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ISKA Photos & Works
25 novembre 2008

MILLENCOLIN / THE BRIGGS / TRACY GANG PUSSY -Live Photos - Paris, Elysée Montmartre, 8 nov 2008

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Toutes les Photos MILLENCOLIN / THE BRIGGS / TRACY GANG PUSSY sont ici ;)

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22 novembre 2008

HERMANO / RESCUE RANGERS / DIE ON MONDAY - Live Photos - Paris, Trabendo, 7 nov 2008

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HERMANO / RESCUE RANGERS / DIE ON MONDAY:  PHOTOS ici / Live Report ici ;)

Tout HERMANO ici !!! : ci-dessous le détail de tout ce vers quoi le lien mène !!! ;)

==> Photos 7 nov 2008 + Live Report HERMANO / RESCUE RANGERS / DIE ON MONDAY (Trabendo - Paris)

==> Photos 8 nov 2007+ Live Report HERMANO / LOADING DATA (Nouveau Casino - Paris)

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22 novembre 2008

HERMANO / RESCUE RANGERS / DIE ON MONDAY - Photos / Live Report (Fr) - Paris, Trabendo, 7 nov 2008

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(Récit / Photos: Tasunka)

HERMANO / RESCUE RANGERS / DIE ON MONDAY:  PHOTOS ici ;)

Tout HERMANO ici !!! : voir détail de tout ce vers quoi le lien mène !!! ;)

==> Photos 7 nov 2008 + Live Report HERMANO / RESCUE RANGERS / DIE ON MONDAY (Trabendo - Paris)

==> Photos 8 nov 2007+ Live Report HERMANO / LOADING DATA (Nouveau Casino - Paris)

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Rock / Down Tempo, les Français de DIE ON MONDAY ont définitivement rendu inconditionnel le soutien des ceux qui les connaissaient déjà et ont gagné à leur cause toute la salle du Trabendo: c'est que c'est dynamique, très bien fait, avec de l’attaque bien sentie, en gros, de quoi ravir un paquet de monde notamment avec un guitariste trop heureux de quitter la scène pour jouer au milieu même du public, quasiment le temps d’un morceau complet: jolie ouverture, par conséquent, pour DIE ON MONDAY qui n’a pas du tout eu à rougir face au charisme de la tête d’affiche, HERMANO, ni face à leurs compatriotes hexagonaux, RESCUE RANGERS ;)

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Stoner / Rock, RESCUE RANGERS, le groupe marseillais, a raflé la mise auprès de l’assemblée présente ce soir-là; ce serait difficile de ne pas trouver leur musique, ou encore leur présence scénique, à la hauteur : c’est que les gars du sud savent assurer et rester en même temps modestes, comme le souligne leur chanteur-guitariste de frontman en précisant leur fierté et leur plaisir d’être là, devant tous et en guest d’HERMANO, cette formation que chacun des membres de RESCUE RANGERS aime tant.
Du beau boulot, à l’image de leur bassiste à genoux au sol, tout en jouant et se relevant ensuite sans effort ou de l’arrivée pour un morceau d’un joueur d’instrument australien joué à l’unisson de la guitare : chapeau ! :)

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Un an déjà qu’HERMANO avaient mis tout le monde aux anges, en se produisant dans un Nouveau Casino parisien plein à ras bord de monde (NDT: c'était le 8 novembre 2008: à voir les photos + live report de cette date ;). Plus spacieuse, la salle du Trabendo accueillait, cette fois, les Américains et même s’il aurait été fantastique d’avoir plus de monde que les quelques 400 personnes présentes, l’ambiance, elle, était au moins au pur déchaînement d’enthousiasme. Chaque titre, chaque solo, chaque aparté avec le public de la part du chanteur, John Garcia, provoquait un rugissement de plaisir des fans et il y en avait un paquet ce soir-là. A l’issue d’un concert bien rodé avec mention spéciale au guitariste pour s’être donné autant à fond dans son jeu à la six cordes, que dans ses mimiques et ses incessants sauts sur les retours, pour être au plus près du public, trop ravi de voir et toucher David Angstrom d’aussi prés :)
A l’issue donc d’un concert bien rodé, le rappel semble s’être passé le temps d’un instant et déjà l’heure de clore cette très cool soirée avait sonné, trop tôt :)

10 ans d’existence pour HERMANO et une seule réflexion : le groupe était déjà bon dès le départ, mais son parcours montre et démontre combien le talent est bel et bien là et ne cesse de s'imposer.

