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ISKA Photos & Works
26 février 2011

RALF SCHEEPERS "Scheepers" - Interview (In French :)

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RalfScheepers_artwork

 

Il est rare de trouver Ralf Scheepers sans ses collègues de PRIMAL FEAR où là, c’est plutôt Mat Sinner (basse) qui s’exprime, alors une interview avec ce grand costaud autant vocalement que physiquement et en plus pour son premier album solo « Scheepers » (sortie mondiale le 18 février 2011), très bon au passage, ça ne se refuse pas. Et l’homme se révèle on ne peut plus sympathique, loquace et enjoué à rencontrer, alors, un grand merci à lui pour cette entrevue cool et pour sa gentillesse

(Interview / photos : Tasunka)

Chronique « Scheepers » : ici :)

Pourquoi cet album et pourquoi maintenant ?

Cela fait dix ans que je crée des morceaux, qui étaient surtout des balades, aussi, comme ces titres ne collaient pas réellement avec la ligne musicale de Primal Fear, ils sont en partie sur mon album. J’aimerais ajouter que nous sommes une vraie équipe, avec Mat (Sinner), Magnus (Karlsson) et Alex (Beirodt) plus Stefan Leibing notre ex-guitariste, qui ont, eux aussi, co-composé sur « Scheepers ». L’idée de mon album solo est venue de façon plus concrète trois ans avant, quand Mat et Frontiers (via son boss : Serafino Perugino) m’ont dit que ce serait bien de faire quelque chose de ce tout ce que j’avais comme morceaux. J’avais déjà cette intention en tête avant cela, mais seulement d’un projet qui comprenait des ballades et suite à cette rencontre, il a été décidé d’ajouter aussi des chansons qui soient Heavy.

Pourtant, c’est de ton album dont il s’agissait, c'est-à-dire de ton propre choix de création et de style : pourquoi avoir ajouté du Heavy puisque tu étais parti sur des ballades au départ ?

Je comprends ce que tu veux dire. Avant tout, la raison tient au fait que j’adore le Heavy Metal et que je savais que sortir un album uniquement de ballades, aurait été plus difficile à faire. J’ai donc été totalement d’accord pour ça, et ce, d’autant qu’il ne s’agit ici pas du même genre de Metal que pratique PRIMAL FEAR. J’admets que deux-trois chansons peuvent figurer sur un album du groupe et pourquoi pas, étant donné que nous avons quelques vraiment bons morceaux pour ça, qui pouvaient de même figurer sur "Scheepers". Nous avons formé une bonne équipe pour composer les titres sur mon album solo, notamment en coécrivant avec Magnus, avec Sander(Gommans- lead guitare / ex-AFTER FOREVER) qui a composé deux morceaux. Ça a été facile, vu que parfois il se trouve qu’une fois que tu as le feeling, le flux du morceau, tout le reste coule de source. C’est venu de façon très naturelle de composer et collaborer avec Mat, Magnus et Alex, étant donné que nous nous connaissons très bien avec PRIMAL FEAR. Quant tu es musicien, tu n’as pas d’œillères, tu ne vois pas les choses en noir ou blanc, mais en plusieurs couleurs, tu es ouvert à ça, à composer d’autres choses, voilà pourquoi, j’avais toute confiance en le talent de mes camarades pour être les bonnes personnes à mes côtés

 

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Tu n’as pas eu la crainte que le public, qui n’aurait pas encore entendu tes propres créations, se demande l’intérêt que peut avoir l’album solo du chanteur de PRIMAL FEAR, qu’ils pensent que c’est du PRIMAL FEAR II ?

Non, absolument pas. Je fais ce que j’aime, je me suis fait plaisir avant tout et si les gens apprécient tant mieux et sinon, j’en suis désolé pour eux (rires) En fait, j’aimerais ajouter que « Scheepers » offre des morceaux plus diversifiés que ceux de PRIMAL FEAR, ils explorent des ambiances différentes et ça me tenait à cœur de le faire

Tu parlais de la décision de concrétiser ton album solo trois ans auparavant : pourquoi un si long laps de temps entre ce moment et sa sortie effective (le 18 février 2011) ?

A cause de nos emplois du temps chargés. L’objectif prioritaire est et sera toujours PRIMAL FEAR, c’est mon job principal ainsi que celui du reste du groupe. Cela a aussi demandé si longtemps, à cause du temps passé à pouvoir réunir tous les invités qu’il y a sur « Scheepers ». Ils ont tous des plannings très serrés pour pouvoir se libérer ; que ce soit Kai (Hansen – GAMMA RAY), Tim (« Ripper » Owens), Victor (Smolski – RAGE), Sander, entre autres. Au long de ces trois années, il a fallu saisir au vol la période propice pour collecter soit un solo, par ci, les vocaux, par là et ainsi de suite.

Sur la reprise de JUDAS PRIEST « Before The Dawn », tu as joué de tous les instruments, sauf le solo de guitare interprété par Victor (RAGE)

Effectivement. Et Victor a fait du très beau travail. J’ai joué de la guiatre acoustique, la basse, tous les claviers et même si je sais jouer de la guitare, notamment, c’était néanmoins bel et bien la première fois que je jouais de tout pour ce morceau. De façon générale, j’avais l’occasion de travailler tous les instruments ensemble, du coup, de voir comment ça pouvait sonner, de modifier et d’obtenir ce que je voulais, en composant les titres. Quand j’avais les notes qui formaient la base d’un morceau, le reste suivait facilement, naturellement : quand tu as ça, tu peux alors l’enregistrer jusqu'à obtenir le meilleur résultat possible. « Before The Dawn » est un titre qui a pour fondement la guitare acoustique, ensuite, les claviers, je les ai programmés en final. Ce morceau a toujours eu un sens et un feeling spéciaux pour moi, étant donné que JUDAS PRIEST est le groupe qui m’a amené à la musique et je veux leur rendre hommage pour ça au travers de ce titre. C’est aussi un morceau qui me donne la chair de poule, me remue

JUDAS PRIEST est présent aussi sur ton album de par les collaborations avec Tim « Ripper » Owens (ex-chanteur de JUDAS) et « Metal » Mike Chlasciak (guitariste de HALFORD)

Oui, tu vois, au long des années, se sont tissées ces connections et nous avons établi une vraie relation entre nous. Au travers des tournées, des festivals ou du business en général. Mike nous avait déjà rendu visite dix ans auparavant, en studio avec PRIMAL FEAR en jouant l’un de ses soli pour « Rust ». Tim et moi avons fait connaissance il y a quatre ou cinq ans, durant un festival. Nous sommes restés en contact proche et sommes finalement devenus potes. Nous sommes tous très occupés, mais nous sommes collègues et la chose la plus importante est ce respect mutuel que nous nous portons tous. C’est pareil pour JUDAS PRIEST : à l’époque où ils cherchaient un nouveau chanteur, j’avais postulé et la réponse était un oui ou un non, J’avais accepté que ce soit ‘non’ et cela n’avait en rien modifié le respect que je leur porte. Ils avaient trouvé le chanteur parfait pour JUDAS PRIEST en la personne de Tim, selon moi. Je pense que j’aurais aussi collé, mais c’était leur décision et j’ai respecté ce choix. Ce qui s’est révélé finalement être une bonne chose, puisque PRIMAL FEAR a démarré pile à ce moment-là (rires)


En décembre prochain, JUDAS PRIEST entamera sa tournée d’adieu ; quels sont tes sentiments à ce sujet ?

Franchement, je ne sais pas s’ils vont véritablement faire leurs adieux, mais je trouve que si c’est bien le cas, c’est triste vu que c’est ‘le’ groupe de Heavy Metal. D’un autre côté, ils méritent cette retraite, après autant de bonne musique, de bons moments depuis 40 ans. Je sais ce que c’est pour un musicien que d’être en tournée, les conditions et combien ça demande d’être en forme pour envoyer, chaque soir, toute la puissance sur scène, alors, quand tu prends de l’âge, il semble clair que ça devient un peu plus délicat de réaliser ça.

En parlant d’années de carrière, tu as près de 30 ans d’actif à ton service : tes souvenirs sont-ils majoritairement bons ?

C’est vrai que les bons comme les mauvais moments sont indissociables quand tu repenses au parcours que tu as eu; c’est la même chose quelque soit le boulot que tu fasses, d’ailleurs. Personnellement, j’ai eu de tout, mais je préfère bien sûr ne me remémorer que les meilleures années, les meilleurs instants, ça me rend plus fort, au final. La chose la plus importante tirée de tout ça, c'est de savoir rester un être humain digne de ce nom, d’avoir les pieds sur terre et du respect envers les autres, qu’ils soient musiciens ou pas

Ton album est justement placé sous le signe de l’amitié, du respect

Exactement ! Toutes les personnes qui sont intervenues sur l’album, ont quelque chose à voir avec mon histoire, à l’exception de Snowy à la batterie (Shaw – THERION / KING DIAMOND), que je n’ai pas eu l’occasion de connaitre avant. C’est vrai que j’ai collaboré avec THERION, mais c’était pas mal d’années auparavant et je n’ai pas le souvenir d’avoir alors croisé personnellement Snowy. Tu vois, là encore les connections ont joué un rôle, puisqu’avec THERION nous sommes restés en contact depuis cette époque, ce qui a permis la participation de Snowy

Tu as une belle brochette d’intervenants sur « Scheepers » : tu avais beaucoup d’autres noms en plus en tête, au départ ?

Non, en fait, peut-être Rob (Halford) en plus, mais il était vraiment trop occupé. Je dois dire que je suis très honoré d’avoir déjà tous ces guests et il n’en fallait pas plus, c’est déjà une très bonne chose que d’avoir à bord des musiciens comme Kai, par exemple. Notre amitié et relation dure depuis des années, tout comme celle avec les autres invités.
Ce projet d’album solo est différent non seulement musicalement, mais aussi de par la manière dont il a été réalisé et bien sûr, par les personnes qui y ont pris part. Il a été fait et enregistré de façon mondiale, en collectant et échangeant les fichiers entre nous tous, tout autour du monde, le tout étant assemblé et mixé par Achim Köhler. J’ai enregistré mes parties chant chez moi, dans mon studio, tout le monde en a fait de même dans le leur, Tim a ainsi fait ses vocaux (« Remission Of Sin ») en Amérique. C’était la seule façon de procéder, ça aurait, sinon, coûté trop cher de faire venir et rassembler tout le monde dans le même studio. Un de mes amis a fait les prises batterie dans un studio en Suède. On a donc tous fait une session d’enregistrement mais par internet (rires)

De quoi es-tu le plus fier à propos de ton disque ?

