d’arriver, sur ce qu’il se passait dans le monde et au final, toute la famille a déménagé dans le désert. C’est un endroit incroyable de beauté, de paix et de calme. J’en ai parlé aux amis, à ceux que j’aime et leur ai proposé de venir eux aussi, en leur disant: « Pourquoi rester triste ailleurs alors que la vie est si belle et simple ici ?» :)

Tu pourrais présenter les musiciens qui t’accompagnent ?

Ce sont tous de grands musiciens, comme Archon à la basse. Lui et moi sommes amis et jouons ensemble depuis 30 ans. Des années auparavant, on avait un groupe qui s’appelait « The Silent Kid », en Afrique du sud: nous étions contre l’apartheid. Puis Archon a migré aux Etats-Unis avant moi et sur place, il a constaté que là aussi, la ségrégation était bel et bien présente, tout comme partout dans le monde en général. Face à ce constat, tu te mets à comprendre d’autant plus l’importance que peut avoir ce que tu fais. Tu n’es pas juste un artiste qui distrait, mais bien une personne qui est comme le dise les Amérindiens : « Medicine Speaks ». Pour moi, tout vient de ce sur quoi tu te concentres, de ce sur quoi tu mets l’accent: tu peux combattre l’ignorance en faisant réfléchir les gens ou en éclairant les choses d’un autre regard et ça, c’est essentiel pour nous tous. Sinon, pour revenir à la présentation des amis, tu as Joey (Vera) (basse, v) qui a un parcours avec ARMORED SAINT et METALLICA le voulait vraiment dans leur groupe, mais non, là il est avec moi et j’en suis heureux :) Lui et moi, nous avons été présentés par un journaliste qui voulait vraiment notre rencontre, nous voir jammer ensemble. Je suis donc à la salle de répète et quand je l’ai vu la première fois, avec ses cheveux longs, ses tatouages, je me suis dit : « Oh non, pas encore un de ces mecs typiques de L.A. » (rires) J’ai branché ma guitare, lui la sienne et 20 minutes plus tard, on s'éclatait: c’était un vrai échange de plans de guitare, de jams, du style : « Comment tu joues ça ? Ah ouais ! » C’était génial et depuis ce moment ça colle toujours. Chaque fois qu’on est réunis, on branche les grattes et c’est parti (rires) Tu vois, il y a aussi beaucoup de musiciens qui ont participé à « M.O.A.B » dont Annie, ma femme, qui était aux claviers. C’est vraiment quelqu’un de bien, de bon, qui parle en plus sanscrit et Indou et est très dévouée. Elle se perfectionne aussi pour tout ce qui est programmation aux claviers et je peux te dire qu’elle assure :) Pour l’album, nous avons tout fait ensemble pendant deux semaines: de l’histoire que nous avons écrite et mise à plat et aussi l’apport musical. Tu as Jeff (Ament-basse PEARL JAM), on joue ensemble depuis 10 ans. Avec Jeff, on a joué ensemble dans THREE FISH dès le début. Il est vraiment incroyable! Il pourrait être né en Afrique du sud: il a la même expérience que moi, ce même ressenti, ce sens du rythme si particulier, propre à la culture de là-bas.

C’est vrai que pour toi, le rythme, la batterie sont importants, à l’image de Peter Gabriel, ta référence

Complètement oui ! :) Le ressenti passe souvent par le tempo, par le rythme. Pour l’un des morceaux «Chiron», il est question des mexicains qui essaient de passer la frontière, de nuit. Là, le rythme est lent, pas athlétique, le reflet du mouvement d’un déplacement prudent, comme le battement d’un cœur qui donne le feeling, la sensation que quelque chose ne va pas: par ça, tu ressens ce que ressentent les clandestins, le battement, le rythme du cœur de ceux qui quittent Mexico, qui quittent leur patrie.

Et on le ressent vraiment intensément. Et en parlant d’intensité, je voudrais revenir sur « World Drum » et qui est puissant au possible : même si c’est le dernier titre de l’album, il ne symbolise pas la fin, mais juste le début, il semble :)

C’est exactement ça !!! :) Il a été placé à la fin de l’album simplement parce que c’est à la suite de l’histoire racontée avant. Tu vois, je songe à cette histoire qui était racontée quand j’étais enfant: elle parlait d’un roi Zoulou, qui avait accepté que les premiers blancs s’installent sur ses terres à leur arrivée. Il les avait même invités tous à une fête, mais à minuit, le roi a sifflé, faisant surgir des guerriers zoulous qui se sont mis à massacrer les blancs: hommes, femmes et enfants. Cette histoire avait frappé mon esprit quand j’étais enfant, au point que jusqu’à l’âge de 16 ans, je ne faisais aucune confiance à quiconque qui était noir, à cause de ça, avant de réaliser un jour que tout ça n’était que des mensonges. Ce qui m’a fait changer d’avis, c’est le fait de commencer à les côtoyer et de jouer avec eux. J’ai réalisé, alors, le tissu de mensonges raconté et j’ai vu combien c’était simple d’être avec des zoulous, combien je me sentais bien avec eux. C’est incroyable de constater combien d’histoires dans le genre, d’idées reçues peuvent exister partout dans le monde et sont ancrées dans les esprits, dans l’humanité. C'est terrible quand tu songes aux génocides qu’il y a ou y a eus à cause de ces idées fausses qui donnent à quelques uns un sentiment de supériorité sur les autres et leur donne un pseudo droit, du coup, de tuer, de faire un génocide au nom de cette prétendue supériorité.
Une fois que tu comprends le faux de ces histoires, que tu te débarrasses du faux pour ne garder et voir que le vrai, là, tu peux entendre le tambour universel le « World Drum », ce battement du cœur que nous avons tous en commun. Une fois que j’ai dit et raconté toute l’histoire au cours de « M.O.A.B. », on peut alors entendre le battement du cœur qui danse, danse, danse...  :)

Je comprends ce que tu veux dire :)
J’ai lu que quelques personnes pensaient que « M.O.A.B. » bénéficie d’un meilleur son que « Enchanted Entrance », le précédent disque ; tu es d’accord ?

Non ! Les 2 albums sont différents, c’est tout. On a enregistré « M.O.A.B.» dans mon petit studio, dans le désert. Le producteur a fait du très bon travail. En fait, je voulais ces sons, cette ambiance si unique que tu as dans le désert, dans l’immensité, la nuit sous les étoiles. Quand je compose, je n’aime pas me répéter, ni répéter un morceau déjà écrit que ce soit par moi ou par les autres; si c’est le cas, je change. Si un titre une fois fini semble un bon titre, je me demande s’il a déjà été fait. Un morceau, je ne sais pas s’il est bon en soi, par contre, ce que je sais de façon certaine, c’est si ce morceau me fait me sentir bien et ça, c’est ce qui compte :)

Une autre chose qui semble compter pour toi, c’est le public : par exemple, sur ton site, c’est génial qu’il y ait des photos de fans qui défilent quand on le visite

Tu vois, quand je signe des autographes, je marque « Shine On» parce qu’à mes yeux, chacun est une star, une étoile :) J’aime les appeler tous « des amis ». 10 jours avant les concerts, je fais savoir que les personnes qui veulent venir avec un djembé, des percussions, sont les bienvenues: J’ai toujours avec moi quelques tambours pour ceux qui n’en auraient pas. Ces personnes rentrent alors gratuitement et viennent avant le concert, pour assister aux répétitions, afin que je leur explique qu’il y a 2 choses à respecter: suivre un signe de ma main, pour être synchro avec mon batteur et un autre, pour se lâcher :) ça donne 10 personnes jouant en même temps des percus et c’est fantastique le son que ça donne, en plus du plaisir à voir ça. C’est vraiment dingue au point qu’il m’est déjà arrivé de descende de scène, de me mettre devant, pour mieux apprécier l’ensemble. La barrière entre le groupe et le public est abolie et ça, j’aime :) Je préfère ça à avoir le groupe qui joue et le public qui regarde et applaudit simplement. Mais on m’a déjà dit de ne pas m’en faire pour ça, que la musique que je faisais était déjà unique et spéciale en soi et que le public l’appréciait aussi comme ça.

En 2 décennies de musique, de quoi es-tu le plus fier ?

C’est dur à dire vraiment; je suis fier quand les gens souffrent avec moi (rires) Je veux dire par là quand je vois que j’ai un rôle à jouer dans l’univers musical et c’est visible quand j’influence la musique des autres, quand je suis copié :). Je t’avoue ne pas aimer ma voix: même si j’adore chanter, je n’aime pas m’entendre. Quand je pose mes vocaux sur un album, je ne peux l’écouter que quelque chose comme 3 ans après, à cause de ça. Ce qui est positif au moins, c’est que quand j’écoute à nouveau les morceaux ces années plus tard, j’ai l’impression qu’ils sont nouveaux faute de les avoir entendus avant, ce qui n'est pas mal du tout :)
Je suis très agréablement surpris de redécouvrir la structure des morceaux, l’ensemble, les textes: je les trouve très bons. J’en apprends presque plus avec le recul, qu’au moment où ils ont été écrits.

Ton album est magique, dans le sens incroyablement fort ; Tu es magicien pour réussir ça ? :)

(Rires) C’est vrai que j’aime tout ce qui touche à la magie: pour moi, la magie, c’est l’art de la vie ! Tout comme j’aime les espaces infinis, j’aime les notes longues qui parlent et donnent l’impression d’atteindre quelque chose d’indescriptible ou si tu préfères c’est comme attraper les étoiles :)

Ta musique est très mouvante, de toute façon :)

Merci :) Je ne l’ai jamais révélé auparavant, mais quand j’avais 13 ans, il m’a été donné un nom par le Karmatta (NDT : mes excuses au cas où l’orthographe ne serait pas correcte) qui est, en Afrique, l’équivalent de la réincarnation du Bouddha dans la spiritualité tibétaine et ce nom est: « The Bearer Of The Flag Of Truth Into The World». A cette époque, son sens ne me disait rien, mais y en regardant rétrospectivement, ce nom a pris toute sa signification: il a à voir avec l’honnêteté et le courage. En Afrique du Sud, cet état d’esprit m’a coûté des démêlés avec la police, de durs moments…et dire la vérité aux USA est aussi autre chose. Pour moi, l’honnêteté, c’est prendre d’abord et avant tout soin des enfants. A mon idée, s’occuper des enfants, c’est comme être le roi du monde. Prendre soin aussi des femmes enceintes, leur donner la place qu’elles méritent est, là aussi le symbole le plus important. Quand tu respectes une femme et que tu rends un enfant sacré, alors, c’est ainsi que les choses vont bien et changent : que la vie suit son cours. Mon job, c’est de m’occuper des enfants, voilà pourquoi, tout l’argent de mon prochain album ira à ma fondation pour les orphelins. Je me fiche d’avoir de l’argent pour moi-même, j’ai tout ce que j’aime et me sens chanceux !

Merci pour cette belle rencontre

Merci à toi aussi (NDT : et l’homme de finir par une embrassade fraternelle: belle rencontre, oui vraiment !! :)

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2 octobre 2008

BACKYARD BABIES / Interview Dregen (Lead G / V)

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Interview à Paris avec Dregen (Lead Guitar / V) de ce très bon groupe qu’est BACKYARD BABIES : malgré un planning chargé et un peu de fatigue, le musicien a été ouvert et heureux de raconter leur dernier album éponyme et le groupe même : merci à lui pour ce moment cool, ainsi qu’à Nicke (Borg Lead V / G) pour la session photo et tant qu’on y est, merci pour leur musique qui déménage tout depuis 20 ans (en septembre 2008 :)
(Photos et Interview : Tasunka)

Session Photos Dregen / Nicke ici ;)
Chronique album « Backyard Babies » ici ;)

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Comment tu te sens avec la sortie du nouvel album ?

Vraiment bien et même mieux que je ne l’ai été depuis des années: parce que je suis heureux de l’album, et de ce qui se passe : on revient d’une tournée en Scandinavie et de 3 semaines de concerts en Angleterre, entre autres. Les retours et avis sur le nouveau disque sont positifs. En plus, nous jouons le 6 octobre à Paris (NDT : à La Locomotive et les veinards qui y seront, vont se régaler: le groupe est au top sur scène ;) La France est spéciale pour nous: le public a toujours été au rendez-vous et c’est aussi là que nous avions enregistré notre live. Je sais que pas mal de monde dit que le public Parisien est réputé difficile, mais pas avec BACKYARD BABIES, on a toujours été très bien accueillis avec les fans véritablement en délire: cool, quoi!! :)
Pour en revenir à ta question de départ, en fait, je dois dire que tous nous sommes fiers de cet album : il sonne et est Rock’n Roll comme le groupe aime l’être. Les titres vont droit au but, sont un renouveau. On se fait avant tout plaisir en jouant et spécialement avec ce sixième album que l’on l’a nommé simplement « Backyard Babies » parce qu’il représente exactement l’esprit du groupe. De toute façon, il est tellement représentatif de BACKYARD BABIES que si quelqu’un qui ne nous connaît pas encore, l’entend et aime, alors il aimera le groupe et notre musique et si ce n’est pas le cas, alors, au moins, il saura d’entrée que ce n’est pas son style musical BACKYARD BABIES en général :)
Sinon, je dirais que « Backyard Babies » ,par rapport aux albums précédents, est un petit peu plus orienté sur les riffs de guitare.

ça s'est passé avec ou sans difficultés, la création de "Backyard Babies" ?

Tout s’est fait de façon naturelle pour la composition et pour tout le processus de l’album: pourtant, parfois, même si tu as le meilleur morceau du monde, que tu es dans le meilleur studio du monde et que tu as le meilleur producteur avec toi, il peut cependant arriver une chose qui fait que tout ne va pas comme ça aurait dû, que tu n’es pas 'dedans' ; si un élément extérieur vient perturber tout ça: s’il arrive que ton chien, ou quelqu’un de ta famille meurt, par exemple. Heureusement, rien de tout ça n’est arrivé et on a eu un bon Karma: tout s’est passé à la perfection. En fait, j’aime prendre du recul et regarder les choses, des morceaux à la pochette même, avec un regard de fan: comme je te le disais, on se fait avant tout plaisir et l’envie était là aussi de faire en quelque sorte un cadeau de Noël avant l’heure à nos fans :)

La composition des titres a suivi la voie habituelle du groupe (Dregen et Nicke Borg – V / G – composant tout) ou il y a eu des nouveautés pour « Backyard Babies » là-dessus ?