Merci à Base Productions pour cette nouvelle soirée d’anthologie :)

Tasunka

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17 novembre 2008

ETHS / THE NUANCES - Live Photos - Paris 31 oct. 2008

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Photos ETHS / THE NUANCES ici / here ;)

Live Report (Fr) ETHS / THE NUANCES ici / here ;)

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16 novembre 2008

ETHS / THE NUANCES - Photos / live Report (Fr) - Paris, Elysee Montmartre, 31 oct. 2008

BASE

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Photos ETHS / THE NUANCES ici / here ;)

Le sud était en déplacement dans la capitale avec 2 formations qui valent le détour: la tête d’affiche ETHS qui continue d’acquérir la reconnaissance que son Rock dynamique, sombre mérite et la seconde THE NUANCES, qui faisait ses premières armes sur une grande scène, ce soir-là et s’en est plutôt bien sortie dissimulant même, avec classe, un gros trac bien compréhensible :)
(Récit et photos Tasunka)

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Emmené par une chanteuse guitariste à la forte présence scénique, THE NUANCES et son Indie Rock a su séduire dès les premiers accords et même si les compositions ne sont pas toutes du même niveau du point de vue intensité, en tout cas, le potentiel est bel et bien là tout comme une visible envie de donner le meilleur d’eux -mêmes: THE NUANCES est une groupe à suivre donc :)

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L’Elysée Montmartre était certes barrée latéralement par des rideaux noirs, l’occupation de la salle n’en a néanmoins pas démérite; bonne affluence en somme, avec cependant une surprise: le type de public venu soutenir et hurler le nom d’ETHS; à savoir une foule jeune et apparemment peu Métal. De quoi se demander pourquoi ETHS, avec pourtant autant de qualités, n’attire pas encore plus de metalleux ? En tout cas, si vous vouliez perdre un tympan ce soir-là, il suffisait de rester auprès des premiers rangs, des demoiselles et de leurs cris stridents dès l’apparition de tout ETHS sur scène: quelle fougue !! :) Du côté de la tête d’affiche, le concert a roulé tout seul, avec une frontwoman aguerrie et tout sourire, des musiciens plus qu’heureux de cette tournée et de cette date parisienne, de quoi passer une très bon moment d’autant qu’en plus de bénéficier d’un bon son, d’une belle lumière, les poissons éclairants suspendus haut sur scène, ajoutaient une touche d’ambiance originale: les marseillais ont assuré avec leur énergie et leur univers explosif et on comprend vraiment leur succès en sortant de leur concert :)

Tasunka

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setlist ETHS:

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14 novembre 2008

PENDRAGON / RPWL EXPERIENCE - Live Photos - Paris 24 oct 2008

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Photos PENDRAGON / RPWL Experience ici / here ;)

Live Report (FR) PENDRAGON / RPWL Experience ici / here ;)

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13 novembre 2008

PENDRAGON / RPWL EXPERIENCE - Photos / Live Report (Fr) - Paris 24 oct 2008

BASE

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Photos PENDRAGON / RPWL Experience ici / here ;)

Belle soirée que celle qui a eu lieu au Nouveau Casino, en ce 24 octobre 2008. C'était un plaisir, tout simplement, ces concerts de 2 formations aussi attachantes qu'intenses dans leur jeu scénique: D'ailleurs à ce jeu, PENDRAGON est sorti grand vainqueur devant un parterre de fans en délire; la date parisienne étant sold out. Normal, le groupe fêtait ses 30 annnées d'existence lors de leur tournée, me direz-vous :)