En fait, de tout mais en tout premier, du son. Je suis très agréablement surpris par le résultat global et d’avoir un son qui soit même mieux que ce que j’avais imaginé. L’album sonne vraiment bien

C’est tout à fait le cas et justement, j’aimerais revenir sur l’un des titres : « The Pain Of The Accused «  qui est un titre fort et sur lequel Kai Hansen a donné de la guitare

C’est un morceau très spécial et je suis d’autant plus ravi que ce soit Kai qui ait fait un solo dessus. A enregistrer, ça a été particulièrement difficile, vu qu’il était sur le point de partir pour une tournée avec AVANTASIA et il a joué le solo à la toute dernière minute. Kai a immédiatement aimé l’idée de ce morceau, ce qui m’a rendu très heureux, d’autant que je trouve qu’il a joué un solo incroyable. « The Pain Of The Accused » est spécial également parce qu’il parle d’une histoire qui fait partie de ma vie privée, très privée, d’un fait dont j’ai été accusé et qui a pris des proportions au-delà de la réalité des choses. En général, j’écris beaucoup de titres en me basant sur ce que je vis, mais en gardant leur signification ouverte pour que les gens puissent se les approprier, via leur propre vécu.

Un autre morceau fort est « Doomsday », qui hante de par son atmosphère particulière

Je peux très bien imaginer pourquoi. De par sa variété, c’est l’une de ces idées qui n'auraient jamais été pour un album de PRIMAL FEAR. Je me souviens avoir commencé à l’écrire à quatre heures du matin. J’étais en train de faire autre chose, de travailler sur une autre chanson et avec le nouveau micro que j’avais eu, je me familiarisais à ce nouvel équipement en faisant des essais, quand j’ai mi-chanté, mi-parlé d’une voix spéciale, ce qui m’a plu et donné l’idée de base du morceau. C’est la première fois que la mélodie est arrivée avant le reste, et le titre a, ensuite, été construit tout autour. Parfois, c’est en faisant des essais, que ça marche en fin de compte. Magnus m’a aidé pour ce titre, bien sûr. J’avais l’intro et Magnus a construit tout le morceau dessus

Une chose caractérise « Scheepers » à mon avis : c’est son évolution d’atmosphères au fil des morceaux, puisqu’on démarre sur la force du Heavy, pour progressivement changer d’ambiance un peu et surtout, pour conclure l’album par un côté très positif, comme apaisé. Tu partages cet avis ?

Tes sentiments sont exactement ceux que Mat et moi avons eus, quand nous discutions de l’ordre des titres de l’album. Nous avons trouvé que c’était une très bonne chose de clore l’album avec "compassion", avec ce fait que nous devrions tous avoir un peu plus de sentiments envers ces gens qui souffrent de famine, par exemple. Ce feeling positif dont tu parlais vient aussi du banjo : Magnus, qui en joue, a eu une très bonne idée de l’amener dans la composition. C’est un titre un petit peu original, mais à quoi sert un album solo, sinon ? (rires)

Tu as l’intention de sortir un autre disque solo dans le futur ?

Oui, absolument. Je suis sûr qu’il y en aura un autre, bien sûr sans pouvoir dire quand, étant donné que PRIMAL FEAR est ma priorité et le restera, mais je suis certain qu’il y aura encore d’autre idées comme celle-là à l’avenir :)

Tu as le soutien de Frontiers records pour ton projet, ça s’est traduit comment ?

Par un grand soutien. Chez Frontiers, ils ont été vraiment sympas et patients avec moi, parce qu’un contrat avait été signé qui spécifiait que « Scheepers » aurait dû sortir il y déjà deux ans de ça maintenant, mais ils sont au courant à quel point nous sommes pris par PRIMAL FEAR , aussi ont-ils attendu. Ils aiment bien l’idée que l’album soit dans les bacs à présent (rires)
Je suis content de voir qu’il y a déjà de bonnes critiques sur le disque, surtout que quand tu travailles quelque chose et passe une année à composer, enregistrer, mixer, tu perds de vue la façon dont les morceaux peuvent être perçus par les gens : tu ne sais pas s’ils vont apprécier ou pas et les retours sont positifs, ce qui fait plaisir. Bien sûr, il y aura toujours des personnes qui adorent critiquer sur tout et rien, et vont le faire avec les titres, mais ça n’a aucune importance, je suis heureux des morceaux


Tu vas bientôt partir en tournée avec PRIMAL FEAR : il y une chance que des morceaux de ton album solo soient joués sur scène, en même temps que les titres du groupe ?

C’est une bonne idée et on en a déjà discuté tous ensemble : il est possible qu’il y ait effectivement une chanson sur la setlist. En février, le groupe sera en Amérique du sud, en Bolivie, Chili, Argentine et Brésil et nous allons jouer « Remission Of Sin » là-bas, bon, sans Tim (qui avait chanté en duo avec lui sur le morceau) mais c’est un titre vraiment ‘catchy’ et qui groove bien ; je suis sûr que PRIMAL FEAR peut tout donner dessus (rires)

Ta voix est très puissante : comment tu en prends soin ?

Merci ! Là où il faut y faire particulièrement attention, c’est en tournée. Là, c’est délicat: chaque soir, tu pousses des notes hautes, comme si tu faisais du bodybuilding avec ces muscles, ce qui n’est pas toujours simple quand tu es malade ou quoi que ce soit d’autre. Pour me maintenir en forme, j’essaie de dormir le plus que je peux, de boire beaucoup d’eau, d’avoir une vie saine en général. Je pense que c’est l’une des conditions principales pour que tout ton corps, à commencer par ta voix, reste au top. En Bolivie, par exemple, je me demande ce que ma voix va donner, vu que c’est à 4 000 mètres d’altitude et je n’ai encore jamais chanté dans de telles conditions. On verra bien à la descente d’avion. Il y un an, nous avions déjà été en Amérique du sud et cela avait été une tournée infernale : on n’avait quasiment pas dormi à cause du rythme soutenu : donner le concert, aller directement à l’aéroport pour rejoindre une autre ville, faire les balances, puis, à nouveau jouer, retour à l’aéroport et ainsi de suite. Ça a été épuisant mais on l’a fait, PRIMAL FEAR et SINNER ensemble sur ces dates ; imagine Mat (basse commune et chant pour SINNER) et « Henny » (Wolker – guitariste à l’époque dans les deux formations) qui font partie des deux groupes, ont vécu le même enfer, mais en devant jouer, en plus, deux sets d’un coup à chaque date

Et d’avoir un mental et une attitude positifs, ça aide, je pense :)

Oui ! C’est un point très, très important ! L’année dernière, avec PRIMAL FEAR, nous avons eu la meilleure  tournée que j’ai pu avoir dans ma vie et j’ai remarqué que c’est à cette période que j’ai eu le moins de problème de santé. Il faut dire que toute l’ambiance était très positive, l’équipe l’était, non seulement les musiciens, mais aussi les roadies, tout le monde. On a tous passé de très bons moments et quand j’allais me coucher, j’étais très content de ça, très détendu et ouvert d’esprit. Penser positif est un très bon placebo (rires)

On parlait de ta voix, tes trente ans de carrière et ton expérience dans ce domaine, tu les enseignes à d’autres ?

J’ai commencé à le faire, oui. L’année dernière, c’était mes débuts d’enseignant dans une école qui s’appelle la « Pop Music School » et bien entendu, je donne des cours dans le style Rock. J’essaie de transmettre ce que je sais aux autres. En ce qui me concerne, je n’ai jamais pris de cours de chant mais en autodidacte, je peux leur apprendre comment se servir de leur diaphragme, leur faire partager mes trucs pour se chauffer la voix, ce dont je me sers effectivement moi-même quand je suis en tournée. Depuis toujours j’ai chanté à l’instinct, je chantais d’ailleurs vraiment fort en étant beaucoup plus jeune quand j’ai commencé à chanter dans ce type de registre. Je me suis, à l’époque, posé des questions, je me suis demandé si je faisais bien ou pas, si ma voix ne serait pas morte à cause de ça, dans deux ans, mais en fait, ça l’a entrainée tout comme on le fait dans un sport : plus tu pratiques et plus tes muscles se renforcent. Mon diaphragme et les muscles autour, se sont construits en chantant comme ça. Chanter fait intervenir beaucoup de muscles dans tout ton corps, y compris dans le dos, en plus de demander aussi une bonne respiration. Au final, tu chantes avec toute ton anatomie. Ce qui est bien, c’est quand l’une des personnes à qui j'enseigne, revient me dire, après deux-trois mois de cours, qu’elle a gagné une note et peut chanter plus haut grâce à mes cours: c’est un retour qui fait plaisir :)

Ca se comprend. Dis-moi, la pochette de « Scheepers » bénéficie d’une photo puissante ; c’est ton choix ?

Oui. On avait un choix de photos et celle qui a retenu notre attention était l’une d'Alex, qui avait déjà fait des clichés pour PRIMAL FEAR. Mat et moi, nous avons de suite trouvé qu’elle était suffisamment puissante pour devenir la pochette de l’album. Il a fait du bon boulot. Parfois je trouve que l’artwork est un peu agressif, mais c’est du Heavy Metal après tout !! (rires) Et c’est ce qu’il fallait pour la pochette. Pour rendre toute la diversité des atmosphères de l’album, il y a d’autres photos, différentes, dans le livret. Au travers de cette photo (sur la pochette) particulièrement, tu retrouves toute la passion qui est en moi :)

Avant de conclure cette interview, en tant que chanteur spécialement, comment tu as ressenti la disparition de Ronnie James Dio ?

C’était une année tragique. C’est une grande perte pour le monde de la musique, pas seulement parce que c’était un extraordinaire chanteur, mais aussi parce qu’il était un être humain d’une grande gentillesse. J’ai eu le plaisir de le rencontrer et de parler avec lui : c'était quelqu’un de très ouvert, très sympa et je ressens la même chose pour Steve Lee (le regretté chanteur de GOTTHARD). C’est une grande perte et je suis sûr qu’ils sont à présent des "Saints Of The Rock" (référence au sixième morceau de "Scheepers" :)

Comment aimerais-tu conclure cette entrevue ?