Parfois on jamme tous les 4, parfois je compose sur ma guitare à la maison : il peut arriver que soient composés 100 % d’un titre et ensuite celui-ci est amené à tout le groupe, mais pas pour "Backyard Babies" : je pensais que ce serait vraiment des titres de BACKYARD BABIES si, par exemple, 75-80 % étaient composés de façon habituelle ok, mais étaient présentés à tous, après, pour que chacun y apporte quelque chose: là, oui, c’est un vrai morceau de nous tous, qui a l’âme de BACKYARD BABIES

Jacob Hellner (RAMMSTEIN, APOCALYPTICA) a produit le nouvel opus : comment c’était de travailler avec lui ?

Super bien vu le résultat qui correspond vraiment à cette renaissance que nous voulions, par contre sur le moment, en studio, il a demandé vraiment le meilleur de nous, ça c’était ok pour nous, mais il a été intraitable jusqu’à ce qu’il l’obtienne (rire) Il l’a obtenu et on est vraiment plus que satisfaits de son travail: chaque titre est peaufiné pour sonner au mieux et être chargé de toute la dynamique, de l’intensité qui se dégage quand on est sur scène :) C’est vraiment bien qu’il ait su comprendre et respecter, tout en nous boostant, notre identité et ce que nous voulions avec le nouvel album. Mais bon, il faut reconnaître que ça a été 90 jours en enfer, un enfer plus ou moins chaud, mais ça valait le coup de transpirer (rires)

La pochette est originale : comment tu la décrirais ?

C’est parti d’un visuel de KISS (Dregen porte ce jour-là un superbe T-Shirt :) que j’avais dans ma chambre en étant enfant et cette image a toujours été dans mon esprit depuis tout ce temps. Pour le nouvel album,  je me suis dit que personne n’avait pensé à faire ce genre de photo avant ; En plus, le fait que nous soyons tous en hauteur dans une position pas vraiment sûr était amusant : si tu fais un faux pas, tu tombes.

Comme en fond de la pochette, l’hélicoptère /  «Hellacopters » qui tombe ?
C’est ma contribution au groupe HELLACOPTERS dont je faisais partie

En 20 ans de BACKYARD BABIES, quel est ton meilleur souvenir ?

Notre tournée avec AC/DC qui nous a fait passer de simple groupe de bars à un groupe reconnu, à l'époque.
On pourrait recommencer vu qu’ils sortent un nouvel album :)

La création de BILLION DOLLAR BABIES, votre propre label, vient de quoi (le groupe a quitté Century Media)?

Pas mal de groupes de Rock, dont nous, ne trouvent pas le soutien auprès des labels, parce que ces derniers ne savent pas vraiment comment s’y prendre pour les promouvoir, pour travailler avec eux. Aux Etats-Unis, ça sonne un peu faux à cause de ça, mais en Europe, c’est encore ce côté passionné qui ressort. La situation actuelle fait qu’il y a une sorte de « rébellion » envers les grands labels. Et ce qui est bien, c’est qu’avec Internet tu as le retour de groupes et l’émergence de nouveaux grâce à cet aspect direct. A cause du numérique et du net, je pensais que le marché du disque aurait disparu, il y a encore 5 ans, mais le vinyle est toujours là, tout comme un livre qui restera pour encore des décennies, ces supports fiables font que ça continue. Tout ça fait que c’est mieux d’avoir tes propres droits sur ta musique sans passer par un label autre que le tien, voilà comment est né BILLION DOLLAR BABIES. Tous les gens biens qui travaillaient dans les maisons de disques semblent en avoir eu marre et ont quitté ces labels pour fonder les leurs ou leur propre structure. C'est un peu de boulot en plus c’est sûr d’avoir sa propre structure à gérer, mais en même temps, tu peux composer et choisir avec qui tu veux collaborer; avec telle personne en Italie, en Espagne ou ailleurs, parce que tu sais qu’il ou elle est un bon attaché de presse ou autre. C’est du plaisir en plus d’avoir notre label. Avant notre nouvel album, on se plaignait du manque de soutien du label chez qui on était, alors, pour "Backyard Babies", nous avons choisi de ne plus le faire et pour ça, de monter notre label, pour répondre à ce que nous voulions ; en plus, si tu te plantes, là, tu es seul responsable de ce que tu fais ou réussis, ce qui est une bonne chose.

Comment tu envisages le futur du Label et du groupe ?

On aime notre musique, on travaille avec les passionnés pour des passionnés : on peut recevoir des démos de jeunes groupes, de 17-18 ans et les aider avec le label. Et sinon, je ne veux pas encore penser au prochain album de BACKYARD BABIES, mais si j’étais un voyant, je dirais que pour le prochain album, on suivra, c’est certain, le feeling du moment, la direction choisie et ça, que ce soit plus Punk, ou Hard Rock ou électro acoustic, on verra :)

Pour finir, puisque les interviews BYB et VOLBEAT s’enchaînent, je voudrais te poser la même question qu’à Thomas (VOLBEAT - G) quand je lui demandais ce qu’il pensait de BYB : et toi, que penses-tu de VOLBEAT ?

Je n’ai entendu leur nom la première fois qu’il y a deux semaines et je sais qu’ils sont la sensation en scandinavie. J’ai entendu dire que c’était un mixe de SOCIAL DISTORTION et METALLICA mais je n’en suis pas sûr; ce qui est sûr, c’est que c’est un groupe intéressant et je pense que ce serait cool de discuter ensemble avec Thomas (Guitariste de VOLBEAT présent ce jour-là) et de découvrir ce qu’ils font :)

Merci pour cette interview :)
Merci à toi aussi et à vous tous, en France, pour votre enthousiasme pour BYB :)

1 octobre 2008

VOLBEAT / Interview Thomas Bredahl (G) (French)

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Belle journée que ce 15 septembre 2008 : interviewer dans la foulée deux très bons groupes VOLBEAT et BACKYARD BABIES, quoi demander de plus ? :)
Et c’est parti pour en savoir plus sur VOLBEAT en compagnie de Thomas Bredahl, guitariste de son état et mec aussi sympa que drôle dans ses réparties, qu'en train de poser, mort de rire, devant le magnifique (si, si, on y croit :) papier peint du lieu des interviews: jetez un coup d'oeil sur la photo en dessous :)
(Interview et Photos : Tasunka)

Chronique "Guitar Gangsters & Cadillac Blood" ici ;)

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Le nouvel album a été plutôt placé sous le signe de la pression ou du plaisir ?

C’est vrai que nous avons été album du mois avec « Rock The Rebel/Metal The Devil », que nous avons eu de très bonnes chroniques, qu’on a joué devant des milliers de personnes, joué avec METALLICA, alors quand on préparait « Guitare Gangsters », la maison de disques nous a dit en plaisantant, vu que nous sommes amis : « Les gars, cette fois, ça va être un sacré challenge : vous êtes sûrs que vous y arriverez ? » Bien sûr ! (rires) Sur le plan créatif, on voulait être meilleurs et le challenge, nous nous le sommes mis nous-mêmes et ça, c’était la pression, pas commerciale, même si c’est évident qu’elle est là, dès que tu vends pas mal de disques et tickets de concerts, mais c'était bel et bien la pression de donner à chaque fois le meilleur de nous, qui nous tient à cœur. Par contre si la pression était bien là, à partir du moment où les morceaux ont commencé à être écrits lors de la dernière tournée, mais quand on est entrés en studio, tout était prêt, et donc la pression n’était plus si importante. Le seul challenge qui restait, c’était de bien jouer :)
Ça me fait repenser au moment où j’étais assis avec Jon, notre batteur et je lui jouais des passages que j’avais écrits pour savoir ce qu’il en pensait, si c’était bon ou pas. C’est bien sûr, Michael (Poulsen G / V) qui a composé sur sa guitare acoustique, la structure de tous les morceaux. Donc, j’étais à jouer les passages à Jon, quand je me suis aperçu que ça sonnait très BLACK SABBATH sur le titre d’ouverture, ce qui n’était pas intentionnel, vu qu’avec le batteur, on modifiait au fur et à mesure de ses remarques. Comme la pression était axée sur donner le meilleur sur le plan créatif, je me suis demandé pour les laisser ou non. Mais bon, tu vois, c’est le problème d’avoir des influences, chacun en a et pour être honnête, il y a beaucoup d’influences BLACK SABBATH dans les parties Lead, mais ça sort tout seul, sans être des copies, juste des influences. Tous dans le groupe, nous avons notre background musical qui est bien là : MISFISTS, SOCIAL DISTORTION, BLACK SABBATH, METALLICA, mais, au final, VOLBEAT est et reste unique avec sa personnalité musicale.

C’est vrai que vous êtes uniques :) Vous avez à nouveau travaillé avec Jacob Hansen pour la production : quelle a été son influence, justement, pour le nouvel album ?

Disons que pour le premier album (« The Strength, The Sound, The Songs ») il a reconnu ne pas être très à l’aise, sur le moment, comme il se disait : « Ok, mais VOLBEAT, c’est supposé sonner comment ? «  (rires) Mais c’est un mec ouvert et il y a longtemps maintenant, qu’il est devenu le cinquième membre du groupe: il comprend complètement ce que nous voulons. Chacun connait son domaine, le guitariste ses parties guitare, le bassiste idem, etc.. Et comme chacun est à sa place, Jacob inclus, les compétences de nous tous s’additionnent et se complètent :) Il faut être ouvert et compréhensif pour discuter avec les musiciens en studio, pour apporter des idées, des suggestions, et comprendre ce que le groupe veut exactement et Jacob est tout ça :) Michael est le frontman du groupe et écrit quasiment tout, mais il nous explique ce qu’il voit et comment il le voit et fait de même avec Jacob en studio. En plus, Michael est ouvert aux nouvelles idées que celui-ci ou l’un de nous apporte. Par exemple, il arrive qu’un passage de guitare sonne Reggae, Michael le trouve cool et cherche un moyen de l’intégrer dans un morceau. L’ouverture d’esprit est primordiale: ce qui veut dire, pour nous tous, garder une âme d’enfant dans le sens d’être curieux et avec l’envie d’essayer et d’explorer de nouvelles choses. Pour nous, un groupe, c’est ça, de grands enfants ensemble, en quelque sorte (rires)

Belle définition :) Même si on te l’a demandé certainement pas mal de fois, tu pourrais me redire comment tu as rejoint VOLBEAT ?

Pas de problèmes (rires) Avec mon groupe de l’époque, en 2006, on a fait une tournée pour 10 dates avec VOLBEAT et je peux te dire que ça a été du pur fun, comme toujours avec VOLBEAT, je dois dire (rires) Quand on est rentrés de tournée, j’ai su qu'ils cherchaient un nouveau guitariste, après le départ de leur précédent gratteux. Un soir, j’ai reçu un coup de fil de Michael, alors que nous ne nous étions pas vus depuis 2 mois et il m’a dit : "Tu fais quoi ces 5 prochaines années ? » :) J’étais impressionné alors même que VOLBEAT n’avait pas encore sa renommée actuelle. Ça a été un véritable compliment qu’ils aient pensé à moi comme guitariste, qu’ils m’aient trouvé sympa pendant les dates communes et que j’ai ma place au sein du groupe, parmi cette bande de mecs vraiment sympas. Michael, au téléphone, m’avait demandé de ne répéter à personne l’offre qu’il me faisait, mais je me devais d’avoir quand même l’avis de mes proches, de ma petite amie là-dessus et d’en parler à mon groupe de l’époque, ce qui me semblait réglo. Quand on s’est vus avec Michael et le groupe, ce n’a pas été vraiment une audition, mais juste jouer deux morceaux et improviser, jammer avec les gars, sur un nouveau titre : c’était un moment génial ! Quand j’ai ensuite repris le train, pour rentrer chez moi, je me suis endormi avec la fatigue de la journée et c’est le coup de téléphone de Michael qui m’a réveillé sur le trajet du retour. Il m’a dit que ça collait, qu’ils m’appréciaient et que j’étais dans le groupe !!!! :)

J’imagine que ça a dû être un grand moment d’apprendre la nouvelle :) Dans Vol beat, vous avez des looks et influences différents, mais ce qui frappe dans VOLBEAT, c’est le sentiment d’unité qu’il y a entre vous

Oui, parce qu’on peut discuter, mais jamais il n’y a de combats quand on n’est pas d’accord : on n’est pas MÖTLEY CRÜE (rires) En ce qui me concerne, je n’écoute pas de Reggæ mais du Ska, et chacun peut apporter ses influences, ce qu'il aime: on est tous ouvert :) L'unité vient, entre autre, de là et de la complicité qu'il y a entre nous tous :)

Avant d’aborder le sujet de la tournée d’octobre 2008, tu pourrais me parler de cette histoire intrigante qui court sur 7 des morceaux de l’album ?

Au moment où nous avons commencé à réfléchir au titre de l’album, on a eu une piste, étant donné que l’un des titres de SOCIAL DISTORTION parle de gangsters. Comme, en plus, on aime les films du genre, les associations d’idées se sont faites toutes seules : gangsters, Cadillac, blood, ça collait et sonnait bien ensemble. Quand tu écris les idées jaillissent les unes des autres. Même si on n’a pas encore écrit de nouveaux morceaux au moment où je te parle pour un futur album, mais comme on l’a déjà fait auparavant, l’histoire qui démarre avec « Guitar Gangsters » va certainement se poursuivre pour le prochain disque mais ça dépend: ça peut tout aussi bien être développé par écrit et mis en ligne comme un livre ou pour un film, ce qui serait vraiment cool :)

La tournée d’octobre 2008, dont la première date est à Paris (le 8 octobre à la Scène Bastille) arrive : coté préparation, ça donne quoi ?

Avant de monter sur scène, on se réunit 5 minutes, mais pas plus : pas comme METALLICA qui s'échauffent en jouant les titres avant. De toute façon, c’est tellement du pur plaisir d’être sur scène, que tu t’éclates que tu sois en forme ou pas, dans tous les cas. En avril dernier, on a enregistré « Guitar Gansters »et ensuite joué dans des festivals, ce qui est un bon échauffement. La veille de la date du 8 octobre, à Paris, on joue dans un club au Danemark sans aucun public: VOLBEAT, c’est la musique, mais aussi le visuel avec les lumières et cette répétition permet de les régler avant de partir en tournée. Les mecs de la lumière ont besoin qu’on joue sur scène pour leurs réglages.

Et vous allez filmer cette tournée ?