(Photos / Live Report: Tasunka)

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Pour RPWL le tempo et le sourire étaient au beau fixe: visiblement très heureux de se trouver dans la capitale, les Allemands ont eu autant le sourire que la pèche tout le long du concert, s’amusant même à jouer les uns avec les autres, le chanteur massant les épaules du clavier pendant que le guitariste et le bassiste faisaient un duo, à l’autre bout de la scène, toutes dents dehors: de sourire, bien sûr ;)
Dommage qu’avec l’imposant set de batterie de PENDRAGON, le batteur de RPWL se soit retrouvé dissimulé au fond à droite de la scène, à peine visible, mais heureusement audible :) Le public connaissait le Prog /Rock des Allemands et les réactions de la salle semblaient n’en impressionner et toucher que plus le chanteur et toute la formation, face à tant d’applaudissements et de reprise en choeur des couplets: c’est qu’avec un salle pleine à craquer, une telle affluence avait à elle seule, de quoi impressionner :)

D’ailleurs, la chaleur est si vite montée, que quelques personnes se sont trouvées mal et ont dû quitter la salle pour retrouver leur souffle au dehors.

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Le chanteur-guitariste de PENDRAGON Nick Barrett, a, plus tard dans la soirée, mentionné à maintes reprises, tout en sueur, combien Paris, c’est chaud!! :) Aidé de Clive Nolan, claviers, pour son français, il l’a précisé en anglais et en français, au cas où :)

Mais avant d’avoir ce plaisir d’avoir les Anglais sur scène, le changement de plateau a pris un temps qui semblait interminable et à causé un retard dans le planning. Comme la salle devait impérativement être libérée pour ensuite accueillir une soirée qui irait jusqu’à l’aube, du coup, Nick a précisé que, pour ne pas amputer leur set à cause du retard, il allait avaler les mots de ses speechs d’entre morceaux et il l’a vraiment fait, avec humour, toujours à la fois en langue de Shakespeare et de Molière :)
Pour leur anniversaire, 30 ans de PENDRAGON, ça se fête avec les honneurs, le groupe a montré l’étendue de ses capacités autant musicales, que scéniques avec un show efficace, proche du public, aux hymnes avérés que tous dans la salle, se sont délectés à reprendre en chœur; la voix du chanteur n'était pas au top ce soir-là, mais point de vue instruments, les soli de guitare lui semblaient faciles.
Un intermède pour rappeler leur trentième anniversaire, un autre pour souligner avec un sourire malicieux combien Paris compte pour le groupe et enfin, un dernier intermède pour présenter les "forçats de PENDRAGON": eh oui, c'est ainsi que le chanteur les présenta à tour de rôle: Pete Gee, bassiste, 29 ans de condamnation avec PENDRAGON, Clive Nolan, claviers, 20 ans de presence et enfin tout en le saluant, le petit dernier arrivé à la batterie : Scott Higham. Puis, ce fut le tour de Clive de présenter le chanteur guitariste fondateur de PENDRAGON: Nick Barrett !!

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Le progressif du groupe est du pur progressif  qui fait parfois regretter quelques manques d’attaques Rock dans la composition, mais après tout, la marque de fabrique de PENDRAGON et son succès sont les leurs, alors, pourquoi ne pas garder le cap ? ;)

Belles lumières, belles diffusions sur fond de scène, tendu tout en travers, d’images, de couleurs, le tout pour une alliance réussie entre lumière et son…même si le son a posé malgré tout des difficultés en étant saturé, ou trop fort, voire trop bas, mais dans l’ensemble, une réussite le show bien rodé.

Faute de temps, un seul rappel de 2 titres a conclu le concert, puis ensuite, au pas de charge, les roadies n’ont eu que peu de temps pour tout ranger, sortir et entreposer dans le tourbus; la soirée pop qui arrivait, investissait déjà les lieux.