Par un : merci ! Merci de promouvoir mon album. Il est très important pour moi et j’en suis vraiment content :)

Merci à toi aussi :)

 

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23 février 2011

BlackRain - Live Photos (14 Dec 2010) / Session Photo (15 Fev 2011)

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Interview Swan (Chant / Guitare) / Max 2 (Lead Guitar) : ici :)

BlackRain Photos Live (14 Dec 2010) / Photo Session (14 Fev 2011) : ici :)

Chronique “Lethal Dose Of…” ici :)



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22 février 2011

VANDEN PLAS / SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE @ Paris - 12 Fev 2011 - Live Photos :)

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(Photos :  Tasunka)

VANDEN PLAS / S.U.E. Live Photos: ici / here :)

VANDEN PLAS / S.U.E. Live Report (French): ici / here :)

SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE Session Photo 2007 : ici / here :)

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22 février 2011

VANDEN PLAS / SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE @ Paris - 12 Fev 2011 - Live Report / Photos :)

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Prévu le 17 décembre 2010, le concert des prodiges du Prog Metal teutons manquait décidément dans le planning des gigs français et de façon générale tout court. Aussi, Base nous faisait-il  un cadeau, ce samedi 12 février 2011 en organisant l’un de ses concerts dont on sait qu’il sera mémorable, VANDEN PLAS accompagnés des français de SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE et de leur Prog musclé et riche à souhait. Enfin, le groupe allemand était de retour dans la capitale après une trop longue absence, depuis leur venue en septembre 2006 et Andi Kuntz, toujours aussi charismatique de présence vocale et scénique, s’en réjouissait autant que le public fort nombreux pour la circonstance :)

(Live report / Photos :  Tasunka)

VANDEN PLAS / S.U.E. Live Photos: ici / here :)

SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCE Session Photo 2007 : ici / here :)

 

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Afin d’entamer les bonnes choses, SPHERIC UNIVERSE EXPERIENCEse sont défoncés sur scène, en guests de qualité, et l’horizon d’un quatrième album est d’autant mieux accueilli que leurs trois précédents opus ont fait leur preuve, la preuve d’une formation qui associe originalité à Metal Prog et massif. Le groupe s’est défendu avec panache face à un public très accrocheur pour une partie et moins participatif pour la seconde, mais qu’importe, les français ont mis le feu aux poudres avec leur mélange entre l’atmosphérique créé par les claviers de Fred (Colombo) et une ambiance, lourde, agressive,  produite par la guitare de Vince (Benaïm), la solide ligne de basse-batterie de John (Drai) et Christophe (Briand), le grain de voix de Franck (Garcia). Pour S.U.E., comme pour VANDEN PLAS, la date au Divan Du Monde marquait aussi leur retour en live, depuis leur dernier concert du 7 novembre 2009

 

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VANDEN PLAS enfin sur une scène hexagonale et parisienne qui plus est : l’événement était de taille pour faire se déplacer une belle assemblée côté nombre et participation. Chacun a, en effet, donné de la voix, s’est lâché du sol aux balcons en manifestant un tel enthousiasme que Stefan Lill,  le guitariste du groupe, en a même remercié pour tant de chaleur, à la fin du concert, en jetant son médiator aux plus acharnés du balcon, en en oubliant même un instant de jouer, alors que le morceau était en cours, pour mieux lancer l’objet sans rater sa cible. Et c’est justement cette chaleur humaine et des morceaux, qui fait aimer le groupe, ainsi qu’adhérer à leur univers ; VANDEN PLAS étant effectivement soudé et sans changement de line-up depuis sa formation, au milieu des années 80s.
Andi confiait après le concert, son soulagement que tout se soit passé de façon aussi géniale de A à Z, étant donné que l’inquiétude était quand même présente de ne pas pouvoir donner le maximum ou que tout ne roule pas tout seul, le groupe ayant pour premier objectif de toujours apporter le meilleur au public.

 

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Et le meilleur a été présent, de cette griffe typique à VANDEN PLAS, ces mélodies fortes où alternent passages calmes et endiablés, passages instrumentaux dans toute leur force de frappe, de feeling,  l’ambiance s’est retrouvée être tellement survoltée au fil des 15 titres, que la foule a repris et suivi en battant des mains, tout au long du concert sans pratiquement faire de pause. Ce 12 février 2011 avait un air de setlist du « Spirit Of Live » réalisé à Paris, le 13 février 2000, puisque « I Can see », «Into The Sun », « Soul Survives », « Iodic Rain », « Far Off Grace »  et  l’ultime morceau de rappel « Rainmaker » figuraient en bonne place, ne manquait que Patrick Rondat, en guest à la guitare comme en 2000 sur ce titre, et la sensation  aurait été complète. Très au point sur tous les morceaux qui survolaient chacun des CDs de la carrière de VANDEN PLAS avec un nombre marqué en provenance du dernier album « The Seraphic Clockwise » ou de « Far Off Grace » (1999), le groupe n’a pas boudé sa joie d’être là et a joué sans retenue aucune. Les ‘classiques’ n’ayant pas pris une ride et les tous derniers morceaux assurant, la foule frolait la transe. Andi se fendant même de nombreux remerciements en français, qu’Il a tenu à écrire sur une feuille au pied d’un des retours pour être sûr de ne pas se tromper et faire passer son émotion d’être là avec tout le groupe, à nouveau en France.

 

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Chacun au sein de VANDEN PLAS, était bien en place sur les morceaux, le bassiste Torsten Reichert, le guitariste Stefan Lill qui se promenaient d’un bord à l’autre de la scène, facétieux avec les photographes, la foule, la caméra qui filmait le tout et tout autant technique et mélodieux dans ses parties solos, quant à Günter Werno tout sourire aux claviers,  Andi, impérial comme à son habitude, le chanteur tendait des mains dans le public, poussait et tenait la note sans sourciller, faisait passer force et émotion avec une élégante simplicité
Bon son et lumières, beaux backdrops aux couleurs du dernier et très bon opus de VANDEN PLAS : « The Seraphic Clockwise », qui a succédé au mémorable et acclamé : « Christ 0 » (2006)

En somme, un 12 février idéal, avec deux groupes qui ont affirmé leur classe musicale et humaine ;  depuis longtemps avérée pour VANDEN PLAS et en constante affirmation pour SPHERIC UNIVERSE  EXPERIENCE

  

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Setlist VANDEN PLAS :
01.I Can See (Far Off Grace – 1999)
02.Into the Sun (Far Off Grace – 1999)
03.Holes In The Sky
04.Silently (Christ 0 – 2006)
05.Iodic Rain (Far Off Grace – 1999)
06.Rush Of Silence
07.Far Off Grace (Far Off Grace – 1999)
08.Quicksilver
09.Cold Wind (Beyond Daylight – 2002)
10.Frequency
11.Soul Survives (Colour Temple -1994/1995)
12.Scar of an Angel
13.Postcard to God (Christ 0 – 2006)

_________________________________________

14-Christ 0 (Christ 0 – 2006)
15-Rainmaker (The God Thing – 1997)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 février 2011

BlackRain "Lethal Dose Of..." - Interview Swan / Max 2 - 15 février 2011 :)

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BlackRain_MS_CopyrightTasunka2011

BlackRain est non seulement un très bon groupe qui peut rendre fier n’importe lequel de ses illustres ainés du Sleaze Rock, dont Mötley Crüe, avec ses morceaux calibrés pour ‘botter le coup’ et le fun, mais non content de faire parler la poudre à nouveau avec le troisième opus : «Lethal Dose Of… », le quatuor se révèle aussi doté d’un sens de l’humour et d’une simplicité des plus agréables.
Entretien avec Swan et Max 2, respectivement lead guitariste et chanteur / guitariste de leur état :)

(Interview / Photos : Tasunka)

Chronique “Lethal Dose Of…” ici :)

BlackRain Photos Live (14 Dec 2010) / Photo Session (14 Fev 2011) : ici :)

 

«Lethal Dose Of… »  est sorti le 14 février 2011. Vous avez fait la fête ou vous attendez pour célébrer ça ? :)

Max 2 (guitare) : On attend quelques semaines avant de fêter ça, histoire de voir un peu les résultats, le retour sur l’album

Par rapport à « License To Thrill » (2008), quelle évolution représente ce troisième album?

Swan (chant / guitare) : Comme tu dis, c’est une évolution, une grosse évolution, un grand pas en avant même. Principalement par rapport aux compositions, je pense que tout est plus abouti au niveau du son, des structures des chansons. Techniquement et musicalement parlant, tout est mieux, à mon avis. Ce qui est normal, on évolue. Tout a représenté beaucoup de travail, à tous les niveaux, que ce soit lui (Max 2) quand il fait ses solos, moi quand je compose les chansons ou quand on les enregistre
Max 2 : Non, là, il faut que je le dise, il est hyper humble ! C’est clair qu’au départ, la plus grosse partie, la matière : c’est sa composition. Tu as beau faire les meilleurs mixes, utiliser le meilleur son, les meilleures guitares du monde, si les bases, de bons morceaux, ne sont pas là, ça ne marche pas. On a de la chance, le son est là, Dany a fait extrêmement bien son boulot. Par rapport à l’album d’avant, il y a une grosse progression dans l’oreille, c'est-à-dire dans le fait de mettre en valeur les riffs et dans les mélodies.