Sur le précédent DVD « Sold Out », je trouve qu’il manquait un peu de passages plus privés, pour que le public nous accompagne backstage ; mais sans aller jusqu’à avoir des cameras quand on est à poil, bien sûr (rires) Le premier DVD était axé sur l’histoire du groupe, son passage des petites scènes aux grandes, mais ce serait sympa d’avoir des moments plus intimes pour un éventuel futur DVD, pas encore prévu, mais qui sait ? :) Personnellement, c’est ce que j’aime voir sur des vidéos des groupes.

Question croisé avec BACKYARD BABIES à qui je demande la même chose à propos de vous, comme les deux groupes sont le même jour en promo : que penses-tu de BACKYARD BABIES ?

Je ne les connais pas personnellement et je n’ai pas encore eu l’occasion d’entendre leur tout dernier album. Par contre, avec mon précédent groupe, on jouait de leurs anciens morceaux. J’ai hâte d’écouter leur nouvel opus, surtout que j’aime beaucoup leur musique. Et eux, tu leur as déjà demandé ce qu’ils pensaient de VOLBEAT ?

Pas encore, comme je fais ton interview avant la leur :)

J’aimerais bien savoir leur réponse :)

Tu l’auras :) En attendant, merci pour cette interview vraiment très cool :)

Plaisir partagé et à tous, rendez-vous le 8 octobre à Paris et sur la tournée :)

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12 septembre 2008

Special VENTURIA, Interview Charly Sahona (Fr)

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Et c’est parti pour un coup de cœur pour VENTURIA et « Hybrid », cet album au feeling intense et pour une interview avec l’artiste qui en est son auteur:  Merci à Charly (Sahona: Guitare, programmation synthé, piano, chœurs) pour tout ça :)
L’homme étant à l’image de sa musique : chaleureux, intéressant, ouvert au monde et aux autres :)

(Interview du 11 sept. 2008 par téléphone, par Tasunka)

"Hybrid" la Chronique est ici ;)

Comment toi et tout le groupe, vous sentez vous en cette veille de sortie mondiale de « Hybrid » (le 12 septembre 2008)?

Impatient, excité, tout autant qu’heureux et fier, comme nous tous dans le groupe. On a hâte de partager ce que nous avons fait. Et ça, même s’il existe une petite anxiété d’avoir les réactions des gens qui connaissent déjà notre premier album (« The New Kingdom » - 2006). A l’époque, l’accueil avait été très bon : 90% des chroniques sur le net avaient été positives, ce qui était super. Pour ce premier disque, c’était un peu l’état d’urgence, vu que notre chanteur (Olivier Segura ) avait dû nous quitter avant d’entrer en studio (au chant à présent, le très complémentaire duo Lydie Robin / Marc Ferreira) : les morceaux étaient déjà écrits par moi, ainsi que les paroles, aussi les autres membres du groupe n’avaient, alors, pas pu apporter leur touche personnelle, mais avec le nouvel album, les choses ont été différentes: chacun a pu y apporter son idée. On est sûrs d’avoir fait un disque bien meilleur entre autres à cause de ça : « Hybrid » est porteur de créativité :)
C’est un rêve tout VENTURIA: un plaisir, une passion, un amour de la musique. Nous sommes tous, je le répète, très heureux et fiers du résultat de « Hybrid », d’avoir réussi à immortaliser ce que nous avions en nous. Nous avons donné le meilleur de nous dans cet album.

Et ça se sent ! Je t’avoue ne pas être fan de progressif et pourtant, j’ai d’autant plus craqué sur « Hybrid » ton album me surprenant carrément; justement, comment tu définirais l’identité de VENTURIA ?

Merci pour ton compliment, ça fait très plaisir !! :) Dans le groupe, je suis le seul à écouter un peu de progressif, mais, je dois dire que je trouve le progressif, en général, un peu ennuyeux.
Le premier album était plutôt progressif et le nouveau, je le qualifierais de Rock / Metal Hybride, d’où le titre de l’album, mais entre les deux disques, c’est une évolution qui s’est faite et non un tournant par rapport au premier CD :)
J’ai été voir sur le net à Metal Hybride et j’y ai trouvé que ça existait déjà, mais Venturia n’a rien à voir avec la description sur le net du Metal Hybride :)
J’écoute et aime plein de musiques différentes, qui apportent autant d’influences
J’ai grandi avec la musique classique (NDT: Charly a 12 ans d’études pianistiques au conservatoire !) et je suis ravi que ça s’entende cet amour, dans « Hybrid » : j’aime Rachmaninov, Bartok, mais aussi, la Pop, avec Muse, Coldplay et côté Metal, je dirais, entre autres, In Flames, Korn, Pantera.

Comment ça s’est passé l’avant studio et l’enregistrement, ensuite ?

Pour les répètes, je dois t’avouer que nous ne les avons faites que deux jours avant l’entrée en studio (rires), mais j’avais confiance : on se connaît tous très bien et ça a été une vraie rigolade ; oui, on a beaucoup ri. Il faut dire que nous nous entendons tous tellement bien et nous avons de l’admiration réciproque les uns pour les autres, un vrai attachement, un vrai respect.
Alors, tout se passe dans la bonne humeur, la joie, tout se fait naturellement :)
C’est sûr que pour les concerts, nous allons beaucoup répéter avant, comme là les choses sont différentes :)
Avant le studio, tout était bien prêt, bien calculé et tout le travail ayant été fait là, ça a été en quelque sorte une délivrance d’être en studio pour enregistrer tout ce qui avait été préparé. J’avais d’ailleurs tellement mis un point d’honneur et passé du temps à tout bien organiser que je m’étais même un peu oublié, pour mes parties guitare, d’où une pression, mais bonne, pour ça. Cette pression, cette détermination à, tous, donner le meilleur de nous, a fait que je suis tombé un peu malade et que Diego (Rapacchietti - batteur) s’est fait une tendinite. C’est te dire :)
Il y a une énergie, une passion, un amour et quand tout est clair dans ta tête quand tu sais où tu veux aller, tu t’en donnes les moyens et ça marche, tout se fait naturellement et ça a été le cas pour « Hybrid »
En fait, le seul point qui a été une galère, ça a été de trouver ,au départ, l’argent pour cet album : le studio coûte 500 euros par jour et on y est restés 3 semaines. Tout s’est bien passé et les gens ont cru en nous, à commencer par l’ingé son qui a été touché par la musique de Venturia et qui, du coup, s’est investi à fond avec nous, nous faisant le cadeau de nous offrir de son temps et des heures en plus.
On a fait un petit making of de l’enregistrement de cet album et il sera bientôt en ligne sur le net : on y voit combien c’était un plaisir :)

Comment se passe la composition des morceaux ?

J’ai toujours une foule d’idée qui me viennent en tête :)
Je fais une démo des titres et chacun amène ensuite ses idées. J’écris 85% seul, ensuite, je les montre à Diego: il m’offre une vision lucide dessus, comme il les découvre et on les arrange ensemble, puis les propose aux autres, qui viennent les embellir avec leurs idées. L’autre option pour les nouveaux morceaux, c’est de jammer Diego et moi. Sinon, j’enregistre des démos avec chant test, les envoie aux autres par internet et on arrange le tout ensemble ; c’est bien ainsi, ce serait différent si on se voyait souvent, mais ce n’est pas le cas-là (NDT: le groupe est effectivement aussi riche que sa musique, puisque composé de plusieurs nationalités : Franco-Américano-Suisse :)

Tu pourrais m’en dire plus sur les textes et particulièrement sur le touchant «Why ? This Women’s Life » ?

J’écris les textes, comme j’aime dire ce que j’ai à dire, mais même si pour le précédent album, il n’y avait pas eu de participation des autres, pour celui-là, je voulais avoir les idées de Lydie aussi. Tu as, par exemple, le titre d’intro « Swearing Lies » qui parle des abus de pouvoir des politiques.
Lydie m’a proposé des textes en français, dont celui qui traite de l’excision : « Why ? This Women’s Life ». Je l’ai transcrit en Anglais. C’est un thème bouleversant, un morceau comme un cri du cœur. J’ai voulu qu’il soit en deux parties : la première qui évoque la douceur d’une enfant qui, pourtant au fil du morceau, sent que quelque chose va arriver et la seconde moitié du titre, c’est la colère, la révolte qui sont ecprimées. C’est un titre fort de l’album.

Comment tu vois le futur de VENTURIA ?

On essaie de faire bouger les choses, d’avancer et on a envie de faire des tournées dans le monde, de partager notre musique. En fait, on a une façon de faire peu classique, dans le sens où, en général, les groupes se font connaître d’abord en jouant en concert et ensuite, arrive un album, alors que nous nous ne nous sommes produits en live que 2 fois, mais avons déjà deux albums. Et pourtant, les maisons de disques ont apprécié ce que nous faisons. D’ailleurs tu as l’une de nos prestations live sur le DVD bonus de l’album : il y a notamment les 4 titres qui ont été enregistrés lors de notre passage à la télévision, (la télévision SuisseTSR, pour l’émission « 100% Scène », en 2007) : on y retrouve, aussi, un titre inédit avec Lydie seule au chant, en plus des autres bonus : coulisses tournage, galerie de photos)
Alors, pour répondre à ta question concernant le futur du groupe, on aimerait rejoindre une grande maison de disques pour évoluer et tourner dans le monde, mais il nous est dit : ok, mais il faut d’abord vendre des albums.

La musique de VENTURIA a un tel feeling que le retranscrire en live sera délicat, non ?

On jouera le 21 novembre 2008 au Nouveau Casino, en première partie de LACRIMAS PROFUNDERE. C’est du gothique et nos styles sont différents, mais nous aurons l’occasion de jouer plus longtemps qu’une première partie le fait normalement et nous sommes vraiment contents de jouer, alors, même si le son dans une salle de moyenne importance comme ça, peut être délicat à gérer, on va néanmoins tout faire pour que les conditions soient optimum :)

Vivement le 21 novembre prochain :) Merci à toi pour cette interview !

Merci à toi aussi :)

24 juin 2008

HELLFEST 2008 / Ben Barbaud (Organisateur) interview avant-après festival

www.hellfest.fr

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Pourquoi avoir tardé à éditer cette interview faite le 6 mai 2008 ?
Tout simplement pour constater d’abord si la très bonne impression et les engagements faits en ce 6 mai, ont effectivement été tenus une fois ce fameux festival des 20-21-22 juin 2008 passé.

Bilan en ce 23 juin 2008 (Par Tasunka) / Toutes les photos HELLFEST 2008 (concerts, etc..) de Tasunka et de toute l'équipe de Metallian sont à retrouver dans le prochain numéro du magazine: à ne pas manquer ;)

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Après une édition 2007 du Hellfest qui a, donc, eu le mauvais record de faire l’unanimité contre elle du point de vue de l’organisation (toilettes manquantes, etc..) c’était d’autant plus courageux de la part de Ben Barbaud, le fier papa de son bébé de Hellfest, de venir faire une tournée promo auprès des tous les medias, afin de s’en expliquer et de reconnaître erreurs comme qualités. A coeur ouvert, sans langue de bois et avec toute sa passion, Ben Barbaud a été des plus convaincants :)

Voici les points marquants de cette interview très intéressante.

D’entrée de jeu, Ben reconnaît ne pas avoir investi tous les moyens pour que le confort, à commencer par les toilettes, soit au rendez-vous pour 2007, mais à ce sujet, poursuit Ben, l’explication est simple : étant donné que 2006 a laissé un passif financier, il était difficile d’avoir les fonds pour que l’accueil soit au mieux de tous en 2007. Et c’est compréhensible, le passif de 2006 s’élevait tout de même à 300 000 euros, un coup dur à surmonter pour 2007, mais heureusement pour 2008, la confiance toujours maintenue des partenaires allait faire la différence : le challenge était lourd pour 2008 vu le handicap laissé dans les esprits par 2007, mais il a été tenu haut la main ces 20-21-22 juin 2008. Tout s’est passé sans accrocs, avec les sourires ravis de 40 000 visiteurs, des artistes et même le soleil était omni présent tous ces 3 jours, ce qui changeait du déluge de pluie de l’année précédente :)
Les ratés de 2007 étaient dûs à un manque d’argent et non à une manque de compétences, c’est assuré !

Ben Barbaud, c’est avant tout un passionné, un « jeune fou » comme lui a dit Olivier Garnier de Replica, lors de leur rencontre 2 années auparavant, mais quel « fou » qui a forcé le respect de tous en s’accrochant à ses rêves, en formant une équipe, une famille de passionnés comme lui, en donnant vie à son bébé, le Hellfest : en faisant bouger les choses et ça, ça force le respect, cette persévérance, malgré les claques d’apprendre sur la tas, d’avancer contre vents et marées, tous unis du bénévole au salarié. D’ailleurs, Ben précise qu’il laisse chacun prendre ses responsabilités dans l’équipe, s’autogérer et ensuite lors de réunions, de confronter les points de vue. « Pas de ligne directrice, juste un tronc de départ et au fur et à mesure, tu rajoutes des idées, des trucs, tu brodes » dit Ben « Tout se fait naturellement, au fur et à mesure et on veut et fait tous tout pour que tout se passe au mieux.»

Ben ajoute : « On est des passionnés qui bossent pour des passionnés ; ce n’était pas prémédité d’arriver jusqu’ici, c’est juste l’histoire de passionnés, moi comme tous dans l’équipe et tous ceux qui sont avec nous »

Ben déclare penser festival, vivre pour ce festival, son bébé, ce qui lui a coûté du temps et des amis, à force de travailler, mais le soutien patient de sa femme, sa compréhension et aussi le fait qu’elle n’aime pas le Métal, contrebalance le tout et lui donne l’équilibre indispensable.

En parlant de soutien, Ben souligne aussi qu’en 2007, s’il y avait eu les moyens de collaborer avec Olivier Garnier et Roger Wessier pour la promo, ils n’auraient pas hésité une seconde, et trop heureux qu’en 2008, cela a pu être enfin possible : bonne collaboration, il faut l’avouer :)

Pour revenir au leitmotiv « passionnés bossant pour des passionnés », si les moyens lui en étaient donnés avec des subventions, l’organisation du Hellfest aimerait pouvoir baisser les prix des billets afin qu’encore plus de monde puisse venir, Ben ayant conscience des limites de finances de chacun. Et c’est dans le même état d’esprit ouvert que la fierté du Hellfest, c’est d’offrir ce que peu d’autres festivals offrent : de faire jouer des groupes au style non formaté, Stoner ou autres, à l’image de ce que peut proposer un label comme Relapse. L’intention étant d’aider à faire découvrir de jeunes groupes qui ont assurément du talent.
« Mon métier m’a appris à ne pas avoir de barrières musicales » déclare Ben.