Une salle blindée comme jamais a sur faire un triomphe à PENDRAGON et un bel accueil à RPWL et ça, ça compte: merci aux groupes, à la salle bon enfant et sympa à souhait, ainsi et last but not least qu'à Base Productions :)

Tasunka

Setlist PENDRAGON: Pendragon_setlist

3 novembre 2008

TRIBE AFTER TRIBE / Photos Session Robbi Robb (Artist :)

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Photos Session ici / here ;)

Interview Robbi Robb (FR) ici / here ;)

TRIBE AFTER TRIBE "M.O.A.B." (French Review) ici / here ;)

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2 novembre 2008

TRIBE AFTER TRIBE "M.O.A.B. - Stories From Deuteronomy" (French Review)

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TRIBE AFTER TRIBE « M.O.A.B. »
(SPV)

Robbi Robb Photos ici / here ;)

Robbi Robb - TRIBE AFTER TRIBE interview (FR) ici / here ;)

Coup d’émotion et de coeur pour TRIBE AFTER TRIBE. Avec « M.O.A.B.» on est transporté dans un univers fort et profond à la fois, intense et puissant, qui prend aux tripes, remue le corps et l’esprit et au final, fait se dire que les moments de magie arrivent: la preuve avec ce superbe album. Robbi Robb distille la magie depuis 2 décennies et sait faire parler l’émotion grâce à sa vaste palette de couleurs musicales et à la chaleur de sa personnalité. Entouré par beaucoup d’autres talentueux artistes plus ou moins connus, mais qu’importe leur statut, l’homme sait faire vibrer chacune de ses compositions, avec inspiration, servi en ça par un son à l’image du désert où « M.O.A.B» a vu le jour: immense et intense, termes qui, en conclusion, résument « M.O.A.B.» sans l’ombre d’un doute :)

Tasunka

1 novembre 2008

TRIBE AFTER TRIBE / Intw Robbi Robb (Artist :)

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Rencontre avec ROBBI ROB, cet homme à la présence artistique et humaine, unique. « M.O.A.B » le dernier album de TRIBE AFTER TRIBE est une perle à lui seul. Merci à Robbi Robb pour cet échange au parfum d'hors norme: il est bien « The Bearer Of The Flag Of Truth » (rencontrez cet artiste et vous comprendrez l’aura que tous lui prêtent et avec raison :). Merci à Roger Wessier aussi pour avoir rendu cette interview possible.
(Interview, photos: Tasunka)

Photos ROBBI ROBB ici ;) / Chronique TRIBE AFTER TRIBE: "M.O.A.B." ici ;)

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Pour commencer cette interview, j’aimerais t’avouer avoir eu un problème : eh oui, c’est que « M.O.A.B » est tellement bon qu’il m’inspire trop de questions pour ce petit laps de temps : et toi ? Tu as eu le même problème, à savoir trop de chansons pour juste la place d’un album ?

En riant, Robbi répond: Franchement, oui !! D’autant que l’histoire de « M.O.A.B.» suit Moïse de sa sortie d’Egypte jusqu’à la terre promise, avec un événement de sa vie retracé chacun dans un morceau. Mais le tout étant vu avec un regard aussi porté sur les événements actuels. Tu vois, comme il y avait au final beaucoup d’histoires, j’ai dû laisser de côté quelques éléments et c’est notamment le cas d’un belle chanson dont le sujet parle d’une femme et d’un attentat suicide. Comme elle est porteuse de bombe: on la suit la veille de son acte, quand elle songe à ses amis, à sa famille, à sa place de mère. C’est un très beau titre. Je ne sais pas, peut-être que par le futur il sera en ligne sur le net: on verra :)

J’espère :) Dis-moi, la multitude, la richesse, semblent être le fil rouge de l’album : par le nombre d’histoires, par la présence de nombreux musiciens connus ou moins et enfin, par la richesse d’interprétations du sens de « M.O.A.B » même.