Swan, tu as composé l’album en intégralité, et ce, pour la première fois

S : Oui, c’est ça
M : En fait, on a tiré à la courte paille pour cette fois et j’espère que pour le prochain, ça tombera à nouveau sur lui, comme ça, je me la coule douce (rires) 
S : Par rapport au précédent, j’en avais déjà fait pas mal aussi, on avait partagé quand même beaucoup de chansons. Pour le nouveau, il s’est trouvé que j’étais sans emploi avant les autres, du coup, ça m’a laissé un paquet de temps pour faire de la musique, pour voyager, ce qui m’a appris pas mal de choses. J’ai donc eu tout le temps nécessaire pour faire l’album, que ce soit pour le composer ou pour enregistrer les démos
M : Disons que l’investissement a été direct de sa part, vu que quand il a été au chômage, là, il n’y avait plus d’autre choix que de se dire, ok, on y va à fond. Nous, on avait encore nos jobs, moi, j’étais moniteur de ski, j’avais encore le DE (diplôme d’état) à passer et du coup, ce n’est pas évident d’avoir plusieurs choses à gérer en même temps, de pouvoir s’investir dans une, autant qu’on le voudrait
S : De composer comme ça, il se trouve que ça s’est bien déroulé, alors on va continuer à faire de cette façon
M : Non, mais s’il nous avait proposé des chansons nulles, on aurait fait autrement, mais comme on a vu que les deux-trois premières étaient bien, on s’est dit : on va le laisser dans ses délires et il va faire tout l’album  (rires)
S (en riant) :
Quand même, je ne lui a pas fait ses solos, je l’ai laissé les jouer…non, c’est parce que je n’y arrivais pas, en fait (éclat de rires)
M : Il me donnait son avis sur ce que je jouais, au fur et à mesure et ça s’est fait comme ça

En plus de la très bonne humeur qui règne entre vous et au sein du groupe, une autre chose est flagrante chez vous : c’est cette incroyable détermination dont vous faites preuve !

M : C’est venu hyper tôt, cette ambition, depuis qu’on s’est connu au collège, à 14 ans. Honnêtement, je n’avais pas cette ambition au départ. Pour moi, ça me paraissait être très dur de réaliser ce qui semblait être un rêve. C'est-à-dire que j’avais ce rêve depuis tout petit de faire un groupe et de réussir dans le monde musical, mais si Swan aussi avait ce rêve-là, il savait, lui, que c’était possible. Il m’en a parlé et j’ai fini par me dire qu’il avait raison ! Je me rappelle, on était dans la cour de récré et il m’a affirmé : « Mec, je t’assure que c’est possible ! »
S : C’est tout à fait vrai (dit avec beaucoup de simplicité :)
Quand on me posait la question, depuis assez jeune, de ce que je voulais faire de ma vie, je n’ai jamais dit ‘I Wanna Rock !' mais je le pensais. Au fond, je savais que je voulais faire ça, bizarrement et après, au fur et à mesure qu’on a fait le groupe, ça s’est développé. Au départ, c’était un peu innocent et puis, on en est venu à faire les choses de plus en plus sérieusement et voilà, une fois que tu es lancé dedans, il faut savoir ce qu’on veut et aller jusqu’au bout !
M : ça n’a pas été innocent longtemps. Dès le début, on a eu cette volonté de faire un truc bien, sérieux n’est peut-être pas le terme quand tu as seize ans, mais de composer des bonnes chansons

Vous avez un nouveau batteur (Franck F) depuis le 20 novembre 2010, pourquoi ?

S : En fait, on a été un peu maudits avec les batteurs, depuis le départ. Au début où on faisait des reprises, on en a changé souvent et puis, nous avons trouvé un batteur de dépannage sur une recommandation. Il habitait dans notre bled en Haute-Savoie et faisait vraiment beaucoup de ‘dépannages’. On l’a eu pour enregistrer notre démo et il a décidé de rester pour enregistrer ce qui est finalement devenu notre premier album, même si c’est quand même une démo (« BlackRain », 2007). Il est resté jusqu’au deuxième album (« License To Thrill », 2008), mais ensuite, il a décidé de partir quand on a commencé à faire des tournées un peu Rock’n Roll, une peu galériennes, dans les clubs en Europe
M : Il faut dire qu’il était un peu plus âgé que nous et qu’il n’avait pas les mêmes ambitions. Nous sommes encore en très bons termes avec lui, c’est lui qui a pris cette décision de s’en aller et il nous a même aidés à trouver un autre batteur
S : Il préférait avoir sa vie, ‘normale’ entre guillemets. Ensuite, on a joué avec un autre batteur avec qui nous nous sommes très bien entendus. Ce n’était pas le top au niveau technique, mais ça a quand même bien marché, donc on a fait pas mal de dates avec lui et au moment où il a fallu enregistrer cet album, il a commencé à avoir des problèmes au niveau du travail, de la technique. Malgré tout, il a quand même déménagé avec nous à Paris, mais là, ça a vraiment coincé : le travail à fournir, ne l’était pas en fait. Comme nous sommes un groupe très motivé, il faut que les quatre personnes soient motivées au même niveau, aient la même ambition, ce qui est toujours très dur. Je pense qu’en fait, il y a tout le temps des tensions dues à ça, plus ou moins importantes et qu’il faut savoir gérer ce fait, même si ce n’est toujours évident
Parfois, comme ça a été le cas-là, on laisse la chance aux personnes, plusieurs fois, mais après, ça ne marche plus

Qui gère les moments difficiles ?

S : On essaie tous de gérer à un moment donné, mais maintenant que nous avons quelqu’un d’extérieur au groupe, notre producteur (Dany Terbèche : Enfer Magazine, Tokyo Blade, Gypsy Queen, …), c’est différent, ça nous aide beaucoup parce qu’il voit forcément les choses un minimum de l’extérieur, mais ça, ça s’apprend aussi. On n’a pas toujours le recul nécessaire  pour voir quand il y a des choses à rectifier, lui arrive à nous prévenir avant. Avec lui, on prend de l’expérience, on apprend à voir les choses venir, à prévenir plutôt que de se retrouver coincés dans telle ou telle situation. C’est ça, l’expérience aussi, c’est normal

Dany Terbèche est une référence, en plus d’être humainement et professionnellement hautement estimé et respecté, comment et pourquoi avez-vous réussi à collaborer avec lui, surtout qu’il était « retiré » de tout ça ?

S : C’est venu par hasard. Ce n’est pas notre génération ; en fait, nous avons connu Enfer Magazine de nom, sans savoir ce que c’était. C’est notre ancien manager qui m’a présenté en premier lieu, à lui : on a parlé ensemble une première fois, comme ça, sans rien qui ne débouche de ça, mais notre manager de l’époque a insisté pour aller à Paris, rencontrer à nouveau Dany, lui faire écouter le CD,  le premier mixage qu’on avait fait, et en insistant, Dany a fini par accepter. Il a écouté, nous a dit qu’il y avait du potentiel, mais que le son était catastrophique alors que c’était le mixage pourtant de Beau Hill (producteur d’Alice Cooper, Winger, Europe, Ratt). Après un diner que Dany a eu avec notre manager et le bassiste (Matthew H.), je crois qu’il a eu pitié de notre bassiste qui repartait désespéré et il a décidé de nous aider. Il a été amené à nous aider petit à petit, parce qu’au début, c’était juste pour mixer le chant. Ensuite, comme ça s’est bien passé, il a mixé tout l’album et puis il s’est rendu compte qu’autour de nous, les structures qu’on avait, tourneurs, label et tout, par rapport à ce qu’il pensait et voulait faire, ne tenaient pas la route, alors, finalement, de producteur, il a aussi été amené à être manager, à faire de plus en plus de choses. Vu son investissement, une structure propre a été montée pour sortir ce troisième album, avec au final, une distribution via Wagram en France et SPV en Europe. Après, on a rajouté des chansons à l’album, on a enregistré, masterisé avec lui, il a fait de la promo, plein de choses et maintenant, on en est là. Aujourd’hui, il y a des objectifs et il veut aller jusqu’au bout de son engagement alors que tout ça n’était pas prévu, au départ. Pour nous, Dany c’est complètement le cinquième membre du groupe, des fois même, le premier :)
M : Avant de le connaitre, on n’avait jamais travaillé la musique au vrai sens du terme, on n’avait jamais fait appel à quelqu’un d’extérieur pour ça
S : Je vais même te dire une chose, c’est que je ne savais pas vraiment ce qu’était un producteur, à quoi ça servait et toute l’implication qu’il apportait en réel. Dany a une expérience énorme, une oreille, et même chose au niveau du business. C’est ce qui est spécifique : il fait tous les tafs à la fois et arrive à tout concrétiser
M : Non seulement il nous a fait bosser la musique, améliorer notre oreille, mais au-delà de ça, il nous a fait vivre une expérience humaine énorme. C’est un truc de dingue qui nous a fait découvrir de nouvelles facettes de nous, détecter des défauts, qui nous a fait avancer. Sans lui, on n’aurait jamais fait ça
S : C’est beaucoup de concessions, puisque ça nous a obligé à déménager à Paris parce qu’il mettait à notre disposition beaucoup de matériel, ainsi qu’une salle où répéter. Il n’y avait pas le choix, il fallait être sur place pour travailler la musique tous les jours. Des concessions faites aussi au niveau personnel vu que tout le monde a dû laisser son boulot et sans taf, on est dans une situation un peu délicate niveau argent étant donné qu’on ne vit pas de la musique, mais ça va. On fait de notre mieux, le groupe progresse sans savoir où on sera dans quelques mois, alors, comme tu disais, la détermination, c’est une chose vraiment importante

Ça force le respect et c’est clair que vous allez y arriver! Vous parliez d’un premier mixage par Beau Hill pour le nouvel album : c’est incroyable qu’avec les références qu’il a, il n’ait pas obtenu un bon résultat dans ce qu’il a fait pour vous

S : L’album a d’abord été enregistré dans ma chambre et c’était prévu de faire faire le mixage par Beau Hill, aux USA, qui a à son actif plein de pointures, des groupes ayant sorti des hits. C’est lui qui nous l’a demandé. Il nous suivait sur Myspace et nous avait déjà posé la question pour faire « License To Thrill » mais on était déjà bookés avec quelqu’un d’autre (Chris Laney – Zan Clan). Il était donc revenu vers nous pour ça, par la suite, donc, ça s’est fait. Le problème, c’est qu’en fait, il cherchait du travail pour gagner de l’argent, je suppose et du coup, il y a des défauts pour chaque chanson alors que nous avons dépensé 10 000 dollars pour faire mixer l’album. Il n’y avait pas moyen de rectifier les choses, à moins de lui redonner un supplément, mais on n’avait pas d’argent pour ça. On a donc continué en présentant malheureusement ce qu’il nous avait fourni et c’est pour cette raison que quand on a rencontré Dany, il a trouvé que c’était une horreur et nous a emmenés en studio pour remixer le tout. Au départ, on avait dix morceaux, on en a mixé six, puis Dany m’a fait retoucher certains titres, tout a ensuite été remixé, pour enfin rajouter cinq chansons. Sur l’édition bonus, il y aura, en plus, six titres ‘live’ issus la plupart de « License To Thrill » ainsi que deux morceaux studios retravaillés («  Shinning Down on You » et « Baby Shoot Me Down »). Vu la manière dont l’album a été enregistré, dans ma chambre, je pense qu’on a tiré le maximum de ce qu’on a fait.
M : Par rapport à l’état brut du disque, c’est bien le cas
S : Il n’y a rien à regretter :)

Comment vous résumeriez la palette musicale, la richesse de l’album ?