Ben a 25 ans, se bat depuis déjà 8 ans, s’est entouré d’une équipe solide au sein de laquelle, tous sont animés par une sacrée passion. Ben en est l’image en plus d'être à des kilomètres d’avoir la grosse tête : à un point tel qu’il n’a pas jugé important d’être pris en photo pour cette interview, ce que j’ai respecté, et au point aussi que même les musiciens peuvent s’y méprendre étant donné que peu savent qui il est quand ils le voient :)
Comme le prouve cette anecdote : le prenant pour un bénévole, un groupe lui a demandé de ramener un coca, et Ben s’est exécuté…cool, quoi :)

Ben et son équipe bossent déjà sur l’édition 2009, avec cependant cette incertitude concernant le lieu, puisque tout dépend de la nouvelle mairie à ce sujet, mais une chose est sûre: où et quand, peu importe le prochain Hellfest assurera de toutes façons : 2008 l’a largement prouvé :)

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7 avril 2008

DIVINITY "Allegory" / Intw (English) with Sacha Laskow (Lead Guitar)

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DIVINITY Interview by mail
Answered by Sacha Laskow (lead guitar)

"Allegory" French Review here ;) / Chronique en Français d"Allegory" ici ;)

DIVINITY line up:
Sean Jenkis – Lead Vocals
Sacha Laskow – Lead Guitar
James Duncan – Guitar
Nick Foster – Bass
Brett Duncan – Drums   

Discography:
2003 The Infinity Cycle (Demo) CD
2004 Modern Prophecy (Demo) CD
2008 Allegory  (out since March 28. 2008) CD

Tasunka for ISKA Photos:  I really like a lot "Allegory" (NDT: a really great album ;) so, that's even more a pleasure to know details about it and about Divinity :)

Sacha Laskow: Cool, thanks!

10 years for Divinity, 2 demos and at last your great debut album: so, could you sum up the story of the band and present the line up too?

Sean started the band in highschool, playing Metal covers and whatnot as young Metalheads do. James and his brother Brett joined on, at the time Sean was playing rhythm and decided to concentrate on vocals. That's where I came in and the direction shifted at that point towards more progressive leanings.
We've been through a few bass players, the one before Nick quit on us just before we where to record the bass tracks for Allegory, that was great! We where jamming at his place and he changed the locks and left our gear outside.
Anyway then we held auditions and found Nick. He stepped up to the plate and learned the material and recorded it right away. The current line up is the strongest we've ever had; we are writing new material like wildfire and are all on the same page musically and personally.

Each song of the album has its own identity; so, how would you describe "Allegory" atmosphere, style?

The style is hopefully DIVINITY; we write for ourselves and we draw from a lot of different influences including death Metal, prog, traditional and modern. Overall we are just Metal, no gimmicks or bullshit and the atmosphere is intense and energetic. We don't fit in a narrow category or convention.

The title of the album: "Allegory" is not one of the songs: why this choice and what are the lyrics dealing with?

Allegory refers to a metaphor within a story. These songs are a collection of stories drawn from our life experiences and trying to make sense of this crazy existence. From sexuality, addiction, to fear and interacting with technology the lyrics have multiple layers of meaning the listener can extract.

Which was your way to write songs for this debut album, I mean compared to the demos?

Usually someone will present a riff or idea, everyone else will comment and add their input and the song is arranged from there. One songwriter does the bulk of the music and then everyone chips away at it until we are all happy with the result. Of course things are also tweaked along the way and in the studio.

The album was mixed and mastered by the renowned Tue Madsen (Dark Tranquility, The Haunted, Aborted): how was this experience to work with him?

Tue was great to work with, very easy to communicate with and patient with our perfectionist asses. The end result is fantastic and exceeded our expectations.

Allegory" is a self produced and financed album: was it a tough job to do it?

Damn straight! We overcame every possible problem you can imagine to make this record. From losing members, to technical issues and hard drive crashes, to financial problems and finding the time to do it all. It was very tough and I was ready to snap by the end, but nonetheless we are proud of the result.

About your worldwide deal with Nuclear Blast: could you tell me the way that made Divinity sign this deal?

Sure, we had released the album independantly here in Canada first, and had the songs on our Myspace page. Jaap the A&R man from NB heard our songs and liked them, got in touch with us and the rest was history! It was a very old school deal in a way, we aren't a 'hype' band or anything they just liked our album and wanted to release it just the way it was which was a big honor.

What were and still are your expectations for the release of "Allegory" at the end of march?

Well we hope a lot of people will dig it of course and check it out, we've poured our heart and soul into every aspect of this CD and hope it shows. Of course we can't wait to hit the stage and play for the fans supporting us.

About the video shot for "Plasma" song: was it pleasure or pressure?

It was a great pleasure for sure it was really fun. Everyone who pitched in and volunteered thier time and amazing skills to make this happen was great. No egos or personality issues, just hard work and talent went into this project. We are very happy with the finished product and it should be out right away!

You already shared the stage with legends like Cannibal Corpse, Overkill, Into Eternity: what have you learned about this experience?

You learn a lot watching bands like these do thier thing. Just the experience and the amazing talent they have is an inspiration to better yourself and your craft. We are humbled to have shared the stage with such great Metal bands.

How would you describe the "Divinity effect" on stage? :)

The effect will make you bang your fucking head! We have a ton of energy on stage and also work very hard on our sound and equipment to match the production quality of the CD. Our intensity level is very high and unforgiving.

What are your plans for the future: a new album, maybe an European tour? (It would be then awesome to see Divinity performing live here :)

Yes, we would absolutely love to play for the amazing fans in Europe! They have received us extremely well there and of course the Metal scene is fantastic. Of course working out the logistics is the tough part but with NB behind us i'm sure we can make it work down the road.

At the moment we are furiously writing new material and working on touring. Our new music is taking things to another level and we are really finding our own sound. It's like the songs on Allegory but even more dynamic and intense.

A bunch of thanx for your answers and for the music you play :)
All the best!!!


Thanks Tasunka for the interview and Metal Onwards!!!

- Sacha

25 mars 2008

Special ANDRE MATOS, Interview (Fr) :)

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Un rhume hérité de la série de concerts acoustiques, de seances de dédicaces données en Europe par ANDRE MATOS en France, Grèce, Italie, Allemagne en février. et pourtant, ça n'a pas empéché cet artiste véritable d'appeler du Brésil, à son retour,  pour donner cette interview et avec panache et chaleur encore :) Si, même le nez pris, c'est possible d'avoir la classe, la preuve ;) Qu'il en soit remercié !!!! Au passage un grand merci à ceux qui ont rendu cette interview possible: Roger Wessier, Olivier Garnier Replica Records et Olly de SPV: You rule men !!! :)
(Interview du 6 mars 2008, Par Tasunka)

ANDRE MATOS "Time To Be Free" (Fr) ici / here ;)

Photos Hard Rock Cafe (25 mars 2008) ici / here ;)

Live report (Fr) Hard Rock Café  ici / here ;)

Au nom de tous, merci pour ce très bon concert acoustique au Hard Rock Café (Paris, 25 février 2008) avec Andre "Zaza" Hernandes (guitare) et pour ce très beau "Time To Be Free" :)

ANDRE MATOS: Merci à toi et à vous tous; c'était un très bon moment pour nous aussi :) et ce que tu dis de l'album fait plaisir et donne tout son sens: partager, communiquer, c'est vraiment le but de ce que je fais et entendre vos réactions à tous, positives, fait vraiment plaisir et donne raison d'aller dans cette direction :)

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Comment toi, tu présenterais "Time To Be Free" ?

Comme c'est mon premier projet solo, c'est un vrai challenge. Il est la combinaison, la balance entre tout ce que j'aime, entre la musique classique, entre classique rendu moderne et Rock, entre tout ce que j'aime oui, vraiment :)
La ligne directrice, l'idée m'est venue il y a un moment déjà, et il a fallu du temps et beaucoup d'efforts pour que ça se concrétise.

Et avec le recul, tu dirais que le tout a été plutôt sous le signe de la difficulté ou de la chance de ton côté ?

Je pense que j'ai vraiment eu de la chance de travailler, d'être entouré par autant de personnes plus que compétentes et, ce qui primordial, avec lesquelles la chaleur humaine était au rendez-vous: tous sommes des amis avant tout, que ce soit de longue date ou récent. C'est vraiment un don du ciel chacune des rencontres et des personnes qui sont avec moi pour mon projet solo. Je les aime tous beaucoup.
Par exemple, tu as une pure coïncidence, à chaque niveau: Roy Z à la production avec Sacha (Paeth, ami de longue date d'Andre et producteur déjà du projet VIRGO d'Andre MATOS en 2000). On s'était rencontré quelques temps avant "Time To Be Free" et en discutant, nous nous étions dit que ce serait sympa de travailler ensemble, et l'occasion s'est présentée, alors quand j'ai cherché un producteur aux USA, son nom était une évidence et qu'il ait accepté, c'était formidable, j'en était très heureux. Avec lui, j'avais le meilleur à la production pour les USA et avec Sacha le meilleur pour l'Europe. C'était un vrai cadeau que d'avoir collaboré ensemble, j'en suis encore plus que comblé. L'album a ainsi aussi pu bénéficier du son qui lui allait au mieux, avec tout son relief. D'ailleurs la façon de travailler avec Roy Z qui était nouvelle pour nous, pour tout le groupe, nous a beaucoup apporté: c'était une belle expérience, très enrichissante, que d'avoir à s'adapter à sa façon de faire, ce qui a encore enrichi le résultat final, qui correspond à l'idée que j'en avais à l'origine. Nous sommes devenus amis avec Roy: c'est une personne que j'aime beaucoup

Comment s'est passée la composition des morceaux ?

Je ne compose pas seul, même si j'ai la direction que je veux prendre. Je vois et ne conçois la composition qu'à deux, à plusieurs et non seul. Il me semble normal de faire participer chacun qu'il soit du groupe ou même des personnes extérieures, comme Roy Z par exemple, parce qu'en laissant chacun s'exprimer et amener ses idées, le résultat est riche de tous ces apports. Je ne suis pas un dictateur bien loin de là et pour moi, travailler tous ensemble est une richesse, même si j'amène et j'ai, moi, l'idée, la direction que je vois pour les morceaux, chacun participe; c'est tellement mieux de donner le meilleur de nous ensemble! D'aller dans la mëme direction, chacun apportant ce qu'il a à donner, c'est tellement plus enrichissant.

Et tu pourrais présenter les membres du groupe, même s'ils sont bien connus ? ;)

Eloy (Casagrande) n'a que 16 ans, mais c'est un batteur talentueux, qui joue comme un adulte (il a gagné le prix du meilleur batteur des Amériques lors du Modern Drummer Contest en 2005) il est incroyable et en l'entendant, il collait vraiment au groupe, en plus d'être un très bon batteur, c'est quelqu'un de très gentil, chaleureux. Sinon, tu as Andre ("Zaza" Hernandes) qui était avec moi aux débuts d'ANGRA il y a 16 ans et même s'il avait du quitter le groupe, comme il avait, alors, déménagé vers le centre du Brésil, toujours est-il que, sans que  ce soit planifié, celui-ci est revenu à nouveau habiter là où il était au début, à Sao Paulo ce qui nous a permis de nous retrouver et son nom, je l'avais naturellement en tête lors de la mise en place du groupe. Je suis béni d'avoir un aussi fantastique guitariste dans un line up de toute façon qui colle vraiment avec mes voeux: je l'ai toujours admiré pour son talent et c'est un ami. Tu as pu le voir au Hard Rock Café (le 25 février 2008, pour un fantastique concert acoustique !!! :) Tu as Luis (Mariutti, basse), Hugo son frère (Guitare) de SHAAMAN , Fabio (Ribeiro) aux claviers: avec Shaman / Angra, il était là en invité et il me semblait être tout indiqué pour devenir membre du groupe, en plus d'être vraiment le meilleur :) Le but en réunissant le groupe n'était pas du tout de réunir les stars, mais qu'il y ait ce courant entre nous, que tous, nous allions dans la même direction, ensemble, que nous donnions le meilleur de nous dans ce but. Tous nous avons donné le meilleur de nous, j'ai donné le meilleur et je pense que le résultat s'entend.

Pourquoi autant de temps entre la sortie de "Time To Be Free" au Japon, en août 2007 et en Europe, ce 25 février 2008 ?

Pour deux raisons: la première, vient simplement du fait qu'au Japon, le marché du disque étant plus élevé, il faut éviter que les sorties japonaises et du reste du monde soient trop proches, pour qu"ils gardent en compensation, au moins cet avant première, en plus des bonus exclusifs qu"ils ont là-bas. Mais la deuxième raison vient aussi du fait que je cherchais un label et après avoir eu des offres intéressantes, c'est finalement SPV qui s'est révélé. Et une nouvelle fois, c'est un cadeau, SPV étant plus que compétents, reconnus et assurant du très bon travail. Je suis heureux de ça :) Et tout autant du contrat où nous avons signé pour 3 albums, ce qui est vraiment bien: ça va permettre d'améliorer, au fur et à mesure, les compositions.

Tu sais déjà s'il y a des dates de concerts prévues ?

On est en plein dans la planification, en ce moment. Il devrait y avoir des festivals, mais surtout à la rentrée, vers septembre, je pense, une tournée et la France sera prévue (Andre le dit avec enthousiasme et super plaisir dans la voix ;)

En parlant de croyance, de cadeau du ciel, sans indiscrétion, en quoi crois-tu?

Je n'ai pas de croyance, de religion particulière, ce qui compte pour moi c'est de garder l'esprit toujours ouvert et pour ça, si tu te cantonnes à un mode de pensée, tu te fermes à un autre,. Tu peux ressentir des choses et si tu cherches à les analyser avec le filtre de tes croyances, tu peux en rater la véritable signification. Je suis ouvert d'esprit. C'est vrai qu'au Brésil, c'est une melting pot d'origines où chacun a du ou plusieurs  sangs de telle ou telle des origines qui ont fondé le Brésil: européen, amérindien, noir et l'état d'esprit général est à l'image de cette ouverture :)

Quel souvenir as-tu de ton expérience en tant qu'acteur, chanteur et rôle titre dans l'opéra Rock "Tommy" tiré des Who (avec le Sao Paulo Symphony Orchestra et choeur) ?