Tout à fait :) Pour citer les artistes qui m’entourent, j’aimerais commencer par David, c’est simple, vu qu’il vit non loin de chez moi. Il a quitté les grandes villes pour s’installer dans la nature. Quand il a su pour le nouvel album, les choses se sont faites naturellement, il m’a simplement demandé: « Je peux venir ?» et la réponse était bien sûr oui; on a jammé ensemble et voilà :) « M.O.A.B.» s’est fait assez rapidement mais avec le 11 septembre et ce qui est arrivé ici aux Etats-Unis, ça a suscité une telle émotion que j’ai pris du temps pour réfléchir et méditer sur ce qui venait d’arriver, sur ce qu’il se passait dans le monde et au final, toute la famille a déménagé dans le désert. C’est un endroit incroyable de beauté, de paix et de calme. J’en ai parlé aux amis, à ceux que j’aime et leur ai proposé de venir eux aussi, en leur disant: « Pourquoi rester triste ailleurs alors que la vie est si belle et simple ici ?» :)

Tu pourrais présenter les musiciens qui t’accompagnent ?

Ce sont tous de grands musiciens, comme Archon à la basse. Lui et moi sommes amis et jouons ensemble depuis 30 ans. Des années auparavant, on avait un groupe qui s’appelait « The Silent Kid », en Afrique du sud: nous étions contre l’apartheid. Puis Archon a migré aux Etats-Unis avant moi et sur place, il a constaté que là aussi, la ségrégation était bel et bien présente, tout comme partout dans le monde en général. Face à ce constat, tu te mets à comprendre d’autant plus l’importance que peut avoir ce que tu fais. Tu n’es pas juste un artiste qui distrait, mais bien une personne qui est comme le dise les Amérindiens : « Medicine Speaks ». Pour moi, tout vient de ce sur quoi tu te concentres, de ce sur quoi tu mets l’accent: tu peux combattre l’ignorance en faisant réfléchir les gens ou en éclairant les choses d’un autre regard et ça, c’est essentiel pour nous tous. Sinon, pour revenir à la présentation des amis, tu as Joey (Vera) (basse, v) qui a un parcours avec ARMORED SAINT et METALLICA le voulait vraiment dans leur groupe, mais non, là il est avec moi et j’en suis heureux :) Lui et moi, nous avons été présentés par un journaliste qui voulait vraiment notre rencontre, nous voir jammer ensemble. Je suis donc à la salle de répète et quand je l’ai vu la première fois, avec ses cheveux longs, ses tatouages, je me suis dit : « Oh non, pas encore un de ces mecs typiques de L.A. » (rires) J’ai branché ma guitare, lui la sienne et 20 minutes plus tard, on s'éclatait: c’était un vrai échange de plans de guitare, de jams, du style : « Comment tu joues ça ? Ah ouais ! » C’était génial et depuis ce moment ça colle toujours. Chaque fois qu’on est réunis, on branche les grattes et c’est parti (rires) Tu vois, il y a aussi beaucoup de musiciens qui ont participé à « M.O.A.B » dont Annie, ma femme, qui était aux claviers. C’est vraiment quelqu’un de bien, de bon, qui parle en plus sanscrit et Indou et est très dévouée. Elle se perfectionne aussi pour tout ce qui est programmation aux claviers et je peux te dire qu’elle assure :) Pour l’album, nous avons tout fait ensemble pendant deux semaines: de l’histoire que nous avons écrite et mise à plat et aussi l’apport musical. Tu as Jeff (Ament-basse PEARL JAM), on joue ensemble depuis 10 ans. Avec Jeff, on a joué ensemble dans THREE FISH dès le début. Il est vraiment incroyable! Il pourrait être né en Afrique du sud: il a la même expérience que moi, ce même ressenti, ce sens du rythme si particulier, propre à la culture de là-bas.