S : Il y a clairement deux facettes dans le disque : l’une qui est Metal, beaucoup plus agressive et l’autre qui est beaucoup plus ‘catchy’ plus américaine West Coast. Difficile de dire le ou les titres les plus représentatifs, ça dépend des périodes où j'y pense

Vous allez embarquer bientôt pour une tournée des FNAC en France, en acoustique (du 8 mars au 23 avril 2011) : c’’est un challenge de jouer en acoustique ?

S : Tu as raison, c’est un challenge. On ne l’a jamais fait avant
M : J’ai eu une guitare acoustique il y a deux mois et je suis en train de me faire les doigts sérieusement là, tu vois, alors oui, c’est un challenge :)
S : On est super content, étant donné que là, ça commence à sonner super bien. C’est un travail énorme parce qu’il a fallu tout mettre en place, remanier les morceaux, les chanter et les jouer différemment. On fait ça parce qu’on a une mise en place, une promo privilégiée et c’est du coup, très intéressant de toucher un public que nous n’aurions jamais eu l’occasion de toucher autant, à travers ces dates
M : On apprécie l’expérience acoustique, mais pour rassurer nos fans, il faut bien préciser que ça, c’est quelque chose d’exclusif, nous ne sommes pas devenus un groupe acoustique. On va faire ces dates et, on vous le promet, réussir à rocker avec de l’acoustique, surtout que cet exercice fait partie du Rock’n Roll, mais ce n’est qu’une des facettes du groupe. On veut proposer des choses différentes et ne pas être là forcément où on nous attend : c’est d’ailleurs un peu notre but à Dany et au groupe

La setlist acoustique, ça donnera quoi ?

M : Là, on est en train de te livrer l’exclu :)
S :
« She’s In Love », « Addicted To Failure », « Into The Groove », « Baby Shot Me Down », “Rock’N’Jive”, “Shinning Down On You” et “Dead Boy”

Ça promet ! Vous avez tourné un clip récemment du titre « Overloaded », comment ça s’est passé ?

M : Bien. Il n’est pas encore monté. On avait une idée assez précise de ce qu’on voulait, un clip de présentation qui soit rentre-dedans, efficace, sans prise de tête, sans un gros scénario
S : Ce qui est nouveau, c’est d’avoir fait un clip avec des moyens professionnels, contrairement à avant où c’était comme pour la musique, les enregistrements ; quand tu n’as pas de moyens derrière, pas de label qui t’aide suffisamment, il était impossible de faire ça dans les normes
M : Une fois que le concept on l’a, que ce soit filmé avec des moyens professionnels ou non, c’est, pour nous, toujours la même manière de faire devant la caméra, par contre d’avoir de tels moyens techniques, c’est effectivement nouveau

Vous avez joué avec Alice Cooper (20 novembre 2010), Europe, Papa Roach (14 décembre 2010), c’était une bonne expérience ?

S : Direct, le meilleur souvenir, c’était avec Alice Cooper (à Marseille) !
Au niveau de tout, des conditions dans lesquels on nous a reçu. Tu sais, quand tu joues en première partie, il y a la réputation de n’être pas toujours bien traité par la tête d’affiche, du coup, on appréhendait un peu, mais à peine nous sommes arrivés, les gars se sont occupé de nous, comme des petits bébés. On a eu le soundcheck et tout ce qu’on voulait, et même la possibilité de rencontrer Alice Cooper après le concert, alors qu’on ne s’y attendait même pas. C’était génial du début jusqu’à la fin
M : Avant le concert, on nous avait préparé au pire en nous disant que ce serait horrible, et on a eu le meilleur
S : Par contre à Papa Roach (le 14 décembre 2010 au Nouveau Casino – Paris) ça a été horrible. Pas Papa Roach, ils ont été géniaux avec nous, par contre, pas du tout ce pour qui était de l’organisation du concert. Cela a d’abord été horrible pour Dany, nous on a vécu ça sur scène, après, comme il n’y a pas eu de soundcheck ou presque
M : C’était en plein notre soundcheck quand on a entendu les portes de la salle s’ouvrir. Il n’y a rien de pire
S : ça ne se reproduira pas. C’était l’horreur !
M : Franchement, le Trabendo, ça nous a mis un gros coup dans la gueule, pour une fin d’année. On a mis quelques semaines à s’en remettre

Pourtant, pour vous avoir vus à cette date, vous avez assuré sur scène, même s’il y avait quelques pains !

S : Merci ! Pourtant, tout le long, je me suis demandé si je chantais juste, entre autres. Pour nous, sur scène, ça a été horrible, en tout cas
M : Maintenant, on voit de suite s’il y a un problème dans le son en façade, par rapport à certains passages dans les chansons, qui sont clés et qui font que les gens, de toute façon, bougent.
S : Que tu joues bien ou que tu joues mal, du moment que tu as le son, ça fait quelque chose ; les gens, tu les vois réagir
M : A tous les moments clés que nous connaissons tous dans le groupe, on a vu que le public ne réagissait pas. A cet instant-là au Trabendo,on s’est dit qu’il y avait vraiment un gros problème

Vous serez au Hellfest le 18 juin 2011 (avec Scorpions, Black Label Society, HammerFall ou Apocalyptica entre autres), ça va rattraper ça et dans les meilleures conditions cette fois

S : C’est génial ! On espérait ça depuis un petit moment et là encore, ça dépasse les espérances, parce qu’on a une super place, nickel sur une très bonne scène. Comme c’est encore une première pour nous, on va préparer quelque chose de spécial et botter le cul de tout le monde ! :)
M : Oh oui ! Et c’est cool qu’il y ait un festival français qui nous donne cette place-là
S : On avait déjà été au Hellfest, mais dans le public, c’est d’ailleurs là-bas que nous avions rencontré Dany la première fois

Vivement le Hellfest et avant, la tournée acoustique ! :)
Petite question pour le fun et pour conclure cette très cool interview avec vous : alors, avec votre look et votre musique, vous avez beaucoup de groupies ?

S : Ouais, énormément ! (rires)
M :
D’ailleurs, on motive tous les teenagers à se maquiller et se faire pousser les cheveux :)
S :
C’est le côté sympa du Glam par rapport au Metal extrême : il y a un public beaucoup plus large
M : Tu as les Rain Girlz : il y a énormément de jeunes filles qui se dévouent pour nous faire de la pub, ce qui est génial :)

Merci pour cette interview et à bientôt au Hellfest et dans les FNAC en acoustique ! :)

En duo : Merci à toi aussi :)

 

 

Concerts BlackRain 2011 :
- Tournée acoustique qui passera par les Fnac:

08/03 - Lille (17h30)
09/03 - Amiens (17h30)
11/03 - Montpellier (17h00)
16/03 - Marseille (17h30)
17/03 - Nice (17h30)
18/03 - Aix en Provence (17h30)
19/03 - Annecy (15h30)
23/03 - Nantes (17h30)
24/03 - Angers (17h30)
25/03 - Rennes (17h30)
26/03 - Tours (16h00)
30/03 - Reims (17h30)
01/04 - Clermont Ferrand (17h30)
07/04 - Bordeaux (17h00)
08/04 - Perpignan (17h30)
09/04 - Toulouse (15h30)
23/04 - Metz (17h00)

-18 / 06 - Hellfest

Line-Up BlackRain :
-SWAN
(V / G)
-MATTHEW H. (B)
-MAX 2 (Lead G)
-FRANK F. (D)

Discographie :
-BlackRain
(2007 - Autoproduction)
-License To Thrill ((2008 chez Thundering / 2009 – Autoproduction ré-éditée par Listenable Records)
-Lethal Dose Of… (14 Février 2011 – BlackRain Company / Wagram)

 

19 février 2011

BUKOWSKI - Session Photo - 15 Fev 2011

  • Bukowski_copyrightTasunka2011_02

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Bukowski_copyrightTasunka2011_01

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18 février 2011

BUKOWSKI "The Midnight Sons" - Interview - 15 Fev 2011 :)

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Bukowski_TheMidnightSons

Avec un second album « The Midnight Sons » (sorti le 14 février 2011) qui vous laisse une bien belle sensation, celle d’avoir pris une vraie claque, le trio des plus sympathiques qui compose BUKOWSKI a mis dans le mille. Une interview avec Mat (G / V), Julien (B), Niko (Batterie) est à l’image de leur musique : un grand moment de décontraction sur une base sérieuse

(interview / photos:  Tasunka)

Chronique "The Midnight Sons" ici :)


Bukowski_copyrightTasunka2011_02

Comment vous présenteriez votre second album « The Midnight Sons » par rapport à « Amazing Grace » ?

Julien, basse : il s’appelle donc « The Midnight Sons », est chez Ankama Music, distribué par Anticraft / MVS Distribution. C’est un album assez riche où nous nous sommes fait plaisir, un disque qui part bien dans tous les sens, liberté d’action et d’esprit oblige, car on s’entend très bien entre nous. On a absorbé beaucoup de nos influences des années 90, que nous avons retranscrites dans cet album; c’est vraiment un disque qui s’est fait toujours dans la douleur quand on compose et enregistre, mais voilà, c’est un album qui nous ressemble au final

Dans la douleur ? C’est surprenant comme terme

Niko « Thunder », batteur: Oui, c’est ça, je pense que sur ce disque, nous avons été encore plus loin que sur le premier : sans nous poser de questions, ni nous mettre de barrières, ni de frontières: on s’est fait plaisir à 200%. On a essayé de faire une fusion de tout ce qu’on aime et de tout ce qu’on aimera, histoire de faire avancer le ‘schmilblick’ sans non plus ressasser les mêmes recettes. Nous avons pris des risques aussi, je dirais et on aurait pu en prendre plus, mais on n’avait pas assez de place sur le disque (rires)

Et ces risques, comment vous les définiriez ?