C'est mon meilleur souvenir, ma meilleure expérience :) C'était la première fois que je jouais en tant qu'acteur et c'était génial.  Avec quelqu'un, en plus, pour me coacher pour le jeu et vraiment, c'était une réussite à tous les niveaux, je parle généralement et particulièrement pour moi: la meilleure expérience que j'ai eue, vraiment !! Ce serait génial d'avoir cet opéra qui puisse être monté et venir en Europe, même s'il n'y a rien de prévu pour l'instant.

Tu es un artiste reconnu et à juste titre (compositeur, chanteur, pianiste, entre autres :), et le succès est au rendez-vous: comment tu vois le succès du à ça, comme une énergie ou une pression?

Tout dépend du moment, de l'état d'esprit où tu te trouves et de ce que tu vis. Le succès est positif puisqu'il te permet de toucher les gens, de faire ce que tu aimes, de sentir cet échange, ce pour quoi je fais de la musique, mais le succès a aussi ses revers de la médaille, ce côté lié au bizness, qui est indissociable, pourtant de la vente et de la musique elle-même, un mal nécessaire, un côté sombre.

Comment vois-tu l'avenir ?
Tu veux dire le mien ou celui du monde ?
Je voulais dire le tien, mais les deux, si tu veux bien ? :)
L'avenir du monde est préoccupant et chacun devrait se sentir concerné pour y faire une action, s'y investir. "Time To Be Free", a pour message la liberté et cette liberté n'est pas uniquement à trouver en dehors de soi, mais et surtout à l'intérieur de soi. Je pense que la musique et c'est la façon dont je la vois, doit procurer du bon temps, du plaisir, c'est vrai, mais je la vois et la sens comme faisant passer un message et c'est mon envie et mon but faire passer un message, partager avec tout le monde. Sinon, mon avenir, je le vois comme une évolution, en allant toujours dans cette direction prise au départ, avec des enrichissements nouveaux.

C'est tout le bien qu'on te souhaite !!!

20 février 2008

KORPIKLAANI / Interview Jarkko (B)

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A l'occasion de la sortie prochaine d'un réjouissant et varié nouvel album "Korven Kuningas" ("The King Of The Woods") le 21 mars 2008, entretien par téléphone avec Jarkko Aaltonen, bassiste cool et plein d'humour de KORPIKLAANI: vive la Finlande !!
(Par Tasunka)

"Korven Kuningas" ici / here ;)

Photos KORPIKLAANI W:O:A 2006 ici / here ;)

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En octobre dernier, vos concerts ont affiché "sold out" autant en France à Nantes qu'à Paris, mais aussi en Belgique ou encore à Londres, comment tu expliques ce succès ?

En fait, je n'ai pas d'explication véritable, et crois-moi que c'est au grand désespoir des maisons de disques qui, toutes, aimeraient bien avoir la recette du succès en général (rires) Non, plus sérieusement, c'est vrai que le fait que ça marche, c'est souvent une surprise. D'ailleurs, pour nous, la plus grande surprise a justement été de voir que nos dates et que le public étaient à ce point au rendez-vous pour nous en France. Je veux dire par là, que la France, nous n'y avions encore pas joué, avant le Hellfest 2007 et nous pensions logiquement, du cop, que nous n'étions pas encore assez connus pour attirer du monde. Ce festival, le Hellfest, on a vraiment été ravis d'y jouer, mais alors, avec la pluie, la météo pas vraiment propice, la boue dégageait une odeur tellement forte que quand nous avons joué, je me rappelle que l'odeur était assez écoeurante, mais bon, ça a été un plaisir: le public a bien réagi aux morceaux :)

Comment ça se passe avec Nuclear Blast depuis votre signature en août 2007 avec eux ?

Ce que nous souhaitons, c'est devenir de plus en plus grands et reconnus et à moins de faire le concours de l'Eurovision (NDT: clin d'œil de compatriotes à LORDI gagnants en 2006 :) nous faisons de la scène encore et toujours et avec le même plaisir. Tu vois, depuis que nous sommes chez Nuclear Blast (depuis août 2007)  c'est dingue, mais les relations sont totalement différentes de ce que nous avions pu vivre avec notre précédent label, Napalm Records. Je veux dire par là, qu'avec eux, avant, il avait beau être petit, on n'a pourtant jamais rencontré le boss du label, et la situation était faite d'incertitudes, dans le sens où un jour on s'entendait avec eux sur une chose et en revenant le lendemain, sur ce qui semblait décidé la veille, ils avaient déjà changé d'avis. A cause de ça, quand nous avons rejoint Nuclear Blast qui est un label d'une sacrée taille différente, on se disait que ce serait difficile, mais paradoxalement et à notre grande surprise, pas du tout; tout se passe plus que simplement, ce qui est dit un jour, est tenu le lendemain et avec les responsables du label, nous sommes en contact avec eux, ils viennent nous voir aux festivals, notamment et ce qui ne gâche rien, nous avons aussi eu l'occasion de rencontrer le grand patron en personne. Quand tu penses que dans un label moins important, ça n'était même jamais arrivé…On a signé pour quatre albums et "Korven Kuningas" est le premier de la liste. Oui, une très bonne surprise, que cette signature avec Nuclear Blast !! Nous sommes libres de suivre la direction que nous voulons, tout en étant soutenus.

C'est une bonne chose. Dis-moi, en parlant du label, c'est eux ou vous en collaboration qui avez choisi les 2 titres du single? (Sorti le 14 février 2008: CD-single et  7“ picture avec les morceaux: "Keep On Galloping" et "Paljon On Koskessa Kiviä")

Non, c'est eux pour ce choix et personnellement, ce n'aurait pas été le mien, mais je pense que leur décision de prendre un titre en anglais "Keep On Galloping" se comprend, comme le marché visé est international. C'est vrai que ça nous permettra de nous faire connaître dans le monde. En ce qui me concerne, j'aurais volontiers mis "Kipumylly", que j'aime particulièrement pour son atmosphère ou encore "Ali Jäisten Vetten". Tu vois, le titre de l'album "Korven Kuningas" c'est un choix fait par Jonne (Järvelä, V/G) et ça n'aurait pas été le mien, mais je l'approuve :)

Pourquoi "Korven Kuningas" devrait-il se classer dans le top 10 des albums de chacun en 2008 ? :)

Parce qu'il est bon, tout simplement (rires) Franchement, je trouve qu'il est meilleur que le précédent album ("Tervaskanto" 2007) qui n'était pas mauvais, mais le nouveau et les nouveaux titres sont vraiment plus variés, avec plus d'atmosphères différentes, plus de richesse; je le trouve définitivement plus intéressant. Au point qu'il y a 14 titres, nous ne voulions pas en laisser de côté certains que nous trouvions bons, juste pour une question liée à un album qui serait plus long. Il n'y a pas de plan prévu à l'avance quand un album et de nouveaux morceaux sont écrits, les choses se font toujours naturellement en suivant l'inspiration, pour "Korven Kuningas" il n'y a pas eu de répétitions préalables et pour ces raisons, le prochain album peut, à son tour, être complètement différent. Je pense qu'en plus pour "Korven Kuningas", le fait qu'il y ait 2 compositeurs affirmés, Jonne (Järvelä-V/G) et aussi à présent Juho (Kauppinin-Accordéon) ça se sent dans la diversité des atmosphères: chacun apportant sa touche, son univers qui peut être différent et en ce qui concerne Jonne, il s'est encore amélioré, ce qui se ressent pour les titres. Non pas que le nouvel album soit plus véritablement plus complexe que le ou les précédents, mais il est vraiment plus varié et en ça, c'est une bonne chose, une ouverture de plus pour l'avenir, tout en gardant ce côté joyeux, positif. Notre musique est vraiment différente dans son atmosphère, de la plupart des groupes de Metal et en général (NDT; c'est du Folk multi instruments enrichi au Metal et non du Metal enrichi au Folk ;), quand, par exemple, nous jouons avec pas mal d'autres formations dans des festivals, même si le public ne nous connaissait pas au départ, on se distingue plus que souvent et c'est notre prestation, nous, que l'on retient. Les gens nous disent ensuite qu'ils ont retenu notre nom et notre musique leur est restée. Et ça, c'est un plaisir !! :)

Le line up est stable depuis ton arrivée, entre autres, en 2005: tu participes aussi à l'écriture des titres ?

Du tout, pour ce nouvel album, je n'y pas participé du tout sur ce plan-là. Et ça, ça a un bon côté, c'est qu'en studio, du coup, ce n'est pas difficile, vu que je n'ai qu'à jouer mes parties de basse, c'est-à-dire, à rentrer jouer ce que j'ai à jouer et à ressortir, sans m'inquiéter des titres et de leur production et franchement, autant j'adore, tout comme tout le groupe d'ailleurs, être sur scène, à jouer cette musique que nous aimons (Jarkko joue de la basse depuis 20 ans, depuis ses débuts vers 14-15 ans), autant, le studio, ce n'est pas le but en soi :) Par contre, pour répondre malgré tout à ta question de départ, c'est-à-dire quel à été mon rôle pour le nouveau disque, je peux dire qu'il a été actif pour ce qui était de la traduction des paroles du Finnois en Anglais: c'est moi qui m'occupe de ça depuis 3 albums, maintenant et ce n'est pas réellement facile étant donné que notre langue est unique. Je veux dire que c'est comme un poème, tu as des atmosphères qui se créent avec la sonorité des mots, comme dans toute poésie, je pense et forcément quand tu traduis en anglais, tu perds de ces subtilités. Il m'arrive de chercher encore et encore des mots pour que tout soit au plus près du texte, du "poème" original. Juha (Jyrkäs) écrit; il avait fait 2 morceaux pour le précédent album, puis 6 pour celui-ci. En fait, il me donne les grandes lignes, une esquisse de la traduction et je passe pas mal de temps à la transcrire le plus fidèlement possible en anglais. C'est moi qui m'en occupe, notamment, parce que je suis sensé être celui qui parle le mieux anglais dans le groupe :) On a des retours disant que les gens apprécient généralement cette démarche de traduction dans le livret.

C'est vrai que tu parles bien anglais :) A propos du livret et spécialement de la pochette, c'est une peinture et pas réalisée avec Photoshop, il me semble ?

C'est bien ça :) Le croquis de base a cependant bien été conçu avec Photoshop par une premier artiste, mais ensuite, il a été travaillé, par un second, sur toile, en peinture, pour donner ce résultat que tu peux voir. Ce qui est vraiment appréciable, en plus, avec cette pochette, c'est qu'elle dégage quelque chose qui fait qu'on la remarque, elle n'est pas typée Métal et dans un rayon du genre, elle se démarque, du coup et ça, je trouve que c'est cool: on la voit :)

Pour finir, un mot sur la vidéo de "Metsämies" tiré du nouvel album ?

Il faisait un sacré froid, quelque chose comme moins 20 degrés (rires) mais sinon, tout s'est bien passé :) Sami (Rämä) a fait du bon boulot à la réalisation. Jonne lui avait donné carte blanche et comme il est fan du groupe, il s'est fait plaisir :)

A nous aussi, tout comme KORPIKLAANI pour ce très cool nouvel album: merci pour ça et pour cette interview décontractée!!!

Merci à toi aussi !!

Concert à Paris, en avril 2008, alors gardez vos agendas à jour, parce que KORPIKLAANI sur scène, c'est la pèche et la bonne humeur à l'état brut ;)

30 janvier 2008

Special Hellish Rock / Intw GAMMA RAY, Kai Hansen (G/V)

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Fort d'un "Land Of The Free-Part II" réussi, d'une tournée commune avec HELLOWEEN, tout sourit à GAMMA RAY et c'est justement le sourire et la bonne humeur au beau fixe que Kai Hansen a répondu à mes questions et avec enthousiasme: que demander de plus ? Epatant Kai Hansen, quoi ! :)

(Par Tasunka)

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GAMMA RAY est depuis peu chez SPV tout comme HELLOWEEN, vous avez aussi eu la collaboration sur "Land Of The Free II" de Tommy Newton (HELLOWEEN, UFO), en plus de cette tournée Hellish Rock en commun, le lien GAMMA RAY-HELLOWEEN semble plus qu'effectif ?!

Kai Hansen: En fait avec notre ancien label nous étions, en quelque sorte, au bout de notre route commune. Non seulement c'était le dernier album que nous leur devions par contrat, mais en plus, Century Media connaissait des problèmes au même moment, au point de devoir fermer leur siège en Allemagne, ce qui nous a vraiment inquiétés pour le prochain album, étant donné que dans de telles conditions, nous n'étions pas sûrs d'avoir, du coup, la meilleure promo possible. Mais quoiqu'il en soit, on leur devait cet album et nous allions honorer notre contrat, malgré tout, avec Century. Les choses ont pourtant évolué de telle sorte qu'il a été finalement évident et pour nous et pour eux que leur situation étaient telles que cette sortie serait problématique. On a dû les pousser un peu, mais en fin de compte, on est parti, Century Media ayant compris nos raisons de le faire, ils nous ont donné le feu vert pour ça. On a alors eu pas mal de propositions d'autres labels, dès que la nouvelle a été connue, mais nous avons préféré SPV, chez qui HELLOWEEN sont, vu que c'est clair qu'ils font du bon travail. SPV nous a, en plus, fait une belle offre :)

C'est une bonne nouvelle, surtout que "Land Of The Free'Part II" semble en avoir bien bénéficié :) GAMMA RAY avec un nouveau label, semble sous le signe d'un vent nouveau, alors qu'est-ce qui a décidé cette envie de reprendre l'album "Land Of The Free I", 12 ans après sa sortie, pour le nouveau disque ?