C’est vrai que pour toi, le rythme, la batterie sont importants, à l’image de Peter Gabriel, ta référence

Complètement oui ! :) Le ressenti passe souvent par le tempo, par le rythme. Pour l’un des morceaux «Chiron», il est question des mexicains qui essaient de passer la frontière, de nuit. Là, le rythme est lent, pas athlétique, le reflet du mouvement d’un déplacement prudent, comme le battement d’un cœur qui donne le feeling, la sensation que quelque chose ne va pas: par ça, tu ressens ce que ressentent les clandestins, le battement, le rythme du cœur de ceux qui quittent Mexico, qui quittent leur patrie.

Et on le ressent vraiment intensément. Et en parlant d’intensité, je voudrais revenir sur « World Drum » et qui est puissant au possible : même si c’est le dernier titre de l’album, il ne symbolise pas la fin, mais juste le début, il semble :)

C’est exactement ça !!! :) Il a été placé à la fin de l’album simplement parce que c’est à la suite de l’histoire racontée avant. Tu vois, je songe à cette histoire qui était racontée quand j’étais enfant: elle parlait d’un roi Zoulou, qui avait accepté que les premiers blancs s’installent sur ses terres à leur arrivée. Il les avait même invités tous à une fête, mais à minuit, le roi a sifflé, faisant surgir des guerriers zoulous qui se sont mis à massacrer les blancs: hommes, femmes et enfants. Cette histoire avait frappé mon esprit quand j’étais enfant, au point que jusqu’à l’âge de 16 ans, je ne faisais aucune confiance à quiconque qui était noir, à cause de ça, avant de réaliser un jour que tout ça n’était que des mensonges. Ce qui m’a fait changer d’avis, c’est le fait de commencer à les côtoyer et de jouer avec eux. J’ai réalisé, alors, le tissu de mensonges raconté et j’ai vu combien c’était simple d’être avec des zoulous, combien je me sentais bien avec eux. C’est incroyable de constater combien d’histoires dans le genre, d’idées reçues peuvent exister partout dans le monde et sont ancrées dans les esprits, dans l’humanité. C'est terrible quand tu songes aux génocides qu’il y a ou y a eus à cause de ces idées fausses qui donnent à quelques uns un sentiment de supériorité sur les autres et leur donne un pseudo droit, du coup, de tuer, de faire un génocide au nom de cette prétendue supériorité.
Une fois que tu comprends le faux de ces histoires, que tu te débarrasses du faux pour ne garder et voir que le vrai, là, tu peux entendre le tambour universel le « World Drum », ce battement du cœur que nous avons tous en commun. Une fois que j’ai dit et raconté toute l’histoire au cours de « M.O.A.B. », on peut alors entendre le battement du cœur qui danse, danse, danse...  :)

Je comprends ce que tu veux dire :)
J’ai lu que quelques personnes pensaient que « M.O.A.B. » bénéficie d’un meilleur son que « Enchanted Entrance », le précédent disque ; tu es d’accord ?

Non ! Les 2 albums sont différents, c’est tout. On a enregistré « M.O.A.B.» dans mon petit studio, dans le désert. Le producteur a fait du très bon travail. En fait, je voulais ces sons, cette ambiance si unique que tu as dans le désert, dans l’immensité, la nuit sous les étoiles. Quand je compose, je n’aime pas me répéter, ni répéter un morceau déjà écrit que ce soit par moi ou par les autres; si c’est le cas, je change. Si un titre une fois fini semble un bon titre, je me demande s’il a déjà été fait. Un morceau, je ne sais pas s’il est bon en soi, par contre, ce que je sais de façon certaine, c’est si ce morceau me fait me sentir bien et ça, c’est ce qui compte :)

Une autre chose qui semble compter pour toi, c’est le public : par exemple, sur ton site, c’est génial qu’il y ait des photos de fans qui défilent quand on le visite