Mathieu (V / G) : S’attaquer à des choses qu’on ne maitrise pas spécialement pour aussi apprendre à évoluer, nous, personnellement musicalement, tester des choses qu’on ne sait pas encore tout à fait bien faire: c’est ce que nous avons déjà réalisé sur cet album. On a envie de continuer un peu dans cette idée là, de musiques qu’on ne maitrise pas spécialement, étant donné que nous venons d’une scène Métal, mais on aime s’ouvrir à des choses vraiment  plus vastes, plus calmes, des ambiances même de musiques de films, des trucs vachement Blues. On essaie d’inclure tout ça dans notre musique qui est fondamentalement Métal à la base.
Niko : Il existe aussi une prise de risques entre guillemets au niveau « commercial » parce que le but, c’est que le disque se vende et de nos jours, dès que tu sors un peu des sentiers battus, tu te mets un peu en danger et d’avoir un producteur et un label qui te suivent et donc prennent eux aussi des risques en même temps que toi, ça met en confiance.

Vous pouvez me parler d’un gros soutien que le groupe a de la part de Oui FM, de Rock Hard, notamment ?

Parce que je pense que nous sommes des gens sympathiques (rires) On n’a pas fait exprès d'avoir ces réactions. A mon avis, il y a un capital sympathie, on est aussi des gens positifs et on se connait tous les trois, vraiment très bien, on est un peu une fratrie. C’est facile de rentrer dans notre case et les gens apprécient ça
Julien : Parce qu’on est d’un naturel assez enthousiaste. On n’est pas trop expansifs, mais tout ce qui nous arrive en ce moment, nous le prenons avec la banane jusqu’aux oreilles et on souhaite à tout le monde ce qui nous arrive et qui nous est déjà arrivé. C’est pour ça, ce capital sympathie doit venir de là: on est ouverts, on aime bien rencontrer les gens, on est proches du peuple (éclats de rires général :) On donne même nos cachets au public (rires)

Et après, vous vous demandez d’où vient votre capital sympathie ? (rires) Sinon, côté composition des morceaux, comment ça se passe en trio ?

Mat : Je pose une base à la guitare sèche, ensuite on se met un peu tout ça en répète à trois, avec Niko, qui aide pas mal à la structure, Julien qui écrit tous les textes et participe aussi à la compo. Je commence avec un riff, on met tout ensemble et Julien écrit les paroles.
Niko : Souvent ça part d’improvisations, d’idées de guitare, qui arrivent comme ça, la nuit, un peu attaqué. En somme, des choses qui viennent du cœur et ne sont pas réfléchies.
Julien : Oui, c’est ça. C’est facile pour nous, parce qu’il n’y a pas de calcul. On se fout littéralement de ce que les gens peuvent attendre, du carcan de la mode et du son. En ce moment c’est le son un peu cheap, anglais, nous on s’en fout complètement, on fait ce qu’on aime et visiblement, ça marche pas mal, donc, on va continuer :)

Il est question d’improvisation, il y en a eu en studio aussi ?

Niko : Complètement ! Vu qu’on avait pas mal de semaines de studio programmées, nous nous sommes permis d’arriver pas les mains dans les poches, mais pas forcément dans l’urgence non plus. La compo ayant pris une petite année. Avec notre producteur, Francis Caste, on s’est permis de faire des essais, de prendre notamment encore une fois des risques étant donné qu’on n’est jamais sûrs de rien, mais voilà, il y a sur ce disque, un panel d’influences, de références qui viennent aussi du fait qu’on a pris notre temps, beaucoup plus de temps.
Julien : En tout, on a eu dix semaines de studio. On avait des pré-prods et pour le reste, Mathieu avait beaucoup d’idées. On a tout fomenté avec la complicité de Francis Caste. On avait beaucoup de temps et c’est là où on peut parler de prises de risques et de tentatives et ça a été très agréable

Combien de titres vous aviez au total, avant la version finale, parce que vous semblez avoir été très créatifs ?

Mathieu : Oui, à la base il y avait trente bribes d’idées, pour ensuite en retenir seize sur bandes et finalement, on en a choisi treize. Eventuellement s’il y a un inédit à mettre sur un sampler, un CD ou quelque chose comme ça pour offrir en milieu de tournée, on est prêt. On a des cartes avec ce qui ne figure pas sur l’album
Niko : C’est vrai qu’il n’y a pas eu trop l’histoire de la page blanche, au contraire, ça a fourmillé d’idées pendant une petite année en parallèle de la tournée, ce qui n’était pas forcément simple, mais les idées étaient là, donc, on a pu avoir le choix et ça, c’est vraiment important.

Quels titres seraient les plus représentatifs de la diversité de l’album, d’après vous ?

Niko : Je dirais « Carnivourous », parce qu’il fait un lien entre les deux disques (entre « Amazing Grace » 2009 et « The Midnight Sons » 2011), « Slugs And Bats » aussi, qui garde la mélancolie du premier mais en allant encore plus loin dans les arrangements, la mise en place des refrains, des doubles voix. Tout le reste, j’ai l’impression qu’il y a une certaine nouveauté, une prise de risques, une nouvelle remise en question qui permettent d’avancer. Je pense que nous avons fait deux disques différents, mais en gardant cette touche Bukowski

Entièrement d’accord ! Comment c’était de collaborer avec Francis Caste (THE ARRS / AQME / ED AKE / LAZY, …) à nouveau, après « Amazing Grace » (2009) ?

Julien : C’était un réel plaisir. En fait, nous sommes des gens très anxieux, on travaille dans l’urgence en étant toujours dans le doute de ce qu’on fait, mais pas de manière réfléchie, dans le sens est-ce que ça va plaire ou pas, non, on veut aller toujours au bout de nous-mêmes et vraiment donner notre maximum pour que le disque on en soit fier à 200% et il n’y a qu’avec cette personne-là que nous sommes sûrs d’arriver à ce résultat-là, parce qu’il nous pousse dans nos derniers retranchements. C’est un arrangeur, un super zicos et humainement, c’est quelqu’un qui écoute, qui oriente quand il faut, mais sans dénaturer la compo ; je pense que c’est un grand producteur.On a remis le couvert avec lui, car ça semblait simplement évident. C’est le deuxième album ensemble et comme là, nous avons eu plus de temps, il y a plus d’implication de sa part, encore plus d’échanges, de crises de rires, de demis en terrasse (rires) Voilà, c’est tout, la vie quoi ! (rires à nouveau)

Pour rester avec toi, Julien, puisque les paroles sont de toi, ce n’est pas un obstacle à un niveau ou un autre pour écrire et faire passer ce que tu veux dire au mieux dans la langue de Shakespeare, en étant français à la base ?

Julien : Absolument, je le reconnais. Dans mon ancien groupe, j’écrivais déjà en français et j’ai cet amour de l’écriture ; c’est un peu plus délicat en anglais même si je me débrouille mais j’ai la chance d’avoir des amis anglo-saxons, pour m'aider. On a aussi beaucoup voyagé en Irlande, en Allemagne, en Autriche, en Argentine. J’ai aussi été en Australie où j’ai eu le temps de parfaire un peu mon anglais et puis, je fais vérifier mes textes après avoir tout écrit et s’il y a des pépins, on modifie. Il y a, par exemple, le chanteur de Loading Data, Eric, qui est formidable et m’aide bien là-dessus. Mais visiblement la copie du dernier album était bonne, je n’ai pas eu trop de ratures :)

Et de quoi parlent les textes ?

Julien : C’est assez introspectif, « The Midnight Son » par exemple, nous raconte nous, notre vie, à la limite. Je parle sinon de la violence de ce monde, de la débilité, de la montée de la haine, du désamour, de cette société consumériste mais le tout, toujours d’une manière subversive; j’ai des convictions, mais je ne veux pas étaler quelque chose de politique, afin de laisser le libre arbitre à l’auditeur. Toujours subversif mais jamais de choses bancales ou brutes de décoffrage

Bukowski_copyrightTasunka2011_01

Vous avez donné beaucoup de concerts, qu’est-ce que vous en avez appris le plus, côté expérience ?

Niko : Sur ces deux années de tournée, c’est de savoir monter un vrai spectacle qui fasse plaisir à voir et pas notamment que de la musique, mais aussi des lumières, une vraie production de son, un vrai show. Qui laisse place à de l’improvisation mais aussi qui soit quand même quelque chose de carré et qui fasse juste plaisir aux gens, à l’image de groupes américains. Quand ils viennent en France, c’est un vrai spectacle qui est proposé. En France, ça a été difficile à accepter notamment par rapport aux lumières, alors que les lumières, c’est 50% du show et ça, c’était, pour nous, très important de le travailler. Aussi, l’expérience a apporté de savoir monter une setlist qui soit cohérente par rapport au rythme du show, ce que les gens doivent se ‘prendre dans la gueule’, pas tout le temps à 100%, c’est important de savoir jauger le rythme et les tempos.

Comment c’est BUKOWSKI sur scène : ça doit sautiller, bien bouger, non !? :)

Tout le trio approuve :)
Julien :
Au regard de ce qu’on nous dit, oui, et pour nous déjà c’est une joie d’être sur scène, c’est un brûlot d’énergie où on se lâche et si on peut vomir après le concert, c’est que c’est un bon concert :)

Pas pendant ! (rires)

Julien : Attends, c’est déjà arrivé :)
Niko : On vient aussi d’une scène Metal Hardcore (des groupes WUNJO et KWAMIS), alors, on a encore ces réflexes de tout envoyer vraiment à 100% avec le cœur, sans faire des pauses réfléchies, non c’est authentique.
Je pense que dans BUKOWSKI, il y a encore cette touche, cette petite flamme Hardcore qui existe, subsiste, c’est la réalité. Après, on la camoufle, la travaille différemment mais moi, en montant sur scène, je ne me pose pas la question en me disant: «Merde,  je ne vais pas faire de Hardcore ». Pour moi, c’est la guerre, je vais sur scène comme si c’était du Hardcore. Après, il y a des chansons un peu plus ‘Popisantes’ on va dire, pourtant je n’aime pas ce mot-là, mais les morceaux c’est un tout. Donc, non, sur scène, je suis fier de mon background, j’ai appris la musique en écoutant cette musique dure et je suis fier de jouer ‘dur’ parce que nous jouons ‘dur’, de toutes façons (approbation des deux compères :)

Vous parlez de jouer ‘dur’, mais ce qui intrigue justement en abord du nouvel album, c’est sa pochette surprenante par son ton

Mathieu : Surtout par rapport à celle du premier album, celle-ci est radicalement différente. C’est justement un parti pris, on voulait une pochette plus fouillée là où la précédente était épurée, très simple.
Julien : On est gargantuesques, avec de l’appétit pour tout : carpe diem ! (dit en chœur par tout le trio). Notre graphiste, Mamzelle Mamath (Mathilde Creac’h), a su synthétiser tout ça, donc il y a ce coté un peu anticlérical, épicurien, gargantuesque, rabelaisien…Bukoswkien !