Comme tu l'as dit en parlant de vent nouveau, c'est bien pour ce besoin d'air frais, de renouveau que nous ressentions. Une chose était sûre pour nous tous, après avoir terminé notre précédente tournée "Majestic" et de ça, on en était déterminés, c'était de ne pas enchaîner simplement avec un simple autre album. Non, nous voulions que ce soit plus, qu'il soit un challenge, une forte direction à suivre et quelque chose qui soit solide. On voulait un album avec plus d'énergie positive, de puissance positive et cette direction d'ambiance et musicale, c'est ce qu'on trouve dans "LOTF-Part I" justement. C'est pour cette raison que, logiquement, le nouvel album en découle. Ce disque est vraiment spécial et c'est bon d'avoir un but, une direction et une vison claire à suivre pour un nouvel opus, c'est vraiment motivant de ne pas se disperser grâce à ça. Quand on était en phase de production de "LOTF II" et que les titres prenaient vraiment forme, sonnaient en montrant clairement combien leur ambiance était positive, on s'est alors tous concerté pour savoir si ce nouvel album, pouvait, dans son ensemble, dignement être appelé "LOTF-Part II" ou non. Comme il semblait bien dans la lignée de son prédécesseur, notre réponse commune a été de dire que "oui, c'était bien le cas", d'où le titre du nouveau CD :) Il faut dire que tous, nous étions tellement impliqués et focalisés dans un seul but: relever et réussir ce challenge d'avoir cette ambiance positive, que nous étions confiants: on osait !! Tu vois, GAMMA RAY a presque 2 décennies et l'âge tourne tout comme la maturité arrive, et pourtant pas question pour autant de céder à la facilité qui en découle et qui consisterait à nous reposer sur nos lauriers. C'est carrément le contraire !! On veut d'autant plus de challenges à relever et oser encore et toujours :) On ne veut jamais perdre cet enthousiasme que tu as quand tu es jeune: tu en veux et tu es comme un jeune chien et bien, ça, crois-moi on le garde en nous; hors de question de devenir mous !! :) Nous sommes encore et toujours des gamins et ça, c'est notre moteur !!! :)

C'est bien ce qui se ressent et c'est très cool :) En parlant de moteur, ce "Hellish Rock" avec HELLOWEEN va de fin 2007 à début 2008, alors, comment tu t'y prends pour garder le feu intact en toi pour une si longue tournée ?

C'est vrai que ce sera long. Chacun gère différemment les tournées. En ce qui me concerne, en général, j'attends d'atteindre mes limites au bout de 3-4 semaines où là, j'ai vraiment besoin de recharger mes batteries en retrouvant les miens, en revenant chez moi. Si je ne le fais pas, je perds tout intérêt pour où je suis, ce que je fais, je veux dire si une tournée est trop longue sans cette pause. De toute façon, impossible pour moi de tourner plusieurs mois d'affilée. J'ai besoin de retrouver la vie, auprès des miens, de partager la vie et des choses avec eux, sinon, si tu ne rentres pas à temps, si le laps de temps est trop long, tu te sens comme un étranger chez toi, parce que tes proches ont eux continué leur vie et que tu as raté beaucoup de choses, tu ne les as pas vécues à leurs côtés. Revenir après 3-4 semaines de tournée, c'est le bon équilibre: je recharge les batteries et je peux repartir pour de nouvelles dates, en pleine forme et à nouveau enthousiaste.

Sans indiscrétion j'espère, que pensent tes enfants de ce que tu fais, que leur père soit musicien ?

Non, tu n'es pas indiscrète :) Mes enfants ont 8 et 10 ans et ils aiment la musique. Ils s'intéressent de plus en plus à ce que je fais. Au dernier Wacken, ils étaient là; c'était la première fois qu'ils voyaient leur père sur scène et ils étaient très excités :) Mes enfants réalisent de plus en plus, que je ne fais pas un métier classique, ce qui leur plait, mais le revers de la médaille de ce que je fais, c'est qu'ils souffrent de mes horaires qui ne sont pas fixes, qui en découlent et qui font que je peux me retrouver à être absent, même si c'est le week end. Mais ils ont appris à gérer ça et d'une certaine façon, ils sont fiers de moi, de ce que je fais, ce qui me fait, bien sûr, très plaisir :))

Ça se comprend :) Pour en revenir à cette tournée avec HELLOWEEN, pourquoi est-elle longue comme ça ? Je veux dire, si c'est un choix délibéré de votre part ou une pression du label ?

Non, du tout :) C'est bel et bien notre choix, qui a d'ailleurs, été principalement fait par rapport aux fans. Si tu prends les messages sur le forum GAMMA RAY, tu peux lire les messages de fans purs et durs du groupe, qui n'approuvent pas cette tournée en commun avec HELLOWEEN, mais tu as aussi la majorité des autres fans, pour qui, cette tournée, c'est comme un rêve devenu réalité, que de voir les deux formations ensemble. Avec HELLOWEEN, je peux te dire que c'est notre sentiment à nous aussi :) On était ensemble à jammer au Wacken, aux Monsters Of Rock et aussi à un festival quelque part à l'Est, je ne me rappelle plus exactement où, en Hongrie, je crois. C'était il y a 2 ans et la suite logique a été de tranquillement s'acheminer vers cette tournée. Il faut dire que GAMMA RAY et HELLOWEEN, on a une histoire, une musique communes, alors les choses se sont faites naturellement.

Pour un rêve, c'en est un !! :) Tu parlais de musique commune: que penses-tu du dernier HELLOWEEN "Gambling With The Devil" ?

Je trouve que c'est un bon album. HELLOWEEN ont trouvé leur sonorité et ont entamé une nouvelle ère pour le groupe: ils ont une liberté nouvelle, puisqu'ils se détachent des comparaisons qu'on leur rappelait trop souvent, par rapport au passé. C'est une bonne chose, à mon avis.

Pour finir, à quand le DVD ?

Il y a eu tellement de retard concernant ce fameux DVD qui devait sortir depuis longtemps !! Mais il faut dire qu'il y a eu des problèmes techniques, comme par exemple le son qui ne collait pas avec les images du concert ou les couleurs trop fades qui ne nous plaisaient vraiment pas, bref, tout ça, plus les problèmes que connaissait Century à l'époque où le DVD aurait dû et pu finalement sortir, ont fait qu'on a laissé le tout en suspens. Mais pour cette tournée, il y aura une caméra et ça devrait figurer comme bonus, à l'avenir. Sinon, en reparlant du DVD de cette époque, Tommy Newton (HELLOWEEN, UFO) y avait justement participé, c'est pourquoi nous avons pensé à lui pour le mixage de "LOFT-Part II": il était la bonne personne pour avoir un regard extérieur au notre, clair, sur ce que nous voulions: un regard extérieur aide toujours :)

Le temps imparti est terminé et j'aurais encore eu pas mal de questions à te poser, tant toi et cette interview étaient intéressants, mais tu as déjà été plus que sympa et enthousiaste à répondre aux questions, que je tiens à te remercier !!!

La réciproque est vraie: merci à toi aussi et ainsi qu'à tous les fans :)

Photos session GAMMA RAY, Kai Hansen, ici
Photos Hellish Rock Tour, Paris, ici
Intw HELLOWEEN, ici

30 janvier 2008

Special Hellish Rock / intw HELLOWEEN, Michael Weikath (G) Sascha Gerstner (G)

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Conference de presse Michael Weikath (G) / Sascha Gerstner (G)

Le duo de guitaristes d'HELLOWEEN apporte quelques lumières sur le nouvel album "Gambling With The Devil", plutôt bien accrocheur et sur le Hellish Rock Tour joué en commun avec GAMMA RAY

Il semble que pour le nouvel album, le temps vous ait été compté ?

Michael Weikath: On savait que ça se passerait comme ça, que nous n'aurions pas beaucoup de temps pour le faire. Même s'il n'y avait que 2 mois entre la fin de la précédente tournée et "Gambling With The Devil", on était confiants, étant donné que même s'il se faisait sans avoir pu faire de répétitions préalable, chacun dans le line up est largement capable et aguerri pour pouvoir être au top et apporter quelque chose d'intéressant aux nouveaux morceaux. Oui, on y a été confiants, comme on savait que nous avions, tous, les tripes pour réaliser le nouvel album dans ces conditions.

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Sascha Gerstner: En plus, tous dans le groupe, nous sommes assez ouverts d'esprit, musicalement parlant, ce qui nous a permis et nous permet de ne pas nous limiternon plus dans un style pur Heavy et de s'y retrouver sinon, cantonnés. On peut explorer d'autres horizons.

Biff Byford (SAXON) prête sa voix à l'intro de l'album. Comment vous est venu ce choix ?

SG: ça avait été le cas pour "Keeper Of The Seven Keys Part II" et nous avions alors songé à reprendre cette expérience, mais nous ne voulions pas déranger la personne de l'époque, comme il souffre d'un cancer: ça n'aurait, bien sûr, pas du tout été approprié de le faire. En fait, c'est Charlie (Bauerfeind, production) qui avait son numéro et quand nous avons appelé Biff, il a de suite été d'accord. Ça a été tout simple, une collaboration cool avec lui :)

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"Gambling" est différent de "Legacy": est-ce une parenthèse ou un tournant pour l'avenir ?

MW: Notre manager était en vacances au moment de l'enregistrement et après avoir écouté le résultat de que nous faisions, il nous a donné son assentiment pour la direction prise tout en nous félicitant pour le nouvel album, ainsi que pour avoir fait et suivi exactement la direction que nous voulions prendre. Pour le nouveau disque, on voulait garder la "trademark" d'HELLOWEEN, mais aussi avancer, sans aucune contrainte, sans avoir à demander l'accord préalable du manager. De tout façon, depuis longtemps, on ne tient pas compte de l'avis du manager quel qu'il soit. . Le mot d'ordre d'HELLOWEEN c'est de suivre ce que l'on veut et aime faire ! Par exemple, prends "The Dark Ride"; maintenant que le temps est passé et bien passé, j'arrive à l'écouter et je lui reconnais comporter quelques bonnes choses, Charlie (Bauerfeind) y avait en plus fait une bonne production. Je n'ai rien contre cet album, mais à l'époque il y avait déjà eu des controverses disant que ce n'était pas le style de "Keeper", que c'est des riffs plus Heavy et en ça, je dois dire, que ce côté différent, a des similitudes avec "Gambling", mais bon, la comparaison entre les deux s'arrête là! Le contexte de "The Dark Ride" et de "Gambling" est différent, ce qui se sent sur le résultat final.

SG: En fait, on a eu pas mal de matériel, de nouveaux morceaux qui ont été laissés de côté. Ils étaient bons, mais n'allaient pas avec l'ensemble de la direction prise pour l'album. Pourtant, notre manager, en les entendant, était très enthousiaste, tout comme notre producteur et ils les auraient bien vu figurer sur l'album, mais nous sommes restés fidèles à notre décision: et non, décidément, ces titres ne collaient pas avec l'ambiance de "Gambling"

MW: Même si ce sont de bons morceaux, c'est une bonne décision de les avoir laissés de côté. L'album n'en est que plus solide et cohérent. Charlie est quelqu'un de très compétent et de carré; il a fait du vraiment bon boulot, non seulement sur la production, mais aussi concernant l'agencement et l'ordre des morceaux Le materiel qui a été laissé de côté devrait néanmoins figurer sur les bonus. En tout cas, avoir une bonne setlist est essentiel pour la réussite d'un album, sans céder au côté commercial qui voudrait qu'on mette tel titre avant l'autre pour ça.

Vous pourriez nous en dire plus sur cette tournée avec GAMMA RAY ?

MW: Nous avons déjà rejoué ensemble sur les mêmes scènes lors de festivals et, ma foi, il n'y a pas eu de frictions, bien au contraire. En plus, nous avons changé de management et tout va bien, bref, toutes les conditions étaient au beau fixe pour voir finalement nos deux groupes tourner ensemble. C'était un vrai plaisir de se retrouver au cours de ces festivals, à ce moment-là, ce qui fait que je suis d'autant plus impatient de faire ces dates en commun. Mais bon, tout va bien pour l'instant, mais qui sait si ce sera toujours le cas à la fin de la tournée ?! En ça, c'est à l'image du titre de l'album: "Gambling With The Devil", qui montre que l'on joue toujours avec le feu et qu'au final, on a toujours le choix. Si tu fais quelque chose de mal, tu te sens mal. L'essentiel, c'est de toujours prendre la bonne décision, de suivre tes propres choix et de rester fidèle à toi-même, sans tenir compte de l'avis des autres. Surtout que si tu fais quelque chose de mal, bizarrement personne ne te dira rien ou pas grand-chose et si tu fais, au contraire, quelque chose de bien, paradoxalement les gens peuvent te trouver ennuyeux. Comme quoi il faut toujours d'abord et avant tout, rester fidèle à toi même!

Le choix de la setlist a-t-il été difficile, pour cette tournée aussi spéciale?

SG: Tout se fait pendant les répètes d'avant concerts: on joue les titres un par un et on prend ceux qui nous plaisent à nous tous. C'est certain que les fans aimeraient avoir plus de morceaux que ce que nous jouons, mais vu le nombre de titres sortis par HELLOWEEN, on jouerait 4 heures, si on ne faisait pas une sélection, qui semble évidente pour ces raisons :)

MW: Ce qui intervient aussi dans les critères pour choisir la setlist, c'est bien sûr d'abord que les morceaux nous éclatent quand on les fait, mais c'est aussi de tenir compte du fait qu'il s'agit d'une longue tournée  et chacun doit pouvoir tenir la distance, que ce soit vocalement ou pour la batterie, notamment. Je veux dire que si Andi (Deris) doit pousser sa voix, soir après soir, que si la batterie doit être jouée tout le temps à un temps speed, les problèmes vont irrémédiablement arriver, d'où l'intérêt d'avoir une setlist qui soit équilibrée dans le rythme et l'intensité des morceaux.

SG: En plus, si par exemple, Andi, ne pouvait plus chanter s'il a trop forcé sa voix, des dates devront alors être annulées, ce qui n'est franchement jamais agréable

MW: Oui et ça coûte, en plus, très cher, financièrement d'annuler une date, mais bon tout devrait bien se passer et je le répète, je suis impatient de cette tournée.

Photos session Michael Weikath / Sascha Gerstner, ici

Photos Hellish Rock Tour, Paris, ici

Intw GAMMA RAY, Kai Hansen, ici

29 novembre 2007

Intw P.M.T , PX (G)

pmt

Excellent, voilà le résumé de "Topping From Below", le petit dernier de P.M.T: c'est qu'ils assurent ces Suisses doués avec leur univers musical unique et prenant à souhait !!! Un petit détour avec PX (guitare) pour en savoir plus, ça vous dit ? Alors, c'est parti :)
(Interview du16 novembre 2007, par Tasunka)

www.pmt1.com  /  www.myspace.com/pmt1

Salut PX ! Wow ! quel album !

Bien content d'entendre ça ! :)

Et comment tu définirais une dose de P.M.T ?