Tu vois, quand je signe des autographes, je marque « Shine On» parce qu’à mes yeux, chacun est une star, une étoile :) J’aime les appeler tous « des amis ». 10 jours avant les concerts, je fais savoir que les personnes qui veulent venir avec un djembé, des percussions, sont les bienvenues: J’ai toujours avec moi quelques tambours pour ceux qui n’en auraient pas. Ces personnes rentrent alors gratuitement et viennent avant le concert, pour assister aux répétitions, afin que je leur explique qu’il y a 2 choses à respecter: suivre un signe de ma main, pour être synchro avec mon batteur et un autre, pour se lâcher :) ça donne 10 personnes jouant en même temps des percus et c’est fantastique le son que ça donne, en plus du plaisir à voir ça. C’est vraiment dingue au point qu’il m’est déjà arrivé de descende de scène, de me mettre devant, pour mieux apprécier l’ensemble. La barrière entre le groupe et le public est abolie et ça, j’aime :) Je préfère ça à avoir le groupe qui joue et le public qui regarde et applaudit simplement. Mais on m’a déjà dit de ne pas m’en faire pour ça, que la musique que je faisais était déjà unique et spéciale en soi et que le public l’appréciait aussi comme ça.

En 2 décennies de musique, de quoi es-tu le plus fier ?

C’est dur à dire vraiment; je suis fier quand les gens souffrent avec moi (rires) Je veux dire par là quand je vois que j’ai un rôle à jouer dans l’univers musical et c’est visible quand j’influence la musique des autres, quand je suis copié :). Je t’avoue ne pas aimer ma voix: même si j’adore chanter, je n’aime pas m’entendre. Quand je pose mes vocaux sur un album, je ne peux l’écouter que quelque chose comme 3 ans après, à cause de ça. Ce qui est positif au moins, c’est que quand j’écoute à nouveau les morceaux ces années plus tard, j’ai l’impression qu’ils sont nouveaux faute de les avoir entendus avant, ce qui n'est pas mal du tout :)
Je suis très agréablement surpris de redécouvrir la structure des morceaux, l’ensemble, les textes: je les trouve très bons. J’en apprends presque plus avec le recul, qu’au moment où ils ont été écrits.

Ton album est magique, dans le sens incroyablement fort ; Tu es magicien pour réussir ça ? :)

(Rires) C’est vrai que j’aime tout ce qui touche à la magie: pour moi, la magie, c’est l’art de la vie ! Tout comme j’aime les espaces infinis, j’aime les notes longues qui parlent et donnent l’impression d’atteindre quelque chose d’indescriptible ou si tu préfères c’est comme attraper les étoiles :)

Ta musique est très mouvante, de toute façon :)

Merci :) Je ne l’ai jamais révélé auparavant, mais quand j’avais 13 ans, il m’a été donné un nom par le Karmatta (NDT : mes excuses au cas où l’orthographe ne serait pas correcte) qui est, en Afrique, l’équivalent de la réincarnation du Bouddha dans la spiritualité tibétaine et ce nom est: « The Bearer Of The Flag Of Truth Into The World». A cette époque, son sens ne me disait rien, mais y en regardant rétrospectivement, ce nom a pris toute sa signification: il a à voir avec l’honnêteté et le courage. En Afrique du Sud, cet état d’esprit m’a coûté des démêlés avec la police, de durs moments…et dire la vérité aux USA est aussi autre chose. Pour moi, l’honnêteté, c’est prendre d’abord et avant tout soin des enfants. A mon idée, s’occuper des enfants, c’est comme être le roi du monde. Prendre soin aussi des femmes enceintes, leur donner la place qu’elles méritent est, là aussi le symbole le plus important. Quand tu respectes une femme et que tu rends un enfant sacré, alors, c’est ainsi que les choses vont bien et changent : que la vie suit son cours. Mon job, c’est de m’occuper des enfants, voilà pourquoi, tout l’argent de mon prochain album ira à ma fondation pour les orphelins. Je me fiche d’avoir de l’argent pour moi-même, j’ai tout ce que j’aime et me sens chanceux !

Merci pour cette belle rencontre

Merci à toi aussi (NDT : et l’homme de finir par une embrassade fraternelle: belle rencontre, oui vraiment !! :)

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