Pour rester dans le gargantuesque, à la sortie de l’album le 14 février, vous avez célébré ça avec une méga teuf ?

Tout le groupe : Nous, la méga teuf, c’est tous les jours (rires)
Mathieu : C’est vrai que chez nous, tout est prétexte à ça, surtout la sortie d’un album, mais là, on avait des choses à faire aujourd’hui, la promo, alors on est restés sains
Niko : On va célébrer ça le 25 février dans notre fief, à Vauréal (Le Forum) dans le 95, parce que nous ne sommes pas un groupe parisien mais de banlieue…de campagne :) Comme quoi, on peut exister même en venant de banlieue. Le 25, la ‘carte blanche’ donnée au groupe, saura rattraper dignement le manque de fête d’hier. Une grande soirée en perspective !
Mathieu : On a invité les MUDWEISER, le projet parallèle du chanteur de LOFO(FORA - Reuno) qui vont venir en acoustique faire des reprises de CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, de Blues des années 70 et ensuite, nous on enchaine sur un gros show bien avec des invités, des copains qui vont venir chanter, ce sera la surprise de qui il s’agit, et ça se terminera avec Pierre de OUI FM /  « Bring The Noise », qui vient poser ses platines et faire bouger les gens : bref, une soirée Rock :)

Il y a des dates de tournée de déjà prévues ?

Le premier avril
, à la « Pêche » de Montreuil, une autre à Notre Dame de Gravenchon (le 4 juin, à L’Arcade) qui est une super date du réseau Rock près du Havre, le 13 mai à Niort (Le Camji)
Niko :
La tournée est en train de se monter parce qu’on a notamment un bon tourneur, New Track qui travaille avec MASS HYSTERIA, mais en France, c’est compliqué dans un sens, donc, on va avoir du résultat je pense fin mai et surtout au début de l’automne et l’hiver prochains

Quelles sont vos attentes pour « The Midnight Sons » qui vient de sortir et les projets futurs?

Mathieu : on a des retours et ça a l’air d’être le carton plein pour l’instant ; il n’y a que des bonnes critiques sur Facebook, sur les webzines. Je sais que sur ITunes, on était deuxième meilleure vente hier, troisième aujourd’hui, le 15 février. Tout va bien, c’est un très bon début
Niko : Pour l’avenir, on espère faire de belles premières parties d’envergure dans des grandes salles parisiennes, ensuite, avoir nos cachets (rires)
Mathieu : Et partir à l’étranger, surtout. On a tourné en Allemagne, en Autriche, en Irlande, en Argentine, en Belgique, mais on n’est pas encore distribué là-bas, ou en indépendant, il y a un différé dans la sortie de l’album à l’étranger, aussi pas de news pour l’instant. La promo là-bas se met en place aussi, prochainement.

Vous êtes endorsés côté instruments ?

Julien : Oui, par Fender
Niko : Je travaille beaucoup avec La Baguetterie (la plus grand enseigne spécialisée en Batteries, percussions) et avec la marque Vater (baguettes). Sinon, bien sûr, avec Gretsch, qui me fournissent une batterie :)
Mathieu : je suis endorsé par Fender aussi pour la guitare

Au fait, Mathieu, tu joues de la guitare et tu chantes aussi : c’est nouveau pour toi, le chant en lead ?

Mathieu : Oui, depuis les débuts de BUKOWSKI (en 2007). Avant, je faisais pas mal de backing vocal, je faisais les chœurs, dans les groupes, mais le rôle de frontman, c’est assez nouveau. Ça tombait sous le sens, là, on s’est dit qu’on allait faire le groupe à trois et que j’étais le seul chanteur potentiel; pareil pour Julien, avant, il n’avait jamais chanté et s’est improvisé chanteur aussi ; on est encore en pleine évolution là-dessus.
Niko : On a fait quand même un gros boulot notamment au niveau des backing vocals avec des interventions travaillées,  pointues de Julien pour les chœurs. Il y a une grosse progression sur les arrangements vocaux par rapport au premier album, c’est carrément moins laborieux qu’avant et ça ne va qu'en s’améliorant.

Merci pour cette interview hautement sympathique et comme dit Julien : « Vive le vin de Bourgogne ! Et BUKOWSKI !! :)

(rires) Merci à toi aussi ! :)

17 février 2011

BUKOWSKI "The Midnight Sons" (French Review)

Bukowski_TheMidnightSons

BUKOWSKI « The Midnight Sons »
(Ankama Music / Anticraft)

Sortie le 14 février 2011

Interview Mat / Niko / Julien: ici :)

Ben voilà c’est fait : fêter la saint valentin avec un énorme album de Rock Metal! Nan, pas de récit de vie privée ici, juste le récit d’un pied…musical…avec ce hautement réjouissant « The Midnight Sons » sorti pile le 14 février, fête des lovers. Et le trio BUKOWSKI vous met les petits plats dans les grands avec cet album, ce subtil mélange rentre-dedans, Rock, hymnique, qui s’énerve comme avec « Carnivorous », vous donne envie d’arracher tout, mais en chœur et en mélodies s’il vous plait, pour ensuite mieux faire redescendre la pression, ou plutôt la maintenir façon suspens, sur des tempos plus lents, mais au combien enivrants. C’est bon, tout simplement, de suivre ces montagnes russes où chaque montée est lente, comme sur « Slugs And Bats », mais inexorable pour mieux envoyer la sensation forte d’une descente vertigineuse, qui suit génialement à chaque fois. « The Downtown Revenge » en étant un exemple de choix, ce titre envoie la puissance au maximum. Tout au long de ce second disque, Mathieu sort ses vocaux rocailleux, ses riffs, soli et mélodies de tueur, Julien emboite le pas avec le même délire à la basse et backing vocals, tout autant que Niko « Thunder » derrière les futs. Francis Caste (The Arrs, Ed Ake, Aqme, Lazy, Hangman’s Chair, Es la Guerilla…) a à nouveau fait du travail de qualité à la production de « The Midnight Sons » : le son est agressif, sans perdre de sa clarté.
Quand on pense que depuis 2007 et ses débuts, BUKOWSKI a déjà donné une centaine de concerts en Europe, en Argentine, a rencontré le succès avec son premier et précédent opus, « Amazing Grace » (2009) et sort à présent un second effort de cette qualité : là, on se dit que la réputation des franciliens est amplement justifiée.
On sent que leurs futurs concerts vont valoir le détour et justement, pour fêter la sortie de « The Midnight Sons », une grande soirée « carte blanche au groupe » est organisée le 25 février prochain au Forum Vauréal, avec Mudweiser (projet Stoner avec Reuno de Lofofora) et Pierre de Bring the Noise (OUI FM) en Dj. 

Le groupe sera en direct dans Bring the Noise sur OUI FM le dimanche 20 février à partir de 23h00

Tasunka

Tracklisting “The Midnight Sons”:
01-
The Grand Opening
02- The Midnight Son
03- Carnivorous
04- Stuck In The Mud
05- Slugs And Bats
06- The Downtown Revenge
07- The Desert
08- After All These Years
09- Hit The Ground Again
10- Fight
11- Get Dirty
12- Tonight ? Alright !

Line-Up BUKOWSKI:
MAT : V / G
JULIEN : B / V
NIKO "Thunder" : D

10 février 2011

TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA "Night Castle" (French review :)

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TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA « Night Castle »
(Distribution XIII Bis / Warner)

 

Sortie Europe : 18 fev. 2011


Paul O’Neill, dont la réputation n’est plus à faire en tant que guitariste, compositeur, producteur, a décidément une vision de l’opéra musical aussi vaste que l’océan qui sert de fil rouge à l’histoire ou plutôt au conte philosophique et humaniste, qu’est ce nouvel opus : « Night Castle ». Opus prend tout son sens ici, car il s’agit bien d’une œuvre magistrale où le classique convole en justes noces avec le Metal symphonique et courre au long des deux CDs, pour narrer et faire vivre cette histoire aux multiples implications et niveaux de lecture. Ces rebondissements, ces émotions qui parsèment « Night Castle » sont vécues au travers de compositions fortes où les œuvres majeures de BACH, MOZART, BEETHOVEN, CHOPIN, ORFF ou encore VERDI sont subtilement travaillées par Paul O’Neill (guitares) et Jon Oliva (claviers) puisque les deux hommes ne se sont pas contenté d’ajouter des éléments classiques sur une base Metal, non, en artisans minutieux, ceux-ci ont poussé l’expérience en fusionnant le tout. L’alchimie aurait pu ne pas prendre, tomber dans le pompeux, mais loin de là, la magie opère encore une fois pour le bébé de Paul O’Neill : le TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA Jon Oliva avait déjà démontré tout son savoir faire avec SAVATAGE via les acclamés « Hall Of The Mountain King », « Gutter Ballet », « Streets: A Rock Opera » ou « Dead Winter Dead » et depuis 1996, avec TSO, l’histoire se répète pour le quatuor qui forme le noyau du projet musical : Paul O’Neill (composition, production, paroles, guitare), Jon oliva (composition, claviers), Bob Kinkel (coproducteur, compositeur, claviers)  et Al Pitrelli (lead guitar). Citer l’ensemble de l’orchestre prendrait du temps, tant les intervenants sont nombreux et tant aucun poste musical n’est fixe. Au choix vous y trouverez Jeff Scott Soto en partie aux voix masculines, Chris Caffery aux guitares, etc… « Night Castle » est un conte à la fois intemporel et bien d’actualité. Avec le chant ou en seul instrumental, le disque possède une mécanique précise comme une horloge dont Erasmus, l’un des protagonistes du conte, est connaisseur :)
Conseillé largement à l’achat pour tout amateur du genre, ce nouveau TSO se voit doté d’une recommandation : le livret est complet puisqu’y figurent à la fois les paroles et l’histoire, aussi est-il recommandé de prendre le temps de lire le conte dans son intégralité. On en ressort satisfait de pouvoir  totalement savourer le film musical de 2h10 qu’est « Night Castle » :)

 Tasunka

 

Tracklisting « Night Castle » :
01. Night Enchanted
02. Childhood Dreams
03. Sparks
04. The Mountain
05. Night Castle
06. The Safest Way Into Tomorrow
07. Mozart And Memories
08. Another Way You Can Die
09. Toccata-Carpimus Noctem
10. The Lion's Roar
11. Dreams We Conceive
12. Mother And Son
13. There Was A Life
14. Moonlight And Madness
15. Time Floats On
16. Epiphany
17. Bach Lullaby
18. Father, Son & Holy Ghost
19. Remnants Of A Lullaby
20. The Safest Way Into Tomorrow (Reprise)
21. Embers
22. Child Of The Night (bonus track)
23. Believe (bonus track)
24. Nutrocker (bonus track)
25. Carmina Burana (bonus track)
26.Tracers (bonus track)

Exclusive Live Tracks:
27. Requiem (Live 2010)
28. Toccata – Carpimus Noctem (Live 2010)

 

European Tour 2011:

TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA "BEETHOVENS LAST NIGHT” + PREVIEW OF “NIGHT CASTLE” LIVE!