Comment dirais-je ? (réfléchissant) De quoi se faire plaisir :) P.M.T pour nous, c'est un peu une sorte d'exutoire: on a tous nos vies normales à côté et une fois qu'on est dans P.M.T, on a une seconde vie, on dirait. On peut se permettre des expérimentations musicales. C'est une manière peut-être d'un peu exorciser nos vies disons classiques, métro boulot dodo, quoi :)

Votre musique y parvient nickel pour tous ceux qui ont, eux aussi, besoin de l'exorciser, ce genre de vie-là :)

C'est cool (rires) :)

Comme vous êtes 6 dans le groupe, comment vous faites pour rassembler les idées que peuvent apporter chacun et en faire, au final, un album qui fédère le tout ?

Ça se fait naturellement. On vient tous du même quartier et on a commencé à jouer de la musique ensemble, quand on avait 14 ans.On a eu plusieurs groupes, puis Frank, notre chanteur, est arrivé par la suite. Entre nous ça s'est toujours bien passé, c'est naturel. En plus on a aussi le même background musical, ce qui aide aussi pas mal: IRON MAIDEN, METALLICA, etc…

A ce sujet, vous avez déjà tourné, joué avec de sacrés noms, comme MACHINE HEAD, MARILYN MANSON, IGGY POP, KORN, CLAWFINGER…C'est quoi votre recette pour arriver à ça ? :)

On a un manager vraiment motivé, tout comme nous et on a aussi eu beaucoup de chance, peut-être aussi du culot, mais beaucoup de chance :)

Et de jouer avec de tels groupes, qu'est-ce que vous en avez retiré ?

Au fur et à mesure, on apprend de plus en plus. La première fois, on était un peu perdus et au fur et à mesure, tu te rends compte que, déjà, tu dois respecter les horaires, ça s'est clair, ça ne plaisante pas là-dessus. Disons que ce n'est pas l'armée, mais tu apprends aussi à roder ton set surtout avec un public exigeant comme celui de MANSON ou de KORN, qui sont vraiment très fanatiques, du coup, tu adaptes ta setlist, tes compos. Tu ne le sais pas d'avance, alors c'est en fonction des réactions, des deux premières dates, que tu vois et adaptes par la suite: tu essaies de varier ton truc, ton jeu de scène aussi. Tu te rends compte que, si ça tourne bien, que c'est béton, alors en général, ça marche.

Du coup, vous avez eu des retombées, des gens qui sont venus vous voir après les concerts ?

Oui :) Ça c'était cool et on était vraiment étonnés, en plus. Je me souviens, à Manchester, par exemple, c'est notre tour manager, qui a dû venir me sauver de la foule (rires) parce que, d'habitude, on va souvent au stand merchandising pour dire bonjour aux gens, mais là on a dû nous faire sortir de la salle pour revenir en backstage, parce que les gens nous arrachaient les vêtements, sinon. C'était assez marrant, enfin..effrayant (rires). C'était en août 2005, en tournée avec KORN. Et encore, on nous a dit qu'en Ecosse, il ne fallait pas aller là-bas, les gens sont encore plus au taquet :)

C'est dingue (rires) et pendant les concerts en France, rien de tout ça ? :)

En France, ils sont plus posés :) Auparavant, on y avait fait quelques dates avec CLAWFINGER et là, le public avait été assez froid, mais avec MANSON et KORN, ensuite, ça s'est super bien passé, on a été super étonnés.

Et comment ça s'est passé votre date à la Boule Noire (12 septembre 2007 à Paris), en tête d'affiche ?

Ecoute, ça s'est vraiment bien passé, il y avait un petit peu de monde, pas beaucoup, mais c'était OK. En plus, c'est cool de jouer en France, parce qu'il n'y a pas la limitation de décibels, comme en Suisse, alors on a pu se faire plaisir et l'ingé son aussi, d'ailleurs (rires) :)

Il y a toujours les mêmes personnes autour de vous, au son, lumières, etc…?

Oui, c'est la P.M.T family :)

Tu nous la présentes ? :)

On a Arno qui est aux lights, c'est un mec super sympa qui joue (bassiste) dans un groupe français LIMA DJARI (Electro / Rock / Trip Hop) www.myspace.com/limadjari . Au niveau du son, on a plusieurs ingés son qui tournent, mais toujours une équipe assez soudée: il y a Nico, Stéphane, ce sont vraiment des mecs qui travaillent super vite et super bien et c'est cool d'avoir ces gens qui bossent à côté de nous comme ça. Tu as aussi notre tour manager, Yann, qui est un petit peu à la masse (rires)

C'est génial la P.M.T family :) Et votre manager, il vient aussi du même quartier que vous ?

Samuel, en fait, on l'a rencontré tout bêtement: on faisait un concert dans un genre de refuge, un tout petit truc. Il avait 20 ans à peine et est venu avec un gros paquet de couilles (rires) nous trouver, il n'y connaissait rien du tout au métier, mais il nous a dit qu'il voulait bosser avec nous, qu'il voulait faire marcher le groupe et on a été séduits par son courage. Les gens qui sont autour de nous, ils sont vraiment comme une famille :)

La scène est importante pour vous: vous avez, par exemple, donné quelque chose comme 150 concerts, la première année d'existence du groupe: comment tu décrirais ce que représente la scène pour vous ?

Quelque chose de vraiment cool :) c'est peut-être un peu cliché de dire ça, mais c'est vraiment un échange avec le public, c'est un gros coup de patate. Même fatigué, que tu tires la gueule 3 minutes avant de monter sur scène, dès que tu y es, tout est oublié. En concert, c'est puissant, mélodique et un peu fou, bref, voilà comment je définirais P.M.T sur scène. On a hâte de revenir en France pour défendre le nouvel album. Pour l'instant, rien n'est confirmé, mais ce serait peut-être pour février prochain.

En parlant de dates, P.M.T fête ses dix ans cette année. Grosse célébration pour l'occasion et musicalement et côté fête? :)

Bientôt dix ans, oui :) On va se faire une bonne bouffe et écumer les bars (rires) Sinon, du point de vue musical, on est déjà sur la compo du prochain album: on en est à peu près à une vingtaine de titres de travail. On va partir dans un côté, disons, il y aura la même évolution qu'entre "Acupuncture For The Soul" (2004) et "Topping From Below". "Acupuncture" était très Indus, dans le sens un peu moins mélodique, et après, on donc a fait le saut d'essayer des mélodies, refrains accrocheurs et justement, pour le prochain, il y aura énormément de refrains, des chœurs, beaucoup de mélodies et énormément d'électronique.

Très prometteur tout ça !!! Et cette évolution, elle est due à quoi ?

Au fait qu'on a fait notre propre home studio (PMT's Lunatic Factory ;) dans notre local de répète: on a eu du temps pour composer, ce qui n'était pas le cas avant. Quand on enregistrait juste avec un micro au centre du local, ce n'était pas vraiment le top :) Là, on s'est permis d'essayer des chose, de faire évoluer  les riffs, d'essayer des trucs et après tout, les gens peuvent bien penser ce qu'ils veulent de nous par rapport aux essais qu'on fait, nous, ça nous fait plaisir de le faire et c'est l'essentiel après tout. François, par exemple, a fait un énorme travail sur les voix, on a pu voir aussi sur les mélodies et ça, c'est vraiment bien.
On se donne du temps pour composer et on verra le résultat. Disons que le mot qui résume le futur album par rapport à "Topping From Below" c'est: mutation :)

Côté composition, comment ça se passe ?

Normalement, on part d'un riff de guitare ou d'un pattern de batterie, après, pas forcément tous ensemble, parfois l'un ou l'autre, au local, on vient greffer des trucs, des lignes de guitares, de basse ou de batterie sur le Pro Tool et ensuite, on voit si ça colle. Pour le nouvel album, c'est rare car différent, dans le sens où là, on est partis des fois sur une base de machine, avec mélodies à la machine et on est même partis de là, ce qui est différent du classique guitare-batterie. J'espère que le résultat sera là :)

C'est drôle mais je ne m'inquiète pas, vu la qualité de P.M.T ;)

Merci beaucoup ! :)

En parlant de qualité, après avoir joué avec de grands groupes, vous avez aussi de grands noms qui se sont penchés sur "Topping From Below", en plus d'avoir votre propre home studio: côté production de l'album: toi et Dom Favez (KROKUS), Jay Baumgardner (mixage au NRJ Recording Studio à Hollywood / EVANESCENCE, PAPA ROACH, KORN) et Ted Jensen (mastering au Sterling Sound Studio à NYC / GREEN DAY, KORN) !!! Comment ça s'est passé pour les avoir à bord ?

En fait, à la base, on est tous fans de Metal qui mélange de l'électronique et on a écouté deux albums particulièrment où on était vraiment sur le cul pour la largeur du son. On a vu que c'était le même mec sur le mixe: Jay Baumgardner, en plus, il était en tête de notre liste pour le choix du mixeur, alors, on s'est dit qu'on allait l'appeler, mais bon, sans grande conviction. Quand notre manager lui a téléphoné, en fait, il était au resto en train de manger avec Ted Jensen; il nous a répondu qu'il était intéressé et quand on lui a annoncé notre prix, il a failli s'étrangler (rires) mais il a demandé quand même qu'on lui envoie le reste des démos, que si ça lui plaisait, il ne nous le ferait pas en deux semaines, mais ça prendra le temps, vu qu'il le ferait quand le studio serait libre. Il l'a bossé comme ça et on est encore ébahis du son, de la largeur qui correspond à nos attentes !!!

Et combien de temps, ça a pris au total du début des compos au produit fini ?

6 mois à peu près. Entre la compo et le mixe. Quand on a entendu ce que ça donnait, on s'est tous regardés, une mouche passait (rires) On a commencé à se marrer quand Kasper (Guitare) a fait, avec son ton habituel: "Oh ! Monstrueux !!" et on tous commencé à rire. On était super satisfaits du résultat. Il faut dire que Jay nous a envoyé les morceaux au fur et à mesure pour savoir si on était contents et on n'a pratiquement demandé aucune retouche, tellement ça correspondait vraiment à ce que nous voulions, même s'il a suivi ce qu'il voulait d'abord lui (rires) Il est, en plus, super simple, super gentil; on lui a amené du chocolat, du vin et il était content, nous a dit merci 150 fois quand avec Samuel, notre manager, on a fait le déplacement pour voir comment ça se passait, prendre contact encore plus. On ne s'est pas tous déplacé :) Le prochain album a déjà une vingtaine de titres mais il ne devrait pas sortir avant la fin de l'année, je pense. On va d'abord défendre "Topping From Below" en France, en Europe, alors on verra en 2008 pour le suivant.

Comment ça se fait que "Topping From Below" sorte seulement le 9 novembre 2007 en France, alors qu'il est déjà disponible depuis un moment en Suisse ?

Le décalage vient de ce qu'on a pris pas mal de temps à chercher un bon label, on a beaucoup discuté. Pour les majors, on est, entre guillemets, un produit pas assez mur pour eux et les gros indés disaient, eux, que nous étions un produit de majors. Du coup, ils se renvoyaient la balle les uns et les autres et c'était assez spécial, jusqu'à ce qu'on soit avec Season Of Mist www.season-of-mist.com . C'est un vrai plaisir de bosser avec eux: ils sont vraiment bons dans ce qu'ils font. On était même étonnés, vu le registre des artistes qu'ils ont: on fait un peu figure "soft" (rires) Il faut dire que la tournée MANSON, ça a développé pas mal de choses.

Pour 2008, vous avez déjà des concerts prévus, je veux dire en plus de la prévision en France, éventuellement début de l'année prochaine ? Des concerts, des festivals ?

Il faut encore qu'on en discute avec notre manager. Mais, du côté des festivals, on aimerait bien faire le Printemps de Bourges, une fois au moins :) Sinon, on a beaucoup joué dans des festivals en Suisse, avec dernièrement EVANESCENCE et GOOD CHARLOTTE (Caribana Festival, juin 2007), avec IGGY POP (mars 2007), avec aussi RAMMSTEIN, SOULFLY. C'est cool mais le problème des festivals, c'est qu'on n'a pas vraiment le temps de connaître les autres groupes.

Tu sais ce que pensent les autres groupes de la musique de P.M.T,  si l'occasion s'est déjà présentée d'en entendre parler ?

Oui, ça s'est déjà présenté :) CLAWFINGER, on a encore joué avec eux, il y un mois même pas et ils étaient sur le coté de la salle à remuer la tête: c'était vraiment cool !! La première fois, sinon, ça nous a fait un choc: c'était à Cologne (au Palladium, 26 août 2005), lors de la tournée avec KORN; on jouait et j'ai vu notre tour manager qui pointait du doigt sur le deuxième étage à gauche et il y avait Jonathan (Chant) et Munky (Guitare) de KORN, qui étaient en train de Headbanger en regardant et j'ai cru que j'allais me planter en voyant ça (rires) Après, durant le concert de KORN, sur le rappel, Jonathan a dit: "Faites tous un putain de bruit pour P.M.T" et là, on était dans les loges, on est tous sortis et on a commencé à se pleurer dans les bras: c'était un putain de rêve !!!!

Vous le méritez !!! C'est excellent ce que vous faites !!!!

Et sinon, toi en tant que guitariste, tu as quel parcours ?

J'ai démarré la guitare à 14 ans. Je joue sur IBANEZ, qui nous ont endorsés, et sinon, j'ai une JACKSON à la maison :) C'est notre batteur (Hellmut) qui a approché TAMA, il a donc été endorsé et comme en Suisse, TAMA et IBANEZ c'est la même boite, on en a profité pour essayer de se faire endorser, ça valait le coup d'essayer :) Le son de la guitare, en plus, est bien en live et en studio où normalement je joue avec la même guitare dans les deux cas, même elle est accordée différemment selon les chansons. J'accorde beaucoup d'attention au manche de la guitare et au-delà de ça, quand le manche de la guitare me va, c'est bon, le reste, sur quoi je joue, en quel bois c'est, etc… ça n'a pas vraiment d'importance (rires) Le micro, par contre, c'est un SEYMOUR, à double bobinage :)

Pour finir cette interview très sympa et pleine de bonne humeur: la question que l'on vous a posée 40 fois et à laquelle, je me doute que tu ne vas pas répondre, mais allons-y, pour le fun: P.M.T, ça veut dire quoi ? Pyramidal Memories Transmutation ? :)))

Poule Mutante Tueuse ( éclats de rires ) ou à la base, le syndrome prémenstruel mais le nom mue selon l"humeur (rires) On a eu pas mal de gens qui nous posent la question :)

C'est bien pour ça, que je la gardais juste pour le fun :)

Merci à toi pour cette interview très sympa, pour la musique géniale et vivement que P.M.T soit de retour en France !!

Merci à toi aussi; c'était très cool !! On espère revenir bientôt en France !!

Ne les manquez pas !!!!!

31 octobre 2007

Intw HARDCORE SUPERSTAR, Adde (Drums)

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De retour avec un nouvel opus "Dreamin' In A Casket" qui allie headbanging à découverte, HARDCORE SUPERSTAR ont décidément tout pour plaire.

Entretien avec Adde, batteur de choc à l'humour communicatif, à l'image du Sleaze Metal des Suédois :)
(Par Tasunka)

www.hardcoresuperstar.com

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Qu'est-ce qui s'est passé dans les deux ans qui séparent "Hardcore Superstar", qui a été un vrai succès et ce nouvel et cinquième album: "Dreamin' In A Casket"?

Beaucoup de bonnes choses :) Dont notre concert en guests d'Aerosmith au Sweden Rock Festival. Quel souvenir fantastique !!! On a, en plus, été les seuls autorisés à être en backstage avec eux et je peux te dire que ça reste gravé dans ma mémoire et notre mémoire à tous !! C'était une tellement bonne tournée, avec un tas de réactions plus que positives vis-à-vis de nous, de notre musique, de nos albums, qu'en fait, nous étions tellement heureux et motivés à fond, que nous avons composé les nouveaux morceaux tout naturellement, entraînés par l'enthousiasme du moment. C'est formidable de se donner à fond comme on le fait tous dans le groupe et de voir que ça donne quelque chose en retour. Par exemple, quand on joue, quand on est sur scène, on veut vraiment que ce soit parfait: je ne veux pas dire parfait dans le sens irréprochable, mais parfait dans le sens où nous nous préparons le plus sérieusement possible, pour que le concert soit un plaisir total pour nous, pour le public. Par exemple, avant chaque concert, on s'isole, prend du temps pour jouer, ensemble, cinq morceaux en guise d'échauffement pour la voix, pour chaque instrument, comme si nous étions déjà en concert. De mon côté, j'ai un petit kit de batterie, pour ça. On veut vraiment être prêts au mieux, nous échauffer et nous mettre dans l'ambiance, pour que le fun sur scène soit complet :) Hors de question de se faire mal, d'où un bon échauffement avant. En gros, mieux tu t'es préparé avant une tournée, un concert ou un album et plus, une fois le moment venu, tu es tellement prêt que tu peux t'éclater sans limites, comme pour la tournée 2007/2008 (les dates sont dans la rubrique concerts ;) qui arrive: je fais sérieusement du sport là, et je pourrai d'autant plus être relax, boire, m'éclater, une fois sur la route (rires)

ça promet !! :) Comment ça s'est passé en studio ?

Génialement bien et crois-moi ou pas mais c'est quand même la première fois que nous enregistrons un album sans qu'il y ait la moindre discussion entre nous (rires) : tout le monde était d'accord et ça, c'était vraiment génial. "Dreamin' In A Casket" est placé sous le signe du naturel, tout a roulé tout seul :) Même chose pour le studio: en fait, tout était déjà préparé avant d'y entrer, alors en étant aussi prêts, les sessions se sont super bien passées et tout ce qui comptait c'était bien sûr de faire de notre mieux, mais aussi de nous amuser en le faisant et je peux te dire que ça a été vraiment le cas (rires) Tu vois, par exemple, tu as Jocke, notre chanteur, qui était en train de finir ses parties chants, qui sont arrivées en dernier et tout le monde avait déjà commencé à boire et à être plus que gai, mais pas lui: comme il se réservait pour chanter, il ne buvait pas, mais de nous voir le faire, prendre du bon temps, il avait hâte que ce soit fini pour lui (rires) En fait, on avait un temps qui était compté pour le studio, comme nous devions filer, à peine les sessions terminées, pour prendre la route et aller jouer à un festival en Finlande. A peine Jocke avait fini d'enregistrer le chant, nous avons de suite sauté dans le bus qui nous emmenait à ce festival, laissant le mixage à faire pendant ce temps-là à ceux qui étaient restés en studio. Et là, donc, Jocke a fêté ça et a pu trinquer avec nous et se lacher: c'était quelque chose (rires)

J'imagine :) A propos de l'artwork, il est original: tu le présentes ?

Si tu prends le côté face, tu as ce "lit" de roses plein de lumière avec une étoile en plein centre et si tu retournes l'album, tu as son opposé, dans le sens ou si le côté face est très associé à la lumière, le côté pile semble au contraire plus froid: les roses ont disparu, pour ne laisser que les épines. C'est, en quelque sorte, le positif de suivre ses rêves et de les voir aboutir, d'où le titre de l'album: "Dreamin' In A Casket": il faut réaliser ses rêves, voir grand et se battre, tout faire pour et non pas, rêver en petit, avec avec des œillères ou des limites. On ne veut absolument pas délivrer de message ou de chose à suivre, c'est ce que nous pensons, voilà tout.

Comment s'est passée sa réalisation ?

C'est assez drôle, là aussi. En fait, on était assis à une table, en train de déjeuner dans un restaurant, tout en parlant du nouvel album avec Martin (Sandvik, basse) et d'un coup, en regardant par la fenêtre, de l'autre côté de la rue, on a vu un fleuriste et l'idée a germé de faire une pochette avec des roses. On s'est donc levés pour aller dans la boutique acheter des fleurs et là, c'est amusant, parce que la fleuriste nous a dit qu'en nous voyant entrer, elle avait d'abord cru, vu notre look, qu'on allait lui cambrioler le magasin et ensuite, quand elle nous a entendu lui demander des roses et vu que nous étions deux mecs, elle nous a confié, ensuite, que sur le moment, elle s'était demandé si nous étions gays (rires) On lui a expliqué le pourquoi du truc et c'était ok (rires). Ce qui est vraiment bien avec cette pochette, c'est que c'est une vraie photo de roses, on en avait acheté une centaine, et d'une étoile bien réelle, qui é été faite pour nous. On a disposé le tout chez moi, pour en faire un lit de roses, avec l'étoile en son centre et les photos ont été prises. Ensuite, les roses, on les a offertes chacun à notre petite amie respective et elles ont été ravies :)

Le single "Bastards" est sorti il y a quelques mois et a rencontré un beau succès dans les charts Suédois, pourtant il ne figure pas dans le nouvel album: pourquoi ?

C'est un morceau que nous aimons tous vraiment beaucoup, mais il ne collait pas avec l'ambiance générale de "Dreamin' In A Casket". Il fait partie de ces singles que nous apprécions et que nous avons, à chaque fois, beaucoup de plaisir à jouer sur scène: alors, ce sera assurément aussi le cas avec "Bastards". C'est un bon titre, pas pour l'album, à notre avis, mais plutôt à télécharger sur le net, par exemple. Enfin, peut-être que nous sommes idiots de faire comme ça, mais notre envie, c'est d'avoir un album qui corresponde à ce que nous voulions et pas d'y inclure un hit single juste parce qu'il s'est bien vendu, même s'il ne correspond pas à la couleur du nouveau disque. Par contre, le nouvel album n'est, je pense, pas évident à accrocher dessus à la première écoute: il est varié et possède pas mal de choses, de couleurs à découvrir, au point qu'en fait, c'est seulement écoute après écoute que tu les entends et que tu apprécies de plus en plus tout le disque, morceaux après morceaux. Ça me fait penser comme quand j'avais une dizaine d'années et que j'ai entendu pour la première fois Metallica et "Kill 'em All"; je n'ai pas pu pleinement apprécier toutes ses facettes avant environ six mois, le temps de l'écouter encore et encore. Même aujourd'hui, je l'aime toujours autant quand je le mets et j'y trouve de nouvelles choses, chaque fois. A mon avis, c'est la marque des bons albums :)

Tu as devancé ma question: c'est exactement l'effet que "Dreamin' In A Casket" m'a fait: plus on l'écoute et plus on l'aime, mais il faut se laisser le temps :)

J'en suis ravi d'avoir devancé ta question (rires) et que tu l'aimes :) C'est vraiment un album sur lequel on a pris un sacré paquet de plaisir en le faisant. Tout est venu tellement naturellement, que je pense que l'ensemble s'entend sur les compositions :) De gros chorus, mais sans qu'il n'y ait que ça. Il y a tellement de plans différents, d'ambiances, une belle palette avec plein de découvertes à faire.

C'est absolument le cas :) Côté paroles, tu pourrais m'en dire plus sur spécialement deux titres: "Wake Up Dead In A Garbagecan" et "Sensitive To The Light" ?

Je vois pourquoi tu m'en parles :) Le premier pourrait illustrer le côté face de la pochette, c'est à dire la lumière, le pur fun et le second est plus sérieux, et serait l'autre côté. Pour "Wake Up…" tout est parti de Van Halen que nous étions en train d'écouter et tu as David Lee Roth qui parle de ça, de cette sensation spéciale quand tu as trop bu la veille :) C'est vrai que quand tu ne bois pas et que tu vois quelqu'un être vraiment bourré, tu dois penser un truc dans ce genre :) On en discutait, en tout cas, tout le groupe ensemble et ce titre m'est venu à ce moment là :) Oui, se réveiller un lendemain de cuite, c'est bien cette sensation là, à mon avis (rires). Pour "Sensitive To The Light", c'est un texte plus sérieux: comme le titre de l'album est de rêver en grand et de vivre tes rêves, de te battre à fond pour eux, pour les réaliser, là, il est question de gens qui rêvent mais en petit, comme quelqu'un qui ne supporterait pas la lumière du jour, la splendeur du jour, ils ne se laissent pas pleinement rêver. Tu vois, avec Hardcore Superstar, on vit ça, de rêver en grand. Par exemple, on a déjà joué avec et rencontré pas mal de groupes que nous aimons et dans mon cas, spécialement Slayer: quel moment incroyable ça a été !!! J'adore littéralement ce groupe depuis que je suis gamin, au point, d'ailleurs, que quand je jouais de la batterie à mes débuts, je passais des heures à rejouer leurs plans :) Tous dans le groupe, on écoute pas mal de musique plus dures.

En parlant de batterie, tu es un vraiment bon batteur: tu l'as prouvé à la date parisienne en 2006 et sur album; tu es endorsé par une marque ?

Par TAMA. Ils me fournissent ma batterie et me paient pour faire un clinic, demain justement (le 31 octobre 2007). Et c'est dingue que tu en parles, parce que ce sera mon tout premier clinic et je stresse un peu…mais ce sera une belle expérience :)

Pas de doute sur la réussite de ton clinic !!! Les veinards, ceux qui vont y assister !!! Je les envie :)
Merci :)

La prochaine tournée vous emmènera en Europe, mais aussi au Japon et en Amérique du sud: vous vous y préparez comment et spécialement toi, à la batterie ?

Je m'y prépare physiquement, en faisant, tous les jours, du vélo, entre autre, pour être dans la meilleure condition physique possible, avant et je m'entraîne aussi à la batterie, quelque chose comme deux heures par jour, toujours pour être au top. Tout ça fera qu'une fois la tournée entamée, je pourrai être relax, en pleine forme grâce à l'entraînement fait, je pourrai assurer tout en pouvant m'amuser, profiter des concerts, boire et fêter ça, le soir venu; on se prépare tous pour être au mieux. C'est là qu'on apprécie pleinement les choses, en étant fin prêt :)

L'Amérique du Sud, c'est nouveau pour Hardcore Superstar

Absolument, oui :) Ce sera notre première fois en Amérique du sud, pour 9 dates. On ne sait pas encore l'accueil qu'il va nous être réservé, surtout que d'après ce que j'ai entendu dire, le public et l'ambiance sont différents par rapport à l'Europe, mais on verra bien et on est optimistes. Surtout qu'il semble qu'il y ait une solide fan base là bas, au Brésil et en Argentine, qui aime vraiment le Sleaze Metal. C'est drôle mais ça nous fait comme l'année dernière, lors de notre concert en France, à Paris (NDT: le 6 octobre 2007). C'était notre toute première date en France et nous étions un peu nerveux avant, vu que nous ne savions vraiment pas quel accueil nous aurions et que nous pensions que, peut-être, il n'y aurait pas de monde ou presque pas et ça a été d'autant plus une bonne surprise de voir que le public était là et qu'en plus nous avons été accueillis chaleureusement et quelle ambiance il y avait !!! :) ça reste un très bon souvenir pour nous :)

Ce sera un vrai plaisir de vous revoir le 19 décembre 2007 à Paris (La Maroquinerie). Pourquoi n'y a-t-il qu'une date de prévue en France ?

J'ai eu Eric (Coubard www.badreputation.fr ) au téléphone, cet après-midi justement et on en a parlé. En fait, notre planning de concerts est déjà bouclé et chargé, mais une chose est sûre, c'est dès que nous aurons une date de libre, uj break, nous nous efforcerons d'ajouter des dates supplémentaires. Ça nous dirait vraiment de faire ça et jouer plus encore en France.

On l'espère aussi :) Pour finir, HARDCORE SUPERSTAR a dix ans, cette année: comment vous voyez ces dix années ?

Comme de belles années: c'est drôle, mais sur une telle période de dix ans, tu as beaucoup de groupes, qui ont plutôt un parcours du style: ils montent dès leurs début, mais se mettent insensiblement mais sûrement à redescendre au fil du temps, alors que pour nous, c'est l'inverse: plus le temps passe et plus on grimpe, se fait connaître et ça, c'est vraiment formidable. En plus, nous 4, on se connaît vraiment bien et nous sommes devenus de vrais frères. Un vrai lien d'amitié et de solidarité s'est créé entre nous: on est toujours là les uns pour l'autres et on partage tout…OK, tout, sauf nos petites amies, là, c'est l'exception (Adde part d'un bel éclat de rire très communicatif :) On peut retrouver l'ambiance et ce que nous vivons, ce lien, dans le documentaire en DVD qui va avec l'édition limitée de "Dreamin' In A Casket": on y voit pas mal de choses, même si nos délires les plus dingues, quand on se retrouve tous nus par exemple, n'y figurent pas (rires) Eh oui, c'est que nos familles, si elles voyaient ça….il ne vaut mieux pas (Fou rire) alors on ne dévoile quand même pas tout de nos délires en commun, mais crois-moi, c'est quelque chose qui vaut le coup !! (rires)

C'est drôle, mais je te crois sur parole ! :) Merci pour cette interview vraiment bien sympa et vivement le 19 décembre 2007 et le meilleur pour ton clinic demain :)

Merci à toi aussi !! On a hâte d'être sur cette tournée et à Paris !!! :)

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