16.03.11 CH - Zürich - Hallenstadion

17.03.11 D - München - Zenith

18.03.11 A - Wien - Stadthalle (Halle F)

19.03.11 D - Stuttgart - Schleyerhalle

20.03.11 D - Mainz - Phoenixhalle

22.03.11 D - Berlin - Tempodrom

23.03.11 D - Hamburg - CCH 2

24.03.11 D - Düsseldorf - Philipshalle

25.03.11 B - Antwerpen - Stadsschouwburg

26.03.11 NL - Amsterdam - Heineken Music Hall

28.03.11 UK London - Hammersmith Apollo

 

3 février 2011

RALF SCHEEPERS 'Scheepers" (French Review :)

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RALF SCHEEPERS « Scheepers »
(Frontiers Records)

Sortie mondiale: 18 février 2011


Depuis maintenant un beau nombre d’années, le Heavy Metal peu se réjouir d’entendre s’exprimer l’organe vocal de Ralf Scheepers, organe puissant au combien, mais il semble inutile de le rappeler, vu ses nombreuses performances très remarquées, que ce soit sur album ou en live. Ses vocaux bulldozer mais totalement maitrisés, participent pleinement à faire de PRIMAL FEAR un must du Heavy, sans compter que l’homme a auparavant poussé la note au tout début de GAMMA RAY, quand Kai Hansen venait juste de quitter HELLOWEEN pour fonder son propre groupe et poser ses riffs ailleurs. Ralf Scheepers a aussi été candidat à la succession de Rob Halford, quand la voix mythique de JUDAS PRIEST avait donné son congé, il y a plus d’une quinzaine d’années.

Tout ceci pour situer ce grand costaud aussi musclé que ses vocaux et au grand cœur, puisque son tout premier album solo, « Scheepers », démontre que le chanteur sait moduler sa voix, composer des morceaux aux ambiances variées, passant du puissant morceau Heavy d’ouverture, qui aurait pu figurer sur un album de PRIMAL FEAR ; « Locked In the Dungeon », à des modulations volontaires de puissance tout en réussissant ce tour de force de garder son auditoire pleinement pris par ce qu’il entend. La reprise d’un morceau peu connu de JUDAS PRIEST et favori de l’allemand, « Before the Dawn », est aboutie et résonne tel un bel hommage au groupe à l’origine de l’amour de Ralf pour le Heavy. On passe ensuite par deux autres moments forts, via « The Pain Of The Accused » titre très personnel pour le chanteur et « Doomsday », au rythme lent, lourd et qui vous hante. Le final, très original, se fait par le biais d’un titre totalement acoustique, avec Banjo et ambiance Folk : « Compassion ». Ce descriptif peut rebuter, mais en réel, on est en présence d’un morceau qui a tout pour plaire : il est inédit, positif et dynamique.

 Cet album est un projet qui tenait à cœur au chanteur – compositeur, et qui peut se voir aussi telle une histoire d’amitié entre les prestigieux intervenants et Ralf Scheepers. Comme un ‘best of’ de toutes les relations amicales qu’il entretient au fil du temps avec les musiciens qui ont croisé son chemin : on assiste effectivement à une composition faite par Ralf Scheepers, certes, mais en collaboration avec ses camarades de PRIMAL FEAR : Mat (Sinner – basse PRIMAL FEAR / SINNER), Magnus (Karlsson – lead guitar), Alex (Beyrodt – Guitare PRIMAL FEAR / VOODOO CIRCLE). Si le nom de PRIMAL FEAR revient souvent dans l’élaboration de ce projet solo, c’est pour apporter une aide amicale, comme pour le mixage effectué par Achim Köhler qui s’occupe également de celui de qui vous savez et non pour faire du PRIMAL FEAR II. « Scheepers » est un album qui sait plaire et trouver sa place dans toute discographie Metal et les guests qui ont donné de la voix, comme Tim « Ripper » Owens (ex-JUDAS PRIEST) en duo, sur « Remission Of Sin » ou qui ont joué sur les morceaux ne s’y sont pas trompé : outre les membres de PRIMAL FEAR, on retrouve aux guitares: Kai Hansen sur « The Pain Of The Accused »),  Victor Smolski (RAGE) sur « Before The Dawn », Sander Gommans (ex-AFTER FOREVER),  “Metal” Mike Chlasciak (HALFORD / S BACH) sur « Locked In The Dungeon" , Snowy Shaw à la batterie (KING DIAMOND, THERION)

Alors, à la question, cet album solo de RALF SCHEEPERS vaut-il le coup ? La réponse est nette : oui ! :)

Tasunka

 

Tracklisting “Scheepers”:
 
01 -Locked in the Dungeon (Halford’s "Metal" Mike played lead-guitar)
02 -Remission of Sin (vocal duet with Tim “Ripper” Owens)
03 -Cyberfreak
04 -The Fall
05 -Doomsday
06 -Saints of The Rock
07 -Before the Dawn (cover of Judas Priest) (Ralf played all instruments expect fantastic solo G by Victor Smolski – RAGE)
08 -Back on the Track
09 -Dynasty
10 -The Pain of the Accused (Gamma Ray’s Kai Hansen added guitar)
11 -Play with the Fire
12 -Compassion (recorded only with acoustic instruments)

Line-Up “Scheepers”:

- Ralf Scheepers:Lead & Backing Vocals; Acoustic Guitar; Keyboards; FX Sounds
- Tim “Ripper” Owens: Lead Vocals on “Remission of Sin”
- Magnus Karlsson (Primal Fear): Lead Guitars; Guitars; Banjo; Accordion; Keyboards
- Sander Gommans(ex After Forever): Lead Guitar, Guitars
- “Metal” Mike Chlasciak (HALFORD / S BACH) : Lead Guitar 
- Alex Beyrodt (Primal Fear): Lead Guitar
- Kai Hansen (Gamma Ray): Lead Guitar
- Victor Smolski(Rage): Lead Guitar
- Mat Sinner (Primal Fear): Bass, Keyboards
- Snowy Shaw(King Diamond, Therion): Drums

Additional guests:

- Sander Gommans(ex-After Forever)
- Snowy Shaw (King Diamond, Therion)
- Primal Fearband mates; Magnus, Alex, Achim & Mat

 

 

1 février 2011

KINGDOM COME "Rendered Waters" (French Review :)

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KINGDOM COME« Rendered Waters »
(SPV)

Sortie Europe : 28 mars 2011

Huit classiques de KINGDOM COME et trois tous nouveaux titres composent ce « Rendered Waters » qui marque une tentative, une envie de réactualiser les morceaux vintage et aussi de se rappeler au bon souvenir de la scène Hard Rock 2011, par le biais de trois compositions originales. La volonté affichée de Lenny Wolf a été d’insuffler une nouvelle vie à des morceaux certes classiques et bien faits, mais qui correspondaient à une époque et plus forcément à celle actuelle. Voilà pourquoi le chanteur s’est replongé dans la discographie de KINGDOM COME pour en extraire les titres correspondant aux premiers temps du groupe, depuis 1988 et les retravailler avec l’état d’esprit de ce nouveau millénaire. Ce qui frappe en premier lieu sur « Rendered Waters », c’est le son entre modernité technique et atmosphère fin 70’s- 80’s, notamment sur la caisse claire sèche et aigüe qui peut plaire ou agacer c’est selon, mais toujours est-il que dès qu’on se laisse emporter par l’atmosphère spéciale de ce nouvel album de KC, l’idée de Lenny Wolf fait effet, surtout sur les classiques : « Can’t Deny », « Should I », « Pushing Hard » qui se voient parés d’une autre approche, convaincante. Mention spéciale à Lenny Wolf pour avoir efficacement revisité le mésestimé : « Seventeen », qui y gagne une dimension planante, teintée Hard Rock très seventies, dimension originale et bienvenue. Quant aux 3 nouvelles compositions, « Is It Fair Enough » sort sans conteste du trio avec ce même côté Hard planant – guitare saturée, qui a déjà été remarqué sur « Seventeen » mouture 2011. En somme, « Rendered Waters » est un album intéressant, qui se laisse écouter que l’on connaisse déjà KINGDOM COME ou pas et qui se conclue par le pur Hard Rock d’un autre classique revisité tout en gardant cette dynamique qui sied au genre : « Break Down The Wall ».

Le navire KC a passé l’épreuve de la tempête dans un verre d’eau…ou de ce que vous voulez, à l’image de son fier trois mats toutes voiles dehors, qui orne la très inspirée pochette :)

Tasunka

Tracklisting« Rendered Waters » :

01. Can´t Deny (new recorded version)
02. The Wind (new recorded version)
03. Blue Trees (brandnew song)
04. Should I (new recorded version)
05. I´ve Been Trying (new recorded version)
06. Pushing Hard (new recorded version)
07. Seventeen (new recorded version)
08. Is It Fair Enough (brandnew song)
09. Living Out Of Touch (new recorded version)
10. Don`t Remember (brandnew song)
11. Break Down The Wall (new recorded version)

Line-Up KINGDOM COME:

Lenny Wolf – V
Eric Förster – G
Nada Rahy – D
Frank Binke - B

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